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Perdus sous la pluie

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Janvier
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Janvier

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MessageSujet: Perdus sous la pluie   Perdus sous la pluie Icon_minitimeLun 24 Sep - 18:39

Perdus sous la pluie 602450278 20h-22h

Janvier sursauta. Clow avait crié. Elle dévisageait son sauveur roux avec une frayeur à peine dissimulée. Il avait crié et avait été vulgaire. Clow n’était pas le prince charmant des histoires. Clow pouvait craquer et se laisser aller à la colère. Elle nota avec précaution ce détail dans un coin de son esprit. Mais elle n’essaya pas de s’éloigner de lui. La chaleur qui se dégageait de se présence avait quelque de trop agréable pour qu’elle songea à y renoncer.

Il envoya un morceau de toile cirée rose bonbon à Chancelier et Janvier se sentit soulagée. Cela voulait dire qu’il intégrait Cheveux Bleus à leur groupe déjà bien hétéroclite. Un fou de plus ou de moins ne changeait pas grand-chose. Et quitte à cela, Janvier préférait de loin que ce soit cet énergumène de Chancelier qui vienne compléter leur petite troupe. Ils se mirent en route sous l’injonction de Clow. Le roux avait des intonations de leadeur et la petite brune ne s’en offusquait pas, trop heureuse de pouvoir le suivre aveuglément sans avoir à se donner la peine de réfléchir. Cette grande paume chaude nouée à la sienne aurait pu la persuader de se jeter d’un pont qu’elle l’aurait fait bêtement comme la demoiselle fragile et naïve qu’elle était. Ou qu’elle se donnait l’impression d’être. Il ne lui semblait pas naturel de devoir prendre des décisions. Peut être que dans sa vie d’avant, elle avait souvent été dirigée. Que les autres avaient souvent décidés à sa place. Peut être…

Les gouttes d’eau dégoulinaient sur son front malgré sa capuche et elle ne pouvait s’empêcher de grelotter. Ce n’était pourtant pas le moment de tomber malade. Clow parlait avec Chancelier et elle jeta une oreille distraite à leur conversation. Elle suivait en frissonnant. Elle se sentait fragile et faible.

« On devrait trouver un moyen de communiquer avec l’extérieur. Quitter cette Ville. Je ne sais pas. Les portables ne fonctionnent pas ici. » murmura-t-elle soudain. « Tu crois que dehors, quelqu’un s’inquiètes pour nous ? » demanda-t-elle sans s’adresser à l’un des garçons en particulier. Mon fiancé doit m’attendre. Il doit se demander pourquoi je ne suis pas rentrée dormir à la maison. « Il faut qu’on trouve une maison. Il faut qu’on trouve une maison où rentrer. Rentrer à la maison. Au chaud et en sécurité. » continua-t-elle de ce même air hagard, la voix sanglotante.

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MessageSujet: Re: Perdus sous la pluie   Perdus sous la pluie Icon_minitimeDim 7 Oct - 15:28

Chancelier semblait finalement bien décidé à les suivre, à celà Clow sourit discrètement et reprit son avancé, la main de Janvier toujours prisonnière de la la sienne. C'était un geste qui lui semblait tout naturel, tenir une main plus petite entre ses doigts, la serré pour distribuer du réconfort. Cette sensation lui allégeait le cœur et il se retrouvait plus à l'apprécier pour lui-même que pour ce que cela pouvait apporter à la jeune fille. Comme un sentiment de déjà-vu dans cette ville maudite.
Peut-être avait-il une petite sœur ou un petit frère qui l'attendait chez lui ? Ou une mère seule et faible qui avait besoin de l'épaule de son fils pour la tenir debout pour lui permettre de continuer à avancer malgré les épreuves qui l'avait déjà écrasé.

Il n'en savait rien.

