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This is War.

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Tondeuse adepte de languages barbares
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MessageSujet: This is War.    This is War.  Icon_minitimeSam 1 Déc - 1:46

This is War.  3446118776 00-02h.



Cette fois ci, c’est le froid qui la réveille. Elle se retourne sur le dos, lentement, et cette fois ses omoplates heurtent une surface tout ce qu’il ya de plus dur de d’humide, et elle doit se faire violence pour retenir un gémissement tant la douleur qui lui vrille les tempes est insupportables.

Elle serre les mâchoires et les poings et sent dans un de ces derniers quelque chose de froid, de dur. Ses phalanges blanchissent tandis que le poignard américain s’enfonce dans sa chair quand elle tente d’ouvrir les yeux, douloureusement. Cette fois le réveil est plus difficile, plus laborieux, mais elle ne laisse s’échapper aucune plainte de ses lèvres pincées, fière jusque dans l’inconscience.

Ses yeux s’ouvrent et la première chose qu’elle remarque est la brume. A couper au couteau, tellement abondante et épaisse qu’elle en devient presque opaque, réduisant ainsi sa visibilité à l’extrême et salissant le verre translucide de ses lunettes, l’empêchant de voir plus loin que le bout de son nez.

Qu’à cela ne tienne. Elle prend une grande inspiration et se redresse brusquement pour se retrouver en position assise, jambe tendue et buste droit, n’arrivant pas cette fois à retenir un petit cri de douleur à peine étouffé. Pendant quelque secondes elle a l’impression qu’elle va s’évanouir de nouveau tant la douleur qui déchire son crane se fait fulgurante, mais cette dernière s’atténue doucement quand elle relâche enfin l’air dans ses poumon, lentement.

Sous ses paumes utilisées en soutien, le bitume suinte et elle frissonne, sourcils froncés. Elle ne distingue plus le train, et d’ailleurs elle doute fortement qu’il soit là, englouti par le brouillard blanchâtre. Non, elle est ailleurs. Contre son grès. Quelqu’un –quelque chose.. ? – l’a assommée et traînée jusqu’ici, et cette réalisation suffit à raviver sa colère, rage sourde au creux des entrailles et de la poitrine, prête à exploser, rosissant ses joues et réchauffant son corps couvert de vêtements humides.

Sans trop s’en rendre compte, galvanisée par le ressentiment salvateur, elle arrive à se mettre sur ses jambes sans trop de mal, oubliant presque la souffrance et le malaise et l’ignorance, se mettant presque immédiatement en marche, guidée par son instinct. Les rues brumeuses se suivent et se ressemblent, ou alors elle n’y fait pas assez attention, elle ne sait pas, toujours est il qu’elle parcourt le dédale sans hésitation aucune, étrangement sûre d’elle. Elle enlève ses lunettes et les essuie vaguement avec son pull trempé, le résultat n’étant pas trop concluant mais apportant quand même un mieux, de tel sortes que elle remet la monture métallique sur son nez, elle arrive a apercevoir l’immense édifice dressé droit devant, la tache sombre qu’il forme sur le blanc éthéré de la brume grandissant à chacune de ses enjambées, la croix fièrement dressée en emblème au sommet d’une tour prouvant la nature des lieux.

Une église.

Elle presse le pas, courant presque, pressée d’échapper à la bruine qui colle ses cheveux contre son front et sa nuque, peut-être même dans l’expectative de trouver dans l’immense bâtiment quelqu’un, n’importe qui, n’importe quoi. Quelqu’un ou quelque chose à blâmer.

Et puis elle l’entend. La mélodie, éthérée, douce et apaisante. Morbide à ses oreilles, aussi, surtout. Alors comme ça, il y a bien d’autres gens dans cette ville de malheur… ? Inconsciemment, sa poigne se resserre autour de son arme et elle carre les épaules.

Arrivée devant l’immense porte en bois ouvragée d’un monument semblant totalement délaissé et plongé dans le noir, elle n’hésite pas une seule seconde. Son épaule part violemment à la rencontre du chêne vieilli et bouffé par l’humidité et le manque d’entretien, et elle pousse, pousse jusqu’à l’ouvrir, ce putain de battant.

Elle se redresse, essoufflée et devant elle se dessine une longue allée bordée de bancs austères et poussiéreux, tandis qu’au dessus d’elle s’étendent les immenses carreaux en mosaïques, assemblement de verre coloré et poli représentant un quelconque saint, et la froideur et l’inhospitalité du lieu la galvanise encore.

Alors sa voix s’élève, forte et déterminée, osant enfin briser le silence monacal jusque là seulement rompu par fond de mélodie envoutante, dont la source restait encore à déterminer, s’adressant à une entité qu’elle ne voit pas mais qu’elle sent, qu’elle sait présente.

« Tu sais, je ne sais ni qui je suis ni qui tu es, mais une chose est sûre. Qui que tu sois, où que tu sois ou quoique tu sois, je vais pas me laisser faire. S’il le faut je te ferais la guerre, saloperie. »

Et c’est aussi simple que ça.

Et ça aurait pu être aussi simple que ça, plutôt. Parce-que que là où elle avait attendu une réponse, n’importe quoi, l’effondrement du toit, une poutre en pleine tête, l’arrivée magistrale du joueur d’orgue, tout, la seule réponse à laquelle elle avait eu droit fut un silence écrasant, presque je-m’en-foutiste.

Oh, bien sûr, elle peut toujours hurler, profaner la sacro-sainte bâtisse, se défouler sur tout ce qui lui passe sous la main, mais son crâne est toujours endolori et son épaule commence aussi à la lancer, souvenir de sa rencontre pour le moins brusque avec la porte.

Elle laisse un soupir lui échapper et avise les sièges aux angles droits et certainement inconfortable et poussiéreux en s’ébouriffant les cheveux d’un geste brusque pour les remettre en place, quelque unes de ses mèches sanguines s’étant aventurés un peu trop loin sur son front, retombant mollement sur ses yeux et lui cachant la visibilité.

Elle réfléchit quelque seconde, finit hausser les épaules avec force, l’air de dire et puis merde alors avant de se diriger vers une rangée de bancs et de vaguement l’épousseter, finissant par s’effondrer dessus avec une grâce digne d’un éléphant, soulevant dans son sillage un nuage de poussière qui la fit renifler.

« Décidément, je hais la pluie. Et cette ville. Et l’es voyages en train.. D’ailleurs putain pourquoi j’ai prit ce train de merde.. ? Oh, qu’ils crèvent tous, je verrais ça plus tard… »

Se recroquevillant sur elle-même, la fille au masculin sombra dans le monde de Morphée.


A fait la guerre de la Tour comme une vétérante émérite
Calvetti
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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeSam 15 Déc - 22:52


This is War.  3247343333 02h-04h


Ils avaient marché en silence jusqu’à se retrouver au pied de l’église. La lourde porte en bois étant entrouverte. Et de là s’échappait une douce mélodie. Quelqu’un était-il donc vivant ? Jouait-il de l’orgue ? Allait-on trouvé une assemblé de personnes en entra dans la salle aux plafonds haut ? Il n’y avait qu’une seule façon de le savoir. Poussant la porte, j’entrais dans l’église. Il y avait bien les vitraux poussiéreux mais colorés, les bougies et chandeliers étaient bien là, les bancs tous alignés étaient eux aussi présent. Mais les personnes espérées manquaient à l’appel. Mes épaules s’affaissèrent. Personne. Et pourtant, non. La mélodie continuait à résonner dans l’édifice. Cela voulait dire qu’il y avait forcément quelqu’un non ? Oui il fallait y croire.
Sans un mot j’avançais entre les rangées de bancs, cherchant d’où venant la mélodie, quand une forme attirait mon regard. Je m’approchais donc de cette forme que je pris d’abord pour un tas de vêtements avant de me rendre compte que ce tas de vêtements respirait et qu’il avait des cheveux roux. Un garçon à ses habits, une fille à son visage. Il y avait donc quelqu’un dans cette église. Même si cette personne n’était pas liée à la musique qui continuait de s’écouler paisiblement, comme si rien ne pouvait l’ébranler. Que faisait-elle là ? Cette personne était-elle amnésique elle aussi ? Au lieu de se retrouver dans le train endormis elle s’était retrouvée dans l’église ? Était-elle dangereuse ? Fallait-il la réveiller ? Me tournant vers Novembre et Hécate je leur demandais en baissant la voix.

-Vous croyez qu’il faut la… heu... le... enfin, je sais pas, la réveiller ?

Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive
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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeDim 16 Déc - 20:26

This is War.  3247343333 02h-04h
Et les cloches qui résonnent dans l'obscurité...

Elle avait ouvert les yeux doucement un peu avant la fin du trajet. Les refermer et les garder clos jusqu'à l'arrête total du véhicule lui avait semblé la solution la plus judicieuse. Alors qu'elle marchait aux côtés de Calvetti et Novembre, elle repensait à la nausée qui l'avait saisie à la vue du vide qui dansait sous le vieux pont de bois. Et cette imbécile de voiture qui foncait tout droit ! Le fait qu'ils soient arrivés en vie de l'autre côté était un miracle. Si elle avait cru en un dieu quelconque, elel aurait remercié ce dieu pour ce miracle. Mais elle ne croyait pas.
Elle remercia donc le hasard, tandis qu'une phrase venue d'elle ne savait où trottait dans sa tête : "le hasard est la forme que prend dieu pour passer inaperçu".

En parlant de dieu... ils avaient marché jusqu'à se retrouver au pied de l'église que Calvetti avait repéré un peu plus tôt. Elle en avait fait leur destination. Hécate avait suivit sans se poser plus de questions que cela. En fait, sa tête était vide, elle n'arrivait pas vraiment à réfléchir. Elle aurait bien dormi un peu plus longtemps, mais impossible de se rendormir après sa vision de la situation dans la voiture.
Elle avisa la porte vide, et des notes mélodieuses portèrent jusqu'à ses oreilles, éveillant de nouveau sa curiosité. Quels mystères cette vieille bâtisse leur réservait-elle ? Elle entra à la suite de la blonde, avec impatience, la main qu'elle avait plongé dans sa poche caressait son couteau dans un geste mécanique.

L'église était déserte, il fallait se rendre à l'évidence. Personne sur les vieux bancs de bois. Dans un rayon de lumière lunaire qui filtrait à travers les vitraux, un imposant hôtel dressait sa silhouette fantomatique. Elle n'arrivait pas à situer l'origine de la musique. C'était comme si elle venait de partout à la fois, les entourant, les caressant de ses accords fantasques, jouant avec eux.
Elle fut tirée de sa rêverie par la voix de Calvetti. En même temps, ça ne risquait pas d'être celle de Novembre, celui-ci ne pouvant plus rien dire du tout..."Vous croyez qu’il faut la… heu... le... enfin, je sais pas, la réveiller ?"
C'est seulement à ce moment là qu'elle avisa le tas de chiffons, ou plutôt l'être humain étalé par terre. En train de dormir ?! Elle ouvrit des yeux ronds. Qui était donc l'énergumène qui avait eu l'idée complètement sotte de s'endormir sur le sol froid et poussiéreux d'une église ? Elle soupira, et à la différence de la femme blonde, n’eut pas vraiment d'hésitation. Elle s'agenouilla à côté de la silhouette, un garçon semblait-il, mais elle n'en était pas totalement sûre, vu la finesse du visage- et la secoua délicatement :

"Eh. Toi. Réveille toi ! Oh ! Jeune homme ! C'est pas trop le lieu pour dormir, tu vois..."



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Novembre
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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeDim 16 Déc - 21:27

Calvetti avait décidé de prendre les commandes - elle avait décidément un gros problème d'autorité, celle-là. Mais bon, puisque même Hécate semblait suivre, et qu'il n'avait vraiment aucune envie de se retrouver absolument seul dans cette ville fantôme, il fallut bien qu'il lui emboîte le pas. La Flic eût donc l'idée lumineuse de se diriger... Vers une église, génial. Encore un endroit froid et humide, plus sombre que la nuit et qui regorgeait sans doute de pièges tous plus ignobles les uns que les autres. En plus c'était moche, ça rendait le paysage encore plus lugubre qu'avant. Ouais, ça servait à rien en fait, les églises. Surtout pas à Nulle-Part. Surtout quand... Quand quelqu'un y jouait de l'orgue ? Une mélodie glaçante émanait du bâtiment, sinistre requiem annonçant une catastrophe prochaine. Ou plutôt, elle paraissait glaçante. En fait, c'était surtout le fait qu'une église déserte qui jouait de l'orgue toute seule, ça faisait froid dans le dos, mais la musique en elle-même n'avait rien d'extra-ordinaire. À part peut-être qu'elle venait de partout et nulle part à la fois ?

Calvetti passa le seuil de la porte la première, suivie de près par Hécate. Novembre, lui, n'avait aucune envie de s'éterniser dans un édifice en pierre aussi sombre, sachant ce que la Ville pouvait leur réserver. Mais un rapide coup d’œil alentours lui fit rapidement comprendre qu'il n'avait pas vraiment d'autre option que de suivre les deux autres à l'intérieur : hormis le bruit de ses pas, et cette musique des plus étranges, aucun bruit ne se faisait entendre. Rien, personne. Il préféra entrer à son tour. Qui sait quand il tomberait de nouveau sur des gens qu'il pourrait supporter. Quoique, La Flic était-elle vraiment supportable ? La remarque lui arracha un semblant de sourire. Elle l'était plus que Clow, en tous cas.

Dans cette église, le noir. La poussière, la musique, le vent qui résonnait. Et la femme blonde qui brisa le silence, s'adressant sans doute à Hécate plus qu'au brun, qui, de toutes façons, ne pouvait pas répondre. D'ailleurs, s'il avait pu, il aurait sans doute suggéré de lui envoyer un truc pour savoir si il - ou elle - était encore en vie. Après tout, quelles étaient les chances qu'une personne se soit endormie là, dans une église NPienne ? Voilà. Presque nulles. Mais l'autre représentante de la gent féminine ne devait pas être de cet avis, puisqu'elle n'hésita pas à aller secouer l'inconnu(e) sans trop de manières. Il se contenta de toiser la forme molle d'un air dubitatif avant de jeter un regard autour de lui. Des rangées de bancs, tous déserts. Qui produisait cette musique ? Venait-elle seulement d'un être humain ? Rapidement, il se saisit du calepin et du crayon - triste décès de sa fierté dans ce geste - et écrivit plus ou moins à l'aveuglette un "Light ?", dont le résultat final était assez décevant.

Comprendre par là que les lettres étaient minuscules, toutes collées, à moitié en italique, et de tailles inégales. Sans compter le point d'interrogation tout simplement moche. Mais merde, il voulait de quoi s'éclairer pour s'assurer que l'église était sûre, et il l'aurait. Il colla ensuite le calepin sous le nez de Calvetti, espérant presque que ça la ferait loucher et lui ôterait ses airs de commandante en chef qu'il n'appréciait pas du tout. Comment ça elle avait arrêté de donner des ordres ? Et alors ?

Tondeuse adepte de languages barbares
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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeLun 17 Déc - 13:15

Mains qui se posent sur les épaules de l’endormie, qui la secouent doucement. Elle a dû tomber à force de bouger dans son sommeil, parce qu’elle n’est plus sur son banc, mais par terre, l’angle du dit siège lui rentrant douloureusement dans l’omoplate droite. Elle remue, gémit légèrement pour qu’on la laisse dormir. Mais l’autre semble déterminée, secoue plus fort. Erreur.

Ses paupières se soulèvent brusquement –trop brusquement- et son premier réflexe quand elle croise les grands yeux verts –ou dorés ? – de la personne en face d’elle, est de frapper. Du poing. Fort. Elle heurte sa mâchoire, avant de bondir sur ses jambes, perdant ses lunettes dans la foulée. Et merde.

Elle n’a pas réfléchit à son geste, n’a pas eu le temps de réfléchir –ne l’aurait pas fait de toute façon, connaissant le personne- et ne le regrettera certainement pas. Elle s’éloigne à recoulons, encore hagarde d’un sommeil qui a été arraché à elle sans préavis, et balaye l’intérieur de l’édifice du regard. Elle voit flou, très flou, et dans l’obscurité du lieu, elle n’arrive qu’à discerner trois silhouette, deux femmes – dont celle qui a tenté de la réveiller - et… Un homme ? Hallellujaaaah, Dieu existe !

Se retrouver dans une ville étrange, seule, perdue –et ce à tous les sens du terme pour elle- , c’est sans doute l’Enfer. Se retrouver dans une ville étrange, toujours aussi perdue, sans lunettes qui plus est, exclusivement entourée de femelles, c’était carrément Pandémonium. Sans exagérer.

