And i sing for you !

« Ombre. On m’appelle Ombre. Maintenant partez ! S’il vous plait ! »

Déchirée. Unique sentiment que la jeune fille laisse passer. Déchirée à vif par les événements, par la vie, par ses sentiments. Alors il se rappela sa première pensée. La fille du train. La petite Libellule était la fille du train. Il comprenait à présent les insultes, son comportement vis à vis de sa personne. Le couteau. Elle l'avait vu, Mad en était affligé. C'était à cause de lui tout ça, enfin certainement. Il était le centre du monde, et il devait être la cause de son chagrin.
Elle devait être déçue qu'un gentleman comme lui, l'homme parfait puisse avoir en sa possession une arme comme un couteau, une arme sur laquelle elle avait vu du sang, craquelé. Preuve qu'il avait sans doute déjà servi. Elle avait compris que le prince charmant n'était pour elle qu'une douce illusion. Douce Illusion que Mad avait brisé. Il la comprenait.

Une voix se fit entendre dans le silence de la salle. Une voix froide. Une voix qui s'approcha d'eux à petits pas feutrés. Il ne pût s'empêcher de songer que ces petits pas provenaient d'une souris, curieuse qui n'était pas totalement consciente du danger que le petit groupe de personnes pouvaient former.

Mad Hatter est plongé dans ses pensées, entre conte de fées et cauchemars, il songe à son passé et à son présent. Son avenir aussi, mais ce n'est qu'une option pour lui.
Il remarque alors le calepin, tendu vers lui. Calepin, joli calepin. Doux calepin.

" Cher ami au nom qui m'échappe, amateur de répliques théâtrales, comment puis-je vous appeler ? "

Son égo enfle, il le sent, les mots résonnent dans sa tête clair comme du cristal. Il adore Silence, Silence et sa façon de parler , c'est avec soin qu'il a choisi ses mots, l'Homme le sait, et c'est pour ça qu'il ne peut qu'apprécier cette douce attention.
Il sourit, fait une petite pirouette et enchaîne une révérence gracieuse.

« Mad Hatter, Mad Hatter, Chapelier fou, fou de sa tasse de thé. Chapelier pour vous servir, pour vous servir une tasse. »

Non vous n'avez pas rêvé. Mad Hatter chante, emporté par une étrange euphorie. Contes de fées, princesses et dragons ont pris possession de lui, comme une comptine il répète cette phrase, son prénom. Souriant comme un enfant, dansant légèrement. Un pas en avant, l'autre en arrière, jeux de bras. Un pas à droite, un pas en avant.
Soudainement, il se stoppe, son visage reprend cet air inexpressif et calme. Il n'est pas en présence d'amis, il doit se le rappeler. Il ne connaît rien d'eux, à part Silence bien sûr.
Il se retourne vers la souris, et la scrute, plus calme que jamais, il est à l'écoute, il est aux aguets.

06h - 08h
Un bruit se fait entendre près d’elle, sur la scène. C’est l’homme aux cheveux gris qui parle. Qui dit des choses insensées. Il chante et tournoie. Il est encore plus fou qu’elle ne le pensait et elle a peur de lui. Réellement. Complètement. Et d’un coup, il redevient sobre, calme, blanc et silencieux comme de la roche. Ce gars est schizophrène. Impossible qu’il ne le soit pas.

