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Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫

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Retourneuse de crêpes cadavres
Noan
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MessageSujet: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeDim 27 Jan - 21:39

Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ 3247343333 02h-04h

Une fois à terre, elle a enfin l’impression de respirer, tentant de ne pas prêter attention au décor. Mais il faudra bien le faire. À la lumière trop faible, et qui révèle déjà pourtant bien trop, de l’unique lampadaire, s’offre enfin à elle un étrange spectacle. Gare aussi vétuste que le train. À défaut de garder une once de banalité, la concordance des temps est respectée. Sauf que si le train semble encore fonctionner -il doit bien venir de quelque part-, la gare, elle a été submergée par la végétation ; il lui semble apercevoir, non loin d’elle, des buissons de ronces monstrueux. Et le vide. Pas même un de ces vents inquiétants pour venir combler l’espace. Rien. Tu as peur ? La jeune femme s’approche de la vieille carcasse qui l’a manifestement menée jusqu’ici. Relève la tête, en évalue la hauteur. Ses mains parcourent la surface, la frôlant à peine. Un train qui a vécu. Pourtant… Elle frappe alors un coup contre. Bon acier. D’où sais-tu ça ? Dubitative, elle recroise les pans de son long et trop fin manteau autour d’elle. Enfin quelque chose ici qui ai une quelconque utilité. Occupée à divaguer, elle serait bien incapable de placer le jeune homme bousculé il y a à peine quelque minutes, quelques secondes ? dans cette catégorie. Et encore moins le camé.

Seule et perdue, après une concertation avec elle-même, il semblerait que le fait d’être seule ait sa préférence. Même si maintenant… Maintenant, elle veut savoir. Une simple observation ne lui fournira rien de plus. Chercher. Trouver. S’ils n’étaient que trois dans le train, est-ce une raison pour être réellement les seuls ici ? Un regard en l’air. Nuit noire, nuit pleine. Sûrement tôt le matin, donc. L’aurore n’a pas encore l’air de vouloir se lever. Elle doit trouver. Elle doit chercher. Mais d’abord, trouver une chose qui ne lui semblerait pas si important que ça. Qui cependant, lui offrirait un aller simple pour la folie, si elle s’en passait trop longtemps.

Elle avait à se trouver, elle. Ses talons résonnèrent sur la pierre du quai alors qu’elle se dirigea vers ce qui ressemblait fortement de loin à la sortie.De près aussi d’ailleurs. Ses pieds écrasant une sorte de racine trop épaisse pour appartenir au monde du réel produisirent un bruit qui la fit frémir sous cape. Après une brève hésitation devant la route qui s'offrait, sinueuse, à elle, elle se décida enfin. Là-bas, le pâté de maison. Si d'autres personnes étaient ici, il était tout à fait possible qu'elles se soient réfugiées là-bas, non ? Réfugiées... Alors comme ça tu te sens en danger ? Des minutes qui lui semblaient erratiques frottèrent sous ses semelles, le temps qu'elle arrive enfin dans une des rues du coeur du quartier. Que des pavillons. Dévorés par les mêmes racines qu'à la gare. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait. Ni pourquoi elle était là. Et elle entra. Abandon. Personne ici, sûrement. Un soupir -de soulagement ?- ne demandait qu'à s'échapper de ses lèvres. Et pourtant, en se dirigeant vers ce qu'elle supposait être la salle de bain, elle veilla à être totalement silencieuse. Même son souffle se faisait imperceptible, dans ce silence malsain.

Un miroir recouvrait l’espace au-dessus des éviers. Elle soupira, ouvertement cette fois-ci. Devait-elle vraiment, finalement ? Le peu de hargne qu’elle avait crachée à la tête du brun tout à l’heure, semblait avoir disparue. Elle tourna le dos à la psyché. Non, non. Son sac passa sur l’avant, elle se débarrassa du manteau. Et méticuleusement, en vida le contenu sur le vêtement étalé sur le sol vaguement dépoussiéré de ses mains fines. Examinant chaque objet. Tu espères en tirer quelque chose, peut-être ? Après tout, ce n’est qu’une excuse. Une excuse pour ne pas se faire face, à soi-même.

Et ce n’est qu’à ce moment qu’elle la voit. Lorsqu’avec un tintement trop clair pour être honnête, la chaînette vient frapper sur le sol. Ses épais cils battent vers l’origine du bruit. Maillons d'argent, la patine et l'éclat du nouveau s'y mêlent, semblent s'opposer par reflets, changeants. Et au bout, qu'elle tient fermement dans sa main sans même savoir qu'il y est, un sablier. Qui s'écoule. Depuis tout à l'heure. Ce n'est pas normal. Un sablier de ce genre devrait délimiter une durée de deux ou trois minutes. Devrait. Tu ne comprends pas ? Que seuls les pions ont des obligations ici ? Une bouffée d'angoisse la saisit. Sa main farfouilla, sortit un canif, d'une poche, jouant nerveusement avec. D'un élan brusque, elle se déplia, osant enfin affronter son image.

Bonjour. Noan.

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeMar 29 Jan - 0:36

Pourquoi il l'avait suivie? Par pur sadisme, en réalité. Parce qu'une femelle c'est stupide, forcément elle ferait quelque chose de stupide, et forcément ce serait absolument et totalement hilarant. Forcément. Forcément pour son cerveau de junkie absolument défoncé, en tout cas. Enfin, il n'avait pas les idées claires, et puis de toute manière il avait plus de chances de trouver une belle blonde bien roulée en ville qu'à la gare, non? Ses motivations étaient donc totalement égoïstes et, par ailleurs, stupides, mais aviez vous cru un instant qu'il pourrait en être autrement?

Il marchait donc à une certaine distance de la jeune femme, assez près pour arriver à la suivre sans problème mais assez loin pour qu'elle ne le détecte pas. Il se demanda à peine où il avait appris à marcher si silencieusement, mais à vrai dire il n'en avait que faire. Il la suivi donc, malgré que la vue d'un cul beaucoup trop petit n'était pas très réjouissante. Oui, cette femelle était de la taille d'un allumette, et il lui semblait qu'il pourrait la briser en un claquement de doigt.

