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L'obscurité, source de tout...

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Stalkeuse de mecs au coeur de guimauve toujours au taquet
October
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MessageSujet: L'obscurité, source de tout...   L'obscurité, source de tout... Icon_minitimeJeu 8 Nov - 17:43

L'obscurité, source de tout... 1504705650 22h-00h
You make me feel
The risk of the night


Il pleut. Telle est ma première pensée, avant même d’ouvrir les yeux, au moment même ou je reprends conscience. Reprendre conscience. Pourquoi je parle de reprendre conscience d’ailleurs ? Sans doute parce que je ne me souviens pas de m’être endormie. Donc je ne pouvais pas dire que je me réveillais. Mais là n’est pas le seul problème. Après tout, ça arrive à tout le monde de s’endormir par inadvertance. Mais où suis-je au juste ? Le silence qui règne me perturbe un peu trop à mon gout.
J’entrouvre doucement mes yeux, habitude efficace pour ne pas être éblouie par une lumière trop forte. Une habitude que j’ai depuis quand ? Alors que j’ouvre définitivement les yeux, je fronce d’un même mouvement les sourcils. Que je ne me souvienne pas de m’être endormie, je veux bien. Mais je n’arrive plus à me souvenir du moindre réveil avant ce jour. J’ai beau réfléchir, je n’arrive plus à retrouver le moindre détail. Pas même la forme d’un lit dans lequel j’aurai dormi, la sensation des draps. Je la connais, j’en suis persuadé, mais je n’arrive plus à m’en rappeler.
Je me mords la langue, désormais plus angoissée que frustrée. Plus je cherche à me souvenir de quoi que ce soit, plus je le suis. Je n’arrive à me souvenir de rien, rien du tout. Une question se met à tourner en boucle dans ma tête. Qui suis-je ? C’est comme si un voile recouvre tous ce que je suis sensée savoir. Et puis, quel âge ai-je ? Pourquoi je ne me rappelle de rien ? Je ne suis pas un bébé qui vient de naitre, alors pourquoi était-ce tout comme, sans souvenir d’existence passée ? Qui sont mes proches, amis et familles ? Cette question me taraude presque tout autant que mon identité. Je n’arrive pas à me remémorer d’une seule personne, d’un seul visage. Au final, ce sentiment d’abandon et d’être perdue me donne envie de me rouler en boule et de me rendormir pour me réveiller à nouveau normalement, avec ma mémoire.
Mais quelque chose me dit que ce n’est pas une bonne idée. Sortant de mes pensées, ou plutôt tentant d’ignorer toutes les questions tournant dans ma tête, je levais la tête, quittant des yeux mes mains que je fixais juste avant sans les voir. Une banquette me faisait face, vide. J’étais assise sur celle d’en face, ayant apparemment dormi –si c’était bien ça- dans cette position. Au-dessus de la banquette, rouge, se trouvait deux porte-bagages, donc l’un était ouvert, et vide. Il devait sans doute y avoir les même au-dessus de moi, aussi je levai la tête. Un néon luisait faiblement, comme fatigué à force de briller, proche de la fin, mais je m’en détournai rapidement pour ne pas garder la tache de lumière en regardant ailleurs, encore un réflexe dont je ne ma rappelai pas l’origine. Tout cela me fait penser à un vieux train.
Regardant à droite, je me rends compte qu’il fait nuit. Sans que je comprenne pourquoi, je suis perturbée. Comme si ce n’était pas normal, que j’aurai du voir le soleil et non l’obscurité totale de la nuit. Je glisse légèrement vers la fenêtre, tente de voir l’extérieur, mais tout est dans le noir. Je devine tout juste la forme d’un quai. Donc je suis bien dans un train. Mais pourquoi j’étais ici ?
Décidément, ça faisait beaucoup trop de question. Et surtout, aucune réponse. Détachant les yeux de la vitre, un détail me fige alors que je remarque que j’avais vu mon reflet dans la fenêtre. Je n’y avais pas fait attention, car c’est une chose de plus qui me semblait habituelle. Retournant la tête, je me servis de cette vitre comme d’un miroir. Cela semble être un double vitrage –ce qui explique que je n’ai pas froid- donc mon image était doublée et donc un peu étrange, mais ça fait l’affaire. Car oui, je connais cette image, mais en même temps je ne saurai dire avant de le voir que, par exemple, j’avais des cheveux noirs. En fait, je connais mon reflet par habitude, tout simplement, mais en même temps, je ne le connais pas. Ce qui explique que je ne suis pas surprise de ces yeux étrangement beaux, avec deux couleurs différentes. Mais ils me fascinent tout de même, aussi je ne peux m’empêcher de les regarder pendant une longue minute, avant de continuer à observer mon double.
Mes cheveux noirs tombent jusqu’à mes épaules, légèrement ondulés et en bataille, avec légèreté et simplicité. Mon t-shirt noir semble ordinaire, du moins d’après ce que mon souffle instinctivement mes pensées, et je portais par-dessus un gilet noir, dont j’avais vraisemblablement remonté les manches pour ne pas avoir trop chaud, que je sais apprécier beaucoup. Tout comme cette couleur, le noir. Pourquoi je les aime ? Voilà une question de plus. Mais au moins je sais que je les aime. Je porte aussi un pantacourt blanc. Je ne vois pas plus bas, aussi je baisse la tête pour voir des baskets noires.
Relevant la tête, je lève la main pour la passer dans mes cheveux, mais je m’arrête dans mon geste. Pendant une seconde, je crois avoir une araignée sur le bras, ce qui me fait pousser un léger cri, avant d’expirer de soulagement et de regarder son poignet. Du côté intérieur de ce dernier se trouve un tatouage, une étoile entouré d’un cercle. Un pentacle…
Ce mot s’impose à moi, avec un drôle de sentiment, comme si c’est très important pour moi. Pourquoi ? Je soupire une fois de plus. C’est vraiment déstabilisant de ne pas réussir à se rappeler de quoi que ce soit…
Passant finalement ma main dans mes cheveux, je souris au contact, l’appréciant agréablement. Ma main touche alors un nœud de tissu. Intriguée, je l’enlève pour le regarder. C’était un joli mais simple ruban blanc, ayant au milieu des pointes, une broche blanche elle aussi, pour être sur de ne pas le perdre. Souriant à nouveau, je pris une mèche de cheveux à droite, parmi mes cheveux les plus proches de mon visage, et enroula délicatement le ruban autour après l’avoir accroché avec la broche, faisant deux tour avant de le finir par un nœud de papillon. Contente, je regarde mon reflet avec un léger sourire. Je suis fine, pas vraiment musclée, ce qui va bien avec mon visage, mais me trouve un peu petite, mais bon, le dicton dit bien que…
Que quoi ? Je fronce des sourcils. Je n’arrive plus à retrouver cette phrase, j’ai beau chercher, je n’y arrive pas. Soufflant, je fais la moue, et remarque alors un sablier, que je portai en collier. Ça me semble bizarre ça, un sablier –un vrai, pas un de ces faux juste pour faire un bijoux- en pendentif. Le sable s’écoulait rapidement, je le pris alors pour le mettre à la hauteur de mon visage, le détaillant. Blanc, s’accordant donc avec mes habits, il semble contenir une multitude de grains pour sa taille. Ils font d’ailleurs un léger bruit en tombant, que j’arrive à entendre avec le silence qui règne. Leur régularité semble compter les secondes qui s’écoulent. Pourquoi donc ? Et quel était son décompte ?
Intriguée, je le retourne pour le voir avec un côté rempli et l’autre non. Mais avec stupeur, je vois le sable continuer à s’écouler, même à l’envers. Je ne sais pas, ou plus, exactement ce qui me fait le penser, mais normalement ça ne devrait pas être ça.