Inconsciemment, le jeune homme se mordit la lèvre. Dans sa poitrine, il sentait son cœur se serrer douloureusement à la pensée vide de ceux qu'il avait peut-être laissé derrière lui. Il ne pouvait le savoir et parce qu'il n'avait rien à se raccrocher, il n'en souffrait pas particulièrement. Mais il y avait peut-être, quelque part en dehors de la ville, des gens qui l'attendaient, qui s’inquiétaient de ne pas le voir revenir. Une famille, des amies...quelqu'un comptant plus que les autres. Peut-être bien ou peut-être pas, peut-être qu'il n'y avait rien qui l'attendait hors de ce nul part. Peut-être était-il seul, peut-être n'avait-il personne à regretté ou tout le monde. Le peu de souvenir ne lui apprenait que peu, chambre pour famille nombreuse, internat, orphelinat ? Des amis ou juste des connaissances ? Célibataire ou en couple ? Le noir complet.

C'est une question de l'autre garçon qui le tira de ses pensées de plus en plus sombre. Tournant un regard surprit vers Chancelier, qui n'avait pas ouvert la bouche depuis qu'ils s'étaient remit en marche, Clow répondit d'une voix beaucoup plus calme et proche de sa personnalité jovial :

« Visiblement, on est tout aussi paumé les uns que les autres. Aucune ''personne'' ne semblent vraiment savoir ce qui ce passe ici ou encore où se trouve ''ici'' exactement. »

Poussant doucement, il ajouta :

« J’attends encore de voir les zombies, on fait décidément bien trop Alice pour en être épargné. »

Incapable de comprendre sa propre référence et ne s'en souciant (ou plutôt ne le remarquant) que peu, le rouquin reprit leur avancé. L'eau froide dégoulinait de sa veste, cependant par rapport à ces deux compagnons, ils étaient plus que chanceux. Seul son pantalon commençait à être trempé par l'éclatement des gouttes dans les flaques et sur la chaussée. Janvier semblait visiblement de plus en plus désireuse de trouver une maison où s'abriter. Fronçant les sourcils, Clow jeta un regard autour d'eux et réalisa bien vite qu'ils n'étaient pas du tout là où ils étaient censés être.

Avec du recul, le métro ne semblait effectivement pas plus une bonne idée que les égouts, mais il irradiait de l'endroit une aura de lieu connu qui les avait, lui et Janvier, certainement plus que tenté. Autour d'eux se dressait des rues identiques, des trottoirs ressemblants et des maisons, toutes pareils. Le jeune homme sentit un frisson d'appréhension le traversé, mais il choisit de l'ignorer, se tournant vers Chancelier, la jeune fille du groupe n'ayant visiblement aucune envie d'apporter un avis ferme et décidé à leur avancer :

« Qu'est-ce que tu en penses, toi ? »

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MessageSujet: Re: Perdus sous la pluie   Perdus sous la pluie Icon_minitimeDim 7 Oct - 19:53

C'était étonnant, Clow et Janvier semblaient être en parfaite harmonie, tellement que Chancelier avait l'impression de faire tâche dans ce tableau de confiance absolue. Au fond, sa rencontre avec Janvier n'avait été qu'un fâcheux hasard. Si on ne l'avais enlevé de la gare, il serait encore avec Blanco. Que pouvait-il bien faire en ce moment ? Cela faisait sans doute plusieurs heures qu'ils avaient été séparé, beaucoup de choses avaient pu se produire - déjà lui.

C'était Janvier qui, en mentionant des potentiels proches, l'avait amené a se souvenir de ce premier compère. Une autre personne lui vint alors à l'esprit. Jusque là, il ne s'était jamais penché sur ses propres souvenirs. Mais maintenant qu'il en avait reçu un, il se rappela d'une scène. La jeune fille dans ce fauteuil rouge. Comment avait-il pu s'en désintéresser ? Visiblement un peu abasourdi, il n'écouta même pas Clow. Et c'est à cause du silence qu'il se détâcha du passé.

Ce qu'il en pensait...

Nous sommes dans un espace clos.

Il lâcha un hoquet de surprise. D'où il savait ça lui ? Pire encore, voilà qu'il l'expliquait : Si on regarde bien, il y a un groupe de maison qui se répète à l'infini. La rue est droite et dès qu'on bifurque, on retombe sur la rue. Il en va certainement de même pour l'intérieur des maisons. Visiblement, on veut nous ralentir.

