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Un, deux, trois... soleil!

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A fait la guerre de la Tour comme une vétérante émérite
Calvetti
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Calvetti

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MessageSujet: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeLun 31 Déc - 18:32

Un, deux, trois... soleil! 3247343333 02h-04h


Tendis que j’avançais sans ralentir entre les allée du cimetière, oui car j’étais tombée dans un cimetière, ma colère se calma quelque peu. Mon esprit était de nouveau intéressé par ce qui m’entourait. Le faisceau de lumière de ma lampe éclaira des rangées pierres tombales, dressés dans la nuit profonde. Quel endroit lugubre. Peut-être était-ce ce côté mystérieux et peu rassurant de ce lieu qui adoucit ma fureur. Cependant c’est toujours les sourcils froncés que je m’avançais dans l’allée centrale du cimetière. Les fleurs qui couvraient certaines tombes étaient séchées, flétrie depuis longtemps, en état de décomposition. Les plantes alentour n’était pas entretenu et s’échinaient à pousser entre les allées de pierres. Arrivé près du mur servant d’enceinte aux pierres tombales, et trouvant que j’avais mis une assez bonne distance entre le bâtiment contenant les autres et moi je ralentis l’allure pour finalement m’arrêter et m’adosser au mur, posant mon sac à côté de moi. Je plongeais un instant mon regard dans le ciel noir. Il ne pleuvait plus. C’était déjà ça, mais ça ne suffit pas à me remonter le moral. Un instant je restais là, sans bouger, à attendre. Attendre quoi ? Allez savoir. Mais je me repris vite et sortis la carte, la dépliant la lampe entre les dents. Rien ne servait de s’apitoyer sur son sort. Je cherchais l’église des yeux, et fit une petite croix dessus, signe d’y être allé. Il fallait encore l’explorer vraiment, pour pouvoir en déduire si elle était sécurisé ou non. C’était toujours bien de savoir si tel ou tel endroit était sans danger, de savoir qu’il existe un quelque part où se réfugier. Mais pour l’instant je n’avais aucune envie de revenir à l’intérieur. Marre des remarques. Fouillant dans mon sac je cherchais la caméra qu’on avait trouvée avec Hécate dans la mairie. Les deux personnes étant apparues avait parlé d’un Manoir. Ils pourraient peut-être nous donner d’autres informations ? J’allumais donc la caméra et la posai au sol, mais l’hologramme restait vide de silhouette. Je soupirai et attendais, toujours adossé au mur.

Tondeuse adepte de languages barbares
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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeLun 31 Déc - 22:25

« Vous me faîtes tous chier. »

Et elle s’en va sur ça, elle se casse sans un regard en arrière, la Barbie, sans un regard pour elle et ses efforts pour être polie et gentille –uhum. Décidant de rejeter la faute sur la brune –un peu plus, un peu moins, vu la haine qu’elle lui voue déjà, ça ne change pas grand-chose…-, elle lui envoie un regard assassin –où peut-être est-ce l’orgue qu’elle fixe avec tant de hargne ?- en grognant, avant de lui tourner le dos avec tout ce qu’elle avait de prestance –uhum, une fois encore.

« Non mais sérieux en plus d’avoir un putain de ballet dans le cul et de sortir des « petits monstres » -mais sérieux quoi, petit monstre, tu viens d’où ? Tu parles pas à Barbie comme ça azy, t’es qu’une fille, bordel… BARBIIIIIE ATTENDS MOI J’ARRIIIIIIIIIIIIVE !»

A la fin de son grommellement inaudible, elle prend une grande inspiration avant de lancer la dernière phrase comme un cri de guerre, prenant un léger élan avant de se mettre à courir, déterminée à coincer la blonde. Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle veut la rattraper, après tout, elle ne la connait pas, c’est une femelle et elle n’a pas accédé à sa demande, mais elle a du panache, et à sa manière, elle relève un peu le niveau de sa pathétique gente –pas comme l’autre brune, oui, tout à fait.

Elle aurait pu continuer longtemps à se prouver mentalement à quel point Barbie pouvait être plus appréciable que l’autre, si le mur, ce si joli mur assez simple à côté de la porte, ne s’était pas dressé sur son chemin, vicieux et traître.

La première partie de son corps à rencontrer le béton est son front, le tout dans un bruit mat assez étrange, comme si quelque chose sonnait creux. Oui, le port altier et fier, c’est pas toujours très prudent quand on court avec les mains attachées dans le dos et sans lunettes, je vous prie. Ensuite vient le tour de son nez et de ses épaules, et enfin de ses genoux, le dernier impact l’envoyant en arrière, et, faute de pouvoir se raccrocher à quoique ce soit, la faisant tomber sur le dos.

En temps normal, elle aurait surement incendié celle qui l’avait attachée à grand renforts de termes colorés et fleuries, mais en ce moment, sur le dos, des étoiles noires devant les yeux et deux paires d’yeux incrédules posés sur elle et son allure de tortue pathétique, elle a d’autres préoccupations. Hors de question de se laisser abattre et laisser ainsi les deux autres se foutre se sa gueule à loisir. Elle prend une grande inspiration et se redresse, tanguant comme une saoularde sur le point de s’effondrer, mais debout. Elle prend bien soin de ne pas jeter ne serait-ce qu’un regard en arrière, passant fièrement le pas de la porte –en se prenant les côtes dans la poignée au passage, mais ça, c’est une autre histoire.

Elle ne prend pas la peine de regarder autour d’elle et s’évertue à avancer tout droit –en réalité, elle tangue comme une ivrogne et se prend deux ou trois fois les pieds dans une pierre tombante ou une racine ou un pavé mal agencé, mais chut-, guidée par la lumière aveuglante de la torche de la jeune femme, à moitié sonnée –encore, oui.

Elle finit par s’arrêter en face de la blonde, essayant –en vain- de se composer une mine sérieuse, avant de finalement abandonner et de glousser comme une dinde, s’effondrant franchement sur Calvetti, les yeux se fermant tous seuls et la tête plus endolorie que jamais.