    « Bon sang… »


Ma voix, pourtant pas très forte, assez calme et fluette, accentue mon sentiment d’oppression, qui s’était un peu calmer alors que j’observai mon reflet, résonnant dans le silence du lieu, et semblant amplifié. J’inspire et expire calmement pour tenter de garder mon sang-froid, mais pas moyen. Et puis, avec toute cette obscurité, je m’attends à ce que quelque chose me saute dessus. Cette pensée me fait frissonner. Non, je n’aime pas ce qui est surnaturel apparemment.
Rester ici est sans doute le moins dangereux. Au moins, il y a de la lumière. Pourtant, quelque chose me souffle que ce n’est pas le mieux à faire –tout comme me coucher pour espérer me réveiller avec ma mémoire-. Car avec toute la lumière du monde, ce train ne me semble vraiment pas accueillant. Il m’a apporté trop de question. Malgré ma peur de découvrir l’extérieur, je me retourne pour me diriger vers la porte.
J’aperçois alors une fine écharpe claire posé sur la banquette. Elle est à moi ? J’hausse des épaules. Après tout, il y a personne d’autre ici. Je la prends donc, l’enfilant autour de mon cou, avant de rejoindre la porte. Posant ma main sur la poignée, je souffle un bon coup, pour essayer de me donner du courage, et ouvre la porte coulissante en tremblant légèrement.
J’avance avec hésitation dans le couloir, regardant autour. La partie du couloir où je suis est plongée dans les ténèbres, les néons sans doute cassés. Cependant, au bout semble brillée une légère lueur, dans un autre wagon. Je frissonne. Je ne veux pas sortir du train. Il fait nuit. Je ne peux pas.
Respirant une fois de plus un bon coup, j’avance rapidement avec angoisse, voulant me réfugier au plus vite à la lumière –qui sera forcément plus sur qu’ici-. Arrivant finalement au bout de mon wagon, je sens mon cœur battre bien plus vite que la normale. Instinctivement, pour meubler ce silence terrifiant, je murmure :

    « J’ai peur… »


Je ferme les yeux, me mordant la lèvre. Il faut que je sois courageuse. Il le faut. Avec ma main, je prends le sablier autours de mon cou dans mes mains. Je crois que c’est quelque chose qui me rassure. Cela dit, ce n’est pourtant pas le cas. Comme si ce n’était pas le bon collier que je serrai, pas la bonne chose, la bonne forme. Le sable s’écoulant, décomptant indéniablement les secondes, m’angoisse en fait un peu plus. Je le lâche donc, frissonne tout en expirant pour essayer encore un peu de me donner du courage –ce qui ne le fait absolument pas- et pose ma main sur la poignée. Avec hésitation, lenteur et tout en tremblant, je fais coulisser cette porte. Le froid pénètre dès le premier centimètre d’ouverture dans le couloir, me faisant frissonner un peu plus.
La porte grince affreusement en s’ouvrant, ce qui me fait serrer les dents. Dans ce silence, c’est une invitation aux choses dangereuses de venir. Dans un élan de courage désespéré, je sors et change de wagon. Et enfin, je pose ma main sur la poignée de la porte de celui-ci, espérant enfin rejoindre la sécurité lumineuse de ce couloir.

Médecin et Alcoolique à ses nombreuses heures perdues
Hippocrate
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Hippocrate

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MessageSujet: Re: L'obscurité, source de tout...   L'obscurité, source de tout... Icon_minitimeJeu 8 Nov - 21:08

L'obscurité, source de tout... 1504705650 22h-00h

Le son ténu de la pluie atteignit ses oreilles au moment où il ouvrit les yeux. Ce fut pour les refermer aussitôt. "Le temps que ma pupille s'habitue à la clarté". Cette étrange pensée, pleine de bon sens -et d'intelligence, tiens !- flotta un certain temps dans l'immensité déserte de sa mémoire. Comment sa tête pouvait-elle être si vide ? Il venait de dormir, il aurait donc dû se rappeler de bribes de rêves. Et puis, les gens ne perdent pas la mémoire ainsi.
Traumatisme. Ce mot trottait dans son esprit. Bien. Il lui semblait savoir que ce genre de choses pouvait arriver, quand un être humain était confronté à quelque chose de particulièrement horrible. Alors, quel pouvait bien être son traumatisme ?
Des pensées aussi posées et aussi construites -un raisonnement, aurait-il pu dire-, lui firent songer qu'il devait être particulièrement intelligent, ce qui fit naitre une ébauche de sourire sur ses lèvres. Intelligent ou fou. Qui sourit dans une telle situation ? Qui s'amuse de ne plus se souvenir de rien ?
Enfin, de rien, pas tout à fait. Car il sait. Des myriades de choses. Comme le bruit que fait la pluie sur le sol, comme le nom des choses, comme les effets d'un traumatisme. Il sait qu'il est en bonne santé, même si il ne peut pas l'expliquer vraiment. Il suffit qu'il bouge -comme il vient de le faire-, pour sentir qu'il ne souffre pas. Une légère ankylose, peut-être, mais rien de bien méchant. Ankylose. Traumatisme. Que de mots savants. Il a peut-être perdu son identité mais son cerveau, lui, est intact.