Des bruits de course dans le couloir. Elle se sent poussée et tombe a terre. Elle voit l’homme aux cheveux gris faire une roulade et avant même qu’elle ne puisse comprendre ce qu’il se passe, une lame s’enfonce dans le mur d’en face. Juste devant Crescendo. Son visage souriant. Ses cheveux roux, ses yeux verts…

Silence. Il est en danger avec lui. Elle se lève, ses yeux remplis de larmes, le cœur lourd de douleur par rapport à ce visage si familier qu’elle ne verra sûrement plus jamais. Elle n’a pas su protéger Crescendo elle ne saura pas surveiller Silence. Elle sort des coulisses et retourne sur la scène pour se faire agresser par Silence un carnet sous la main. Elle sourit doucement et caresse rapidement les cheveux du jeune homme.
« Non non ça va. Ne t’inquiètes pas. Je deviens juste folle ici. »

Des bruits de pas résonnent dans la salle vide. Elle regarde le nouvel arrivant avec appréhension. Mais lorsque la frimousse d’un jeune homme brun se montre, elle se détend. Serait-il son sauveur ? Ferait-il partir Mad hatter ? La sauverait-il de cet enfer ? Remplacerait il Crescendo ? Silence est déjà venu à lui avec son carnet, sûrement pour lui poser une question. Elle regarde avec méfiance le visage de l’homme aux cheveux gris. Il lui est impossible de déchiffrer ses pensées alors elle murmure simplement à son attention.
« Si tu touches à un cheveux d’un de ces deux garçons. Je te promets que tu ne t’en sortiras pas comme ça. »

Cheveux blancs n’a pas l’air pressé de partir mais il faut sauver le nouvel arrivant. Elle monte donc jusqu’à sa hauteur et prend l’inconnu dans ses bras. Tout doucement, tout bas, proche de son oreille ses quelques mots s’échappent de sa bouche.
« Je ne sais pas qui tu es mais tu dois t’en aller. L’homme là-bas est dangereux. Vraiment. Fait attention à toi. »

Puis elle le relâche et se retourne pour regarder Mad Hatter. Ne jamais le lâcher du regard. Plus jamais.

Il regarde à gauche à droite silencieux. On aurait qu'il venait de tuer l'ambiance. Il ne comprend pas bien la situation, il regarde les personnes autour de lui. Le jeune homme lui écrit sur un calepin et il le regarde intrigué. Il lui demande son nom, enfin son pseudonyme. ▬ C'est Mars. ▬ fit il tout simplement. Il n'avait pas prit de ton particulier. Ni froid, ni amical... juste un ton neutre dénouer de sens. Il les regarde et la jeune fille s'approche de lui. Trop près, bien trop près. Ses joues prennent une teinte rouge et son souffle à son oreille le fait frissonner. Il n'a pas l'habitude de cette proximité ou il n'en a plus l'habitude. Il ne sait pas. Il ne sait plus. La vie est un jeu pour lui, juste un jeu avec une seule et unique vie.
Elle le met en garde de l'homme plus loin. Dangereux ? Le Gamer le trouve juste fou mais dans un jeu il doit bien y avoir des personnages particuliers après tout. Il regarde la demoiselle du nom d'Ombre. Il ne la comprend pas bien et ses rougeurs sur ses joues le trahissent. Il ne se remet pas de ce contact. Notre cher Claustrophobe n'est peut-être pas doué avec les filles après tout. ▬ Je te comprend pas... Je ne comprend rien... ▬ c'est vrai qu'il vient d'arriver dans une situation qui lui échappe totalement. Le voici avec un muet, une jeune femme et un fou. Y a de quoi ne pas comprendre la situation. Il analyse mais rien. Il ne peut seulement dire que la jeune femme ne porte pas dans son coeur l'homme qui pousse la chansonnette l'air de rien. Et Mars se méfie de lui, même de tous les personnes ici. Mais pourquoi sa boussole l'a amené ici ? Il ne sait pas. Il ne sait rien. Pourtant il veut savoir, il analyse, remonte sa monture rouge mais rien. Il attend silencieux. Que peut-il faire d'autre ? Rien. Puisqu'il ne comprend rien.

Elle laisse à nouveau un souvenir s'échapper, une sphère lumineuse s'arrête au niveau de Mars. On veut passer un nouveau level monsieur le gamer ?

Spoiler:

Cruel spectacle. Ô cruelle destinée.
Ce n'était pas dans le style de Mad d'exagérer les choses, non du tout.