Il continua donc de la suivre à grands pas silencieux, enfin silencieux étant relatifs, mais elle ne semblait pas le remarquer donc il ne faisait pas beaucoup de bruit de toute évidence. Elle arriva à ce qu'il semblait la rue principale, ou du moins le coeur, d'un quartier, et donc il y arriva aussi. Il remarqua pour la première fois les étranges racines qui parcouraient pratiquement chaque parcelle de surface. Il remarqua aussi pour la première fois que cette ville semblait abandonnée, et tous ses espoirs de trouver une belle blonde s'évanouirent en un instant. Il faillit retourner à la gare, mais se dit qu'il y avait encore quelque chance que cette femelle fasse un truc stupide, et donc qu'il se divertisse, alors il s'engouffra à sa suite dans une maison apparement choisie au hasard.

Il entendait un léger raffut, comme quelqu'un qui vide le contenu de quelque chose et qui dépose les objets trouvés sur une surface. Son moment d'hésitation avant d'entrer dans la maison avait donné le temps à la jeune femme de se rendre dans une pièce inconnue, mais il ne doutait pas qu'il pourrait la trouver facilement. Il décida d'aller voir dans la salle de bain en premier, puisque c'était une femelle et que les femelles ça aime son image alors ça se rends où il y a un miroir-

- SALOPERIE DE PLANCHER DE MERDE


Cette phrase suivait de très près un grand BOUM venant du hall d'entrée. Oui, vous avez deviné, bien évidemment, Strider s'est pris le pieds dans une planche du plancher qui était légèrement surélevée avant même d'avoir commencé à chercher la salle de bain. Enfin, avant elle était légèrement surélevée, mais en tombant il l'avait pratiquement déboîtée au complet. Il était donc étalé par terre, à plat ventre, la planche du plancher toujours retenant son pied, mais seulement maintenant au quart accrochée au sol. Bah voilà, elle pouvait bien se marrer. Mais si elle essayait de l'aider, il lui foutrait son poing sur la gueule. Rien à foutre qu'elle soit une femelle. Il était amplement capable de se lever tout seul... c'est juste que... qu'il n'en avait pas envie. Voilà.

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeMer 30 Jan - 14:36

Elle se sentit idiote, à ne pas oser affronter ce qu’elle était ainsi. Oser ? Affronter ? Cette image était la sienne après tout. De quoi as-tu peur ? Qu’est-ce qui te paralyses depuis que tu es ici ? Elle ouvrit enfin les yeux. Accorda un coup d’œil à la forme qui se dégageait dans le miroir. Oui, c’est toi. Des épaules qui peinaient à tendre le tissu d’une chemise qui lui semblait masculine. Un coup d’œil. Boutonnage vers la droite. Elle avait vu juste. Des cheveux courts pour une femme, et partaient en mèches désorganisées. Un visage sans histoire, deux grands yeux tellement foncés dont l’on ne saurait dire s’ils sont gris ou bruns à la base. C’est bon, t’as fini ? Non. Quelque chose la gênait. Elle avait bien remarqué qu’elle portait quelque chose en-dessous de son haut trop large. Elle l’ôta. Une vague de peur revint, sourde, aveugle. Là. Ça. Pourquoi ?

Elle effleura le tracé du bout des doigts. Trop régulier, trop particulier. Elle avait la certitude qu'il était impossible que ce soit accidentel. Tu ne sais plus d'où ça vient ? Tu ne sais plus rien. Elle ne voulait pas réaliser. Encore moins l'accepter. Une cicatrice en V s’étendait sur son décolleté. Bien sûr, après la jupe et les talons, le bustier. Quelle idée de s’habiller comme ça. Qu’est-ce qui lui avait pris ? En bas, la porte s’ouvrit, non sans bruit. Elle manqua sursauter, perdue dans ses pensées. Vive, elle se retourna. Pas gênée pour deux sous qu’on la surprenne, ainsi, non. Elle n’en avait rien à faire. Plutôt que quelqu’un, soit entré dans la maison déserte où elle se trouvait elle-même. L’hypothèse la plus plausible étant que l’un des deux du train l’ait suivie.

Bien. Elle priait pour que ce soit le gosse, même s’il ne serait pas d’une plus grande utilité qu’elle. Le fracas qui retentit, suivi d’un authentique beuglement, lui renvoya proprement ses douces illusions. Elle soupira. Le camé venait de s’étaler. Elle du juger utile de soupirer à nouveau. Tout ça pour ça. Balaya le sol du regard. Vu ses bougonnements, il n’avait pas l’air de vouloir se relever maintenant. Ses yeux s'arrêtèrent sur l'espèce de short découpé dans un vieux jean qu'elle avait trouvé dans le sac. Oui. Ce serait déjà bien plus pratique. Elle envoya balader la jupe qui l'empêchait de faire des enjambées trop grandes, et se changea. Déjà mieux. Ses « affaires » furent vite envoyées dans le sac, rejointes par la veste. Son talon heurta le sol, alors qu'elle marchait sans assez lever les pieds. Un sifflement de dédain s'échappa de ses lèvres. Saloperie. Elle devait trouver un moyen de s'en débarrasser. Mais aller courir en collant dans les rues n'était pas la meilleure option.


Y PAS IDÉE DE RESTER DANS LE PASSAGE COMME ÇA.

Elle n'avait pas mis longtemps à retrouver le brun. À vrai dire, elle ne l'avait même pas cherché. Elle avait juste manqué le prendre pour un paillasson. Vu sa tête en ce moment, il avait presque la tête de l'emploi. Le presque étant peut-être superflu dans la phrase précédente. Avec sa tignasse en pétard, ça rappelait vraiment une carpette. Même la couleur, tout y était. Avachi comme ça, il lui aurait presque fait pitié. Presque seulement. C'était un grand garçon, il trouverait bien à se relever, non ? Surtout que pour être ici, il avait dû la suivre. Et ça, ça la faisait pas mal chier, oui. Il avait stalker dans une vie antérieure ? Et maintenant tapis. Belle évolution de carrière.

Elle recula le pied avec lequel elle avait manqué lui écraser le bras. Encore, vu l'attention qu'elle portait à ses pas depuis avant, en partie à cause de la lumière faiblarde dispensée par une unique ampoule défaillante, elle ne lui aurait pas fait grand mal. Il ne l'aurait peut-être même pas senti. Déjà habitué à son nouveau poste. Les humains ont une faculté d'adaptation étonnante. Elle l'enjamba, sans lui prêter plus d'attention pendant quelques secondes, farfouillant dans les tiroirs de la cuisine. Et ici comme dans le couloir, la lampe était quasiment morte. Impossible, avec la nuit extérieure, de voir quoi que ce soit dans les placards. Sa principale occupation était plutôt de broyer du noir. Elle s'en voulait d'avoir hurlé sous le coup de la surprise. C'était con. Et si quelqu'un traînait dans les parages, avec tout le bruit déjà causé, ce serait un miracle que d'hypothétiques habitants ne remarquent rien. Et tu ne tiens pas à savoir à quoi ressemblent les gens d'ici, n'est-ce pas ? Elle s'adressa à nouveau au brun, d'une voix plus calme, sur un ton neutre, sans le regarder.