Il se décide à s'intéresser à ce qui l'entoure. Même si continuer à faire l'étalage intérieur de sa connaissance ne l'aurait pas gêné le moins du monde. Il promène son regard sur le lieu dans lequel il se trouve. A première vue, un wagon. Pas dans le meilleur des états. Et de loin. Par la vitre, il peut voir un quai. Ou distinguer un quai, la lumière blafarde n'étant pas assez forte pour qu'il s'attarde sur les détails. Bien. Un train sur un quai. Quoi de plus normal ? Mis à part que le train semblait arrêté depuis... longtemps.
Il se leva, et fit ses premiers pas à.... ignorant le nom du lieu, il oublia cette pensée. Il faisait ses premiers pas, voilà tout. Comme un enfant qui marche pour la première fois. Glorieux. A son âge, un enfant... Son âge. Tiens, il ne savait pas quel âge il avait... Il ne se sentait pas tout jeune, mais Dieu venait de lui offrir une sorte de... deuxième vie ? Il soupira, et sa main descendit jusqu’à la poche de son manteau, d'où il tira une flasque argentée, qu'il ouvrit et porta à sa bouche d'un geste mécanique. Il s'arrêta, le goulot contre les lèvres, tendit qu'une odeur familière envahissait ses narines -et sa mémoire. Whisky. Il inspira longuement, et bu une gorgée. Pas mal du tout. Il referma le récipient.
Son regard se posa alors sur les fines lettre de la gravure qui ornaient le petit flacon. Il en lut silencieusement les premiers mots : ""Si je respecte mon serment sans jamais l'enfreindre, puissè-je jouir de la vie et de ma profession,...". Le reste lui sembla couler de source, tant et si bien que sans s'en rendre compte, il les prononça à voix haute, sans même avoir besoin de lire : "...et être honoré à jamais parmi les hommes. Mais si je le viole et deviens parjure, qu'un sort contraire m'arrive." Sa voix avait résonné bizarrement dans le silence ambiant. La phrase était signée d'un nom, seul : "Hippocrate". Hippocrate. Il ne se rappelait pas qui c'était. Lui peut-être. Il ne doutait pas d'être capable d'écrire de telles choses, des choses qui sonnaient aussi bien. Et puis, sans nul doute, cette flasque lui appartenait, alors pourquoi l'aurait-il signé du nom d'un autre ?
Son regard fut attiré par le reflet métallique à son poignet. Une étrange montre. Dont il détestait le design. Avait-il donc eu de si mauvais goûts ? Il ne put cependant en faire fonctionner le système d'ouverture. Bloqué à son poignet, le mécanisme affichait, sur son écran, un compteur. Un compte à rebours. Qui marquait 72h. 72h avant quoi ? Ne pouvant élucider cette question dans l'instant, il la rangea dans un coin de sa tête.

Il rangea la flasque dans sa poche, et fouilla méticuleusement celle-ci. Il y trouva encore des papiers, en haut desquels étaient marqués, chaque fois, les mots suivants : Cabinet Asclépios, 4 rue des Etournelles, 69000 LYON. Très bien. Il ignorait ce que c'était, et si il en aurait l'utilité un jour, mais dans le doute, il décida de les conserver précieusement. Enfin, des morceaux de papier et des pièces, qu'il identifia comme de la monnaie. L'argent, ça peut toujours être utile. C'est sur cette pensée qu'il rangea les pièces avec les feuilles de papier.
Rien d'autre. C'est que cela devait suffire à ce qu'il était. Parfait, il semblait un type économique, pas trop fouillis. Parfait.

Ayant terminé le tour de ses maigres possessions, il continua son chemin dans le train. Il passa devant un cabinet de toilettes. Ils connaissaient ça, au moment de la construction du train, donc ce n'était pas forcément si vieux que ça. Il en profita pour jeter un oeil au miroir accroché au mur, sans pour autant trop s'attarder. Il avait vu son reflet, et celui-ci lui avait paru assez habituel. Avait-il l'habitude de se voir tous les jours ? Des yeux clairs -jaunes peut-être-, des cheveux bruns sombre, tout comme sa petite barbichette -dont la forme originale lui plaisait beaucoup-, des vêtements élégants. Il n'était pas trop mal, à vrai dire. Et puis, seul ici, pas besoin de s'attarder sur son apparence.

C'est au moment où il réfléchissait à ladite solitude que la porte du wagon voisin s'ouvrit, et qu'une jeune fille apparut dans l'ouverture. Des cheveux noirs qui tombaient sur ses épaules, une carrure fine et athlétique -en parfaite santé, pensa-t-il malgré lui-, mais surtout, des yeux assez particuliers. Vairons. Ce mot, il le savait, comme il savait plein d'autres choses. Mais pas ce qu'il aurait voulu savoir. Elle n'avait pas l'air très rassurée. Jeune. Était-ce parce qu'il était plus vieux qu'il arrivait à juguler les sentiments que lui procuraient cette perte de mémoire ? Il était incapable de le dire. Peut-être la curiosité aussi. Savoir comment il avait pu en arriver là. Il songea à la flasque de whisky dans sa poche. Les effets de l'alcool ?

Il s'adressa à la nouvelle venue d'un ton neutre :

- Bonsoir mademoiselle. Vous semblez affolée. Seriez-vous perdue ?

Puis, poussé par sa curiosité et un besoin de savoir et de comparer, il ajouta :

- Par hasard, sauriez-vous où nous sommes et ce que je fais ici ?

Il n'osa pas, dans l'instant, lui demander si il lui manquait ses souvenirs, elle aussi, enchainé par la pensée que tout cela pourrait venir, éventuellement, de son penchant pour le délicieux liquide ambré qui balançait dans sa poche...

Stalkeuse de mecs au coeur de guimauve toujours au taquet
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MessageSujet: Re: L'obscurité, source de tout...   L'obscurité, source de tout... Icon_minitimeJeu 8 Nov - 23:23

J’ouvre la porte, le regard fixé sur la poignée. Le meilleur moyen de me faire attraper par… Quelque chose, serait que je regarde autour de moi. C’est obligé. Si je lève la tête, un truc me tombe dessus. Donc je reste concentrée sur cette poignée, un peu rouillée, quand je fais coulisser la porte, qui s’ouvre bien trop lentement à mon gout pour mon empressement de rejoindre la lumière. En plus, le froid extérieur me fait frémir. On dirait l’ambiance glauque du genre de situation ou y a une fille, seule et sans défense, parfois un peu blonde et naïve, qui se fait attaquer par une bestiole moche et méchante.
Étrangement, cette pensée me revigora légèrement, assez pour finir de pousser la porte et d’entrer dans le wagon. Car il est hors de question que je sois cette fille. Parce qu’à chaque fois, elle meurt. Et moi, je refuse de mourir, je tiens à ma vie non mais ! Aussi, je rejoins enfin la lumière rassurante de ce couloir, soupirant de soulagement. Cela dit, j’ai toujours peur que quelque chose surnaturel me saute dessus, et la boule d’angoisse se trouvant dans ma gorge y reste fermement même si mon cœur tente de récupérer un rythme de battement normal.
Cela dit, je sursaute en me retrouvant face à une silhouette à contre-jour des néons, effrayamment sombre. Toute occupée que j’étais à me concentrer sur la poignée, je n’avais pas vu cet… Homme ?
Oui, c’est un homme. J’arrive tout juste à discerner ses traits dans le noir, mais il a l’air normal. Rien de moche et méchant. Il devait avoir la trentaine, ou alors la quarantaine, enfin qu’est-ce que j’en sais ? J’ai beau chercher à quoi ressemble un visage d’un tel âge, ou même d’un autre âge, je n’arrive pas à trouver d’exemple. Pourtant, en voyant le visage de cet homme dans la pénombre, je ne peux m’empêcher de déduire qu’il doit avoir entre trente et quarante ans. Pas plus.
Il a une barbe légère, coupée avec soin. Je note au passage dans ma tête que je n’aime pas les barbes. Ses yeux sont clairs, contrastant avec ses cheveux me semblant presque noirs dans la pénombre. Il semble relativement bien habillé, enfin, je suppose, et possède une belle carrure. Non, ma chère, il est trop vieux.
Cette pensée étrange me traverse la tête au moment même ou je commençais à m’intéresser vraiment à son physique. Je fronce des sourcils. Étrange. Ma réaction me semble naturelle, mais pourtant, je ne l’apprécie pas.