« On t’a jamais dit que t’étais confortable, toi… ? »

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeMar 1 Jan - 23:56

Un, deux, trois... soleil! 3247343333 02-04h
Cimetary breath

Sa première pensée est que décidément, la rouquine leur offre un sacré numéro de clown. Après une tirade aux antipodes de ce qu'elle a dit jusqu'ici -depuis quand elle protège "Barbie" ?-, elle vient de se prendre un mur de l'église, au lieu de passer comme il faut par la porte. Et c'est en riant encore intérieurement de cette scène délicieuse - mini-monstre étalée dans la poussière- qu'elle débouche dans le cimetière. Elle ne peut retenir un petit frisson. L'air frais de la nuit, les tombes, une légère chape de brouillard sans doute due à la récente humidité.... une vraie scène de film glauque ! Et cette gamine qui fait le cirque dans un lieu pareil. Elle laisse échapper un petit soupir, mais décide de ne pas commenter. D'ailleurs, la fille -qui semble fonctionner comme une vraie pile électrique-, est déjà repartie. Elle la suis à quelques mètres, pour la voir se jeter sur Calvetti, en qualifiant celle-ci de confortable.

Hécate rit intérieurement. Ce n'est pas le qualificatif qu'elle aurait employé, de base, pour qualifier la flic blonde. En même temps, elle ne se serait sans doute pas aventurée à poser sa tête sur les genoux de la femme de façon aussi spontanée.
Elle observe la scène un instant la scène, puis jette un regard vers Novembre. Quelle drôle d'équipe ils forment. Si on peut parler d'une équipe. Théoriquement, ils se suivent, mais... toutes ces chamailleries... Un sourit nait sur ses lèvres, tandis qu'elle se voit mentalement écrire "Ne sortez pas ce soir, sous peine de croiser une équipe de bras cassés : policière au caractère bien trempé et utilisant ces compagnons de route comme cobayes, brun mystérieux aphone à ses heures, réagissant comme un gamin, et rouquine grossière, misogyne et a demi aveugle. Et elle. Attention ! Rassemblement dangereux. A éviter au possible (risques divers et variés comme bouteilles au contenu étrange, coup de poing et insultes étranges." Très réaliste. Elle songe cependant qu'elle ne quitterai ce groupe hétéroclite pour rien au monde.

Elle se laisse tomber sans bruit aux côtés de Calvetti, qui contemple d'un oeil éteint la caméra étrange qu'elles ont trouvé plus tôt.

" Je suis désolée", lâche-t-elle.

Elle ne rajoute rien. Parce qu'il n'y a rien à rajouter. Besoin de rien de plus. Elle espère que Calvetti comprendra le reste "désolée de m'être emportée comme ça, désolée de ne pas me maitriser, désolée de t'avoir mal parlé. Désolée pour tout."

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeMer 2 Jan - 1:44

La-brune-un-peu-censée-qui-pète-des-câbles-pour-rien s'appelait en fait Hécate. Et elle avait l'air d'avoir des remords quant à son énervement pour le moins exagéré de tout à l'heure. Bien, au moins elle voulait se réconcilier avec Calvetti, c'était sans doute une bonne chose. Novembre en déduisit qu'elle voudrait donc rester encore un peu avec eux, et il se demanda ce qu'il en était de la rouquine. Il emboîta le pas à la dénommée Hécate, donc, et quitta l'enceinte du bâtiment par la petite porte abîmée par le pied vengeur de La Flic. Mais arrivé dehors... La scène lui sembla totalement improbable. La petite excitée vulgaire était littéralement affalée sur Calvetti, et lui disait en plus qu'elle était confortable. Mais elle cherchait la mort, ou quoi ?

En tous cas, les trois filles finirent assises contre le mur - dont Calvetti qui était toujours aplatie par la rousse, fixant la caméra holographique d'un œil terne. Hécate s'excusa brièvement, et le jeune homme devina qu'il était difficile pour elle d'admettre qu'elle avait eu tord. Ou plutôt d'exprimer son erreur. Pas étonnant, en même temps - lui-même n'aurait sans doute pas fait mieux, comme excuse. Bon, il n'y avait pas grand chose d'autre à faire que d'aller s'asseoir avec le reste de la bande, hein ? Même s'il aurait préféré resté un peu à l'écart pour le moment - qui sait ce dont cette furie de bigleuse était capable ? -, il ne voyait pas d'autre endroit où s'adosser que cette espèce de grand mur de pierre qui dévorait le sol de son ombre sinistre dans les parages. Il s'avança lui aussi et se laissa glisser contre les pierres froides et humides.

« T'as un nom, la rouquine ? » Demanda-t-il enfin en toisant l'intéressée d'un air méfiant.

Mais devant son air hagard, sa bouche grande ouverte et son manque visible de réaction, il en conclut qu'elle ne voyait pas vraiment de quoi il voulait parler.

« On dirait pas. Bon, bah on va t'appeler Décembre, alors. Décembre, ça vient après Novembre. »

Ou comment ne pas avouer qu'il n'avait pas d'autre idée pour le moment. Il soutint néanmoins son propre manque d'idée en défiant les autres du regard de faire une remarque désobligeante. De toutes façons, l'heure n'était visiblement plus à la dispute. Tant mieux, ça lui ferait des vacances. Et puisqu'ils avaient enfin arrêté de se taper dessus, peut-être qu'ils pourraient un peu plus parler et partager leurs impressions ou leur savoir sur la Ville. Comment y survivre, avec une Meute de loups mutants à ses trousses, et pas d'eau potable en vue ?

