Comme un Trappeur, mais dans un salon °°

06/08h
Suite du RP à l'étage ~

Mad haussa un sourcil, visiblement étonné parce que venait de lui livrer son souvenir. Alors comme ça il avait fait un séjour en prison. Bon, si la jeune femme blonde, venait le voir tous les jours, toutes les nuits, il n'y avait aucun soucis, il pouvait rester toute une vie en prison, si cette proie appétissante lui rendait visite. Et c'était qui le malotru qui accompagnait sa dulcinée ? Son Mari ? Non. Il ne croyait pas, il ne voulait pas surtout. C'est son supérieur, voilà. Rien de plus. Quoique. On pouvait bien avoir des relations intimes entre collègue.
Mad Hatter ronronna à cette idée. Avant de se stopper net, il ne fallait pas avoir un comportement aussi pervers voyons !
Il reporta son attention sur Silence, le jeune homme lui adressa quelques signes de la main, qu'il comprit à merveille à sa grande surprise.
Le jeune homme voulait partir à l'extérieur. Il acquiesça et lui dit qu'il le rejoindrait par la suite, mais que d'abord, il avait quelque chose à découvrir, à comprendre par la même occasion.
Le jeune homme parti et Mad fit le lit de façon impeccable, replaçant les coussins un à un et bordant le lit, avec un petit pli en haut. Content de son travail, il dégringola les escaliers et entra dans le salon, sans attendre il prit Violette dans ses bras, à la manière d'une princesse et remonta. Arrivé dans la chambre, il l'installa confortablement sur le lit, il partit dans la salle de bain et y dénicha un verre qu'il remplit d'eau. Puis il le posa sur la table de la chambre, celle en dessous du tableau.
Il s'approcha de la jeune fille endormie et lui colla un bisous sur le front, il fouilla ensuite dans ses poches et retrouva la clé de la chambre. Il sortit de celle-ci et la ferma à clé, et reglissa la clé dans sa poche. Voilà, la première étape avait été réussie avec succès, et Mad Hatter n'en était pas peu fier.
Et c'est le torse bombé comme un coq qu'il entra dans le salon.

« Bon étape deux maintenant, puis nous sortirons le chien par la suite. »

Voilà qui était un bon programme. Il regarda sa montre à gousset et sourit. Il lui restait encore 76 heures.
Il s'empara d'une des bûches près du feu, sans doute une réserve de bois pour l'hiver. Il ne pu s'empêcher d'imiter un mousquetaire, criant à qui voulait l'entendre :

« D'Artagnan, vous avez du soucis à vous faire ! Mad Hatter a pris possession de votre château ! »

Épuisé par sa bataille avec son adverse favori, D'Artagnan, il s'écroula sur le canapé.
Il secoua sa tête, bon ou en était-il ?

« Ah oui, le bois.»

En un bond, il se retrouva en face de la cheminé, faisant brûler sa bûche. Quand elle fut assez enflammée, il écarta le tapis et tenant dans sa main la torche improvisée, il mit le feu à la trappe. oui vous avez bien compris. Son cerveau étant en vacances, il n'allait pas quand même essayer d'ouvrir le gros cadenas, ni essayer de le forcer. C'était plus simple de mettre le feu à du bois, quand même. Il remit la bûche dans la cheminée puis reprit un morceau de bois plus gros, plus lourd. Qu'il balança par terre. La trappe brûlée ne résista pas au choc et se cassa nette.

« L'aventure peut commencer ! »

Ou se terminer. Au choix.

Il n’y eut tout d’abord rien. Puis du bruit. Du Bruit.
Lumière. Lumière.
Des grognements inhumains et caverneux sortirent de la Trappe. Puis Mad Hatter eut l’occasion de compter trois secondes. Trois secondes avant que les forces de Nulle Part ne se déchaînent pour de bond sur des habitants probablement déjà épuisés.

Le Traqueur jaillit de la Trappe.
Une créature gigantesque qui fit craquer le bois du plancher et le fit voler en éclat alors qu’elle s’extrayait péniblement de sa prison. Ca ne ressemblait à rien. Et c’était énorme. Le Traqueur pouvait vaguement rappeler la silhouette d’une hyène. Une hyène gigantesque au pelage verdâtre et visqueux, aux yeux rouges injectés de sang, aux griffes énormes et au museau balafré. Il était bien plus gros que les loups mutants de Fireflies. Presque aussi grand que le plafond du Manoir. Il avait tout à fait détruit une partie du plancher en sortant de la Trappe.