Elle bat des cils, essaye de recentrer sa vision sur le représentant masculin du petit groupe, à l’impression d’y arriver. Bon, en réalité, elle regarde fixement le banc derrière lui, mais là n’est pas la question.

« Okay, j’ai réagis à la dragon ball. Vous êtes qui ? Des gentils petits chrétiens venus prier un dimanche matin … ?»

Son côté railleur a repris le dessus, malgré l’incertitude de sa situation. Elle est seule, ils sont trois. Même s’ils n’étaient peut-être pas là pour lui faire du mal au début, sa « réaction à la dragon ball » les ferait peut-être changer d’avis ?

Advienne que pourra.


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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeMer 19 Déc - 13:28

Hécate avait réagit de suite, secouant la personne qui devait dormir. Je ne sais pas si elle ou il allait apprécier d’être réveillé comme ça, mais bon après tout. Je voyais Novembre griffonner sur le calepin que je lui avais prêté. Je tournais de nouveau mon regard vers Hécate quand une page apparue sous mes yeux. Étonnée je reculais et vit que c’était le calepin de Novembre. Il avait qu’à me le mettre dans la face pendant qu’il y était celui-là ! Je lui pris des mains et lisais le mot écrit. Une lampe ? Je lui rendis son calepin en lui jetant presque dessus et fouilla dans mon sac à la recherche de lampe de poche. J’en trouvais une à dynamo que je lui tendis et une autre que je pris à mon tour. J’étais en train de chercher le bouton pour l’allumer quand le mouvement brusque de la personne endormie me fit rapidement tourné la tête de nouveau vers elle. Juste à temps pour voir son poing atteindre la mâchoire d’Hécate. Que… ? Mes yeux, qui suivaient à présent l’ancienne endormie du regard, s’étaient écarquillés devant cette réaction pour le moins violente. Ne sachant pas comment réagir mon regard se posa sur Hécate. Elle n’avait pas l’air trop amoché par le coup. Fallait-il intervenir peut-être au risque de briser la fierté d’Hécate? Elle avait l’air débrouillarde, il valait sûrement mieux la laisser régler cette affaire seule. L’autre semblait regarder approximativement vers Novembre. Approximativement oui, n’avait-elle pas laissé au sol ce qui semblait être des lunettes ? Elle était en bien mauvaise posture face à Hécate qui semblait de mauvaise humeur à présent. Normal quand on se reçoit un poing dans la figure on ne rigole pas en général.

« Okay, j’ai réagis à la dragon ball. Vous êtes qui ? Des gentils petits chrétiens venus prier un dimanche matin … ?»


Je lui lançais un regard glacial. Elle n’avait pas appris à se taire quand il fallait ? Je ne pris pas la peine de répondre à sa question. Et puis comme si on avait l’air de chrétiens venu prier… J’étais chrétienne moi ? Je soupirais d'exaspérement, c’était vraiment énervant de ne jamais rien savoir. Même quelques détails comme cela. Hécate se dirigea alors rapidement vers l’ancienne endormie. Hou ça allait mal se passer cette affaire, mais je restais toujours immobile. Si ça dégénère vraiment je réagirais peut-être.


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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeMer 19 Déc - 14:14

This is War.  3247343333 02h-04h
Une gentille petite chrétienne ? ...

Elle a a peine le temps de voir Novembre commencer à griffonner sur son calepin. L'endormie -qui n'est plus si endormie justement- lui balance un magistral coup de poing dans la mâchoire. Hécate part en arrière, titube un instant avant de s'affaler au sol, les yeux grands ouverts. Elle lève une main et la passe doucement sur la zone de l'impact, comme pour la masser. Elle est quitte pour un bon bleu avec ça. Elle grimaça en sentant la douleur poindre. Un véritable bonheur ! Enfin, elle n'allait pas s'énerver sur une enfant. La phrase "elle ne se serait pas énervée" est plus juste. Elle ne se serait pas énervée. Si la gamine en question n'avait pas ouvert sa bouche.

« Okay, j’ai réagis à la dragon ball. Vous êtes qui ? Des gentils petits chrétiens venus prier un dimanche matin … ?»

Une lueur passa dans les yeux de la brunette, tandis qu'un flot de jurons lui échappait. Comment osait-elle dire ça comme ça. Avec tant de détachement. Elle essaya un instant de se calmer et renonça. La petite voulait jouer ? Parfait. Elle allait lui montrer si elle était une gentille petite chrétienne. Elle se releva, et marcha a grands pas vers la fille, qui semblait, à vrai dire, un peu perdue. Ou stupide. Allez savoir. Sinon, pourquoi était-elle en train de fixer un banc ? Elle compris l'origine du problème -un peu tard, certes- lorsqu'un "Crac" retentit dans le silence de l'église. Elle jeta un oeil à ses pieds. Une paire de lunettes gisait dans un état assez pitoyable. Un rictus naquit sur ses lèvres.

"Oups. Je crois qu'elles sont cassées...."


Elle abandonna le cadavre des lunettes sur le sol, et empoigna le bras droit de la fille. Instinctivement, elle effectua une suite de gestes qui amenèrent la gamine au sol, les deux bras dans le dos, un genou d'Hécate au milieu de la colonne vertébrale. La brune ne put s'empêcher de se demander où elle avait bien pu apprendre ce genre de choses. Décidément, il lui fallait des réponses....

"On t'as pas appris à respecter tes ainés ?" souffla-t-elle dans l'oreille de sa victime, un air dur sur le visage.

Bon sang, elle devait vraiment avoir un problème avec les enfants... Elle se tourna vers Calvetti, puis vers Novembre, sans relâcher sa prise.

"Bon. Je suppose qu'elle est perdue elle aussi. On fait quoi ?"


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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeJeu 20 Déc - 20:30

Le coup que se reçut la brune surprit Novembre. Premièrement parce qu'il ne s'attendait pas à une telle réaction de la part du jeune homme allongé par terre. Deuxièmement parce qu'il ne s'imaginait pas que la brune ait pu se laisser avoir aussi facilement. Elle n'avait pourtant pas l'air du genre à se laisser marcher dessus. D'ailleurs quand l'autre gars se se relèva précipitamment pour leur balancer sa réplique qui tue en mode interrogatoire pas du tout crédible pour masquer sa surprise, il sembla... Fixer quelque chose derrière le brun. Celui-ci se retourna donc avec méfiance, avant de constater qu'il n'y avait rien, rien à part des rangées de bancs, qui s'alignaient toujours dans la pièce, rectilignes au possible. Il se saisit de la lampe à dynamo que lui tendit la Flic et commença à tourner le levier d'un air peu convaincu. La lampe éclaira donc les bancs de pierre derrière lui, sans révéler la moindre trace de personne physique. Il braqua ensuite l'appareil en direction du belligérant de service, constatant au passage que la brune était déjà repassée à l'action.

Un craquement sonore retentit alors qu'elle sembla écraser quelque chose de fragile. Toujours grâce au faisceau de la dynamo, il en déduisit qu'elle avait marché sur les lunettes du gars. Alors ça c'était pas cool, mais en même temps, il l'avait bien cherché. Remarque ironique, sourire en coin, clé de bras, et le dormeur professionnel sembla maîtrisé. Ok. Ne pas l'énerver. C'était noté. Et c'était parti pour la leçon de morale... Oh, il lui aurait bien fait remarquer que l'âge ne voulait rien dire, et que, par exemple, il n'était pas prêt de respecter Calvetti, juste histoire de détendre un peu l'atmosphère, sauf que... Sauf qu'il ne pouvait plus parler. Il l'avait déjà oublié, ça. Oui, parce que comme un idiot, il avait commencé à ouvrir la bouche pour dire quelque chose, hein. Il eut aussi envie de faire une remarque lorsque la tortionnaire de la scène avait dit "elle". À la place, il reprit le calepin dans sa main gauche, galérant pour écrire avec la lampe dans la même main que le stylo de la femme blonde. "Let'im go ?" C'était un mec, après tout. L'appeler "elle", c'était vachement humiliant, elle aurait pu faire attention, quand même. Il tourna le calepin en direction de la brune, le tenant en mode pancarte, l'air peu concerné. Ça serait aux autres de poser les questions, cette fois-ci. Il lui aurait bien demandé son nom, son prénom, son âge et son adresse en mode interrogatoire pour le faire un peu flipper - bah oui, histoire de lui faire un peu regretter le coup de poing trop impulsif -, sauf qu'il n'avait plus de voix.

Alors là vraiment... Il en voudrait à Calvetti encore un moment pour le coup de la bouteille.