    « Bonsoir mademoiselle, dit-il en me sortant de mes pensées, ce qui me fait presque sursauter. Vous semblez affolée. Seriez-vous perdue ? »


Je regarde l’homme avec hésitation. Il m’a parlé avec courtoisie, cela dit ça ne me rassure pas. Hé puis, il a remarqué que je ne suis pas rassurée –comment le rater en même temps ?-, ce qui ne m’aide pas, car je ne sais pas si je peux me permettre de le laisser deviner de tel chose. La moindre faiblesse est une faille que les gens utilisent pour faire du mal, simplement par la parole parfois. Je ne peux m’empêcher de penser cela, et de rester sur la défensive, comme si j’avais peur que tout le mal de cette terre s’abatte sur moi. Pourquoi donc ?
Oh non, encore une question. Et je n’ai d’ailleurs pas répondu à celle de cet homme.

    « Je… »


Je quoi, oui ? Bonne question. Suis-je perdue ? En quelque sorte. Mais d’un autre côté, ce n’est pas comme si quelque chose m’avait amené à me perdre. Je suis juste perdue, depuis aussi loin que remonte mes souvenirs –c'est-à-dire quelques minutes- donc est-ce que je suis vraiment perdue, où n’est-ce pas une situation normale ? Décidemment, c’est vraiment trop de question.

    « Non. Enfin peut-être. »


Mentir n’était pas forcément la bonne défense. Et puis après tout, qu’est-ce que je risque ? Donc bon. Et puis, de toute façon, il me pose une nouvelle question, qui achève de me convaincre qu’il vaut mieux dire la vérité, parce que vraisemblablement je ne suis pas la seule à ne pas comprendre. Donc techniquement je ne suis pas en position de faiblesse.

    « Par hasard, sauriez-vous où nous sommes et ce que je fais ici ? »


Une expression qui s’incrusta, une fois de plus, dans mes pensées me fit légèrement sourire. Nous sommes des paumés de la vie. J’en conviens, ce n’est guère reluisant comme vocabulaire. Mais j’en peux rien. Enfin.

    « Je pourrai difficilement dire ce que vous faites ici sachant que je ne le sais pas pour moi-même. Je ne sais même pas comment j’ai mis le pied dans ce train bizarre. Et où nous sommes… A part dans un train, je ne sais pas non plus. »


Génial. Je ne sais pas grand-chose en fait. M’en rendre totalement compte m’angoisse un peu plus encore. En plus, je n’ai pas l’air maline du coup, il va me prendre pour une fille dénuée d’intelligence au point de ne pas se souvenir de comment elle est arrivée quelque part –et en plus sans savoir où, mais ça apparemment je ne suis pas seule-. Super.
Cet endroit, quel qu’il soit est vraiment affreux. Le train est à l’arrêt, mais après tout, on repartira forcément un moment ou un autre non ? Il faut juste espérer qu’il nous mène vers un lieu plus accueillant.
Je le dirais bien à l’homme, cependant, je ne veux pas m’enfoncer un peu plus, on ne sait jamais. Aussi, je reste silencieuse. Qui est-il ? Là aussi, je garde cette question pour moi. Car il me retournerait forcément la question, et qu’à nouveau je n’aurai pas de réponse. Décidément, le monde est contre moi.
Mais au moins, je suis rassurée par la lumière du lieu. Ce couloir était sans doute le même que celui que je viens de passer, mais je peux enfin le regarder grâce aux néons. Le mur semble être identique à celui de ma cabine et, à part les ouvertures menant aux compartiments, réguliers.
Je passe une main dans mes cheveux alors que l’autre prend le sablier en main, et je frôle la grimace. Décidément, je ne suis pas à l’aise, et en plus, j’ai cette impression de manque –en plus de ma mémoire et de toutes ces questions sans réponse- physique d’un collier, mais allez savoir lequel. Et puis d’abord, il me sert à quoi ce sablier ? Combien compte-t-il avant de s’arrêter ? Un soupir m’échappe, alors que je fixe un mur du couloir pour me donner contenance tout en réfléchissant. Je veux retourner dans un monde bien tranquille, même si je ne me souviens pas de son existence je la sais possible, partir de tout ce vide effrayant, récupérer mon identité. Je veux savoir ! Où suis-je, dans cet endroit bizarre, et avec qui ? Et qui suis-je à la fin ?!

Disparu au coin d'une rue
Océan
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MessageSujet: Re: L'obscurité, source de tout...   L'obscurité, source de tout... Icon_minitimeVen 9 Nov - 11:10

L'obscurité, source de tout... 1504705650 22h - 00h
Lost.

Je dormais profondément, je ne me souvenais pas de mettre endormie mais en tout cas j'avais les yeux fermés et ma conscience était partie ailleurs. La surface sur laquelle je, sois disant, dormais était loin d'être aussi confortable qu'un lit ordinaire. Au contraire c'était froid et métallique. Je ne sentais aucun drap ou couverture et ni d'oreiller. Mon corps était engourdi et j'étais atteinte d'une certaine paresse. Mais quand j'y repensais. Qui étais-je ? Quel était mon nom ? Pourquoi je "dormais" sur une surface si désagréable ? Quel était ma famille ? Mes amis ? Quel âge j'avais ? Tant de question se bousculaient dans ma tête qu'ils m'obligèrent à me réveiller. J'ouvris lentement mes paupières laissant la lumière pénétrer dans mes yeux. La première chose que je vis était une banquette métallique. Je m'assis doucement en ménageant mes muscles engourdis. J'avais dormi sur une banquette semblable, pas étonnant que ce ne soit pas confortable ! J'observe alors autour de moi, en prêtant d'abord attention à la locomotive dans laquelle je me trouvais. Un train, un métro, un RER. C'était l'un des trois. En regardant de plus près ce wagon est assez amoché, limite un peu sale. Il ne devait pas être souvent entretenu !