Il fixa Mad Hatter d’un œil terne l’espace d’une demi seconde et prit cet être gesticulant en gueule. Il secoua et commença à mâchonner violemment.

Lumière. Sortie.

Il lâcha sa proie qui retomba mollement sur le sol dans un long filet de bave et entreprit de sortir. Le Manoir – ou ce qu’il restait du Manoir – trembla violemment sous l’impact. La créature venait de détruire un mur.

Mad Hatter, tu as libéré mon Traqueur…

Spoiler:

Il s'apprêtait à descendre dans le trou quand quelque chose en sortit. Oui, on peut dire quelque chose car ce n'était pas vraiment humain, ni vraiment animal. C'était quelque chose qui ressemblait à une hyène sans en avoir les caractères principaux, c'était grand et moche, voilà tout.
En tous cas, Mad Hatter s'apprêtait à engueuler gentiment la Chose pour son arrivée fracassante -oui, elle aurait pu faire attention au plancher tout de même. Mais il fut devancé par la Bête. Celle-ci le prit sans attendre dans ses mâchoires, et commença à le secouer. Comme un chien avec son jouet. Avec son os. Il se rendait compte qu'il ne faisait pas le poids contre la bête, alors il n'essaya pas de sortir sa petite canne, ni de lui enfoncer son couteau dans les yeux. Il avait plus de chance de finir avalé par le monstre que de réussir à viser les yeux avec son vulgaire petit couteau.
Il sentait les crocs s'enfoncer dans sa chaire, malgré sa contenance, il n'avait pas pu s'empêcher de lâcher un cri de douleur. C'est que ça faisait mal des crocs dans une jambe. Sans compter dans le torse.
La Bête lâcha Mad Hatter, qui vint s'écraser sur le sol, dégoulinant de bave. Mad Hatter rampa vers le sofa en ronchonnant. Une fois assis, il se retourna vers la bête qui s'apprêtait à sortir du Manoir :

« Hé le Chien ! La prochaine fois tu me mâchouilles pas et tu passes tes nerfs sur quelqu'un d'autre ! »

Voilà, il perdait ses bonnes manières dans la confusion et l'action, c'était mal.
La créature sortit par la porte. Enfin. Elle défonça le mur où se trouvait la porte à l'origine. Le froid ne tarda pas à s'engouffrer dans le salon et Mad ne put s'empêcher de frissonner. Maudit soit-il ce cleps .

Il reporta son attention sur sa jambe qui le faisait affreusement souffrir. La plaie n'était pas belle à voir, évidemment, mais l'Homme était fier de lui, il s'en sortait plutôt bien. Il aurait pu mourir mais il n'avait eu que cette petite blessure. Cela lui donna envie de danser.

Mad Hatter, tu as libéré mon Traqueur…

Mad sourit, un sourire franc et abasourdi, le genre de sourire que l'on a quand on est éperdument amoureux.

« Et c'est une bonne chose ? »

Question stupide, cela dépend pour qui. C'est sûr que cela n'enchantera pas les habitants qui se trouveront sur le passage de la Bête, mais peut être que ça lui fait plaisir, à elle. Peut être qu'elle aime ça. Peut être que c'est ce qu'elle voulait.
Et bien, Mad Hatter était prêt à tout pour satisfaire sa future femme.

« La prochaine fois, pouvez-vous faire en sorte qu'il ne m'attaque pas ? J'ai cru comprendre que vous êtes la reine de ce petit royaume, vous pouvez arranger les choses, n'est ce pas ? »

Il regarda de nouveau sa plaie avec attention, il fallait qu'il trouve du désinfectant. Quelque chose pour la recoudre aussi.
Il releva la tête; il était sot de penser que la Voix allait lui répondre. C'était idiot, elle avait certainement autre chose à faire. Il se leva et sortit sa canne avant de monter à l'étage. Il regarda son jardin en souriant en passant devant sa grande entrée.
J'irais planter des fleurs blanches après avoir retrouvé Silence. Il rigola, ça rimait, c'était un signe.

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Comme un Trappeur, mais dans un salon °°

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