Dis. T'aurais pas un couteau, ou une lampe torche ?

Dis-moi que t'as au moins une utilité. Mis à part traîner sur le sol.

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeJeu 31 Jan - 0:59

Mais elle était conne cette femelle. Comment elle avait pu ne pas le voir? Je veux dire, un colosse comme ça, d'habitude, même s'il est au sol, on le remarque. Il dégagea son pied de sous la planche qui le retenait et resta étendu là, le front contre le plancher. Il grommela parce qu'elle avait hurlé, ah ce que les femmes étaient stupides, aveugles et maladroites. Comment avait-elle pu le manquer? Oui il faisait sombre, mais ce n'était pas une raison. Il l'entendit s'éloigner légèrement, se rendant à la pièce qu'il avait identifié en entrant comme la cuisine.

- Ah! Au moins tu connais ta place. Fais moi donc un sandwich.


Elle sembla fouiller dans quelques tirroirs, mais comme elle était aveugle probablement ne verrait-elle pas grand chose. Il ricana en bondissant sur ses pieds et alla poser son épaule sur le cadre de la porte menant à la cuisine, ne voyant pratiquement rien à cause de ses lunettes de soleil - qu'il ne comptait pas enlever malgré cela. La femelle s'adressa à lui, demandant s'il avait un couteau ou une lampe torche.


- For fuck's sake, les femelles c'est vraiment inutile. Ça n'amène rien d'utile et ça espère que d'autres ont ce dont elles ont besoin.


Il s'approcha d'elle alors qu'elle était de dos à lui et s'arrêta à environ un mètre, croisant les bras sur son torse, une expression exaspérée sur son visage. Ah les femelles, ce ne sont que des fardeaux; il regrettrait presque de l'avoir suivie, si ce n'était pour ce moment de supériorité qu'il avait contre elle. Elle faisait moins la fine, maintenant.

- Pourquoi j'te prêterais de la lumière et une arme? Tu n'serais même pas capable de t'en servir, sauf pour couper des légumes et allumer un four. Il sortit son zippo, qu'il alluma devant lui pour prouver qu'il avait au moins ça - mais il ne comptait pas non plus révéler tous ses atouts avant la fin, une habitude de prudence qui semblait lui venir naturellement. Mais bon... Pour ça tu pourrais toujours être utile - en assumant qu'une femelle puisse être utile - parce que j'ai super faim. Si tu m'fais un sandwich, p't'être que j't'aiderai, bitch.


Est-ce que le 'bitch' était nécessaire? Non. Est-ce que ça l'empêchait de le dire? Non plus.

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeJeu 31 Jan - 3:09


From: Toc, toc, toc.
Il était, un petit homme, pirouette, cacahuète.
Il était, un petit homme, qui avait une drôle de maison.
Qui avait une drôle de maison...

Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ 3247343333 02h-04h

Il fait sombre, il fait froid. Caché dans ton placard, ses sensations te rappelle quelque chose... Enfui au fin fond de ta mémoire : un souvenir, unique, précieux, auquel tu peux te raccrocher. Tu t'en souviens sans vraiment le comprendre. L'obscurité, le froid, et cette présence... Cette personne. A la fois attendu et redouté, aimé et crainte. Qui est-ce déjà ? Rappelle-toi mes mots, crétine ! C'est le monstre qui se tapis dans l'ombre. Il menace ton insignifiante existence, et te donne de faux espoirs. Tu sais que tu attends quelque chose... Ta résurrection ? Mais tu n'es pas morte ! (pas encore...) Et depuis quand attends-tu cette heure qui ne viens jamais ? Est-ce ceci, ta résurrection ? L'heure est-elle enfin venue ?

En parlant d'heure, tu remarque le sablier que tu avais accroché à ton poignet miroiter sous la faible lueur de la lune qui s'engouffre dans l’entrebâillement de la porte. Tu arrive plutôt bien à le voir dans le noir : le sable a coulé. Normal pour un sablier, non ? Mais vu le temps que tu semble avoir passé à dormir, il ne semble pas que le sable s'écoule normalement... Curieuse, tu secoue le petit sablier, le retourne dans tout les sens, mais... Le sable reste en place, et continue de s'écouler lentement dans le même sens, sans se soucier des règles de la réalité. La réalité ? Non, évidement, nous ne sommes pas dans le monde réel. Tout ceci n'est qu'un rêve... Tu as dormis si souvent que tu ne dois plus rien percevoir... C'est ce que tu pense. Ô pauvre enfant... Si seulement tu te rendais compte à quel point le monde qui t'entoure est si... Anormal. Il s'écroule peu à peu, mais tu ne remarque rien.

Un énorme BOUM venant du rez-de-chaussé te fait sursauter. Qu'est-ce qu'il se passe ? Rappelle-toi ! Le monstre de l'ombre (ou ton kidnappeur) entrant dans une maison que tu ne connais pas, et toi te cachant dans un placard... Oui, c'est ça. Tu l'avais presque oublier, n'est-ce pas ? Si tu oublie si facilement les choses, pas étonnant que tu ne te souvienne pas de ton passé. Mais tu es comme ça, je l'ai comprit. Tu es si facilement... Distraite.

- SALOPERIE DE PLANCHER DE MERDE

Ou-là ! Bouches-toi les oreilles, gamine ! Quel monstre bien vulgaire !

- Toi aussi, tu es vulgaire.

Chut ! Même si tu chuchote, il se pourrait que le monstre de l'ombre t'entende ! Rapelle-toi : je suis dans ta tête. Je connais la moindre de tes pensées : pas la peine de les crier tout haut et fort ! Alors tais-toi et reste bien caché. Puis... Comment ça je suis vulgaire ?

* Des fois tu me parle méchamment et tu me traite de noms bizarres. *

Ça c'est parce que tu n'es qu'une idiote qui fait des choses idiotes, et ça ne veut pas dire que je suis vulgaire. Si je te traitais de conne sans cervelle, là je serais vulgaire, mais comme je suis polie, je te traiterais juste d'idiote sans cervelle.