Je me levai et fis quelques pas en direction de la porte. J'aurai voulu voir un paysage, quelque chose de concret pour me rassurer mais au lieu de cela c'est le noir complet, j'entendais la pluie mais je ne la voyais pas. On était dans un train mais pas de tunnel. Je me regardais, je portais des vêtements plutôt pas mal, je me sentais à l'aise dedans, c'était le plus important. Lorsque mon regard se posa sur ma sacoche, j'eus l'instinct de la fouiller. Il y avait peut être des indices sur ce que j'étais ou l'endroit où je me trouvais dedans ! Mais ma joie soudaine fut vite calmer. Dedans il n'y avait qu'un bloc note vierge, des stylos qui marchaient, un chouchou et un iPod, en plus à demi-cassé et sans écouteur. Alors je le pris et l'allumai. J'avais pensé pouvoir voir des titres de chansons, d'auteur que j'allais surement pas reconnaître vu ma perte de mémoire mais cela allait me rallier à mon monde. Le petit monde tranquille dans lequel j'étais ! Et bien non, à la place sur l'écran s'affichait des chiffres. Je n'y prêtais pas plus intention sur le coup.

Je le range soigneusement là où il était et fouillai dans les poches de mon jean. Des tickets ! Cela voudrait peut être dire que j'ai pris ce train d'une manière voulue ! Mais c'était tout aussi inquiétant... Je devais trouver des gens, de la population, quelque chose pour me situer dans le temps. Je marchais alors, d'un pas lourd mais attentif, dans le train. A ma grande surprise, ce dernier s'arrêta, miracle ! Je courus à la prochaine porte en espérant sortir de cet enfer. Lorsque ma main se posa sur la poignet d'ouverture, j'entendis du bruit. Non ce n'était pas du bruit, c'était des paroles. L'envie de voir des personnes était plus forte, je me dirigeai alors vers la supposée personne dont émettait cette voix. Je fus rassuré en voyant cette fille, plutôt jeune, et cet homme, assurément plus vieux.

__ Hum, bonjour, excusez moi, est-ce que vous savez où nous sommes ? demandais-je poliment.

Médecin et Alcoolique à ses nombreuses heures perdues
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MessageSujet: Re: L'obscurité, source de tout...   L'obscurité, source de tout... Icon_minitimeVen 9 Nov - 11:56

L'obscurité, source de tout... 1504705650 Toujours 22h-00h

Elle ne savait rien. Du moins, elle n'en savait pas plus que lui sur la situation, rectifia-t-il pour lui même. La fille ne lui serait pas d'une quelconque utilité. Ça n'avait pas été très difficile à deviner, au ton hésitant de sa voix, et au manque de clarté de ses réponses. Vagues. Floues. Des flottements dans toutes les phrases. Son sourire désabusé quand il avait posé sa deuxième question. Perdue. Elle aussi.
Lui qui espérait trouver un semblant de réponse... Laissant le goût amer de la déception envahir légèrement son esprit, il se force à se concentrer sur celle qui partage son infortune -si partager quelque chose avec un inconnu est possible. Il l'observe manipuler distraitement un collier en forme de sablier, accroché autour de son cou. Fronce les sourcils quand il lui semble voir le sable continuer de couler dans le même sens alors qu'elle retourne l'objet. Qui est donc cette fille ? Et qu'est-ce que ce collier bizarre ? Il sait parfaitement que les grains de sable n'auraient pas dû couler à l'envers.
Enfermant dans son esprit cette nouvelle donnée -et nouvelle bizarrerie, il analyse la situation intérieurement. Un train et un quai. Désaffectés. Un lieu inconnu. Et des gens amnésiques. Un traumatisme. Le mot revient, se promène dans sa tête, entame une danse infernale. Un traumatisme commun ? Se seraient-ils trouvés au même endroit, au même moment ? Au moment d'une catastrophe ? Mais pourquoi n'ont-ils aucune blessure ? Cette donnée physique contraste totalement avec son idée du traumatisme. Un traumatisme, ça laisse des traces....

Et maintenant ? Vont-ils rester là, dans ce fichu train ? Impossible. Il faut donc, en toute logique, aller à l'extérieur. Aller dans l'inconnu. Sans se préoccuper de la jeune fille, il sors de nouveau sa flasque et avale une gorgée de whisky. Le liquide semble un instant lui brûler la gorge, apportant une douce chaleur. Éphémère. Il aurait volontiers bu une autre gorgée. Et encore une autre. Jusqu'à oublier qu'il se trouve être quelque part, sans réellement savoir où. Mais le récipient n'est qu'à moitié plein, il le sent bien. Et il se pourrait qu'il en ai encore besoin, plus tard.

L’extérieur donc. Pourquoi pas ? Mais il faut qu'il se sépare de la fille avant. Certes, elle semble avoir une solide constitution physique, mais il n'a pas particulièrement envie de voyager avec quelqu'un. Ni de devoir protéger quelqu'un. Parce que dans sa tête, immanquablement, le stéréotype est là : les hommes protègent les femmes, aussi jeunes soient-elles. Et il n'y fait pas particulièrement exception. Et puis, elle est jeune, bien plus que lui. Avec mon d'expérience. Il ne sait rien sur elle. Elle pourrait faire quelque chose d'inconsidéré...
Il se retourne vers elle, dans l'intention de lui faire part de ses réflexions -édulcorées et arrangées bien sûr, il ne va pas lui dire tout haut ce qu'il pense réellement tout bas...-, lorsque la porte de l'autre côté du wagon s'ouvre en grinçant. Allons bon, voilà qu'une autre fille apparait. Et encore une jeunette, de surcroit !

Cette fois, il ne peut s'empêcher de laisser échapper un léger soupir. Que va-t-il faire avec ces gamines sur les bras ? La nouvelle venue a des cheveux d'une couleur particulièrement bizarre, c'est la première chose qui attire le regard chez elle. Bleus. Ce n'est pas naturel, il le remarque lorsqu'elle s'approche, on voit a peine la couleur naturelle aux racines, un brun, ou peut-être un châtain foncé ? Impossible à dire. Elle portait une sacoche à l'épaule, et des vêtements tout ce qu'il y a de plus banal.
Il n'eut pas besoin de lui demander si elle était perdu, la question qu'elle posa en arrivant lui donna toutes les informations dont il avait besoin : "Hum, bonjour, excusez moi, est-ce que vous savez où nous sommes ?". Perdue, et sans doute amnésique, comme les deux autres. Parfait. Ou pas du tout parfait, à voir.
Restait la question de savoir ce qu'il allait faire de ces deux là. Commencer par répondre à la nouvelle, puis ensuite décider.

- Bonjour. Ici, nous sommes quelque part. Impossible de dire où, aucun d'entre nous ne le sait.