Il ne savait franchement pas quoi dire de plus, il étaitpersuadé que Clow l'avait remarqué lui aussi, il n'y avait que Janvier qui était trop occupée à s'inquiéter pour le remarquer. Il était donc essentiel que les deux hommes (?) s'allient pour s'en sortir.

Si on veut sortir, on doit trouver le élément unique de l'espace clos. C'est la clé pour sortir... Personnelement, j'aimerais bien que ce soit un sèche-cheveux !

Il n'y avait bien que lui pour ignorer autant la gravité d'une situation. Mais il avait peur que ses belles mèches raides ne se transforment en horribles boucles mal dégrossies. Déjà qu'il était ridicule, n'aggravons pas les choses un peu plus.
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MessageSujet: Re: Perdus sous la pluie   Perdus sous la pluie Icon_minitimeMer 10 Oct - 12:17

Janvier savait sans doute être utile. Elle avait été le maigre lien qui unissait Clow et Novembre à leur arrivée dans la Gare. Elle avait insisté pour qu'ils se trouvent des prénoms. Elle était aimable et attentionnée envers son prochain et avait sauvé Chancelier des ronces. Oui, Janvier savait être utile. Mais elle ne l'était pas tout le temps.

En l'occurrence, la jeune femme n'était qu'un petit paquet de cheveux mouillés enrobé dans un ciré jaune criard qui s'accrochait à Clow de toutes ses forces. Son regard vague laissait présumer qu'elle était trop occupée à établir milles et unes hypothèses dans sa tête pour prêter attention à la conversation. Ce qui était faux. En fait, Janvier rêvait à une pièce chauffée et de préférence, dotée d'un toit pour échapper à l'averse qui lui gelait les os, avec une bonne tisane bien chaude. Au lieu de quoi, elle marchait sous la pluie le ventre vide et le dos trempé par l'eau qui gouttait de ses cheveux.

Oui, Janvier était en ce moment même un poids mort. Un poids mort qui, contre toute attente, souffla tout de même dans l'oreille de Clow " Il a peut être raison. Si on trouvait une porte qui ne ressemble pas aux autres..." Ce n'était qu'un murmure à peine audible mais le rouquin du l'entendre sans peine étant donné que la demoiselle se cramponnait à lui comme une emplâtre à une verrue.

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MessageSujet: Re: Perdus sous la pluie   Perdus sous la pluie Icon_minitimeDim 21 Oct - 20:10

Clow sourit amusé à la remarque de Chancelier sur le sèche-cheveux, puis lâcha un soupir, se rappelant soudain que ce n'était pas du tout le moment de rire.
Ils ne semblaient visiblement pas sortit de l'auberge, pas plus que la pluie ne semblait vouloir s'arrêter. Non, décidément c'était bien trop espérer. Passant une main humide et distraite dans les mèches rousses coincées sous sa capuches, il tourna légèrement son regard vers Janvier. Sa proposition était aussi censé que l'endroit pouvait bien le permettre, raisonner en fonction de la couleur des portes, il n'était pas certain que c'était une logique à suivre Ailleurs.

Mais là encore, quelle ville contenait un intérieur à l'extérieur ? Il avait le sentiment d'être piéger dans un labyrinthe invisible et donc terriblement dangereux.
S'arrêtant, le jeune garçon fini par déclarer :

« D'accord. On va faire comme l'a dit Janvier, mais pas question de se séparer, ok ? Se serait certainement le meilleur moyen de se retrouver dans la merde face au danger. »

Ou du moins, c'est ce que montre les films d'horreurs...pensa t-il amère. Mais cela il valait peut-être mieux qu'il le garde pour lui, il ne voulait pas voir Janvier s’apeurer encore plus, elle finirait par lui arracher le bras à force de s'y cramponner.

