Toc toc, quelqu'un...? Personne ? Parfait

Il avait suivis les gamins jusque cet ensemble de maisons en débris. Pourquoi ? Parce qu'il avait été emporté par le sentiment général de catastrophe, l'empressement de ces enfants..et maintenant, il les avait perdus.
Il se sentait un peu coupable, à l'idée de les laisser tomber, bien qu'il n'eut pas été très utile, mais également soulagé, ne se sentant pas à l'aise avec ce groupe.

Doliprane erra donc parmi les bâtisses peu rassurante, le ventre grouillant avants d'oser pénétrer dans l'une d'entre elles, avide de nourriture, ou de boisson.
Mauvaise pioche. La malchance du jeune homme , une fois encore, semblait évidente.

Une belle femme blonde se trouvait là, avec un pistolet. Elle semblait savoir s'en servir,vu son attitude, et l'accompagnant, une petite fille brune à l'air sage, mais blessée. Rien de dangereux, s'il n'y avait..un loup géant qui semblait faire signe à la belle.

La couleur s’effaça vite du visage du jeune bleuté, et il contempla la scène sans savoir que faire, les mots volés par le stress, ne pouvant proférer qu'une simple syllabe d'une voix étranglée.

-"fuck.."

Il le savait, fallait vraiment pas avoir de bol pour atterrir dans une ville comme ça, mais à ce point, il était maudis..un loup au sortir du train, un loup dans le métro, et un loup ici...

Elle se sent étrange, la jolie blonde. Pas à cause des mots de la fillette, non. A cause d'elle. Elle ressent quelque chose de parfaitement déstabilisant. C'est violent et insidieux à la fois. D'un coup, elle a un peu chaud, mais c'est normal, n'est-ce pas ?
Et le loup qui la regarde, semblant attendre qu'elle vienne avec lui, comme si il avait compris ses mots ? D'ailleurs il a totalement oublié sa proie de tout à l'heure.
Et puis, quelque part sur le côté, elle a entendu quelqu'un. C'était bref, mais il y avait une autre personne, là. « Fuck... », c'est ce qu'elle avait dit, d'une voix serrée. Pourtant, la blonde l'a très bien compris. Ouïe fine, ok mais là, à ce point ?

Ah ben voilà ! La question ne se pose plus, si doute il y avait. Le système pileux qui s'énerve comme ça, soudainement et rapidement répond au problème. Donc : non, la situation n'est pas du tout, du tout normale.

Elle inspire, profondément. Le coup de chaleur passe mais pas le désarroi.

*Ok, calme-toi. T'es dans un coin perdu, bizarre, étrange, dangereux... Ca, tu peux rien y faire. Pars du principe que tout peut arriver, même le truc le plus incroyable, ça évitera de te poser des questions sur la cause, et de te concentrer sur les conséquences.*

Oui voilà. Ne pas s'attarder sur ce qu'on ne peut pas changer. Sur ce qu'on ne peut pas expliquer. Clairement, la situation actuelle rentre dans ce cadre.
Et en y réfléchissant, pour l'instant, c'est surréaliste mais pas catastrophique. Peut importe ce qui a agit – le lapin sans doute -, le résultat, peu esthétique certainement, n'est pas inintéressant. Après tout, si ce qui lui arrive lui permet de ne pas se faire bouffer par un loup monstrueux et d'augmenter ses capacités sensorielles.... ben tant mieux hein.

En attendant, le loup est toujours là. La fillette aussi. Et le nouveau sûrement. Quasi certain en fait. Un coup d’œil de côté le lui confirme.

« O-k le loup, je te suis. Mais tu laisses les deux-là tranquilles hein ! »

Après tout, si elle se fait comprendre par un loup, avec tout ce qui lui arrive, ça va peut-être le coup de voir ce qu'il lui veut. Quant à la fille...

« Vous là qui venez d'arriver ? Je vous confie la gamine, ça ira ? »

Le loup gronde et entraîne Eris à sa suite, se désintéressant du nouveau venu.

Spoiler:

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