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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeMer 26 Déc - 2:33

Décembre s’y attendait. Ou du moins, elle s’attendait à un retour du bâton pour sa réaction un peu –beaucoup- excessive, mais elle ne s’attendait pas à ça. Dépitée et immobile, la rousse avise le cadavre de ses lunettes, si simples et pourtant si essentielles à sa survie, ignorant totalement la fille –non franchement sa haine pour ce genre ne faisait que croitre. Grave erreur, là aussi. Avant de s’en rendre compte, elle se retrouva plaquée au sol, les bras croisés dans le dos et un genou au creux des reins, complètement immobilisée.

Dans un premier temps, elle ne comprend pas. Tout est allé vite, très vite, et son esprit encore légèrement embrumé de sommeil est encore lent à la détente et peine donc à assimiler le trop plein d’informations et de changements qui s’opèrent autour d’elle. Elle soupire, prend une grande inspiration, pose doucement sa joue contre le pavé froid. N’importe qui aurait pu la penser apaisée et enfin raisonnable. A tort.

Bon, eh bien, alors. D’abord, elle s’était réveillée dans un train, lui-même arrêté sur le quai d’une ville fantôme, le tout pour se faire assommer deux minutes après par un OVNI. Check (Plus 50points dans le compteur rage de la jeune fille.). Ensuite, elle s’était réveillée dans un coin paumé tout ce qu’il y a de plus brumeux, pour se retrouver dans une putain d’église laissée à l’abandon ou on jouait de l’orgue, le tout pour s’endormir. Check (Plus 100 points dans le compteur rage, cette fois.). Et maintenant, oui, cerise sur le gâteau, une fille la réveillait puis osait lui briser ses lunettes –ses précieuses lunettes…- et la plaquer au sol ?! Non, pas check, non. (S’il avait été matériel, on aurait pu voir le compteur cité plus haut exploser, en même temps qu’elle.)

« Respecter mes ainées ? RESPECTER MES AINEES ?! MAIS VOUS VOUS FOUTEZ DE MA GUEULE, C’EST CA ?! T’ES UNE FILLE, MERDE ! DE QUEL DROIT UNE PUTAIN DE FILLE OSE ME TOUCHER ! RETIRE TES SALES PATES, CHOSE INFAME !! ET TOI BARBIE LA-BAS ?! IL EST OU TON KEN ?! MAIS VOUS FAITES CHIER PUTAIIIIN ! LACHE MOI LACHE MOI LACHE MOIII !! – elle ne prend pas la peine de reprendre son souffle, les joues plus rouges que jamais et les membres comme parcourues d’électricité, se débattant de toutes ses forces, comme enragée – ET TOI LA-BAS LE VEGETA ?! POURQUOI TU CAUSES PAS ?! T’ES QU’UN GROS UKE TOI AUSSI, MERDE ?! MAIS OU SONT LES HOOOOMMES !! QUE DES FEMELETTES PUTAIN JE VEUX PARLER A UN HOMME PAS A DES PUTAINS DE NANAS ! C’EST TROP DEMANDER, PEUT ETRE ?! MAIS VOUS FAITES CHIER VOUS FAITES VOUS FAITES CHIEEEEEEEEEEER !!!! »

A la fin de sa tirade –très recherchée, qu’on se le dise-, son crâne part violement heurter le pavé, la refroidissant très efficacement, la renvoyant pour ainsi dire dans son état de somnolence avancé, quasi comateux, alors que les vitraux de la cathédrale vibrent encore.

Peut-être n’a elle pas réussi à se libérer, mais au moins, ça leur vaudra à tous un joli acouphène.

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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeMer 26 Déc - 12:09

Hécate avait réagit de suite, en deux en trois mouvement elle avait immobilisé la ou le fauteur de trouble, sous le faisceau de lumière que produisait ma lampe. A présent plaqué contre le sol froid, impossible de se dégager de la dure étreinte d’Hécate et paraissant aveugle sans ses lunettes, la jeune paraissait bien moins dans son assiette. Ses lunettes avaient été brisées, elle était totalement dominée par Hécate, et Novembre et moi, la regardais sans sourciller. Il y avait de quoi rager. Et c’est ce qu’elle fit, avec une étonnante spontanéité qui réussit presque à me faire sursauter. Elle crachait ses paroles avec tant de violence et tant de rage que sa voix surplombait la musique et résonnait dans toute l’église avec fracas. Dans un flot continu de paroles elle déversait sa haine des filles, m’accusait de ressembler à Barbie et trouvait Novembre –ou devrais-je dire Végéta ?- trop silencieux tandis que son visage se faisait de plus en plus rouge. Elle allait finir par s’étouffer si elle continuait… Mais sa tirade s’arrêta brusquement et dans un mouvement rageur sa tête vint à heurter le sol avec violence. Il y eu un bruit mat et elle sembla sonner, pendant un moment du moins. Je soupirai, avec quelle joie j’accueillais à présent la mélodie venant de nulle part. Sa tirade ne m’avait pas fait grand effet. J’avais certes été étonnée par sa réaction, mais m’offusquer parce que j’avais été traité de Barbie, je n’en voyais pas l’intérêt. Il valait mieux la laisser se calmer plutôt que d’enchaîner et d’en rajouter une couche. De plus tout ce raffut ne me plaisait guère. Qui sait ce qui pourrait entendre et venir jeter un coup d’œil sur nos affaires dans cette ville ? Mais puisqu’on en était là autant l’interroger un peu. Les manières de flics reviennent que voulez-vous. M’approchant d’elle, je lui demandais :

-Tu t’appelles comment ? Tu es arrivé par le train ? T’as croisé d’autre gens ? Cette église, il y avait déjà de la musique quand tu es arrivé ?

Et la lampe dans les yeux histoire de la déstabilisé un peu plus. Allez maintenant soit gentille et répond à Barbie sinon elle risque d’appeler Ken.

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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeMer 26 Déc - 15:12

Longue. Fucking. Beuglante. Et retour en force du mal de tête de Novembre. Ah. Et en plus, vue la voix... C'était une fille. Une fille qui insultait les filles. Une fille misogyne, c'était possible ça ?! Et en plus, elle n'y allait pas de main morte. Elle avait le mérite d'avoir du répondant. Sauf que c'était le répondant de trop. Alors oui, elle pouvait le traiter d'inactif, d'incapable, de débile, de débris de la société, même d'handicapé mental si ça lui faisait plaisir. Mais jamais. Jamais. Jamais il ne l'autoriserait à le traiter de gonzesse. Jamais. Elle ne connaissait pas les mecs, elle ? Elle n'était pas au courant que c'était l'insulte suprême, pour eux ? Elle voulait son poing dans la face, peut-être ?!

Non. Non, c'est mal de frapper les filles. Rah, mais qu'est-ce qu'il s'en foutait du moralement acceptable ! Mais s'énerver devant elle, ça serait rentrer dans son jeu. Ça serait être faible. Et il n'étais pas faible, hein ? Et bien tant pis. Il allait être faible. Un peu. La mâchoire crispée, il renifla de mépris et fusilla la trouble-fait du regard. Mais dans l'obscurité de l'église, était-ce vraiment utile ? Pour son ego de mâle vexé, ça l'était. L'instinct de Flicette de Calvetti lui donna tout de même la chaire de poule - quelque chose lui disait qu'il ne devait vraiment vraiment vraiment pas aimer la police, avant... Et ça se comprenait - car elle passa en mode interrogatoire, le faisceau lumineux de sa propre lampe braquée sur la rétine de l'inconnue, qui, entre temps, s'était à moitié assommée toute seule sur les dalles de pierres qui pavaient le sol de l'édifice. Finalement, le brun préférait quand seule la sinistre mélodie de l'église hantait les lieux. Arrachant une feuille entière du calepin, il écrivit en lettres énormes - avec des traits épais, pour que la binoclarde de service puisse quand même lire - un ô combien intelligent "Fuck you biatch" qu'il colla sous le nez de cette rouquine prétentieuse, avant de lui foutre un bon coup de calepin sur le crâne.

Bon... Ok, un calepin, ça faisait pas mal. Mais comme on dit, c'est l'intention qui compte ! Nouvelle feuille, nouveau panneau : "Answer the questions". Nouveau regard menaçant, yeux plissés, sourcils froncés.

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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeMer 26 Déc - 16:48

Les mots de la Barbie lui arrivent légèrement atténués, et quand le faisceau lumineux vient se ficher dans ses yeux, elle laisse un gémissement de douleur pure lui échapper, rentrant la tête dans les épaules, fermant les yeux de toutes ses forces.