* Conne ? *

Stop ! Chut ! Tais-toi ! Oui, c'est ça, arrêtes de penser ! Efface ce vilain mot de ton esprit : je ne veux plus le voir dans ton classeur neurologique du vocabulaire ! Tu ne dois pas être vulgaire, c'est mal ! Si tu recommence, je te punirais très sévèrement et tu devra aller au coin !

▬ Y PAS IDÉE DE RESTER DANS LE PASSAGE COMME ÇA.

Horreur de damnation ! Ils sont deux ? Deux monstres de l'ombre ? Non, tu as raison : il n'existe qu'un seul monstre de l'ombre. Mais alors, qui sont ces deux grossiers et bruyants personnages ? Mais... Mais ! Qu'est-ce que tu fous ? Couic, couic, couic. Pourquoi sors-tu de la penderie ? Retourne immédiatement dans ton placard ! Ah ? Tu aperçoit par terre un petit journal marron : c'est celui que tu as trouvé en te réveillant dans le train. Tu le récupère avant de le glisser dans une des grosses poches de ton peignoirs. C'est pour ça que tu es sortie ? Couic, couic, couic. Inconsciente ! Voilà que tu sors dans le couloir. Retourne dans cette chambre et va te cacher dans la penderie ! Tu m'écoute au moins ?

- Mais tu viens d'admettre que ça ne peut pas être le monstre de l'ombre.

Cela ne veut pas dire qu'ils ne sont pas dangereux pour autant ! Couic, couic, couic. Alors que tu longe imprudemment le couloir de l'étage, tes stupides bottes en caoutchouc continue de pleurer sous tes pas. C'était vraiment con de les mettre.

- Vilain mot !

Quoi ? Mais tais-toi ! Et puis... Et puis... Et puis je t'emmerde ! Tu n'écoute pas quand je veux que t'écoute, mais tu fais attention à ça ? T'as vraiment un problème, sale gamine va ! Tu es en train de te jeter dans la gueule du loup ! Tu tiens tant que ça à mourir ? Arrivé près de l'escalier, tu pense quand même à avancer prudemment. En faisant attention à ne plus faire de bruit avec tes stupides bottes qu'on entend à des kilomètres à la ronde, tu t'assieds sur la première marche, puis tu descends l'escalier en glissant sur tes fesses, non sans faire grincer le bois usé qui le compose. Les mains accrochés aux barreaux de l'escaliers, tu essayes de voir où se trouvent les deux hurleurs. Par une porte du rez-de-chaussé, tu aperçoit une grande masse de dos sans pouvoir en voir le visage. Est-ce une personne au moins ? Tu l'entends très clairement parler avec quelqu'un, mais il est si imposant que tu ne vois pas grand choses. Ah non ! N'y pense même pas ! Trop tard. Tu es tenté de descendre au rez-de-chaussé et de t'approcher, mais je te l'interdis ! Pour une fois écoutes-moi !

- Ce n'est pas le monstre, et puis il a l'air gentil !

Mais tout le monde a l'air gentil à tes yeux ! Dans ta tête c'est bisounounours-land et il y a le bébé-soleil des télétubies qui se lève tout les matins sur le générique du petit poney.

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeJeu 31 Jan - 19:25

Et pof ! Le souvenir vole, petite sphère jaune lumineuse et il se pose devant les yeux de Nobody. Touchera ? Touchera pas ?

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeJeu 31 Jan - 21:04

Lui tournant toujours le dos, elle continuait de fouiller, ouvrant les placards à la volée. C’était bien beau tout ça, mais apparemment le fait d’être assommée et de finir dans un train datant du siècle dernier lui avait ôté le peu de bon sens qui aurait édicté quelque chose comme : « Emporter de la nourriture, on ne sait jamais, on pourrait très bien finir seule dans une ville fantôme, sans maison possédant des placards corrects à cambrioler… ». Mais non. Non. Elle n’avait écopé que de vêtements absolument pas pratiques, d’un sablier dont le décompte trop long lui laissait les muscles trop tendus, et des trucs encore plus pourris. Bonjour, boîte de clopes vides. Surtout qu’elle avait l’impression que l’odeur la dégoûtait. Ne pas porter attention à ses propos sexistes. Elle avait autre chose à faire. Survivre, pour l’instant. Tu penses que tu réussiras à l’ignorer encore longtemps ? La ferme. Elle fronça les sourcils et plissa le nez en entendant le brun se relever, péniblement, avec un rire con. C’était décidément un ours. Infichu de ne pas se frotter contre tout ce qui s’apparentait à un arbre ni de grommeler. Même si en l’occurrence c’est le mur qui lui servait de grattoir pour dos.

Il enchaîna, apparemment pas du tout à cours tant qu’il s’agissait de prouver sa supériorité toute masculine. Il se sentait bien, là, affalé contre l’embrasure de la porte comme un bon vieux macho devant son match de foot. Oui, la vie était belle, comme ça. Et puis ça parlait, ça parlait. Parce que tu pensais vraiment avoir assez de sang-froid pour ne pas l’entendre ? Il avait la langue aussi pendue qu’une commère. Et qu’est-ce que ça pouvait la fatiguer. C’était usant, à la fin. Où était le bouton OFF ? Elle s’apprêtait à lui balancer une réplique cinglante quand elle l’entendit s’approcher, et s’arrêter derrière elle. Et elle n’aimait pas ça. Ne pas voir ce qui se passait autour. Une espèce de défiance, et qui lui semblait toute appropriée depuis qu’elle avait mis les pieds ici. Dis plutôt que t’as les boules depuis que t’es arrivée. Elle s’arrêta alors, attendant qu’il ait fini de palabrer. Puis se releva, presque collée contre le plan de travail histoire de se maintenir à une distance correcte. Et en plus tu montres que t’as peur. Bien, ma grande, bien.

Pourquoi ? Pas capable de le faire seul comme un grand ?

Elle plissa les yeux lorsqu’il alluma son Zippo, la lumière vive contrastant trop avec la quasi-pénombre ambiante. C'est que ça faisait mal aux yeux, en plus. Mais un détail capta son attention, sans qu'il soit trop possible de savoir pourquoi, c'était ça, maintenant, qui avait accaparé la petite partie de son esprit qui semblait encore à même de réfléchir à peu près.
Il portait toujours ses lunettes de soleil.
Et on n'y voyait quasiment rien.
Comment dire ? Ça cassait un peu le mythe. Et sa crédibilité. Pour le coup, elle ne l'avait même pas entendu la traiter de pute. Ou, plus probablement, elle s'en foutait totalement. Un rire se pressait déjà sur ses lèvres, mais elle ne jugea pas le moment opportun. Tentant de ne pas céder, elle s'éloigna de quelques pas sur le côté. D'accord, il avait quelque chose de pathétique. N'empêche que c'était un psychopathe. Ou plutôt, le genre de type qui semblait prêt à t'éclater la tête contre le sol si tu te foutais de sa gueule.