Il avait vu la libellule tomber littéralement dans les bras de la petite souris asociale. Et le Chapelier n'était pas totalement fou, non, disons plutôt qu'il n'était pas totalement dupe. Il savait à l'instant même où il avait vu la rouquine s'effondrer sur la petite souris, qu'elle en profiterait pour murmurer quelque chose à son oreille. Quelque chose de méchant.
Les gamins sont cruels.
Blessure.
Mad n'était pas le bienvenue ici. La rouquine jouait de ses charmes pour remonter les deux jeunes hommes contre lui.
De nouveau cette blessure en lui.
Mad Hatter sentait qu'il perdait pied, que quelque chose de bien en lui disparaissait pour laisser place à autre chose, quelque chose de mal, de fourbe. De cruel, comme cette pauvre môme.
Il n'avait plus envie de rire, plus envie d'user des mots pour convaincre et satisfaire les personnes en face de lui. Il se sentait dégradé, sous estimé. Etait-ce la confiance qui l'avait quitté ?
Mad Hatter était redevenu une personne craintive, aux aguets. Ses muscles tendus, il était prêt à se défendre. Se défendre de quoi ? De cette pauvre rouquine ? Non. Elle n'en valait pas la peine.
Il savait que s'il restait, il allait faire une bêtise.
Devenu une vraie boule de nefs à cause des messes basses de la libellule, il se sentait capable de tout. Sa blessure était devenue un concentré de haine, une haine violente que rien ne pourrait stopper.
Un instant, l'idée de blesser la jeune femme l'effleura. Il écarta cette idée, il y avait bien trop de monde. Il ne voulait pas laisser de témoins. Et trois meurtres seraient louches, surtout qu'il aimait bien Silence, le perdre serait dommage. Tout de même.

« Ombre .. tu fais pitié. »

Murmure glacial soufflé entre ses lèvres serrées.
Il se retourna vers Silence, adressant un léger signe de tête en guise de salut.

« Silence, si vous me cherchez, je serais au Manoir, certainement. Ne frappez pas avant d'entrer, cela ne sert à rien; il n'y a plus de porte. »

Sans attendre, il traversa le champs de sièges poussiéreux et ouvrit la porte qui menait sur le couloir.
Une dernière fois, il se retourna.

« Vous, l’asocial. Faites attention à vous, cette jeune femme est frappée, vous feriez mieux de la laisser dans sa folie destructrice. »

Destructrice ? Qu'avait-elle détruit sinon ta fierté, petit Madounet ?

Il ferma la porte derrière lui et traversa le hall. Voilà, c'était la fin de l'épisode du Conservatoire pour lui.

06h - 08h
Lorsqu’Ombre se retourne pour faire face à Mad hatter, elle voit le rouge aux joues de Mars ne peut s’empêcher de rougir à son tour. Son cœur fait un bond dans sa poitrine. Est-ce que ce petit homme a réellement été troublé par sa présence ? Cela fait chaud au cœur d’Ombre qui n’a jamais pensé un instant que quelqu’un aurait pu la trouver la ravissante ou simplement mignonne. Elle sourit vaguement en regardant Mad. D’ailleurs il a un regard pas très rassurant envers Ombre et ses compagnons. En effet, il semble énervé et en même temps on peut y déceler de la tristesse. Une boule jaune flotte et s’avance vers Mars. Ombre, s’étant remise de ses rougeurs, la suit du regard et croise celui du jeune brun. Elle lui sourit gentiment et l’invite à prendre ce souvenir qu’il a gagné et ajoute qu’il ne risque rien du tout tant qu’elle est là. Elle aurait tant aimé l’attraper à sa place mais elle n’en a pas le droit, ce sont les règles.