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeMer 2 Jan - 13:59

Je soupirais en voyant la rousse tituber dans l’allée jusqu’à moi. Quel pot de colle. Je l’avais bien entendu hurler quand j’étais partit, mais je n’avais pas fait attention à ses paroles. J’avais entendu un choc mais je ne m’étais pas retourner. Je devinais qu’elle était donc tombée en essayant de me suivre. Mais pourquoi elle m’a suivit ? Pour me balancer des remarques ? Je ne pu m’empêcher de constater qu’elle avait l’air d’une ivrogne en approchant de moi. Quand elle s’arrêta devant moi je ne fis pas un geste, restant impassible, mes yeux fixé aux siens. Puis elle pouffa. Elle a vraiment un gros problème celle-là… Mais je n’avais pas le temps de me poser plus de questions sur sa santé mental car elle s’écroula sans plus d’avertissement sur moi. Bah ça va prend tes aises. Nan mais franchement elle est pas bien cette jeune. Mais sa question me fit sourire, oui ça, plus le trajet entrecoupé de titubement de la rousse, m’arracha tout de même un sourire. Étant trop blasé et fatigué je ne la repoussai pas tout de suite, après tout si ça pouvait la calmer. Je lui répondis :

-Peut-être, je ne sais pas, j’ai perdu la mémoire.

Quelle peine qu’Hécate ait brisé ses lunettes ! Elle n’allait jamais s’en sortir toute seule, à moitié aveugle comme elle est. Et puis brayarde, elle risque de rameuter les fameux loups avec tout son tapage. Il allait falloir qu’elle se fasse plus discrète si elle voulait me suivre partout où j’irais. Bon d’accord j’avais poussé la porte avec fracas tout à l’heure, brisant le silence, mais c’était sous le coup de la colère. Je posais mon regard sur la rouquine. Elle, elle semblait être bruyante sans arrêt. Je soupirais. C’est alors que je vis Hécate venir, Novembre à sa suite. Mais ils me suivent tous c’est pas possible ça ! On ne peut pas être tranquille deux secondes. Cependant quand j’entendis l’excuse d’Hécate j’oubliai toute rancune et ma mauvaise humeur s’envola quelque peu. Je lui souris et lâcha :

-C’est pas grave.

L’air de dire, que de toute façon on réagissait tous bizarrement à cause de cette ville et son ambiance. Novembre décida d’appeler la rouquine, Décembre. Parce que « Décembre ça vient après Novembre » , qu’elle logique, ma fois, inébranlable. Enfin tout le monde s’était calmé, surtout moi en fait, et c’était mieux ainsi. Bon c’est pas qu’elle est lourde celle-là mais un peu quand même. Et pourtant je ne bougeais pas. Qui sait, elle péterait peut-être un autre câble si je la poussais. Là elle était à moitié sonné autant la laisser tranquille pour l’instant. C’est donc écrasé par Décembre que je demandais aux autres :

- Sinon vous avez trouvez des trucs intéressants ?

Ça avait l’air d’être calme ici, autant en profiter pour faire le point. Je ne savais toujours pas si Novembre avait trouvé des trucs dignes d’intérêt dans la mairie.

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeMer 2 Jan - 22:27

Décembre. Le mot –le nom tourne en boucle dans son esprit embrumé, comme une rengaine, depuis que Végéta l’a prononcé. Décembre, ça vient après Novembre. Est-ce que le brun s’appelle Novembre ? Peut-être, peut-être pas, elle n’a même pas envie de le demander, au final. Décembre. C’est joli, Décembre, ça lui va. Alors elle se contente de hocher mollement la tête, le mouvement finissant dans un gémissement de douleur. Elle a mal, elle est vidée. Décembre. Elle s’appellera Décembre jusqu’à nouvel ordre, voilà.

Elle se sent bien, là, contre Barbie, entourée de la fille et de l’autre, l’ambiance est calme et apaisée et elle est fatiguée, alors elle se pelotonne contre la blonde, comme un chat, et répond par un vague « Nan, rien d’intéressant, mphu » à la dernière question de celle qui lui sert de pouff –fort confortable, d’ailleurs (les filles servaient au moins à ça, tient).

Alors qu’elle s’apprête à sombrer dans le sommeil une nouvelle fois, une question germe dans son esprit, et elle fini par la lâcher sans réfléchir, sous la forme d’un grognement étouffée, le tout croisé avec un bâillement.

« Qu’est ce qu’Elle veut… ? »

Ils devineront bien de qui elle parle.

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeMer 2 Jan - 23:13

Un, deux, trois... soleil! 3247343333 02h-04h
Find the way

Excuses acceptées, semble-t-il. Elle ferme les yeux. Le soulagement qui tombe sur ses épaules, l'ambiance étrange qui règne dans le cimetière, tout... Elle baisse enfin sa garde un instant, le premier instant depuis son arrivée dans cette ville bizarre où tout semble se liguer contre eux, pauvres amnésiques devenus les jouets, les pantins de quelque chose. Elle ferme les yeux, et plonge dans un demi-sommeil. Les bruits lui parviennent, étouffés, le murmure du vent, les mots de ses compagnons. Décembre, parce que ça va après Novembre. Et Calvetti qui demande leurs découvertes. Elle l'a rien découvert que la blonde ne sache pas. D'autant qu'elle se souvienne, elle a toujours été avec elle, ou presque. Et la gare ne lui a rien appris, elle ne s'y est pas arrêtée. Elle marmonne cependant :

"Y'avait des pas fluo... je les ai suivis jusqu'à la mairie, c'est là que je vous ai trouvés... Ah oui... y'a les compteurs aussi..."


Elle sombre doucement dans les vapeurs du sommeil. La question de Décembre parvient encore a ses oreilles.

"Ce qu'Elle veut ? Notre mort peut-être... ou notre santé mentale."


Elle n'arrive plus à réfléchir. Elle se pelotonne dans son sweat, tremblotante, et laisse tomber sa tête sur l'épaule de Novembre, assis à côté d'elle. Elle veut rejoindre le pays des rêves, celui dans lequel elle est rédactrice en chef d'une revue au nom flou, et dont l'édito commence ainsi "Il était une fois, des amnésiques, des amnésiques perdus dans une ville, dans la Ville, Elle qui souhaitait sans doute les voir disparaitre...."


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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeJeu 3 Jan - 0:05

Calvetti, Hécate, Décembre et Novembre. Tous les quatre affalés contre le mur. Décembre en mode petit chaton inoffensif pelotonnée contre La Flic, les trois autres en train de piquer du nez bien sagement. Enfin, Calvetti avait toujours l'air plus alerte qu'eux, cela dit. Le jeune homme sentit tout à coup le poids de la fatigue peser étonnamment lourd sur ses épaules. Sa concentration diminuait progressivement, aussi, il percuta un peu tard quand la femme blonde demanda s'ils avaient fait des découvertes intéressantes. La conversation avait déjà changé.