Un bruit dans le couloir. Enfin, venant d'un peu plus loin. Du vieux bois qui craque sous le poids de quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Aux aguets, elle tendit l'oreille, osant espérer que que la camé aurait le bon sens de ne pas faire de bruit. Silencieuse, elle s'avança vers le couloir, et le va les yeux vers la source de bruit. « Ce n'est pas le monstre, et il a l'air gentil ! ». Minute. C'était à force de respirer l'air vicié de l'autre que la jeune femme avait des hallucinations autant auditives que visuelles ? C'était bien une jeune fille aux cheveux roses, en peignoir et bottes de caoutchouc, dévalant l'escalier comme une gamine, et parlait toute seule, qu'elle avait devant elle ? À n'en pas douter. Elle avait l'air relativement inoffensive. Même si elle n'était pas seule dans sa tête.


Hé !

Mais impossible d'aller plus loin. Une boule lumineuse, qui avait décidé de défier les lois physiques ce soir -car elle était persuadée que ça n'était pas normal- venait de se planter devant la jeune, illuminant ses yeux d'un vert profond. La gorge sèche, elle tenta de déglutir. En vain.


Tu sais quoi ? Je pense que tu vas avoir du mal à te trouver ta pétasse blonde.

Deux femmes, deux plates. À situation irréelle, paroles décalées. C'était totalement con. Et alors ? Si ça se trouve, elle cauchemardait depuis avant. Non. Même dans ses songes, elle n'aurait pas pu créer un tel connard. Tout ce temps, elle avait gardé les yeux rivés sur l'espèce d'imitation de luciole géante, sans trop savoir pourquoi. Mais elle lui semblait... Malsaine. Sans trop savoir pourquoi, sa main se tendit à nouveau dans le vide, vers sa hanche, et heurta l'encadrement de la porte, s'y écorchant les doigts. Un bref sursaut la parcourut.


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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeVen 1 Fév - 1:45

Bon. Elle reculait, se collant contre le comptoir. Elle voyait qui était l'homme dans cet endroit, au moins. Il éteint son zippo et le rangea rapidement, lorsque quelques sont mât retentirent. Il s'arrêta pour écouter; ce que fis aussi la femelle, jusqu'à ce que cette dernière se dirige en direction du bruit. Il la suivi, se plaçant encore une fois derrière elle, et aperçu la jeune fille qui avait causé ce bruit. Des cheveux roses, des yeux verts, un peignoir blanc et des bottes en caoutchouc. Trop jeune, et aussi plate que l'autre. Strider poussa un soupir agacé, jusqu'à ce qu'il remarqua une boule jaunâtre qui flottait devant eux, se dirigeant vers la nouvelle venue.

- Woh... Depuis quand le weed ça cause des hallucinations?


Il releva ses lunettes sur sa tête pour se frotter les yeux, oubliant de reposer ses verres fumés sur son nez ensuite, mais la boule était toujours là. Les mots de la première femelle lui firent un instant penser qu'il hallucinait réellement, mais il réalisa vite que non, parce qu'il connaissait sa drogue, et il savait que c'était impossible qu'elle le fasse hallicuner ainsi. De plus, la femelle semblait perturbée - si bien qu'elle s'écorcha le doigt sur l'encadrement de la porte - alors c'était réel. Maintenant restait à savoir ce que cette chose pouvait bien être...

- Touches-y, si t'es assez conne pour le faire, mais laisse l'homme prendre la situation en main.


Il sortit son couteau et en fit sortir la lame dans un léger cliquetis, puis bouscula la brune pour prendre sa place dans l'encadrement de la porte. Il tendit la lame en direction de la boule lumineuse, n'y touchant pourtant pas. Pas qu'il avait peur, seulement qu'elle l'intriguait tout en le repoussant, ce qui le laissait dans un état où il n'osait pas faire de geste contre cet objet, ou entité, ou que sais-je encore.

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeVen 1 Fév - 2:10

Twinkle, twinkle, little star,
How I wonder what you are.

Mais qu'est-ce donc que cette chose ?! Tu te serais rapprocher de ces étrangers, complètement inconsciente des risques, si une étrange boule n'était pas apparu de nulle part pour venir flotter sous ton nez. A tes yeux photophobe, il brille de milles feu dans l'obscurité de la nuit, illuminant une bonne partie du rez-de-chaussé. Tu plisse tes yeux verts, aveuglé par cette apparition qui capte toute ton attention. Tu n'as même pas remarqué les deux étrangers, contrairement à eux qui se sont rapprochés, tout aussi étonné par cette mystérieuse sphère.

- C'est une étoile tombé du ciel ! Elle veut qu'on l'aide à rentrer chez elle...

Une étoile ? Quelle histoire es-tu encore allé inventer, fillette ? Elle veut rentrer chez elle ? N'est-ce pas plutôt toi qui souhaite rentrer chez toi ? As-tu seulement un chez toi ? Un doux foyer où des personnes aimantes t'attendent ? Non... Tu es seule dans ce monde de brutes, gamine, et tu n'as que moi.

- Elle se sent seule... Elle veut retrouver ses sœurs, les étoiles...

Comme hypnotisé par cette lueur qui t'aveugle, tu lève lentement la main vers la sphère. Ne fais pas ça, imbécile ! Tu ne sais pas de quoi cette chose est faite ! Elle pourrait te faire du mal, te faire souffrir ! Le petit sablier pendouille à ton poignet, se balançant doucement au rythme de tes mouvements. Ne fais pas ça, fillette. Tu ne sais pas ce qui t'attend...

Mais tu ne fais déjà plus attention, ni à moi, ni aux gens qui t'entourent. Et ta main caresse la surface lumineuse de ton étoile déchue.

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeVen 1 Fév - 15:28

Strider a beau ne pas avoir touché le souvenir, ce dernier court le long de la lame et l'atteint tout de même en partie. La petite sphère jaune éclate, se divise en deux. Strider et Nobody accèdent tous les deux à la vision...