Elle retourne son attention vers Mad qui a gardé cette même attitude et ces mêmes traits de visage. Un visage fermé, énervé dont la tristesse peut émaner aussi un peu. Elle a peur de ce qu’il va faire et s’avance en une sorte de barrière entre le monsieur ainsi que Silence et Mars. Elle les défendrait au péril de sa vie. Et soudain les mots sortent comme un serpent perfide qui siffle. « Ombre .. tu fais pitié. » Elle sourit. Elle sait ce que cela veut dire. Elle l’a enfin touché. Ses mots et ses actions ont enfin touché cet homme de pierre qui lui fait tellement peur et qu’elle ne peut saquer. En même temps si elle y réfléchissait dans le bon sens elle comprendrait que c’est grâce à lui qu’elle a rencontré Crescendo et qu’ils se sont soutenus jusqu’à sa mort. Mais elle refuse de penser dans ce sens. Elle le laisse passer alors qu’il s’avance dans le couloir. Sa joie est à peine contenue et son sourire fier, heureux et triomphant ne quitte pas ses lèvres. Elle a gagné. Le conservatoire est à elle. Elle a juste gagné. Elle pensait que ça lui ferait plus de chose, qu’elle serait plus contente mais non. Elle ne peut pas. Ombre n’est pas une mauvaise personne, elle a vu la tristesse de Mad hatter et cela la hantera toute sa vie. Au lieu d’essayer de le connaître, elle l’a rejeté et il part, triste. Elle a brisé quelqu’un aujourd’hui. Elle ne recommencera plus jamais.

Il reste sur place. Il ne comprend plus rien, il regarde autour de lui et essaye de comprendre. Le chapelier fou part. Ombre folle ? Il l'observe, la regarde. Il est totalement perdu le pauvre. Il aurait bien voulu crier quelque chose... de fou, de pas possible... quelque chose, un mot. mais à la place il parle tout seul et lance ▬ Mais,jecomprendriendutout!C'esténervant!supercalifragilisticexpialidocious !! ▬ il parle vingt fois trop vite et ne se comprend même pas lui même. Il est même pas sûr que les derniers mots qu'il a balancé sans réfléchir veulent dire quelque chose. C'est juste... des mots en l'air à lui même pour faire un semblant d'énervement. Il soupire regarde la rouquine, les joues rougit. Puis, il fait plus attention à cette sphère lumineuse. Il est niveau deux désormais. Il ignore le niveau d'ailleurs des autres joueurs. Il s'en fiche, se concentre et touche la sphère avec quelques appréhensions par rapport à ses derniers flash back. Il a vaguement l'impression d'être dans un jeu de bourrés. Tu bois, t'as mal à la tête, tu te réveil et plus de souvenirs... en tout cas cette simulation de personnes bourrés est bien faite. Après, les loups mutants ils voient pas trop ce qu'ils font là... peut-être qu'il n'a pas encore bien comprit le concept de ce drôle de rpg. Mais il cherchera encore et encore.

Lentement, le passé lui revient.

Mars:

06h - 08h
Mars est toujours dans le coltard, le blanc du souvenir, la souvenir-attitude. Il n’y a plus de danger depuis que Mad hatter est parti. Et la vie semble soudain ennuyante, vide, sans sens. Ombre baille et s’assoit par terre, sur ses genoux. C’est cette façon de s’assoir qui lui vient le plus naturellement mais elle ne fait aucun rapprochement. Pourtant ce moment de calme lui permet de faire la synthèse sur elle-même et sur ce qu’elle a vécu.
Elle est donc arrivée dans le train où elle a rencontré Mad, Crescendo et une fille aux cheveux violets. En fuyant elle laisse Violette aux mains de ce dépravé de la société mais en profite pour se rapprocher de Crescendo. Une plante attaque ensuite le jeune homme et envoi le duo dans l’obscurité du métro. Et c’est aussi à ce moment qu’elle a touché son souvenir. Puis elle s’est faite attaquée par des loups qui ont tués crescendo (des larmes montent à ses yeux en revoyant ce moment). Une téléportation lui permet d’avoir la vie sauve et elle rencontre un groupe de personnes. Elle trouve un deuxième souvenir : la mort de sa mère…