Clair et précis. La suite... Il grimaça en prenant sa décision. Il allait embarquer les deux gamines avec lui, et il les laisserait quelque part où elles ne risqueraient rien. Et ensuite, il explorerai l'endroit. Quand il ferait jour, peut-être, ou quand il aurait trouvé de la lumière. Il s'adressa aux deux filles :

- Le plus judicieux, je pense, serait de sortir d'ici. Le train, vous l'avez certainement constaté, n'est pas en très bon état, y dormir est pénible -le souvenir de ses courbatures remonta dans sa mémoire-, et peut-être trouverons nous dehors des indications sur l'endroit où nous nous trouvons.

Il rabattit la capuche de son grand manteau sur ses cheveux et se dirigea vers la porte. Il posa la main sur la poignée et ajouta, sans se retourner :

- J'espère que vous avez des parapluies. Car dehors...


Il ouvrit la porte, et le bruit de la pluie empli l'espace du wagon, complétant sa phrase de la plus parfaite des façons.

Stalkeuse de mecs au coeur de guimauve toujours au taquet
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MessageSujet: Re: L'obscurité, source de tout...   L'obscurité, source de tout... Icon_minitimeVen 9 Nov - 14:52

L’homme m’observe. Il semble lui aussi perdu dans ses pensées, ou du moins en train de réfléchir. Est-il aussi perdu que moi ? Mais je ne peux me permettre de prendre le risque de lui dire que je n’ai aucun souvenir. Ça ne regarde que moi.
En plus, je ne sais pas si je peux lui faire confiance, surtout quand je le vois sortir une flasque de sa poche. Je ne sais pas pourquoi, mais je fronce des sourcils. Cette flasque ne me rassure pas, mais pas du tout. Cependant, je n’arrive pas à remettre un mot sur ce qui me fait avoir cette impression.
Un mouvement attire alors mon attention, et je crois l’espace d’un instant que ça y est, oui, un truc nous tombe dessus. Mais très vite je remarque que ce truc est simplement une fille, sans doute légèrement plus jeune que moi, aux cheveux colorés en bleu. D’ailleurs, je comprends que c’est coloré et non pas une couleur naturelle. Au moins, j’arrive à déterminé encore ce qui est normal et ce qu’il ne l’est pas, malgré ma mémoire atrophiée.
J’entends l’homme soupirer. Quel est le problème ? Ce n’est qu’une adolescente, rien de bien déprimant. Enfin. Cette dernière demande si elle sait où nous nous trouvons. C’est quoi le problème de ce train, pour que personne ne s’en souvienne ? Sérieusement, on est où, je rêve ce n’est pas possible. Pourtant, je sais très bien que je suis réveillée.
L’homme répond à la jeune fille de façon claire nette et précise. Je fronce des sourcils. Il ne me plait pas plus que ça, cet inconnu.
Aussi, je reporte mon attention vers la fille. Avec amusement, je remarque qu’elle aussi n’est pas très grande. Pour le coup, je me sens moins seule. Ses yeux me semblent bruns, bien que je ne saurais dire précisément vu l’éclairage moyen du lieu. Ses habits me font aussi penser à un… garçon manqué ? Oui, c’est ça. Mais je commence à en avoir un peu marre de deviner au moment où je regarde. Comme si je redécouvre la vie, mais avec des connaissances. Bon sang…

    « Le plus judicieux, je pense, serait de sortir d'ici. Le train, vous l'avez certainement constaté, n'est pas en très bon état, y dormir est pénible, et peut-être trouverons nous dehors des indications sur l'endroit où nous nous trouvons. »


Quoi ?! Ah non, hors de question ! La peur me saisit au moment même où je comprends qu’il parle très sérieusement de nous faire sortir. Je n’irai pas dehors pour tout l’or du monde, pas dans un endroit qu’on ne connait pas, dans le noir ! Je ne suis pas du genre à psychoter –enfin, qu’est-ce que j’en sais après tout, je ne me souviens de rien, mais je pense sincèrement ne pas l’être, ce n’est vraiment pas un truc qui me semble habituel- mais là, j’ai des raisons. On est mystérieusement ici, sans savoir où c’est, je ne sais pas même qui je suis. Alors qui sait ce qui peut nous attendre !
Et pourtant, il met la capuche de son manteau, et pose la main sur la poignée, avant de rajouter qu’il valait mieux qu’on ait des parapluies, ouvrant la porte pour laisser le bruit de la pluie envahir le compartiment, terminant sa phrase. Il était fou !

    « Non ! On ne va pas sortir d’ici, en pleine nuit, alors qu’on ne sait même pas ou on est ! Et puis, vous êtes qui d’abord pour vouloir nous embarquer vers je ne sais quel endroit ? Pourquoi on vous suivrait ? Je croyais que vous ne connaissiez pas cet endroit ! Donc même si c'est pour trouvez des informations, déambuler au hasard ne nous avancera pas! »


Oui, j’ai peur. Je l’avoue. Tout simplement car mon instinct me souffle que cet endroit n’est pas sur, le train ne l’est pas non plus, certes, mais se retrouver seul dans la nuit à portée de je ne sais quoi –car il y a forcément quelque chose pour que j’angoisse ainsi, en plus de mon manque de mémoire- n’est pas ce qui nous aidera à sortir de ce coin.


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MessageSujet: Re: L'obscurité, source de tout...   L'obscurité, source de tout... Icon_minitimeVen 9 Nov - 16:47

L'obscurité, source de tout... 1504705650 22h - 00h
Home.

Il faisait légèrement froid. L'atmosphère était assez sinistre, d'un certain côté dans le contexte dans lequel nous étions, il n'y avait pas rien d'étonnant à trouver tout ça louche, mystérieux et inquiétant. La panique prendrait sur n'importe qui, mais elle m'aura pas celle là. J'analysais les deux inconnus que j'avais en face de moi. L'homme soupira à ma vue, je ne savais pas pourquoi il le faisait mais quelque chose me dit que c'était en rapport avec moi. Sympathique. Ce dernier était habillé d'une manière assez simple, la fille aussi portait des vêtements assez banals. Elle n'était pas tellement plus grande que moi mais demeurait assurément mon ainée. L'homme me répondit clairement que lui non plus n'en avait aucune idée, je supposai qu'il en allait de même pour la fille. Ce lieu semblait être abandonné, l'ambiance sombre et froide de la station correspondant bien à celui du train. J'en déduisit que ce train n'allait jamais repartir pour nous ramener chez nous, en conclusion on ne pouvait pas compter sur lui pour rentrer à la maison. Mais là commence une question important : Pouvait-on seulement espérer rentrer chez nous un jour ?