« Hé la blondasse, je suis convalescente, alors respect, merde… »

Ce qu’elle avait voulu affirmation hargneuse n’est que grognement étouffé, et elle se résigne à se calmer temporairement, juste le temps que le sol arrête de tanguer sous elle, bordel.

Seulement, il semblerait que Végéta ne soit pas du même avis. Certainement vexé par ses propos, il se met à agiter une feuille sous ses yeux, mais les caractères gras lui paraissent plus flou que jamais, et elle n’arrive à discerner qu’un 13 abstrait, suivi de près par ce qui lui semble être un l et un o… ? 13LO… ?

« 13LO ? Eh bah, si en plus d’être une gonzesse handicapée, t’es un kikoo, ça promet… »

Le jeune homme de l’écoute pas, sourcils froncées et mâchoire crispée, s’avançant dangereusement vers elle, sans qu’elle ne s’en soucie particulièrement, trop occupée à essayer de chasser les points noires qui dansent devant ses yeux et à forcer la lampe à se détourner par la seule force de l’esprit. Après tout, peut-être qu’en perdant ses souvenirs et sa mémoire, elle avait gagné des pouvoirs et était devenue une saiyen ?

Indifférent aux réflexions profondes de la rousse, le brun se penche et lui fou un coup de calepin sur le haut du crâne, contrarié. Surprise, elle lève brusquement la tête –et le pique de douleur qui lui parcourt la tête l’aurait fait vaciller si elle avait été debout- prête à lui mordre la main –à lui arracher un doigt ou deux, oui… – puis se ravise brusquement, regagnant légèrement sa lucidité.

« T’as de la chance, Végéta, j’frappe pas les handicapés… J’ai des principes… »

Elle n’essaye même pas de lire ce qui est marqué sur la nouvelle page déchirée qu’il agite devant ses yeux plissés, et à la vision de la blonde –de Barbie-, quelque chose semble tilter dans sa tête endolorie, et elle lâche, sans trop réfléchir.

« Ah mais en fait c’est lui ton Ken… Ah mais c’est bien, vous formez un joli petit couple de gonzesses, qui se ressemble s’assemble, tout ça… »

Elle en oublierait presque la jeune femme dans son dos, et les probables représailles dues à ses paroles.

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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeMer 26 Déc - 19:40

Le discours de la rouquine n’avait pas plus à Novembre, enfin c’est ce que j’en déduisais après avoir lu les mots écrit sur la feuille. Et surtout au calepin abattu sur la tête de l’autre. Ha mais c’est qu’il est violent le dealeur quand il est vexé, à noté. Je m’étonnais quelque peu quand je lu les la phrase suivante. Se convertirait-il en flic ? Mais je ne dis rien, ce n’était pas vraiment le moment de plaisanter. Ce que l’autre rousse n’avait pas l’air d’avoir compris. A chaque phrase ma colère refoulée revenait peu à peu. Elle ne comprenait pas qu’elle n’était pas en position, qu’elle ne pouvait pas se permettre de se foutre de notre gueule comme ça ? Mes sourcils se froncèrent tandis que je lui lançais un regard glacial. Sa dernière réplique m’exaspéra et je levais les yeux au ciel, agacé. Ce qu’elle pouvait être gamine celle-là et d’aucune utilité en plus.
Enervé j’ouvris mon sac d’un geste rageur et en sortit le premier vêtement qui vint, c’est-à dire un sweat, que j’enroulais sur lui-même en longueur. M’accroupissant à côté de la rousse je lui enroulais le haut autour de la bouche, lui laissant le nez dégagé pour qu’elle puisse respirer, et attachais solidement les deux manches derrière sa tête. Ça c’est fait, on entendra plus ses sarcasmes au moins. Je regardais ses mains pour l’instant maintenu par Hécate. Pourquoi n’avais-je pas des menottes ? Ça aurait été tellement plus pratique... je pris un autre vêtement et ligota tant bien que mal ses mains dans le dos, histoire qu’Hécate puisse se relever. D’une voix glaciale je lâchais à l’intention de la rousse :

-Bien, maintenant tu vas gentiment te calmer ou je m’en chargerai.

Faut pas énerver Barbie. Je tournais mon regard vers les banc. La musique continuait toujours à résonner, comme inconsciente des événements qui c’était passé. Où était celui qui jouait ? Je demandais alors à Novembre et Hécate :

-On explore en attendant ?

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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeMer 26 Déc - 20:49

De quoi elle le traitait depuis tout à l'heure ? De... De... De "Vegetable" ? Elle le traitait de légume cette enflure rousse ?! Nouveau soupire excédé. Décidé à ne pas se montrer aussi immature que mademoiselle-la-convalescente, Novembre se détourna résolument pour scruter les environs. Pas de joueur d'orgue ou de complice en vue. Ils avaient l'air d'être en sécurité, là, non ? Oui, voilà, c'était ça, il ne fallait plus penser aux piaillement mauvais que poussait cette idiote de rouquine. Il fallait penser à l'église et à ce qu'elle contenait peut-être. Il fallait, il fallait... Une minute. Ken ? Barbie ? Lui ? Calvetti ? Quoi ?! Il resserra sa prise sur la lampe à dynamo, croyant hurler une insulte, avant de se rendre compte qu'il ne pouvait toujours pas parler. Voyant La Flic qui fouillait dans le sac de vêtements, il se demanda si elle n'avait pas perdu la tête et ne s'était pas résignée à lui balancer un paquet de fringues à la figure avant de déguerpir fissa.

Mais non, elle se servait justement desdits vêtements pour bâillonner et ligoter l'insolente, qui refusait visiblement de répondre aux questions. Ah ! Enfin quelque chose d'utile ! Merci Calvetti. En plus, comme ça, la brune pourrait lâcher cette gêneuse de première et prendre part à l'exploration proposée par la blonde. "Barbie". Ça par contre, c'était un surnom qui resterait. Lorsqu'elle leur demanda s'ils voulaient jeter un coup d’œil aux alentours, Novembre acquiesça et se dirigea prudemment vers l'orgue qui trônait au fond de la salle principale, imposante pièce de cuivre à la mélodie envoûtante. Le faisceau de la dynamo éclairait le sol, de sorte qu'il ne se prenne pas malencontreusement les pieds dans un quelconque objet traînant par terre. Ses pas résonnaient étrangement dans l'enceinte du bâtiment, et il avait beau faire son possible pour ne pas poser ses pieds sur les dalles comme un gros bourrin, il n'y avait rien à faire. L'écho était là, insensible à ses efforts pour être discret.

Un regard en arrière lui apprit que la jeune femme brune et Calvetti le suivaient, cette dernière ayant forcé la rouquine à avancer malgré sa réticence apparente. Ok, il était de nouveau le "cobaye" de la bande, alors. Si quelque chose devait se passer, ça serait encore sur lui que ça tomberait. Bah, au point où il en était... Quelques pas et il y était... Et le siège était vide. Pas même l'ombre d'un fantôme, rien, ni même une présence sournoise comme celle qu'il avait ressentie sur le quai, en fin d'après-midi. Légèrement déçu, le brun fit un signe de tête négatif aux trois filles restées un peu plus en retrait. Il n'avait rien de spécial, cet orgue, à part qu'il jouait tout seul. Il balaya tout de même les touches avec le faisceau de la lampe pour s'assurer qu'elles bougeaient bien - que le son provenait de l'instrument, et pas d'une pièce cachée derrière il ne savait quelle statue cheloue comme on en trouve dans les églises. Parce que oui, s'il y avait eu une boîte de métal cachée derrière un placard dans une pauvre petite maison de briques rouges, il était tout aussi probable que l'église leur cache d'encore plus grand trésors.

Oh, et puis... Rien qu'un tout petit peu... Ça ne pouvait pas faire de mal... Juste pour essayer ? Sa main droite posa le calepin sur le rebord de l'orgue et en passant les doigts sur les vieilles touches de l'instrument, il souleva un nuage de poussière qu'il n'aurait pas soupçonné. Puis il appuya sur une touche. Puis deux, puis trois, puis eut envie de continuer à pianoter sur ce clavier improvisé comme un gamin de 5 ans à qui on montre un piano pour la première fois, mais se ravisa. D'une, il était à Nulle-Part, et l'acte le plus anodin pouvait se révéler mortel. De deux... Il n'était pas tout seul. Alors ça le faisait pas.