Ombre ne réfléchit pas plus loin. Les larmes sont revenues et elle est incapable de continuer son analyse. Quelque chose l’intrigue tout de même. La mort de crescendo et la mort de sa mère en parfait parallèle temporel. Pourquoi avoir choisi de donner à ce moment un souvenir aussi horrible que ce qu’il se passait ? Est-ce qu’il pourrait y avoir un lien entre le présent et le passé retrouvé ? La jeune femme penche la tête vers le sol. C’est comme lorsqu’elle a essayé la cigarette de Landscape. Son souvenir parlait de cigarette. Il y a forcément un lien.

Lorsqu’elle a revu le début de sa journée, quelque chose d’autre l’a perturbée. Ce fort sentiment de déjà-vu alors qu’elle est sorti du train. Ombre n’est pas stupide ni religieuse. Elle croit fort en la science et au fait que la sensation de déjà-vu peut être un dérèglement du cerveau. Pourtant il lui reste cette bride de souvenir. Ce rêve. Bien sûr elle ne peut s’empêcher de se demander si c’est un rêve ou un mélange de son esprit. Pourtant cela semble si réel pour elle, son esprit rationnel lui dit qu’elle se trompe, que son esprit se mélange, mais son instinct la pousse à croire que c’est un rêve lui montrant son avenir. Et il reste un fait inexplicable. Cette voix douce qu’elle entend dans sa tête et dont elle a besoin. Cette voix qui la rassure mieux que personne.

Ombre ne pousse pas plus loin son analyse de la situation car Mars commence à se mouvoir, se réveiller. Elle relève la tête vers lui et rougit en repensant à son premier rougissement. Elle se mord la lèvre inférieure et calme sa respiration. Alors elle pose une stupide question, la première lui étant venue à l’esprit.
« Bon souvenir ? »

Elle aurait pu ajouter : on fait quoi maintenant. Mais si elle-même n’avait aucune réponse, pas sûr que les autres l’auraient.

Il est en transe, plongé dans son passé, il en ressort rougit. Qui était elle ? La jolie fille près de lui... Il se doute que c'est sa petite amie... son ancienne petite-amie. Il a les joues rougit et remet ses lunettes en place. Il est touché... et il se rend compte d'une chose : de la patience de la jeune fille... et surtout de sa connerie. Pourquoi elle était avec lui ? Claustrophobe limite schizophrène. Pourquoi lui ? Pourquoi elle ? Pourquoi... Juste cette question le paralyse, son corps ne répond plus comme avant. Sortit de sa torpeur... il est dans les nuages. Il vient de se rendre compte qu'elle comptait beaucoup pour lui... Mais que lui... il était à l'ouest. Elle essayait d'éclater sa bulle et il se renfermait. Il s'en veut. Un sentiment de culpabilité l'envahit. Il ne comprend toujours pas pourquoi il a fait ça. Mais comprend encore moins comment il a pu lui dire ces deux mots ▬ Je t'aime ▬ ils résonnent doucement à ses oreilles, se rappelant de la voix cristalline qui les a emportés. Mais elle est partit et peut-être qu'elle n'existe plus... peut-être même que leur couple n'existe plus... Il ne peut savoir la date à laquelle sa remonte mais il est sûr d'une chose... il a joué au crétin avec elle... elle méritait sans doute mieux... ▬ Mars... Mars... personne ne te mérite... tu ne mérite personne... tu es condamné à être seul... ▬ il serre doucement ses poings, ses ongles s'enfonçant dans la paume de sa main. Encore cette conscience qu'il avait quand il était gamin... Il doit retrouver cette jeune fille... elle l'a sauvé... C'est l'héroïne qui a stoppé sa conscience et petit Gamer à lunettes deviendra le héros qui la sauvera de ce jeu maudit... il retrouvera son héroïne et la remerciera comme il se doit... mais comme dans tous les jeux rpg... faut la retrouver, battre le boss et enfin il pourra lui parler. C'est sa logique, la logique d'un drogué de jeux vidéos... c'est Mars.
Il regarde la rousse ▬ Oui... ça va... c'était bien. ▬ il l'observe, ses joues encore rougit par ce doux souvenir, comme quoi sa vie d'avant n'était pas si misérable. Il observe Ombre avant d'ajouter ▬ Qu'est ce qu'on fait ? Je suppose que vous avez visité cet endroit non ? Faut aller quelque part pour se réfugier, trouver de la nourriture et repartir du bon pied ensuite pour trouver ce stupide boss de ce jeu maudit ! ▬ il n'a qu'une idée en tête la revoir enfin... si elle est ici.