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeVen 1 Fév - 20:02

Elle n'aimait décidément pas qu'on se tienne dans son dos. L'impression d'être encore plus consciente de la présence des gens lorsqu'elle ne les voyait pas. Elle était trop sur la défensive, réagissait presque comme un animal traqué. Alors que le camé venait rejoindre la séance d'hallucination collective, elle se força à respirer calmement, sans heurt. Déjà mieux. Dis-toi que cette fille est totalement normale. Sa notion de normalité risquait d'être aussi heurtée que son féminisme, dans cette ville, de toute façon. Et ça lui donnait dans l'instant très envie de se carapater en vitesse, de rentrer chez elle. Si seulement elle savait où c'était.

Un juron étouffé s'échappa de ses lèvres lorsqu'il la bouscula pour prendre sa place, et qu'elle alla percuter le mur. Elle fut tenté de s'indigner plus que ça, mais contre lui, ça semblait relativement inutile. Voire plus si affinités. Elle se résigna à rester en arrière, tandis que ses paroles percutaient enfin. Alors comme ça, elle ne rêvait vraiment pas ? Merde. Parce qu'elle aurait presque aimé pouvoir s'accrocher à des lambeaux d'espoirs bien dégueulasses, plutôt que d'être réellement ici. Mais il n'y avait pas vraiment le choix, malgré la peur qui la prenait au ventre. Sors ta fierté, et démerde-toi pour survivre. Alors en attendant, elle observait. Notamment le couteau qu'il venait de tirer. Hm, le brun avait préféré le cacher, ça.

Elle retenait. Mais pour l'instant, ses yeux fixaient la jeune fille. Qui parlait à nouveau, sans même les fixer. Cette fille, avec ses airs de gamines, et sa voix déconnectée, sa présence était dérangeante. Un air un éthéré, loin, loin de la réalité. Et cette boule lumineuse... Il y avait trop de choses hors de sa compréhension. Elle vit alors le type braquer sa lame, et la boule les envahir de sa lumière tous deux. ... PARDON ? Elle les fixait, hébétée, alors qu'eux semblaient cette fois partis tous les deux loin, loin...


Mais quel crétin !

Et c'était tout. Là, avec les deux êtres qui se regardaient en chien de faïence, avec l'air d'un boxeur sonné, elle se sentait seule. Elle aurait sûrement mieux fait de le rester depuis le début. Mais maintenant, ils venaient de découvrir quelque chose. Et elle voulait savoir quoi. Bras croisés contre sa poitrine, elle attendit que tous les deux reviennent. Finalement, elle l'avait trouvé, le bouton OFF.

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeVen 1 Fév - 20:31

La lumière se réflète sur la lame de son couteau, courant sur sa surface. Il semble qu'elle s'étire pour y toucher, qu'elle glisse dessus, qu'elle tente de venir caresser sa main, et il n'y peut rien. Il ne peut pas s'y soustraire, ou plutôt, il n'en a pas la volonté. Une petite partie de lui lui hurle de se dégager, mais il ne peut pas. La boule lumineuse se sépare en deux, et son esprit y est comme absorbé, se retrouvant spectateur d'une scène pour le moins étrange.

Il y a des gens partout. Il règne une mauvaise odeur, malsaine, une odeur de sueur et de tant d'autres choses. Sur les estrades, des femmes se déhanchent, pratiquement nues, et de la fumée flotte dans l'air, s'étendant sur le plafond, comme stagnante. La musique est lente, la basse fait trembler les murs et le plancher, et tout le monde semble être à sa place. Sauf une seule personne. Une gamine, une fillette aux cheveux blonds, qui semble chercher quelqu'un. Alors un homme, un grand homme, un colosse même, s'approche d'elle et lui parle. Il ne comprends pas la nature de leur entretien, mais il reconnaît ses cheveux noirs et ses yeux bleus; c'est lui, lui qui parle à la gamine, lui qui l'amène avec lui pendant qu'elle affiche un petit sourire naïf. Lui aussi, il sourit. Un sourire mauvais.

Il cligne des yeux et est de retour dans la maison vide, avec la brune derrière lui et la gamine devant. Il la regarde, il l'étudie, il la parcoure au complet du regard. Elle a le même visage que la fille dans la vision, les mêmes yeux, mais les cheveux roses. C'est elle, il n'y a aucun doute. Il range son couteau, doucement, presque précautionneusement. Il se demande ce qu'il a pu lui faire. Il se le demande, mais il n'en ressent aucun remord. La question le démange, le fait trembler, l'enrage; il veut la réponse. Il la veut, il en a besoin. Qu'est-ce qu'il lui a fait? Pourquoi elle est ici? Qu'est-ce qu'ils font tous là? La pression est trop forte. Alors il éclate.

- QU'EST-CE QUE T'AS VU? QU'EST-CE QUE J'T'AI FAIT?


C'est ce qu'il hurle alors qu'il l'aggripe par son peignoir et la plaque violemment contre le mur. Les yeux injectés de sang - cette fois pas à cause de la drogue - et les dents serrées, une espression furieuse sur le visage. Pauvre gamine. Elle pensait qu'il était gentil.

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeVen 1 Fév - 21:35

Nobody...

Nobody !

NOBODY ! ! !

Reviens à toi, bon sang ! C'est terminé... Tu ignores ce que c'était, mais c'est fini. La boule lumineuse a disparu. Tu as eu peur ? Ah oui, j'oubliais ! Quelle question idiote, tout autant que toi : bien sûr que tu n'as pas eu peur. Qu'est-ce qui s'est passé ? Ce que tu as vu ? Un souvenir du passé qui tente de refaire surface. Tu t'en souviens finalement alors ? De tout ? Non. Juste un souvenir. Juste quelques minutes de ton existence oublié qui viennent te chatouiller l’hippocampe de ta mémoire. Tu te souviens alors de mes mots, à ce moment-là ? Tu te souviens de ta naïveté ? Naïveté qui n'a pas changé d'ailleurs... Mais qu'est-ce que tu as fait, imbécile ? Qu'est-ce que tu foutais dans un endroit pareil ? Un endroit sale, dangereux, plein de vices... Un endroit qui ne peut que souiller ta candeur énervante.

Tu regarde de nouveau vers les deux étrangers. Tes yeux se réhabituent rapidement à l'obscurité de la maison, la boule qui illuminait les lieux ayant disparue. Ils se sont rapprochés, et tu les vois très nettement. L'étranger... Ou plutôt l'étrangère que tu n'arrivais pas à voir plus tôt, était une brunette élancé. Les bras croisés, elle semblait attendre ton réveil, tout comme moi... Aaaaah non ! Arrête ça tout de suite ! Comme à chaque fois que tu rencontre un étranger, tu es en train de te dire « une nouvelle amie ». Je t'arrête tout de suite ! Ce ne sont pas des amis, tu ne les connais pas... Sauf lui.