« Ouais, ben c'est réussi. Et Elle doit s'éclater à nous voir se taper dessus tout le temps. »

Oui, ça c'était certain. Ce qui était certain, aussi, c'est qu'ils auraient du penser à prendre des couvertures dans la maison qu'ils avaient littéralement dévalisée. Parce qu'il faisait nuit, humide, froid. L'agitation était retombée d'un coup. Il sentit Hécate frissonner contre lui, et sentit sa tête tomber sur son épaule. Il n'était pas le seul à être mort de fatigue, et à se demander où était passé le chauffage, alors - pensées de merde bonjours, la fatigue n'aidait pas son pauvre cerveau assommé par sa journée pour le moins étrange. La seule autre pensée qui lui trottait dans la tête, pour le moment, était que ce contact chaud n'étais pas désagréable.

Mais c'était le moment ou jamais d'évoquer ses découvertes dans les maisons, non ? Il lui fallait briser le silence. Ce qu'il fit sans tarder, pour être débarrassé :

« Ah ouais, j'ai un sablier, là. - Il joignit le geste à la parole et sortit la clepsydre de sous son tee-shirt - Dans la maison qu'on a fouillé, on a trouvé une boîte. Et dedans, y'avait ça - il attrapa le sac et l'ouvrit en faisant le moins de mouvements brusques possible pour ne pas trop déranger la brune, en tira doucement le poignard runique, puis sortit les clés, les granules et la lettre de sa poche - les clés de la voiture, une espèce de dague cheloue, des... Euh... Des pastilles sans effet apparent - Ombre peut en attester - et une lettre d'explications. Je connais pas les noms, mais à la mairie je les ai revus, écrits sur un registre. Valentin était barré et avait un "F" à côté de son nom, les trois autres avaient juste un point d'interrogation mais n'étaient pas barrés. Je sais pas ce que ça veut dire, mais y'avait aussi nos noms à la fin du registre. Pas d'annotations à côté, par contre. Y'avait aussi des coupures de presse qui disait que l'eau n'était plus potable à cause d'une molécule bizarre. Et un post-it qui disait que "Tango" est aux marais. C'était tellement le bordel dans le bureau que j'ai pas fouillé plus. »

Il fit une pause, histoire de les laisser ingurgiter tout ça. Plus l'histoire des traces de pas d'Hécate, plus la caméra de La Flic. Et Décembre qui ne devait pas être là depuis longtemps, et qui s'était faite assommée par "quelque chose".

« T'as parlé d'une fontaine, tout à l'heure, Calvetti. Donc on sait qu'il y a une fontaine et un marais pas loin. Sur quoi on va tomber, après ? »

La remarque se voulait ironique, mais sa voix était plus fatiguée qu'autre chose. Il étouffa un bâillement, repensant à tout ce qu'ils avaient découverts de la Ville. Et les souvenirs ? Il avait conclut avec Calvetti qu'ils en reparleraient plus tard. Mais plus tard quand ?

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeJeu 3 Jan - 1:34

Tandis que je sentais les autres somnoler et Décembre s’installer un peu plus confortablement sur le canapé que j’étais devenu, je contemplais la nuit profonde. Qu’elle heure était-il ? Aucune idée. Quand viendrait le jour, a vu du ciel pas de si tôt. J’entendis grommeler la rousse et Hécate répondre à sa question. Puis Novembre. Oui il semblait qu’on pensait tous la même chose à Son sujet. Hécate avait parlé de traces fluorescentes. Oui comme vers la fontaine. La fontaine, June, Naomi. Qu’étaient-ils devenus ? Un sentiment de culpabilité me saisit. Tout était allé si vite, et je n’étais pas revenu à la fontaine, comme je leur avais dit. Je les avais lâchés. La voix de Novembre interrompit mes pensées. Un sablier oui, pour compter le temps, comme mon chronomètre en somme. On devait tous en avoir un de toute façon. A la suite de sa réplique mon esprit sortit un peu de la brume du sommeil et je me mis à écouter plus attentivement. Il me montra le couteau à l’étrange lame, que je pris pour examiner. Une lettre, des granules, des clés le tout dans une boîte ? Cela devait donc être important pour la personne qui les a cachés. Je lu la lettre en silence. Avec les informations de Nov’, oui Nov’ c’est moins long que Novembre, la lettre prenait tout son sens. La fontaine qui change Valentin, le nom barré sur la liste avec un « F » à côté, l’eau non potable. Un instant mes pensées s’assemble et je fais part de ma déduction aux autres, ou plutôt à Nov’ puisqu’il a l’air d’être le seul encore bien éveillé :

-Les granules doivent bien servir à quelque chose. Elles ne seraient pas cachées dans une boîte avec des objets qui peuvent être aussi utile dans cette ville, si ce n’était pas le cas. Valentin a sûrement mangé ou bu à la fontaine, peut-être que cela l’a rendu accro ? De toute évidence il en est mort si le nom a été barré qui plus est avec un « F » inscrit à côté. Peut-être que des animaux étranges y sont pour quelque chose. Les empreintes fluorescentes étaient nombreuses à la fontaine.


Je fis une pause. Cela nous apprenait qu’il ne fallait donc pas approcher de cette fontaine. Les marais. L’évocation de ces lieux ne m’évoquait rien de bon. Puis je repris après quelques secondes de silence :

-Les gens de la caméra on parlé d’un manoir. Il y a vraiment de tout dans cette ville, impossible de prévoir ce qu’on découvrira.

Quelle étrange chose de discuter ainsi, de faire des hypothèses sur notre destin sûrement perdu pour tous dans un cimetière où depuis longtemps les morts se reposent sans plus aucune de ces peines.