Tic Tac, tic tac. les aiguilles tournes et le temps passe. Tic tac, Mars, Ombre et Silence passent dans la tranche suivante.

08h - 10h
Doucement Mars sort de son souvenir. La jeune femme le voit d'abord rougir comme perturbé parce qu'il a vu puis une lueur déterminée prend place dans ses yeux. Il l'a ignorée, il a ignoré sa question. C'est la première fois qu'Ombre se sent si seule. Même accompagnée de Silence et de Mars, elle se sent seule complètement seule. C'est un sentiment qu'elle n'a jamais connu auparavant mais qui ne lui est pas désagréable. Elle avait vraiment cru en Mars le nouveau Crescendo mais non. Crescendo était plus bavard et plus gentil. Et puis il est partit. Il vaut mieux ne pas s'accrocher aux gens en définitif. C'est plus simple comme ça, on ne les perd pas et on est pas malheureux.

Une sensation de mal être prend la jeune femme qui lève les yeux du sol. Mars la regarde. Elle détourne les yeux et passe sa main dans ses cheveux pour les rabattre en arrière puis elle les coupe à la moitié pour les mettre de chaque côté de son cou. Elle joue avec un côté. Puis elle se rend compte que c'est un signe évident de son mal être alors elle les remet en arrière. Mars pour sa part parle, il n'a pas l'air sûr du fait que son souvenir est bon. Elle lui sourit, un peu dans le vide, sans le regarder. Puis la détermination reprend sa place. Il continue disant qu'il faut aller trouver à manger, se réfugier, trouver... un boss ?! Elle ne relève pas, la stupeur à prit place sur son visage. A aucun moment elle n'a imaginé qu'elle devrait quitté le conservatoire. Elle est bien ici, elle se sent en sécurité, chez elle. Mais il a raison, il faut manger. Penser à du riz ou quelque chose dans le genre fait gargouiller son estomac vide depuis le paquet de chips. Oui elle a faim. Mais en même temps elle vient tout juste de gagner ce "combat" et elle ne veut pas perdre sa victoire. Elle lève les yeux sur lui et répond d'une voix anxieuse et peu déterminée.
"Je. Je ne sais pas. Je me sens en confiance ici, en sécurité. Mais il est vrai qu'il faut qu'on mange. Mais où ? Depuis mon arrivée je n'ai trouvé de la nourriture nulle part et ici il y a de l'eau comparé aux stations de métro. Où veux tu aller ?"

C'est la seule question en soit. Où aller ? Car ils sont perdus et ils ne connaissent rien ici. Alors oui, où aller pour trouver de la nourriture. Sortir voudra dire affronter la vie de dehors et les loups ou les statues. Rester voudra dire mourir de faim en cinq jours. Cinq jours de faim avant de mourir. Elle a peur de laisser tomber cet endroit. Et en même temps ce n'est peut être pas le sien. Elle se rappel distinctement la tour dans son rêve et la même qu'elle a vu en sortant du train. La tour serait elle la clef de l’énigme ? Mais elle ne dit rien de ses pensées car elle n'attirera pas Mars là-dedans pas comme elle a fait avec crescendo et West... Qu'est il devenu de ce dernier d'ailleurs ?