Je m'appuyais sur l'une des nombreuses barres métallique de la locomotive, réfléchissant à cette situation délicate et nos chances de nous en sortir. En faite il faudrait d'abord savoir POURQUOI on avait été amené ici. Pourquoi NOUS et pas d'autres personnes ? Et puis à quoi souhaitaient-ils jouer ? En considérant "ils" comme les personnes nous aillant choisis pour être les pions de leur jeu d'échecs.

__ Le plus judicieux, je pense, serait de sortir d'ici. Le train, vous l'avez certainement constaté, n'est pas en très bon état, y dormir est pénible, et peut-être trouverons nous dehors des indications sur l'endroit où nous nous trouvons.

Il n'avait pas totalement le tord. Ce train n'était pas l'abri par excellence, on y dormait mal, on l'avait - selon son état actuel - assez peu entretenu. MAIS, c'était surement l'endroit le plus sûr que cet endroit nous offrait pour l'instant. Nous étions pas totalement protégé de possible prédateur, cependant ils devront pour la plupart passer par les portes ou les vitres. Vu que dans l'ensemble il était encore en état, ses bestioles ne manqueront pas de faire un minimum de bruit... Hum bref, je supposais que cette réflexion nous allait être totalement inutile mais bon. Alors que je plongeais plus dans ma pensée. L'homme mit sa capuche et ouvrit la porte la plus proche. La porte se crispa avant de s'ouvrir entièrement, décidément la pauvre locomotive n'avait presque subit aucun entretien dit donc ! Cette ouverture laissa entrer le son tapant de la pluie. Je l'avais presque oublié celle là. Maintenant je la voyais la pluie, je me sentais déjà un peu plus rassuré que tout à l'heure où je ne pouvais gère la voir... J'ouvris la bouche pour aller à l'encontre de la proposition du grand homme mais l'autre fille fut plus rapide.

__ Non ! On ne va pas sortir d’ici, en pleine nuit, alors qu’on ne sait même pas ou on est ! Et puis, vous êtes qui d’abord pour vouloir nous embarquer vers je ne sais quel endroit ? Pourquoi on vous suivrait ? Je croyais que vous ne connaissiez pas cet endroit ! Donc même si c'est pour trouvez des informations, déambuler au hasard ne nous avancera pas !

Cette fille se méfiait clairement de l'autre personne. Il fallait dire que moi aussi je la trouvais un peu louche. Il n'affichait pas plus la tête d'une personne à qui l'on pouvait faire confiance qu'un bandit mais c'était notre ainé à tout le deux. Par ce fait il pouvait sois nous guider sois nous mener à la perte à cause de notre naïveté.

__ Je suis d'accord avec elle. Il pleut et il fait noir. Même si ce train n'est plus tout jeune, je pense qu'on est plus en sécurité ici qu'ailleurs dehors. Il est bien connu que les pires prédateurs agissent la nuit. Et puis avec cette pluie, on risque fort de s'enrhumer, dans cette situation là on a pas du tout besoin de ça.

Moi ma décision était prise, je restais ici. Hors de question de rôder dehors avec cette pluie, ce supposé froid et cette nuit ténébreuse. La lumière des néons du wagon nous éclairait seule, le quai aussi avait deux trois lumières hésitante qui essayait de survivre. Il était évident de mon côté que ce train était plus sûr, plus éclairé et plus protégé que la station. Une station usée, vieille et rongée par le temps qui n'avait pas du recevoir énormément d'entretien non plus. Demain quand - on l'espère - il y aura de la lumière, le danger sera plus loin et on aura une meilleure idée de l'endroit où nous étions arrivés. L'homme ne me répondait pas et restait le dos tourné à moi et la jeune fille. Je n'avais aucune idée de la façon dont il allait nous répondre. Allait-il partir de son côté ou rester avec nous ? Personnellement je ne savais plus trop quoi penser de lui, il semblait être à cheval entre le bien et le mal. Je devrais peut être garder un oeil sur lui... On ne savait jamais ce qu'il allait nous arriver. Pour tuer mon ennui je m'assis sur la banquette en face de mon ainée et lançai à l'inconnu :

__ C'est comme tu veux.

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MessageSujet: Re: L'obscurité, source de tout...   L'obscurité, source de tout... Icon_minitimeVen 9 Nov - 22:07

Eh bien. Agressive la brunette ! C'est limite si elle en lui avait pas sauté à la gorge. Elle avait bondit comme un ressort à l'évocation d'une petite virée nocturne, refusant catégoriquement de mettre un pied en dehors du train.
Et bien sûr, elle fut appuyée par la fille aux cheveux bleus, qui s'exprima d'une voix quand même plus posée que sa camarade. L'homme ne put s'empêcher de songer, avec un rictus, que décidément, ces ados n'étaient que des moutons. Que l'une fasse quelque chose et l'autre le faisait aussi. "Le début d'une belle amitié", songea-t-il avec ironie.

Il envisagea un instant de trainer les deux filles à l'extérieur, histoire qu'elles constatent par elles-mêmes que tout allait bien -après tout, il faisait certes sombre, mais de là à rester dans ce wagon miteux...-, mais cette simple idée le fatigua. Elle voulaient rester là ? Très bien ! Et si il leur arrivait quelque chose, tant pis pour elle, il ne pouvait pas faire plus que de leur proposer sa compagnie. Et il ne serai pas là pour les aider.
Comme pour appuyer ses dires, un bruit rompit la quiétude due au bruissement de la pluie sur le sol. Un grincement inquiétant, qui provenait du wagon voisin, ou peut-être de celui d'après, difficile à dire, même pour quelqu'un avec une bonne oreille comme la sienne. Ce qu'il entendit très bien, en revanche, c'était donc ce grincement, lugubre, a faire froid dans le dos. Il ne put s'empêcher de frissonner, et jeta un regard sur son bras droit. Couvert de chair de poule. Réaction typique du corps humain à une stimulation sensorielle de peur.
Le grincement s'était arrêté, et il se demanda un instant si il ne l'avait pas tout simplement rêver. Jusqu'à ce que les néons du wagon, jusque là en bon état, se mettent à clignoter. De façon irrégulière. De nouveau il eu un frisson.

Il se tourna vers les deux filles. Elles avaient forcément, à moins d'être dépourvu d'un cerveau et donc d'une quelconque intelligence, compris que tout cela n'était pas très naturel. Il aurait pu se lancer dans un long discours ponctué de "ne vous l'avais-je pas dit ?", "vous voyez bien que j'avais raison", et autres tournures de phrases destinées à montrer à ces deux jeunes péronnelles qu'il était sans doute le plus censé dans cette histoire ; aussi se contenta-t-il de demander :

- Vous ne voulez pas venir ? C'est votre dernier mot ?