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeJeu 3 Jan - 19:04

Ils parlent, ils parlent, et Décembre doit batailler pour réussir à les entendre. Elle a la tête lourde et l’esprit au bord de l’inconscience, et ce que disent Calvetti et Novembre –il lui semble qu’ils s’appellent comme ça- lui échappe complètement. Une dague, des granules, une lettres, des noms barrés, un manoir, un marais, des pas fluorescent, de la nourriture, l’absence d’eau potable. Elle ne veut pas bouger d’ici, tout ça à l’air compliqué et fatiguant, et pour l’instant, tout ce qui lui importe c’est de dormir.

La blonde répond, parle beaucoup mais pas particulièrement fort, et Décembre cale son nez contre son épaule. Pourquoi se compliquent-ils la vie ? Ils verront ça plus tard, sur le moment, à quoi bon se torturer à planifier le déroulement d’évènements qu’ils ne maîtrisent pas, de toute façon ? Si elle avait eu l’usage de ses bras, elle aurait surement étreint Calvetti pour étouffer ses mots dans ses cheveux, mais à la place, elle se contente de grogner.

« Mais putain dormez, quoi… »

Sur ces belles paroles, elle arrête de lutter et se laisse emporter par le sommeil, encore.

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeJeu 3 Jan - 19:27

Un, deux, trois... soleil! 3247343333 02h-04h
Welcome in dreamland

Elle sent qu'elle perd prise avec le monde réel, petit à petit. Elle essaye, pourtant, désespérément, de se raccrocher à ce qu'elle entend autour d'elle, et au froid qui s'insinue sous sa veste. Quelle idiote d’avoir cru ne serait-ce qu'un instant qu'un sweat aussi peu épais allait la protéger de la fraicheur de la nuit. Jusqu'ici, le froid de la Ville n'avait pas montré la moitié de sa puissance. Elle se demanda un instant, incrédule, si elle allait réussir à survivre si elle dormait par ce froid. Ne dit-on pas qu'il ne faut pas s'endormir quand il fait très froid ? Mais qui dit ça, déjà ?
Elle se raccroche a la présence de Novembre à coté d'elle. Elle lui aurait bien demandé de se serrer un peu plus contre lui. Mais elle ne le connait pas. Mais il ne la connait pas. Pas suffisamment. Et de toute façon, elle n'aurait rien demandé. Alors elle se recroqueville un peu plus en tremblant.

Elle écoute les découvertes de Novembre, les déductions de Calvetti. Essaye de comprendre malgré la brume qui envahi son cerveau. Range tout ça dans sa tête, en espérant le retrouver au réveil. Elle ne comprend pas pourquoi elle se sent si fatiguée, alors que son dernier somme remonte à si peu de temps.

Elle glisse finalement dans l'inconscience, priant pour ne pas se retrouver seule à son réveil.

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeJeu 3 Jan - 22:16

La fontaine était dangereuse. Définitivement. Mais La Flic marquait un point, tous ces objets semblaient être un legs de Do à ce fameux Valentin, il s'agissait donc d'objets précieux à ses yeux. Le poignard et les clés de la voiture, bon, il pouvait encore comprendre, c'étaient des objets utiles à Nulle-Part. Mais comment des granules pouvaient-elles lui servir de quelque manière que ce soit ? Peut-être qu'elles avaient bon goût, et qu'elles mettaient de bonne humeur ? Noooon, ça ça s'appelle de la drogue, Novembre. Et apparemment, c'en n'est pas, ou alors Ombre cache bien son jeu et tient bien les cachets. Puis Calvetti dériva sur la nourriture et les animaux de la fontaine. Quoi, y'avait un fast food juste à côté ? En quoi le fait de manger à la fontaine pouvait-il être dangereux ? Parce qu'ils avaient mangé à la mairie ne signifiait pas leur perte, à ce qu'il sache. Ou alors il était trop crevé pour comprendre le lien, aussi préféra-t-il enregistrer bêtement l'information sans poser de question. Et les gens de la caméra qui parlaient du manoir. Ouais, il y aurait peut-être des chambres, là-bas, ça serait plus confortable. Et pourquoi pas un puis ou un truc comme ça à côté, avec de l'eau non contaminée ? L'espoir fait vivre, ouais. De toutes façons, ils n'auraient bientôt plus à s'inquiéter de rien, et ils mourraient tous de déshydratation, à ce rythme. Même par ce froid humide.

« Le manoir, ça semble être un endroit plus sûr, non ? Le vieux ne m'inspirait pas confiance, mais si on peut squatter chez lui et verrouiller les portes, je dis pas non. C'est pas sur ta carte, par hasard ? »

Haha, la bonne blague. Le hasard est toujours en défaveur de celui qui y croit. Oui, parce que lorsqu'il est heureux, on l'appelle le destin, ça fait plus classe, et ça nous donne de l'importance. Bref. Décembre grommela quelque chose, le brun en déduisit qu'elle avait sommeil et qu'elle leur demandait de se taire... À sa manière. Il la laissa croire qu'elle avait gagné, puis reprit à voix basse - autant pour que la rouquine lui fiche la paix que parce qu'il n'avait plus la force de parler :

« T'as pris des couvertures, dans la maison ? »

On gèle, ici, aurait-il aimé ajouter sur un ton de reproche. Reproche à qui ? Oh, et bien à la météo, à la température, à la Ville elle-même, qu'est-ce qu'il en avait à faire, il fallait bien trouver un coupable pour ses trois pauvres degrés qu'il devait faire, non ? Se disant que si elle en avait effectivement pris, elle lui en passerait une sans répondre, il enchaîna, souhaitant tout de même aborder le sujet avant de s'endormir :

« Et niveau souvenirs... Ça donne quoi ? »

Sa voix était déjà plus hésitante, mais il mit ça sur le compte de la fatigue. Peur de ton passé, Novembre ?