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MessageSujet: Re: Perdus sous la pluie   Perdus sous la pluie Icon_minitimeLun 22 Oct - 14:16

C'est fou, mais parfois il avait l'impression que Clow et Janvier avait besoin d'électrochoc. Cela ne faisait que peu de temps qu'il les avait rencontré. Il ignorait tout de sa propre personne, et pourtant il se disait que son jugement avait le mérite d'être vrai. Janvier était de toute évidence une jeune fille complètement perdue, il y avait fort à parier que sa vie avant d'arriver ici lui avait laissé pas mal de séquelles. Clow, il n'arrivait pas encore à le cerner, mais il savait une chose, c'est que même s'il rechignait il était une personne sur laquelle on pouvait compter. Preuve en est, dès qu'il fallait prendre une quelconque décision, ce n'était ni Chancelier, ni Janvier mais Clow qui la prenait. On pouvait simplifier ça comme un leader (Clow), un lietmotiv (Janvier) et un conseiller (Chancelier).

« D'accord. On va faire comme l'a dit Janvier, mais pas question de se séparer, ok ? Se serait certainement le meilleur moyen de se retrouver dans la merde face au danger. »
D'accord Chef ! Avait répondu immédiatement Chancelier en faisant un magnifique garde-à-vous. N'avait-il pas raison ? Actuellement, Clow était leur leader, celui qui les dirigeait. Du trio, c'était le plus fiable. Chancelier croisa les bras, adoptant une pose d'intellectuel et se remit à parlé, un peu surpris de se comporter ainsi : Pour le moment, on ne peut pas avoir la certitude de tomber sur la bonne maison du premier coup. le plus simple serait de voir dans une maison tout ce qu'il y a dedans. Et puis de comparer avec une autre. Ainsi on aura deux options, soit on trouve la sortie du premier coup, soit on est assuré du schéma de base de chaque intérieur. Il s'arrêta un instant surpris encore une fois de ce qu'il avançait. Mais qui pouvait-il bien être pour en savoir autant. Ou plutôt, pour arriver à être aussi calme pour réfléchir dans une pareille situation. Il regarda Clow et Janvier. Il ne s'était pas compris lui-même, alors ces deux là...

Ce que je veux dire c'est que la première maison à visiter peut être n'importe laquelle. On ne verra pas les différences alors qu'on ne connaît rien de l'intérieur. C'est lui où il était encore plus confus dans ses explications ? Il grimaça un peu embêter par son incapacité à communiquer puis se tourna vers la maison qui se trouvait dans son dos.

Ça ne serait à rien de parler, allons dans celle-là, on va dire que c'est notre maison témoin.

Il ouvrit d'un grand geste la porte... Elle n'était même pas fermée. Il n'osait pas se l'avouer, mais il était vexé de ne pas réussir à s'exprimer correctement. Et carrément vexé que Janvier se soit transformé en excroissance de Clow. Et lui alors ? Lui aussi il veut une belle et agréable créature féminine suspendu à son bras.

En entrant, il enleva la capuche qui dissimulait sa chevelure bleutée et se dirigea vers le premier miroir de la maison, pour lâcher un soupir de soulageant. Il ne bouclait pas. Il se tourna vers ses deux compères et s'adressa d'un ton impératif : Essayons de faire un inventaire des pièces et du mobilier qui a des portes... Il s'arrêta en croisant le regard de Clow et bredouilla :Enfin, si ça vous êtes d'accord... Je cherche pas à vous commander hein...

Honnêtement, il avait pas envie de se mettre à dos le roux. Chancelier préférait faire profil bas, Clow était pour le moment le dominant du groupe, pas question de lui prendre sa place.

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MessageSujet: Re: Perdus sous la pluie   Perdus sous la pluie Icon_minitimeLun 29 Oct - 13:32