Spoiler:

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MessageSujet: Re: L'obscurité, source de tout...   L'obscurité, source de tout... Icon_minitimeVen 9 Nov - 23:03

A mon soulagement, l’autre fille appuie mes dires, semblant d’accord avec moi, et je sens ma boule d’angoisse s’alléger un peu. Elle s’assoit d’ailleurs sur une banquette, avant de me dire que c’est comme je veux. Bon. Je décide donc de la rejoindre, au moins pour attendre le matin. Et puis, après tout, le train a peut-être l’air vieux, il n’est pas forcément désaffecté. Qui sait, on pourra peut-être repartir vers là d’où nous venons.
Mais alors que je me baisse pour m’asseoir, un bruit affreux, grincement lugubre et résonnant dans tout le train, dont je sens une vibration jusqu’à ma main que je viens de poser sur une partie du mur. D’où vient ce bruit ? De pas très loin. Cela dit, ce n’est pas vraiment à ça que je pense en premier. Surtout pas quand les néons se mettent à grésiller, alors qu’ils marchaient très bien quelques secondes plus tôt. C’est pas, mais alors pas bon du tout…
Epouvantée, je sursaute et sens à nouveau mon cœur battre bien trop vite, bien trop fort. Des frissons font trembler mes épaules, et je sens la chair de poule envahir mes avant-bras, mes jambes. Ce grincement résonne encore dans mes oreilles alors qu’il a physiquement cessé, ce qui me paralyse un peu plus. Ce n’était pas naturel. Il y a quelque chose dans ce train.
D’un coup, il me parait vraiment moins accueillant. Et comme pour confirmer mes dires, l’homme dit comme s’il tenait à prouver, alors que j’ai bien compris que c’est un peu le cas, qu’il avait raison :

    « Vous ne voulez pas venir ? C'est votre dernier mot ? »


Je sens mon cœur battre, alors qu’à nouveau seule la pluie brise le silence. Sauf que maintenant, c’est le silence qui me fait peur. De toute façon, je suis pas assez stupide pour rester ici, maintenant. Et puis, autant rester en groupe, même si je n’ai pas confiance en cet homme.

    « Vous avez intérêt à savoir ou vous aller ! »


Même si je tente de la contrôler, je sens ma voix trembler. Cela dit, je mets ma capuche, dont je sens deux bouts de tissus triangulaires qui ressortent, comme des oreilles –est-ce que ce gilet a des oreilles de chat ? Quelque chose me dit que oui, mais je n’arrive pas à me souvenir exactement, comme s’il y a de la brume autour de l’image que j’ai de ce gilet- et fais un pas vers la porte, bien que je ne suis pas encore sure de vouloir sortir, avant de me retourner vers l’adolescente aux cheveux bleus.

    « Tu viens ? Sa ne m’arrange pas plus que ça, mais je crois que… »


Un second bruit, identique au premier, se fait entendre. Je sursaute, et la panique me gagne, m’immobilisant et m’interrompant dans mes paroles. Je ne peux pas me permettre d’angoisser au point d’être paralysée. Je me sais capable de l’être, mais si ça m’arrive là, je suis perdue. Aussi, je me force à avaler ma salive –qui ne veut vraiment pas passer avec cette boule que j’ai dans la gorge, qui semble vouloir m’étouffer- et de finir ma phrase de la voix la plus assurée que je peux, c'est-à-dire à peine perceptible et tremblante- :

    « Il faut que nous partons, je crois… »


Je respire un bon coup, tentant de me calmer alors que je rejoins la porte. Il faut que je cesse de me laisser gagner par la peur. Je ne sais pas comment j’étais avant d’être dans ce train, mais en tout cas, je devais avoir une peur panique des choses surnaturelles. Parce que je ne sais pas expliquer une telle panique. Mais pas question que je me laisse dominer par mon instinct. Une dernière fois, j’expire pour me donner du courage, et regarde dans les yeux l’homme tout.

    « Quand vous voulez. »


Bravo, voilà. Ma voix, bien que manquant de force, n’a pas tremblé. Maintenant, il faut que je continue comme ça.

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MessageSujet: Re: L'obscurité, source de tout...   L'obscurité, source de tout... Icon_minitimeSam 10 Nov - 8:48

L'obscurité, source de tout... 1504705650 22h - 00h
Outside.

L'homme devait surement trouver la brune un peu sur le tact, un peu agressive. Pour quelqu'un qui se méfiait des dires d'une autre rien d'étonnant. Un court silence s'installait dans la locomotive usée. On pourrait distinguer chaque goutte de pluie qui s'écrasait sur le sol bien mouillé. Tout à coup un bruit, un sinistre et inquiétant grincement retentit dans tout le train pour rompre ce silence bienveillant... Je regardai sur le champ de droit à gauche, calmement. Ce n'était pas le vent ou la pluie qui allait provoquer de tel bruit. Alors cela voulait dire que... Qu'il y avait quelqu'un ou quelque chose d'autre que nous dans le train. Pour ajouter encore plus d'inquiétude sur nos épaules, les néons qui se battaient courageusement depuis le début du trajet commencèrent à lâcher prise. Nous plongions par intermittence dans un semi-noir. Cette "chose", appelions ainsi pour le moment, nous en voulait. Elle voulait qu'elle parte à coup sûr. Je me levai et fis quelques pas vers l'arrière du train en y jetant de furtif coup d'oeil, de même pour l'avant de ce dernier. Rien.

Cette "chose" s'était sois échappée, demeurait invisible ou se cachait horriblement bien. Si pour les néons on pouvait éventuellement trouver une explication tout à fait rationnelle, ce n'était pas le cas pour le grincement. L'inconnue au cheveux bruns paniquait littéralement, et l'on le voyait bien dans sa voix. Pour couronner le tout, l'homme rajouta une phrase comme pour nous dire : "Qu'est-ce que je vous avais dit ?" ou "Vous voyez ?". Elle guettait toujours la moindre action suspecte chez l'imposante personne, mais elle n'était pas bête et n'avait pas tord. Si elle, ou plutôt nous, voulions survivre il fallait rester en groupe.

__ Tu viens ? Sa ne m’arrange pas plus que ça, mais je crois que… me lance mon ainée.

Un deuxième grincement ce fit entendre. Cette "chose" semblait nous haïr, elle voulait notre peau apparemment. Elle nous avertissait...

__ Il faut que nous partons, je crois…

La voix de la brune était à peine perceptible, toute son âme tremblait comme une feuille morte frêle et fragile. Je supposais que je n'avais pas tellement le choix. Je savais que je ne pouvais en aucun cas rester toute seule. Règle de survie de base... Si l'on est pas capable de se débrouille tout seul il faut rester en groupe. Je mis donc ma capuche, fermai mon gilet et me dirigeai vers la porte. La brune regarda l'homme dans les yeux, et cette fois ci la phrase qui sortit de sa bouche était claire et nette. Bizarre. Je jetais un dernier coup d'oeil en arrière.

__ Soit. Si le train veut qu'on parte, on va partir.


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