Dernière édition par Novembre le Lun 31 Déc - 14:55, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeSam 29 Déc - 15:34

This is War.  3247343333 02h-04h
« Tu as l’avantage sur la colère quand tu te tais. »
O Sanctissima - Libera ♫

Elle avait l'impression que tout s'était enchainé très vite, après son action. Elle vécu comme dans un rêve la crise de nerf de sa victime, le coup de calepin de Novembre et les mots durs écrits sur les feuilles qu'il avait brandit devant le nez de la rouquine, Calvetti en train de ligoter l'insolente gamine. Elle s'était relevée comme un zombie. Dans sa tête, flottaient encore les paroles de la petite, en désordre. Barbie, Végéta, Uke, putain de fille, Ken, femmelettes, blondasse, handicapé. Que d'insultes dans la bouche d'une fille qui semblait si jeune.

Alors qu'elle marche dans l'église, elle repense à la colère qui l'a envahi à ce moment là. Elle se demande encore comment elle a pu se maitriser et ne pas frapper violemment la rousse. Ça aurait sans doute été inutile. Ça l'aurait sans doute soulagée. Elle ne sait pas trop. Toujours est-il qu'elle s'est contenue. Elle a accepté la proposition d'explorer d'un simple hochement de tête, et s'est éloignée pour réfléchir un peu seule. Réfléchir, entre autre, à l'étrange pincement qu'elle a ressentit en entendant la rouquine décrire Novembre et Calvetti comme un couple.


Elle chasse ses pensées ridicules, et ouvre les yeux qu'elle avait fermé, en entendant quelques notes dissonantes dans la mélodie jusque là d'une harmonie parfaite. Elle se dirige mécaniquement vers la provenance des sons, et découvre Novembre devant le grand orgue de l'église. L'instrument, majestueux, lui donne un petit frisson.
Novembre joue de nouveau sur les touches. La. Si. La. Sol. Fa. C'est ce qu'elle aurait dit, si elle avait eu l'oreille musicale. Elle ferme de nouveau les yeux. La tonalité si particulière de l'orgue. Et ces quelques notes. Elle a envie de fredonner. Des paroles viennent à son esprit, venues de quelque part, venues de nulle part. Elle fredonne simplement, à voix basse. "O Sanctissima O Piissima... Dulcis Virgo Maria". Elle reprend son souffle. "Mater amta intemerata...Ora ora pro nobis". Chanter ainsi dans cette église. Le temps qu'elle avait passé dans cette ville étrange devait altérer ses facultés mentales, finalement. Elle se tait.
Novembre a cessé de jouer avec l'orgue, et celui-ci a repris son entêtante mélopée.

Elle s'approche du jeune homme muet, et en profite pour jeter un long regard à l'instrument. Elle songe qu'après, elle ira vers l'autel, qui l'attire inexplicablement. Peut-être qu'elle y trouvera un objet. Des informations. Quelque chose.

- Tu as découvert quelque chose d'intéressant avec l'orgue ? Pourquoi est-ce qu'il joue tout seul ?



Spoiler:

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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeDim 30 Déc - 14:20

Attachée, puis bâillonnée, et finalement trainée de force dans l’exploration du lieu qui fut, quelques minutes plus tôt, théâtre d’un pétage de câble mémorable. Elle a envie de crier, de se débattre, de faire voler en éclat le silence ambiant. Mais elle se sent toute courbaturée, prête à retomber dans son sommeil si confortable –ou pas-, alors ses jambes suivent maladroitement la cadence que la blonde lui impose durement, et sa gorge commence déjà à la brûler, souvenir amer de sa récente gueulante, l’empêchant de parler assez fort pour se faire entendre malgré le tissu épais du sweat qui commence à s’humidifier, s’imbibant doucement de salive.

Alors à la place, elle se contente de parler normalement, n’arrivant pas forcément à formuler ses mots comme elle le voulait.

Azy Barbie, je te préfère encore en pimbêche, au moins t’es plus douce…

« Mph mugh mhgpfh ghfunp mfhu… »

A l’entente de la « chose » qui réussit à filtrer au travers du vêtement, Décembre fou un coup de pied rageur dans la première chose à portée, autrement dit un banc –un putain de banc en bois, bien dur – avant de mordre de toute ses forces dans le sweat pour étouffer un cri, trop fière et compatissante envers ses pauvres cordes vocales maltraitées.

Bon, bon, bon. Là, tout de suite, dans sa situation, se calmer lui semblait être la meilleure solution. Oui, voilà, se calmer et économiser assez d’énergie pour pouvoir leur faire payer ce traitement plus que déloyal quand on consentirait à la détacher.

Alors, faute d’autre alternatives, ses yeux à la vision défaillante balayent l’édifice du regard, accrochent les mosaïques et l’orgue du regard, ne rencontrer aucune nouvelle silhouette, rien, pas de musicien. Juste la mélodie entêtante, se parant de fausses notes quand le jeune homme y passe les doigts. Elle n’a pas besoin de ses lunettes pour décréter qu’elle n’aime pas cet endroit. Maintenant que le Silence y règne en Roi, aux côtés de Dame Obscurité, elle trouve les allées plus poussiéreuse et lugubre que jamais. Ses iris foncées continuent leur exploration, s’arrêtent sur l’autel.

Ce n’est que là qu’elle réalise que, peut-être, avant d’arriver ici, elle avait passé des heures et des heures dans ce genre de bâtiments, qui sait ? Pas elle, en tout cas. Elle l’ignore, comme elle ignore tout le reste. Comme elle ne veut pas savoir, pas maintenant, parce qu’avec les interrogations sur son passé viennent celles sur l’absence de bosse au creux de son pantalon, et elle n’a pas envie d’y penser. Déjà son cœur se serre et elle se met à chantonner, pour oublier…

Dragon ball z, z, z, le gentil sangohan , dragol ball z, z, z, combat tous les méchants…

« Mphe guhp fumph eughp fuhp.. ♪ »

Et merde…

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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeDim 30 Déc - 20:39


Après avoir proposé d’explorer, Novembre et Hécate étaient allé voir l’orgue qui jouait tout seul. Je vis Novembre pianoter sur les touches tendis qu’Hécate lui parlait. Bien, ils sont déjà deux dessus, quatre ne servirait à rien. Je m’arrêtais, arrêtant du même coup la rousse ligoté. Un regard vers elle m’apprit qu’elle avait l’air plus calme qu’auparavant. Épuisé par ses propres conneries ? Par deux reprises elle avait voulu parler, par deux fois je n’avais pas compris. J’avais juste émis l’hypothèse qu’à la deuxième réplique elle chantait plus qu’elle ne parlait vu l’intonation prise. Décidant qu’il valait mieux la laisser parler à présent je détachais le sweat, mais le gardais à la main. Sait-on jamais. En revanche je ne pris pas la peine de détaché ses mains, je ne savais pas de quoi elle était capable après tout. Elle avait l’air assez instable cette fille. Je continuais à marcher balayant les rangées de bancs de la lumière de ma lampe-torche, sans vraiment plus surveiller le garçon-manqué. Dans le pire des cas, si elle s’échappait en courant soit je la rattraperai soit elle tomberait sûrement, se prenant les pieds dans je ne sais quoi, qu’elle ne verrait pas sans ses lunettes. J’esquissais un sourire à cette pensée. Ça lui ferait peut-être ravaler ses paroles. Je me retournais quand même vers elle et lui demanda :

-C’est bon, tu t’es calmée ? Tu peux répondre à mes questions maintenant ?

Si je pouvais avoir quelques informations ça serait pas mal. Après tout elle n’était peut-être pas arrivée par le train. Si elle était arrivée par un autre endroit, l’affaire devenait intéressante. Si seulement c’était le cas, elle aurait peut-être découvert d’autre lieu, peut-être qu’il y avait d’autre arrêt de train, peut-être que le train redémarrait finalement. Je n’étais pas retourné voir après tout… Mais ça m’étonnerais de toute manière. Ce n’est pas par hasard si tout le monde est amnésique, si la ville s’amuse à nous délivrer des souvenirs, si les voitures vivent et si des loups rôdent. Alors je doutais que le train reparte. Ça serait trop facile non ? Une solution trop rapide dans Nulle-Part, dans ce qui semble être un jeu. Celui qui dirige tout doit bien s’amuser. Enfin si c’est encore possible de penser que c’est un humain qui dirige ça. Car même si cela semblait improbable, la ville semblait vivante. Et j’avais eu, ce qu’on peut appeler, une preuve irréfutable, avec les ronces me souhaitant la bienvenue, en débarquant du train. Et que faire pour sortir d’une ville vivante ? Ne nous interdirait-elle pas à jamais de sortir ? Soupirant je fixe mes yeux vert sur ceux de la rousse et attend une réponse. Maintenant qu’elle avait hurlé elle n’allait tout de même pas devenir muette ?