Ton regard se pose à présent sur l'immense masse : c'est bien un homme. Et pas n'importe qui... Son regard bleu, tu t'en souviens. Tu t'en souviens même très bien vu que tu l'as rencontré il n'y a pas 5 minutes dans ce souvenir. Tu le connais... Enfin, tu sais que tu le connais... Nobody, ne fais rien d'imprudent. Tu ne m'as pas écouté auparavant, et qui sait ce qu'il a pu te faire, alors écoutes-moi maintenant : il n'est pas gentil ! Ce n'est pas un ami ! Cet homme est dangereux... Il est évident qu'il t'as fait du mal... Ma pauvre idiote. Tu l'as suivi naïvement et il a profiter de ta candeur. Que t'a-t-il fait ?

Encore une fois, et comme à ton habitude, tu n'écoute pas mes avertissement, et un grand sourire joyeux se forme sur ton visage. C'est moi ou l'histoire se répète ? Il est gentil ? C'est ce que tu pense... Réveilles-toi, Nobody... Tu n'es plus dans un rêve arc-en-ciel où tout le monde aime tout le monde. Mais il voulait t'aider ? Parce que tu cherchais quelqu'un... Oui... Mais qui ? Milena... C'est ça. Qui est Milena ? Tu ne te souviens pas de Milena ? Tu sais juste que tu dois la retrouver... Que c'est important... Et c'est lui qui va t'aider à la retrouver... Idiote.

- QU'EST-CE QUE T'AS VU? QU'EST-CE QUE J'T'AI FAIT?

Tu sursaute et ton corps se pétrifie. Le géant s'est mit à te hurler dessus sans prévenir, et en un clignement de paupière, a monté les escaliers pour t'agripper et te plaquer au mur sans retenu. Tes os pleurent sous la pression qu'exerce ce monstre tout en muscle qui n'y va pas de main morte. Ta tête hurle après s'être cogné contre le mur. Ma pauvre idiote. Tu as mal, n'est-ce pas ? C'est ça la douleur. Cette douleur dont tu nie l'existence parce que la vie te semble plus belle ainsi. Difficile de continuer à rêver de fées et de licornes quand on souffre. Ton corps, lui, ne nie rien. Ainsi, quelques petites larmes se forme au bord de tes yeux, prêtes à couler, sans que tu ne les contrôle. Non mais je rêve ?! Oui, c'est bien ça... Tu ne contrôle pas ces petites larmes de douleur... Tu continue de nier cette douleur qui te passe par dessus-la tête. Tu ne ressens même pas la peur du danger qui te fait face. Au contraire... Je le sens dans ton cœur : tu es heureuse. Imbécile ! Idiote ! Crétine ! Un géant menace de te réduire en purée ! Ce n'est pas le moment pour être heureuse ! Mais tu es comme ça. Tu affiche un grand sourire qui t'arrive aux oreilles pour montrer ta joie. Tu es heureuse, mais aussi rassuré, car tu as enfin rencontré quelqu'un que tu connais(sais). Quelqu'un qui n'est pas une voix qui te parle constamment dans ta tête pour te rappeler tous les dangers du monde. Tu te fiche que je te dise qu'il est dangereux. Tout ce que tu as assimilé, c'est qu'il est « gentil ». Et surtout, le plus important, qu'il va t'aider.

- Vous allez m'aider ! Vous allez m'aider à retrouver Milena !

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeSam 2 Fév - 23:36

Les secondes lui semblaient heures puis semaines. Que leur était-il arrivé ? Ou plus exactement, où étaient-ils partis ? Quel était l’effet de cette boule lumineuse, qui, alors qu’elle s’en était allée flotter devant le visage de la jeune fille, avait soudain filé vers le sociopathe ? Serait-ce une sorte de message ? Ou, au vu de leur air absent… Avait-elle pris possession de leurs esprits ? Oh, calme. Comment veux-tu que de la lumière procède à de la manipulation mentale ? C’était irrationnel. Cet endroit était, de toute manière, irrationnel. C’est quand elle se rendit compte que le tout prenait des airs de débat intérieur, jusqu’à lui laisser échapper un ricanement nerveux, névrosé, que les deux semblèrent se réveiller. Et rien. Rien. Le vide, ne peut être brisé.

Sauf que pour cette ville, le rien semblait être toujours quelque chose. Et tout se passa bien trop vite. Elle eut à peine le temps de voir le grand type casser l’espace pour se ruer sur la fille aux cheveux roses, la saisir par les épaules, et la fracasser contre le mur. La jeune femme mit un temps à percuter, puis son sang ne fit qu’un tour. Son sac, qu’elle avait posé sur une épaule, bascula sur l’avant, elle le saisit, sauta sur la marche en-dessous du duo, et abattit de toutes ses forces l’objet sur le bras de l’homme. Y aller avec les poings aurait été inutile, impossible de rivaliser avec un tel écart de carrure. Mais dans ce sac, elle avait repéré une boîte, plutôt grande, plutôt lourde. Et c’est celle-ci qu’elle avait eu l’intention d’utiliser. Même pas prit le temps de réfléchir. Seul moyen de tenter de rompre l’étreinte disponible.


Lâche-là. La même voix froide qu’avant. S’il-te-plait. Finit-elle par laisser tomber, à contrecœur.

Puis elle se figea, et recula d’un pas, au cas où. Voire plus. Car vu le caractère du type, ça allait mal virer pour elle. Le pire étant peut-être qu’elle ne savait pas exactement pourquoi elle avait intervenu en faveur de la fille, alors qu’elle ne la connaissait même pas. Elle croisa son regard. Un sourire heureux flottait encore sur ses lèvres. Heureux. Elle venait d’être projetée contre un mur, par un inconnu faisant certainement deux fois son poids. Et elle était heureuse. La brune réprima un frisson, nullement causé par le froid. C’était simplement son expression. Elle préférait l’avoir rêvée. Elle reprit son souffle, puis lança d’une traite.


Qu’est-ce que c’était ? Que s’est-il passé ?