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeVen 4 Jan - 21:22

J’ignorai la remarque de décembre qui de toute façon semblait endormis à présent. Même si l’engourdissement me gagnait, je n’avais pas extrêmement sommeil. Ou plutôt je n’avais pas envie de dormir. Pas ici. Pas dans le froid mordant, pas à côté d’une église où l’orgue joue tout seul, pas dans un cimetière où les pierres tombales s’élèvent lugubrement. Non la présence des autres a beau me rassurer c’est justement eux qui m’inquiète. Dans cette ville on ne pouvait rien prévoir. Qui sait ce qu’il se passerait si on fermait tous les yeux ? Même un seul instant… Il manquerait plus que des cadavres sortent de terre tiens. Je souris à cette pensée. Novembre relance la discussion et je le remercie intérieurement, grâce à lui je peux réfléchir pour rester éveiller. A l’évocation du ‘vieux’ je jette un autre regard sur la camera qui reste vide. Et je réponds en chuchotant pour ne pas réveiller Décembre ni Hécate qui à l’air elle aussi endormit :

-Hum, oui il a l’air louche le vieux quand même. Mais on peut toujours tester et non il n’y est pas sur ma carte. Les lieux apparaissent au fur et à mesure.

Je poussais un long soupir. Et oui, carte de merde. Si j’avais pris des couvertures ? Je ne trainais pas une brouette derrière moi à ce que je sache… Je n’avais qu’un sac à dos contenant à peine des vêtements. Ha oui tiens les vêtements. J’ouvris délicatement le sac sans trop de gestes brusque pour ne pas réveiller Décembre. J’en sortis des sweat et des T-shirt. J’étalais un sweat sur Hécate assise à côté de moi et qui semblait partit dans le monde des rêves et lança le reste à Novembre qui était trop loin pour mon bras. Je n’en gardais pas pour moi, considérant que ma veste en cuir et la couverture vivante me suffisaient. De nouveau le silence s’installa et de nouveau Novembre le brisa. Je retins une grimace au mot ‘souvenir’, jusqu’à là ils ne m’étaient pas très favorable… Mais mon visage resta impassible tandis que je récapitulais rapidement les souvenirs que j’avais eus dans ma tête. J’hésitais un instant à les raconter à Nov’, après tout ça ne le regardait pas… Enfin pour un en particulier si. Je lâchais alors d’une voix neutre :

-Et bien je sais que j’ai fait l’armée. Dans mon souvenir il y avait une explosion et la jeep sur laquelle à volé sous l’onde de choc. Bref je me suis retrouvé blessé et ça s’arrête là. J’en ai eu un avec Hécate, apparemment dans le sien je suis présente, mais dans le mien elle n’y était pas. Dans celui-là je pense que c’était juste avant que je te trouve à l’entrepôt, y avait mon coéquipier.

Et non je n’allais pas raconter qu’il avait l’air gamin et que j'avais éclaté mon critérium sur mon bureau avant de lui balancer un dossier dans la face. Bref que je ne devais pas le supporter apparemment. Alors que pourtant c’est lui qui était là à l’entrepôt. Je soupirais. Quelle vie de merde.

-Et toi ?

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeSam 5 Jan - 1:42

Une carte qui dévoile les lieux au fur et à mesure ? Ben tiens, ça ne l'étonnait même plus. Il soupira. Avant de s'apercevoir que La Flic fouillait dans son propre sac, et finit par étaler un vêtement sur Hécate en guise de couverture. Puis elle lui envoya un tas de vêtements hétéroclite qu'il réceptionna de sa main gauche - puisque son autre bras était gêné par la présence de la brune. Un tas de tee-shirts et un vieux sweat, quelle couverture efficace ! Mais c'était toujours mieux que rien. Il fit une boule avec les tee-shirts et cala celle-ci derrière sa tête - oreiller improvisé : check ! - puis se servit du dernier habit, le plus large et le plus épais, comme d'une couverture classique qui ne lui réchaufferait définitivement pas les jambes, mais après tout, il se dit qu'il valait mieux ne pas trop en demander. Couverture partielle : check !

L'armée. Elle avait fait l'armée, La Flic. Ouch, il fallait pas l'énerver, alors. Mais c'était toujours bon à savoir, et puis, elle avait l'air d'être dans le même camp que lui. C'était peut-être un avantage, non ? Et alors, sans doute avait-elle été rapatriée après ladite explosion. Les soldats blessés, ça servait pas à grand chose, à ce qu'il sache. Et elle et Hécate se connaissaient ? Cela expliquait sans doute que la brune ait tenu à aller s'excuser auprès de Calvetti. Qu'est-ce que ça pouvait impliquer d'autre ? Novembre se crispa lorsqu'elle évoqua l'entrepôt. C'était plus fort que lui, le souvenir de cet endroit lui avait laissé un goût amer dans la bouche, et en entendre parler le mettait mal à l'aise. Putain d'échec, cet entrepôt. Ouais, carrément, même. Mais bon, il l'avait cherché, non ? Qui avait posé la question des souvenirs, déjà ? Lui. Tout à fait. Et il allait maintenant devoir assumer sa curiosité de merde. Écoute bien, La Flic, parce que je suis pas prêt de répéter ça de si tôt. Oui, "La Flic", "La Flic", toujours "La Flic". Dans sa tête, Calvetti serait toujours "La Flic".

« J'ai eu mon premier souvenir au métro, commença-t-il, en jetant un regard à Hécate et Décembre pour s'assurer qu'elles dormaient bien. J'étais avec Clow et Janvier à ce moment-là. »

Il avait vraiment l'impression d'être un grand-père en train de raconter une histoire à une bande de sale gosses égoïstes qui refusaient de le laisser dormir. Alors il se reprit, zappant les détails. Tous les détails :

« Enfin bref, je devais avoir environ dix ans dans mon premier souvenir. On me disait que je devais être fort et qu'il fallait passer à autre chose. Qu'on prendrait soin de "nous". J'ai pas compris. J'ai rien à dire de plus sur le souvenir de l'entrepôt. À part que t'as bien fait d'oublier ton flingue. Et que si ton pote est ici, y'a de fortes chances pour qu'on ne s'entende pas vraiment. - Doux euphémisme - Y'a d'autres moyens de déranger les gens que de leur tirer une balle dans le bras. »

Pause. Il n'avait pas envie de continuer. La mine renfrognée, il fixait obstinément le sweat qui lui servait de couverture. Il se souvenait de la balle, de la douleur qu'il avait ressentie en revivant son passé. Et il piétina mentalement sa fierté. Merde, il l'avait voulu, non ?