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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeDim 30 Déc - 22:04

Quelqu'un fredonnait, derrière lui. Novembre se retourna, arrêta de faire mumuse avec le clavier de l'orgue, et aperçut Hécate qui errait entre les rangées de bancs. La musique reprit dans l'église, ne provenant d'aucun endroit particulier. Finalement, la jeune femme s'approcha de lui et lui demanda s'il avait découvert quelque chose d'intéressant. Le jeune homme était déçu de devoir déjà reprendre ce maudit calepin pour griffonner un "nope" explicite, qu'il montra à la brune. Puis une autre "chanson" s'éleva. Enfin, une succession de grognement plus ou moins dissonants serait plus juste. En regardant par-dessus l'épaule d'Hécate, il avisa la rouquine-furibonde qui semblait être à l'origine de ce... Euh... Ce "chant" (?) et lâcha un grognement agacé. Pourquoi s'évertuait-elle à chanter alors qu'elle était bâillonnée ?! La logique de la jeune fille lui échappait définitivement. Et la logique des filles en général, d'ailleurs, mais ça, c'était un autre problème.

... Une minute. Il avait grogné. Donc... Donc il pouvait de nouveau émettre des sons. Et ainsi parler ? Peut-être ? Il se racla discrètement la gorge - si cela était possible - et fit une énième tentative pour prendre la parole :

« Uhm, elle peut pas se taire cinq minutes, celle-là ? »

Mission accomplished ! Enfin ! Il pouvait de nouveau parler ! Il accueillit cet exploit avec un léger soupire de soulagement et un sourire rassuré. Parce que oui, rester muet toute sa vie ne faisait pas partie de ses plans, et ça l'aurait juste insupporté de ne plus pouvoir l'ouvrir, ne serait-ce que pour fermer le caquet de certaines personnes de temps en temps. Néanmoins, il garda son "Ah bah quand même !" pour lui et enchaîna directement :

« Je suis même pas sûr que la musique vienne de l'orgue, en fait... Mais non, rien d'intéressant de ce côté-là. Des idées ? - Puis il se tourna vers les deux autres filles restées en retrait - Et de votre côté, du nouveau ? »

Instinctivement, il avait employé un ton plus dur en prononçant sa dernière phrase. Ce n'était pas vraiment volontaire, en fait, et il ne s'en serait peut-être lui-même pas rendu compte si l'écho de sa voix n'avait pas résonné dans l'enceinte de l'église. Mais il fallait dire que Calvetti l'avait rendu aphone en faisant de lui son cobaye pour boire le contenu d'une bouteille louche, et que l'autre s'était montrée on ne pouvait plus agressive à son égard. Alors il avait beau ne pas se trouver particulièrement rancunier, il n'allait pas oublier ces deux incidents dans la seconde.

Tondeuse adepte de languages barbares
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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeDim 30 Déc - 23:41

Les yeux perdus dans le vide, suivant les pirouettes aériennes de grains de poussière mit en évidence par le faisceau lumineux s’échappant de la lampe de sa tortionnaire, la rousse manque de sursauter en sentant la grosse boule de tissus mouillée et mâchonnée qui lui sert de bâillon glisser sur son menton et finalement disparaître dans son dos, la tortionnaire citée plus haut ayant fait preuve de générosité –c’est cela, oui-. Et à sa grande surprise, en plus de lui avoir rendue sa liberté vocale, elle s’éloigne, la laissant sans surveillance. De cette constatation naît un rictus à mi-chemin entre le sourire ironique et la grimace amer, et quand elle ouvre la bouche pour parler, sa voix se fait rauque.

« Il était temps, quand même… »

Constatant le ton de sa voix d’habitude assez clair, elle grimace plus franchement, a envie de passer une main dans ses cheveux, se souvient soudain qu’elle est encore attachée. Ah mais merde, quoi, merde.

« Avez pas Strepsils ici, par hasard… ? »

Elle est ironique et pas vraiment sérieuse, et ses yeux se lèvent vers le plafond ouvragé. Elle ne voit pas bien, et de toute façon elle s’en fou, mais elle commence à s’ennuyer, et refuse de s’épuiser inutilement. Pourquoi ne pas-

« C’est bon, tu t’es calmée ? Tu peux répondre à mes questions maintenant ? »

Pendant une seconde, elle ouvre la bouche pour répondre par un « quelles questions ? » pas vraiment concerné, perdue dans ses pensées, avant de brusquement se reprendre. Le ton employé avait beau ne pas être impératif, sa fierté de chienne- UHUM. De pseudo homme, pardon- avait pris un coup, et ce, en partie à cause de la blonde, alors au lieu de répondre bien gentiment, elle fit d’abord bien attention à se composer un magnifique regard de gazelle furieuse, avant de répondre, dure.

« Je sais pas, j’ai oublié. Je suis arrivée dans le train, ouais, mais ensuite on m’a assommée et je me suis réveillée dans la rue là-bas. Vous savez qui a fait ça ? Si oui, pas la peine de me mentir, je vous défoncerais avant d’aller lui régler son compte. J’ai croisé personne avant vous et c’était très bien, tu vois, la blondasse, parce-que vous êtes quand même chiants. C’est l’air de la ville qui vous fait ça ? Ouais, elle s’est pas arrêtée, et pourtant j’ai dormi pas mal de temps je crois. Voilà, contente, Barbie Fliquette ? »

Elle a répondu d’une seule traite, sa voix mourant pitoyablement sur la fin, sa phrase s’achevant par une quinte de toux sèche, l’obligeant à se courber pour tousser dans son chandail, faute de pouvoir porter sa main à sa bouche. Tient tient tient. Réflexe fort inattendu chez une jeune fille semblant avoir été élevée dans la jungle…

« Et de votre côté, du nouveau ? »

Elle tourne la tête vers la source de la voix, et son regard s’arrête sur la haute silhouette floue du garçon, et pendant quelques secondes, elle a l’impression de buguer. Ooh. OOH. Minute, gazelle. Celui-là n’était pas censé être un putain d’infirme… ? Ses muscles jusque-là plus ou moins détendus se crispent brusquement, et ses poings se serrent à s’en blanchir les phalanges dans son dos, tandis qu’une rage sourde monte encore et encore en elle. Elle se sent trahie, et quand elle essaye de crier, elle n’arrive qu’à crachoter. Putain.

Loin de se démonter, elle s’arrête et pivote sur ses hanches, se remettant en face de la blonde, la jaugeant clairement de ses iris bleues pleines de défiance. Elle a beau voir à peu près, elle n’a pas besoin de lunettes pour remarquer que cette dernière n’est pas une rigolote. Non, sous ses fringues classieuses doit surement se trouver une fine musculature, et dans ses yeux verts –des yeux de chat-, Décembre peut lire quelque chose comme de la combativité.

Pas gênée pour un sou, et même si son interlocutrice est une fille –et une fille tortionnaire, qui plus est- Décembre s’approche un peu plus d’elle, tête inclinée sur le côté et bouche en cœur, faisant les yeux de gazelle douce, cette fois.

« Eh, mademoiselle la blondasse ? Dîtes, vous feriez quelque chose pour moi ? Vu que je suis attachée, voulez-vous bien foutre un crochet du droit dans la gueule du pseudo handicapé, là-bas ? Merci d’avance, vraiment. »

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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeLun 31 Déc - 0:48

This is War.  3247343333 02-04h
Pretty face is a devil

Novembre a retrouvé la parole. Elle a presque oublié le son de sa voix. Elle se retient d'en faire la remarque, inutile de faire remarquer à l'ancien muet ce genre de choses. Inutile de l'énerver. Surtout qu'il semble heureux. Qui ne le serait pas en se rendant compte qu'il n'allait plus avoir besoin d'un calepin pour s'exprimer. Elle n'a plus besoin de publier une annonce du genre "cherche à refourguer muet dépendant d'un bloc-note". Amen.

Ces très saintes pensées sont interrompues par un véritable flot de paroles. Pas du tout saint, lui. Quelque chose concernant une blondasse, le fait de défoncer quelqu'un, et enfin, clou du numéro, une véritable demande en mariage à "Barbie", du genre "chérie, je t'aime, alors va casser la gueule du pauvre naze là-bas".