Dernière édition par Ombre le Mar 11 Juin - 13:15, édité 2 fois

Il la regarde. Elle a l'air changé. Mais il ne dit rien, il se contente de sourire un peu. Il essaye d'être un peu plus sociable avec elle. Car après tout, c'est grâce à elle, qu'il a monté de niveau. Il réfléchit encore aux paroles de la rousse. De l'eau. Mais retourner dans les maisons parait une bonne idée. Puis, il y a de l'eau là-bas. Mais Ombre n'a pas l'air de vouloir quitter cet endroit, pourtant il le faut s'ils veulent avancer dans le jeu et pouvoir le finir. Il remonte machinalement ses lunettes sur son nez et regarde la joueuse. ▬ Il y a des maisons abandonnées pas très loin. Y a de l'eau et de la nourriture là-bas. Si tu veux, on reviendra ici mais tout d'abord il faut penser à ne pas mourir et finir la partie sur Game Over ▬ Il la regarde se dirige vers l'entrée du conservatoire ▬ Silence, Ombre, allons trouver un endroit où reprendre quelques HP tranquillement ▬ Il parle dans un langage de Gamer. Impossible de savoir si les autres l'ont compris ou non. Impossible de savoir s'il avait cette habitude de parler ainsi dans sa vie passé. Mais bon, le but est leur survie alors maintenant qu'il a trouvé une joueuse au caractère bien trempé et un joueur sans micro, il doit quand même les garder un peu avec lui. Au moins, il ne sera pas seul et peut-être que cette stupide conscience se décidera enfin à abandonner son haut-parleur...

08h-10h
Sa main inconsciemment glisse contre un siège. Elle le caresse. Cet endroit, elle ne veut pas le perdre. Ici elle se sent réellement à sa place. Le souvenir, le rêve prend place dans sa tête. Son unique souvenir en arrivant ici. La seule chose dont elle se rappelait. Un sourire prend place sur son visage. Non. Elle se sent à sa place partout dans la ville en fait, même dans cette sale effrayante avec ces animaux sans vie. C’est sa maison. Mais Mars est déterminé à partir et elle a besoin d’un allier. Elle ne s’est jamais encore retrouvée complètement seule, elle a toujours eu quelqu’un qui prenait soin d’elle. Elle a besoin de ce sentiment. Mais ses paroles lui font mal. Une boule dans son ventre prend place. N’y a-t-il jamais de répits dans cette ville ?

Ombre sent son regard sur elle alors qu’il finit sa phrase avec détermination. Y a-t-il vraiment un game over ? Si on meurt ici, revit-on quelque part d’autre ? Elle n’en est pas sûre et sa main se ferme avec force sur le siège. Il passe son chemin, avance. Il veut survivre. Elle aussi. Elle ne regarde pas en arrière, plus jamais un regard vers le lieu qu’elle retrouvera bien vite. Pas un regard vers Silence. Elle entend à peine Mars leur parler une dernière fois. Elle va avancer, c’est sûr mais une mélodie trône dans sa tête. Elle ne veut pas entendre. Seule sa voix, un petit murmure, raisonne une dernière fois dans l’amphithéâtre comme pour le marquer à vie tout en avançant vers la sortie, en suivant Mars.
« I hear the ticking of the clock
I'm lying here the room's pitch dark
I wonder where you are tonight
No answer on the telephone
And the night goes by so very slow
Oh I hope that it won't end though
Alone...

Et alors qu’elle passé la porte d’entrée, que cette dernière se referme sous un petit bruit, elle se tait.

Suite ici !

Dernière édition par Ombre le Mar 11 Juin - 13:35, édité 3 fois

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