« Et dans le dernier, Hawkeye avait besoin d'un médecin à cause d'une balle dans le pied, donc je l'ai emmené voir un médecin, termina-t-il d'un ton las. Voilà, c'est tout. »

Il ferma les yeux. Envolée la mauvaise humeur. Au final, il était plutôt soulagé d'avoir vidé son sac. Et puis, Calvetti était la seule à avoir entendu la conversation. Ça le rassurait un peu que le monde entier ne soit pas au courant de sa vie.

« Bon... Ça reste entre nous, hein ? »

Regard appuyé à La Flic. Qui ne dura pas très longtemps, parce que la fatigue commençait vraiment à prendre le pas sur son sérieux.

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeSam 5 Jan - 3:54

Au métro ? Il y avait donc un métro ? Circulait-il sur les rails normalement? En écoutant Novembre je devinais que son souvenir n’était pas des plus agréables. Chacun sa merde hein? Sa réponse sur notre souvenir commun, en revanche, eut le don de m’irriter. Je lâchais de mauvaise humeur :

-C’est pas mon pote.

Et excuse-nous de vouloir faire régner la loi ! 'Y’a d’autres moyens de se rendre que de me menacer avec un couteau'. Mais je ravalais ma réplique et écoutais le reste. Il parlait d’Hawkeye, le gars blond de la cuisine sûrement et puis d’une autre blessure. C’est qu’il pourrait presque se vanter d’avoir vécu la guerre celui-là. La guerre. Oui ou l’armée, enfin apparemment il suffit d’être dealeur maintenant, pour se recevoir des balles. Métier à risque ça. Sa dernière réplique me fit sourire. Alors, inquiet le ténébreux dealeur ? Avec un sourire taquin, je lui répondis :

-T’as peur que je dévoile ta vie privée ? Je déconne, c’est bon, je dirai rien.

Détournant mon regard de celui de Novembre je posai la tête contre le mur. Et sans que je ne le veuille mes paupières se fermèrent. Je leur ai bien demandé de s’ouvrir. Mais elles ne m’ont pas écouté. Ou pas entendu. Et doucement je sombrais dans le sommeil.

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeSam 5 Jan - 4:33

Le ton de La Flic ne le surprit pas. En même temps, vu sa remarque... Non, ce qui le surprit, c'est qu'elle veuille se détacher de l'autre flic. Pas son pote, pas son pote... Ouais, enfin il avait couru à son secours et avait essayé de descendre tout le monde, quand même. Bon, ok, c'était sans doute exagéré. Et il faisait sans doute son travail. Mais il avait besoin de son bras, lui. Et maintenant qu'il y repensait, il pouvait sans doute s'estimer heureux d'en avoir encore l'usage. Pensées pessimistes, le retour. Ouais, hourra, youhou. Uhm.

Puis elle sourit. Et pendant un instant, ce fut la fin. Peur ? Non. Non, pas du tout. Mais bordel pourquoi il était allé lui raconter ses souvenirs ? Qu'est-ce qu'elle en avait à faire, elle en plus ? Hein ? Un moyen de pression supplémentaire, voilà ce qu'il lui avait donné. C'était ça qu'on appelait la confiance ? Non. Ça c'était juste être stupide. Qu'est-ce qu'il avait espéré ? Ne pas être dans les autres souvenirs de Calvetti, sans doute. Cela valait mieux pour lui.

Elle ne dirait rien. Pouvait-il la croire ? Après le coup de la bouteille qui rend aphone ? Mouais... Il était peu convaincu. Mais une part de lui-même essayait de se persuader qu'il pouvait lui faire confiance, au moins pour ça. Et ça le rassurait de s'en convaincre. De quoi avait-il peur, au juste ?

Calvetti ne dit plus rien. Lui non plus, n'ajouta pas un mot, préférant retourner à sa contemplation du vieux sweater tout pourri que la blonde lui avait passé. Puis, au bout d'un moment qui lui sembla long - mais qui représentait en fait trente secondes à tout casser -, il commença à piquer du nez.

Et Novembre s'endormit avec le reste du groupe, dos au mur, la joue d'Hécate toujours collée à son épaule. Avec un sweat volé en guise de couverture.

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeSam 5 Jan - 22:10

04h-06h.


« Pfu mphyu fphug… »

Malgré sa perte de mémoire, la toute nouvellement nommée Décembre peut s’estimer sûre d’une chose. Elle n’est pas du matin –ni de la nuit- et a le réveil est tout ce qu’il y a de plus difficile pour elle. Seulement, là, affalée sur ses genoux de Calvetti, pour la deuxième fois seulement depuis son arrivée, elle s’éveille seule, sans se brusquer, à son rythme. Elle s’étire comme elle peut, féline malgré le sweat qui entrave ses poignet derrière son dos, essaye de ne pas brusquer une Calvetti endormie en se levant.

Une fois debout, elle baille, ses courts cheveux roux plus ébouriffés que jamais et même un peu frisés à cause de l’humidité, et quand elle lève la tête, quelques-unes de ses mèches restent tout de même fichées devant ses yeux. Quelle plaie, faudrait les couper, merde.

Il fait nuit, mais plus pour très longtemps, vu l’éclaircissement progressif du Ciel, malgré les quelques nuages qui le parasitent encore, çà et là, souvenirs des intempéries passées. Ses iris foncés retombent, doucement, s’attardent sur des formes floues qu’elle ne cherche pas plus à identifier, continuent à courir les environs, accrochent finalement les trois endormis et ne les quittent plus. Collés –ou presque- les uns aux autres pour échapper au froid –qui commence d’ailleurs à mordre sa peau nue, jusque-là protégée par le cocon de chaleur quasi maternel de Calvetti, ils ont l’air plus soudés que jamais et là, dans ce cimetière, dans une ville inconnue qui essaie de les détruire, la rousse se prend à sourire. C’est le premier, le premier vrai sourire depuis son arrivée.