Hécate ferme les points. Et les yeux. Essaye de se calmer. Pourquoi diable Calvetti lui-a-t-elle retiré son bâillon ? Hécate s'arrête à côté de la blonde, et s'adresse à elle d'un ton hargneux :

- Bon dieu Calvettti, fais quelque chose, remet son bâillon à cette gamine insupportable ! J'en peux plus de tout ce qui sort de sa bouche.


Puis elle se tourne vers la rouquine :

- Et toi, espèce de sale petit monstre, arrête de croire qu'on va faire ce genre de choses? Certes, ces deux là sont de vrais enfants, ils se chamaillent comme des nuls mais...

"Ils s'apprécient quand même trop pour se taper dessus"
. Elle l'aurait bien rajouté. Ou peut-être autre chose, plutôt du genre "si tu crois que je laisserai quelqu'un porter la main sur lui même par un intermédiaire, tu te trompe lourdement". Elle censure ses pensées. Certes, Novembre est plutôt pas mal, si on y regarde, mais de là à... un parfait inconnu... Elle choisit de laisser sa phrase précédente en suspens, se contentant d'ajouter dans un murmure :

- Y'a vraiment des claques qui se perdent...


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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeLun 31 Déc - 13:33

Au regard que me lança la rousse avant sa réponse, je me retins de sourire. C’était censé être impressionnant ? Après avoir écouté son quasi-monologue je revins sur un point qui m’avait étonné. Assommée ? Il y avait donc des personnes, ou autre chose, mesquines qui s’amusait à assommer les arrivants et les traîner dans des ruelles ? Etrange… Pendant un moment ma mine se fit songeuse, oubliant pour l’instant les appellations « blondasse » et autre agressivité de la jeune, qui m’avait légèrement énervé. Il fallait donc peut-être plus se méfier de ce quartier, peut-être que le coupable traîner encore dans les environs. La voix de Novembre me tira de mes pensées. Tiens, tiens, il reparle de nouveau l’aphone ? Il aurait mieux fait de rester muet vu son ton. Je ne pris pas la peine de lui répondre et de toute façon le garçon-manqué reprit la parole. Quelle bavarde… Que ? Quoi ? « foutre un crochet du droit dans la gueule du pseudo handicapé, là-bas » ? Mon regard se posa un instant sur Novembre, ou pseudo-handicapé selon la rouquine, et un sourire narquois apparu sur mon visage. Mais je secouais la tête pour signifier ma désapprobation à la rousse. Il avait beau faire continuellement des commentaires agaçant, il était utile parfois et puis je lui redevais toujours le coup de la boîte de conserve. J’allais lui expliquer que non, je n’en avais pas l’intention ni même l’envie, à la jeune ligoté quand Hécate, qui s’était approché, s’adressa à moi. D’un ton hargneux qui me fit hausser un sourcil. Nan mais elle va descendre d’un ton celle-là ? Elle croit que ça m’amuse les commentaires de la rousse ? Si je l’ai débâillonné c’est pour obtenir des réponses et j’en ai eu moi. Ouai parce qu’ils sont bien gentils mais y en a pas un qui a pensé à l’interroger pour essayer d’en apprendre plus. Non bien sûre eux ils font mumuse avec l’orgue évidemment suis-je bête. C’est tellement plus utile ! Pardonnez-moi ! La colère vint me submerger bien plus vite que je ne le pensais. Mon regard furieux se posa sur Hécate mais je me retins à temps de jeter une réplique cinglante. Non ça ne servirait à rien. Je lâchais dans un murmure furieux, un simple :

-Vous me faites tous chier.

Les mâchoires crispé et serrant ma lampe dans ma main je dépassais Hécate et laissait en plan la rousse pour m’avancer d’un pas rapide et souple vers une porte situé sur la droite du mur de fond de l’église, que je devinais être une sortie. Arriver devant je ralentis à peine et lançai un grand coup de pied dans le bois vieillit, la faisant claquer violemment contre le mur. L’air frais m’entoura et je sortis de la bâtisse, sans un regard pour mes compagnons d’infortune.
Demerden Sie sich !


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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeLun 31 Déc - 15:15

Et bien, comment dire... ? Si la rouquine voulait se battre, elle ferait mieux de trouver un adversaire à sa taille. Oui, parce que du haut de son petit mètre soixante-dix - et encore, il était généreux, là -, et au vu de ses petits bras rondouillets, elle ne faisait carrément pas le poids. Et puis c'était lâche de demander à Calvetti de faire le sale travail, surtout que même si elle avait l'air plus tonique, elle était encore plus petite. Novembre se demanda un instant si elle arriverait vraiment à atteindre sa tête, s'affligea mentalement de sa connerie - parce que visiblement, elle n'était pas naine non plus -, mais se contenta de toiser la braillarde d'un regard sévère. Elle était là pour foutre la merde jusqu'au bout, hein ?

« Tss... Pas étonnant qu'on l'ait assommée, celle-là », lâcha-t-il entre ses dents.

Mais l'emportement de la brune fut ce qui le surprit le plus. Parce que certes, il avait remarqué qu'elle avait une légère tendance à s'énerver rapidement, mais il ne la croyait pas capable de sortir de ses gonds comme ça - et encore moins d'engueuler La Flic de la sorte, alors qu'elle n'était pas vraiment coupable. Il fallait croire que Nulle-Part mettait tout le monde à cran. Normal, la pression, le stress, tout ça... Il ne releva pas lorsqu'elle évoqua les quelques différents qu'il avait eu avec la femme blonde, ni la micro-insulte qu'elle avait casé dans sa phrase. Non, la meilleure chose à faire était sans doute de laisser couler, encore une fois. D'attendre que ces demoiselles soient enfin calmées et qu'elles aient arrêté de se crêper le chignon pour rien. Mais le jeune homme était tout de même d'accord avec la brunette : y'avait vraiment des claques qui se perdaient. Sauf que quand Calvetti leur faussa compagnie, crispée au possible et semblant sur le point d'exploser, il se dit que ce n'était peut-être pas une bonne idée de l'ouvrir maintenant. Barbie shoota dans une porte au fond de la sale avec fureur et quitta l'église d'un pas décidé, la rousse sur ses talons. C'est ça, casse-toi. Bon vent, la taupe. Et hop, débarrassé. Sauf que c'était Calvetti qui avait la carte et les fringues. Et merde... Un peu lassé de toutes ces engueulades inutiles, il se tourna vers... Vers... - Euh... Comment elle s'appelait, déjà ? - Enfin, il se tourna vers la dernière fille restante et constata à haute voix :

« J'crois que tu l'as vexée. »

Merci Captain Obvious, on n'aurait pas deviné sans toi. Constatant que sa remarque, en plus d'être totalement inutile, risquait de diriger toute la fureur de la jeune femme sur lui - alors que pour une fois il n'avait rien fait de mal -, le brun décida qu'il était temps de changer de sujet. Et sans aucune subtilité, s'il vous plaît :

« Au fait, c'est quoi ton nom ? »

Parce que toujours l'appeler "la brune un peu censée qui pète des câbles pour rien", c'est un peu trop long pour son esprit, voyez-vous. Et puis un surnom, c'est quand même plus agréable à penser qu'une série de qualificatifs débiles, non ?

HJ:

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MessageSujet: Re: This is War.    This is War.  Icon_minitimeMar 1 Jan - 23:28

This is War.  3247343333 02-04h
Some time need some pardon

« J'crois que tu l'as vexée. »

Elle soupire légèrement. "Remarque d'une finesse inégalée, Sherlock !", aurait-elle volontier commenté, si elle n'était pas occupée à prendre une décision... cruciale : aller ou pas s'excuser auprès de Calvetti. Qui, au vu de son départ pour le moins fracassant devait certainement être très énervée. La porte du fond de l'église avait fait les frais de son saute d'humeur remarquable. Le tout relevé d'une petite phrase cinglante qui devait ressembler à "vous me faites tous chier", et qui à n'en pas douter n'était que le sommet de l'iceberg de l'énervement.

Elle se prend la tête à deux mains. Décidément, elle réfléchissait trop, ces derniers temps. Elle allait s'excuser et puis voilà. Elle se dirige vers le fond de l'église et passe la porte, se retenant de justesse de lancer à celle ci un regard compatissant. Le pauvre panneau de bois se souviendra longtemps de leur passage dans ces murs.

Elle lance au passage à Novembre, qui lui a emboité le pas un simple "Moi c'est Hécate", avant de se tourner vers leur nouvelle destination, curieuse de ce qu'elle va encore pouvoir découvrir...



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