Ils étaient libres ! Enfin, après tant de temps passé enfermé et subissant la colère des autres, il pouvait enfin respirer un autre air. Il pouvait enfin s’éloigner un peu des regards mauvais de l’Alpha. Enfin. Mais, en tant qu’éclaireur, il n’aurait pu s’échapper plus longtemps aux ordres. Alors il avait obéit à l’Alpha, il avait suivit la deuxième proie. La première s’était volatilisée sous l’Alpha. Il était en colère. Très en colère. Il lui a demandé de poursuivre la deuxième proie, celle qui s’est enfuit. Il a obéit. Evidemment, tout le monde obéit à l’Alpha. Il avait traqué la proie qui s’enfuyait ver les dédalles de maison. Ses yeux étaient aveugles mais son odorat et son ouïe plus affuté que la plupart de ses compagnons. Il est un éclaireur de la Meute. Mais la proie courrait vite et il n’osait pas la rattraper. Peut-être que la proie lui ferait du mal. Mais s’il revient sans la proie, l’Alpha lui fera encore plus mal. Alors il l’avait suivit jusque dans le labyrinthe de rue. Il l’avait suivit de loin, guettant sa respiration, guettant un signe d’épuisement. Guettant le moment le plus propice ou il aurait pût le tuer plus facilement. Mais arrivé dans une rue il entendit des échos de voix malgré la pluie battante. Des proies. Plusieurs proies. Il y avait trois autres proies en plus de celle qu’il suivait. Il ne pouvait pas. Non. C’était trop dangereux. Et pourtant la Faim gronde. L’Alpha a ordonné…

Un loup au pelage blanc argenté s’approcha du groupe de Clow, Chancelier, Janvier et Crescendo. Le loup avait suivit Crescendo depuis qu’il était sortit du zoo. C’était un loup au pelage hirsute, aux yeux aveugle, sans iris, ni pupille. Il dégageait une odeur répugnante et restait à présent debout face aux quatre humains. Son regard aveugle semblait passé de tête à tête, pesant le pour et le contre, ses chances contre autant de proies. Mais à peine un des quatre humains avait esquissé un geste que le loup sursauta et s’enfuit par là où il était venu.

Non, non. Trop de proies. La Peur est plus forte que la Faim ou que l’Alpha. Vite, retrouver les autres. Retrouver la Meute. La Meute est près. Il la sent. Il sent l’odeur de ses congénères mêlé à celle de la nourriture. La Faim gronde de nouveau. Il sent une source d’eau et entend les tintements des assiettes. La Fontaine.

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MessageSujet: Re: Perdus sous la pluie   Perdus sous la pluie Icon_minitimeLun 29 Oct - 17:47

Il courait. la pluie battait son plein, il était trempé mais il courait. La peur lui tordant l'estomac, il courait. Le cœur au bord des lèvres, il courait. Il avait laissé la jeune fille, alors qu'elle avait essayé de le protéger depuis le début. Quel genre d'ami était-il pour faire une chose aussi stupide ? Il s'était beaucoup attaché à elle et s'inquiétait tout en essayant de ne pas se déconcentrer car il courait aussi vite qu'il le pouvait, mais avec cette pluie, il risquait à tout moment de tomber, de plus, il ne savait pas ou était la jeune fille, comment elle allait ni si elle était encore en vie.

Ses pieds foulaient le sol alors qu'il se concentrait pour ne pas glisser, car s'il glissait, c'était la fin. Derrière lui, un loup blanc-gris courait. Crescendo sentait la puissance dans les muscles de ses jambes, mais il savait que sa mâchoire l'était tout autant et le fait de se retrouver entre les incisives du canidé ne lui plaisait pas tant que ça. Son pied glissa et il se rattrapa tant bien que mal, alors que la bête s'approchait dangereusement de lui, courant plus vite, ayant surement perçut le déséquilibre de Crescendo, devenu sa proie. La panique envahi le jeune sopraniste qui laissa échapper de larmes de désespoir, sentant que sa respiration se faisait de plus en plus difficile. Cette ville était l'enfer, il était en train de signer son arrêt de mort, c'était un cauchemar, il savait qu'il ne pouvait pas flancher sinon il trépassait. Il devait l'avouer, il n'avait aucune idée de comment il allait s'en sortir, il fallait qu'il trouve un endroit ou se cacher sinon il était bouffé.

Il ne savait pas ou il était et commençait à être vraiment fatigué. Il tourna la tête, le loup était toujours a ses trousses. Il perdait espoir, au fur et à mesure qu'il avançait, cherchant en vain une solution pour ne pas mourir. Il ne le pouvait pas. Il était arrivé ici, il ne savait plus qui il était, et il allait mourir ainsi ? Tué par un loup ? Sans savoir quoi que ce soit, même pas son nom ?