« ALLEEEEZ BANDE DE FEIGNASSES DEBOUUUUUT ! COCORICOOO ON SE LEVE PUTAIN ALLEEEEEZ ! ALLEEEEEZ ON VA PAS POURRIR ICI BORDEL ! ON SE BOUUGE !! »

Elle a hurlé, comme à son habitude. Elle a hurlé, comme un rire dans la voix, foutant même un coup de pied –amical et à peine esquissé- dans le tibia de Novembre, les joues rougies par autre chose que la colère ou le froid, cette fois. Quelque chose comme de l’allégresse.

Ils forment un groupe étrange. Ils se ressemblent, au fond. Impulsifs mais pas méchants. Elle se sent joyeuse, elle ne sait pas pourquoi mais elle se sent toute excitée, même si elle ne devrait peut-être pas vu le contexte. Mais là, tout de suite, même l’autre lui parait presque sympathique, pas tout à fait réveillée, la joue contre l’épaule de Végéta.

« Eh, les gens. »

Son engourdissement s’est envolé. Elle se sent en pleine forme et plus dynamique que jamais, et les mots qui franchissent la barrière de ses lèvres gercées sont tout ce qu’il y a de plus spontanés.

« On devrait former un groupe, vous croyez pas ? Enfin, je veux dire, on le forme déjà ce groupe. On devrait officialiser la chose ? Je pense que c’est une chose à faire, ouais. Azy on aurait un nom trop classe et puis comme on dit plus on est de fous plus on rit, l’union fait la force, tout ça tout ça. Mais genre c’est vrai que parfois vous êtes chiants mais voilà. Ça vous tente ? Bien sûr que ça vous tente wesheeuh. Et puis on donnerait un nom trop classe genre Saiyens de L’apocalypse ou Team DBZ enfin vous voyez le déli- OH PUTAIIIIN JE SAIIIIS ! GENRE COMME DANS HARRY POTTER TSAIS ! LES MARAUDEEEERS CA PETE TROP LA CLAAASSE ! Azy les Marauders Saiyens de L’Apocalypse ça le fait trop, ouais. »

Cette fois, sa voix de nouveau assez claire s’est élevée plus doucement que la fois précédente –comprenez : elle n’a pas gueulé, pour une fois- sans pour autant se faire basse –comprenez : elle cause tout de même comme si elle avait affaire à des octogénaires à l’ouïe déficiente- . Elle n’a pas réfléchit. Elle n’aime pas réfléchir plus qu’il ne le faut, et cette fois-là, ça lui a même paru tellement naturel que même si elle avait voulu, elle aurait surement été incapable d’arrêter le flux de mots ininterrompu et trop rapide qui s’est évadé du couvert de ses lèvres.

Et elle sourit toujours.

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeSam 5 Jan - 23:03

• 04h-06h
Debout les gars réveillez vous, il va falloir en mettre un coup ♫

« ALLEEEEZ BANDE DE FEIGNASSES DEBOUUUUUT ! COCORICOOO ON SE LEVE PUTAIN ALLEEEEEZ ! ALLEEEEEZ ON VA PAS POURRIR ICI BORDEL ! ON SE BOUUGE !! »

On aurait pas pu rêver plus doux comme réveil... Hécate émerge brusquement du sommeil au cri de Décembre, se demandant un instant, dans son demi-sommeil brisé ce qui motive un tel réveil.

"Hein ? Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?"
balbutie-t-elle, les yeux encore collés par la miraculeuse poudre du marchand de sable.
Elle finit par comprend quelques bouts de phrase dans le tintamarre de Décembre, une histoire de groupe, de DBZ, et de Harry Potter. Le nom lui est familier, mais impossible de retrouver ce dont il s'agit. Elle grommelle un "raaaah, c'est quoi ce réveil ?", qui avec la proximité de la nuit ressemble plus à un "rhmm, mmmmai nnhoi hhrével ?". Elle réussit à faire fonctionner son cerveau juste assez pour penser que la prochaine fois, elle publie une annonce concernant un "coq roux à vendre à prix soldé". Elle se remet ensuite en mode veille, se blottissant un peu mieux sous le pull, et calant sa tête de façon plus confortable sur le genou.
...
"Attendez. Un pull ? Un genou ??" Elle rouvre grand les yeux, et se relève en sursaut, en se rendant compte que ledit genou appartient à Novembre, toujours endormi, et que le pull appartient à.... et bien, n'appartient pas, voilà tout. Elle se maudit en prenant conscience qu'elle a tout simplement dû glisser durant leur 'nuit', pour se retrouver dans une position un peu plus confortable que la station assise. Et se promet que la prochaine fois, elle s'exilera très loin du brun. Peut-être aux côtés de Calvetti-Canapé, qui a l'ait si confortable, au vu de la forme éblouissante de Décembre...

Elle se débarrasse rapidement du pull, s'étire, et met un peu de distance entre elle et son oreiller de la nuit. Elle arrive enfin à se concentrer, pour saisir les dernières bribes du discours matinal de la rouquine. Le sourire qui s'étale sur les lèvres de celle-ci est communicatif, et malgré le réveil brutal, Hécate se prend à sourire à son tour à la gamine.

Elle se lève et fait quelques pas, levant les yeux vers le ciel qui s'éclaircit. C'est déjà l'aube, songe-t-elle. Elle finit par se retourner vers les autres, contemple les formes endormies de Calvetti et de Novembre, la fine silhouette pleine d'énergie de Décembre, et son sourire s'élargit malgré elle.

- Un groupe, hein ?... Et pourquoi pas. Va pour ton histoire de mauraudeurs ou je-ne-sais-quoi !

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois... soleil!   Un, deux, trois... soleil! Icon_minitimeDim 6 Jan - 10:09

Personne n'avait tenté de savoir ce qu'il y avait derrière le Mur.
Ni pourquoi ce mur était là, au milieu de Nulle Part. Il attendait son heure. Heure qui semblait avoir sonnée étant donné que la plupart avaient cessés de s'adosser à lui.

Ce qui se passa ensuite, ils n'auraient sans doute pas pu le prévoir. Comme dans un film de sciences fictions aux effets spéciaux magiques les protagonistes furent happés par le Mur dans un courant d'air froid.

Et lorsqu'ils se réveillèrent, l'église avait disparue.

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