- Naaaan ! Cria-t-il plus de rage qu'autre chose avec une voix étonnement rauque.

Il arriva dans une sorte de rue ou il aperçut des silhouettes. Deux, peut-être trois , il voyait flou a cause de ses larmes. Ses jambes avaient perdu toute force et l'adrénaline et la pression qui retombaient ne l'aidaient pas à se tenir debout. Il s'affala sur il ne savait qui, il voyait juste des cheveux bleus. Il ferma les yeux sous le regard surpris des deux autres personnes présentes, ouvra une bouche dont aucun son ne sortit, et passa sa main sur son visage, tentant de calmer sa respiration.

- Merci. Dit-il à la personne qui le retenait avec peine avant de sourire d'un air niais.

Il était content, il s'était sauvés et avait trouvé des gens. Oui, il était sauf. Mais jusqu'à quand ?

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MessageSujet: Re: Perdus sous la pluie   Perdus sous la pluie Icon_minitimeLun 29 Oct - 17:52

Vous ne le savez pas encore petits jouets, mais la prochaine maison que vous explorerez ne sera d'autre que le Commissariat. Ma Rue sans Fin vous mène où je veux. Le garçon n'est pas mort parce que le Loup est lâche. Parce que j'ai l'ai décidé.

Dès que vous ouvriez la porte du commissariat, l'imbécile aux cheveux bleus touchera la sphère de mon souvenir et la scène le choquera. Je le sais.

Je tiens les ficelles petites marionnettes. Et je ris de votre spectacle.

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MessageSujet: Re: Perdus sous la pluie   Perdus sous la pluie Icon_minitimeLun 29 Oct - 19:20

Elle avait cligné les yeux bêtement en écoutant Chancelier parler. Bien sûr, elle avait compris les sons qui étaient sortis de sa bouche. Et elle les avaient assimilés à des mots. Mais ces mêmes mots mit bout à bout ne formaient décidement pas de phrases intelligibles. Alors elle avait sourit du sourire qu'on dispense aux enfants qu'on ne comprends pas et avait hoché doucement la tête pour ne pas qu'il se vexe. Il est bizarre. Mais ils sont tous bizarres ma fille. pensa-t-elle en s'aggripant toujours au bras de Clow.

Ce qui se passa ensuite, elle n'aurait jamais pu le prévoir. Encore moins s'y préparer. Et par la suite elle n'arriverait pas à l'admettre. Une odeur répugnante monta dans l'air. Elle fronça le nez en se demandant ce qui pouvait être la source d'un parfum aussi nauséabond. Et là, elle le vit. C'était un chien. Un énorme chien dégouttant aux crocs acérés. Elle couina et se raccrocha plus fort à Clow. Des larmes de panique coulaient d'une façon irraisonnée sur ses joues. Ce chien allait les dévorer, elle en était sûre. Elle ferma les yeux. Ils allaient mourir. Mourir.

Elle ne rouvrit les yeux que lorsqu'elle sentit quelque chose s'écrouler sur le type à côté d'elle - c'est à dire Chancelier. C'était un garçon. Rouge et collant de sueur. Un garçon qui semblait avoir eut la mort aux trousses et qui reprenait doucement son souffle. Un garçon qui leur disait merci. Un regard lui apprit que le chien avait disparu. Mais l'odeur était toujours là.

" C'...C'était quoi...?" piailla-t-elle d'une toute petite voix.

Elle suivit doucement le groupe qui avança vers une énième porte. Elle se cramponnait à Clow comme si sa vie en dépendait tout en jetant des regards furtifs au nouveau, se demandant ce qu'il avait pu faire pour mériter de se faire courser par le Chien de la Mort.

" C'est vraiment...Oh, un souvenir ! Chancelier..." s'exclama-t-elle surprise alors que la boule lumineuse voletait aux côtés de l'homme aux cheveux bleus.

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