Elle avait besoin de savoir. Cette chose, son origine, son rôle. Pour ensuite, partir, et trouver. Pourquoi ils étaient ici. Quel était ce décompte lugubre. Ce qu’il s’était passé entre eux. Elle avait des questions, et, elle l’espérait, eux quelques réponses. Et elle ne lâcherait pas avant qu’ils le lui aient dit, une détermination âpre ayant remplacé la peur sur ses traits.


Et toi. Qui est cette Milena ?

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeDim 3 Fév - 21:13

L'aider? Il allait... l'aider? Non. Il n'allait pas l'aider. Il n'allait pas l'aider à trouver cette Milena, et il ne l'aurait jamais fait. Elle lui demandait de l'aider... Ou peut-être qu'elle disait qu'il l'avait aidée? Mais il n'y croyait pas. En la regardant, il éprouvait une sorte de répulsion, maintenant qu'il avait vu ce souvenir. Parce qu'il ne savait pas ce qu'il lui avait fait, alors il ne savait pas comment se sentir. Il se disait qu'il n'avait pas pu... Non. Il ne l'avait pas touchée. Elle était trop jeune, trop frêle, trop chétive. Pas son genre. Pas son genre du tout. Mais des images de quelque chose qui aurait pu arriver ne cessaient de le hanter, et ça le dégoûtait. Il ne se dégoûtait pas lui même, mais il était dégoûté devant l'éventualité d'avoir toucher à ça, de s'être abaissé si bas qu'il avait fallu qu'il se contente de ça, petite chose chétive et plate, alors que d'autres femmes, des vraies, se déhanchaient à côté. Non. C'était impossible, jamais il n'aurait été attiré par cette chose, à peine une femme. Jamais.

La douleur dans son bras le sortit de ses pensées et le jeta dans la réalité. Il n'avait pas été assez rapide pour aggriper le sac et le jeter plus loin, il était encore un peu perdu, mais en entendant la voix de la brune, il lâcha sa prise. Pas qu'il l'écoutait vraiment, juste qu'il bouillonnait d'une rage intérieure qu'elle avait causée. Il avait explosé une fois auparavant, mais la rage s'était reconstruite en lui et son coup l'avait déchaînée. Mais il ne lui sauta pas à la gorge tout de suite; elle allait s'y attendre. Respirant lourdement, une rage glacée empoignant son coeur, il se retourna pour faire face à la brune, oubliant l'autre et la torture mentale que sa seule existence lui infligeait.

Il fit semblant d'écouter ce que la brune disait, mais à vrai dire il n'y faisait pas attention. Il la regardait, le regard assassin, respirant fort comme un boeuf enragé. Il était pratiquement devenu une bête sauvage. Une bête sauvage, mais avec une capacité d'analyse en plus. Il vit qu'elle tenait toujours son sac et il savait qu'il y avait quelque chose de lourd dedans; il devait le lui enlever avant tout. Dans son bras résonnaient les échos d'une douleur plus ou moins passée. Son regard passa du sac au visage de la brune quelques fois, mais il ne répondit pas à sa question. Puis d'un coup, il bondit.

Tout se passa très vite; il sauta sur elle directement, oubliant tout plan qu'il avait pu avoir; il avait changé d'idée, il n'avait qu'à compter sur sa force. Elle ne faisait pas le poids contre lui de toute manière. Il la plaqua au sol grâce à son poids, se retrouvant à califourchon sur elle, et agrippa ses deux poignets rapidement de sa grande main droite pour les plaquer au dessus de sa tête, empêchant la brune de se débattre de quelque façon que ce soit avec les bras. De la main gauche, il sortit son couteau et en fit sortir la lame, dont il posa la pointe sur la gorge de la jeune femme.

- Mêle-toi de tes putains de propres affaires ok? Ça te concerne pas c'que j'ai bien pu faire. Et tu me dis pas c'que je dois faire. T'as compris?


Son expression était déformée par la rage et il respirait toujours très fort; il tremblait d'ailleurs de rage, ce qui le faisait resserrer sa prise sur les poignets de la brune par peur de glisser.

Jamais je n'aurais touché cette gamine. Jamais. Il essayait de se convaincre lui-même. Il ne touchait pas aux gamines. Il n'était pas attiré. Il aimait les femmes, grandes, bien roulées, en robe moulantes. Il préfèrerait se faire la brune qui était sous lui que cette gamine, et il ne se ferait jamais cette femme. Jamais. Je ne touche pas aux enfants.
Mais le doute continuait de s'insinuer en lui.

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeDim 3 Fév - 22:46

Pauvre enfant perdu dans un monde de brute. Un monde de vice. Un monde d'adulte. Tu ne comprends pas vraiment ce qui se passe autour de toi... Et tu ne cherche pas vraiment à comprendre. Tu ne l'a jamais cherché : beaucoup trop effrayé par ce que tu pourrais apprendre, au fond de toi. Mais tu ne me ferra pas gober ça : je sais tout de toi. Je sais qu'au fin fond de ton esprit, tu sais ce qui arrive... J'en suis la preuve même. Mais tu ne veux pas l'admettre, alors tu t'invente un nouveau monde, des histoires, des personnages... Pourquoi cet homme si « gentil » te fais aussi mal ? Ce n'est pas de sa faute... Il voulait sûrement juste te faire une étreinte affectueuse, mais il ne sait pas contrôler sa force. Pauvre monsieur gentil ! Il veut juste de l'affection, et il doit être triste de faire du mal involontairement aux autres.

Toujours heureuse et souriant niaisement à ton agresseur, ton esprit aveugle ne voit pas le danger de la situation. Tu m'entends pourtant... Je suis dans ta tête. Je tambourine, je hurle ! Je te cris de te débattre, et lui mordre le bras, d'hurler cette souffrance que tu ignore. Mais tu ne m'écoute pas... Ô comme j'aimerais ne plus être cette petite voix inutile qui parle dans le vide de ta tête des fois. Tu vas mourir, petite idiote. Il était temps ! On se demande vraiment comment tu as survécu jusqu'à présent...

Mais il semble que ton heure ne soit pas encore venu. Pas encore, mais cela ne saurait tarder ! La brunette qui était resté planté là s'est soudainement jeter sur le monstre de muscle pour porter à ton secours. Si j'avais eu un corps, très sûrement que j'aurais fait exactement la même chose. Mais le fait qu'elle te vient en aide ne veut pas dire que je lui fasse confiance pour autant : dans ce monde, nombreux sont les hypocrites qui se plient en quatre pour faire baisser ta garde. Mais c'est vrai que toi, tu n'en a pas, de garde. Le monstre de muscle semble s'être légèrement calmé. Il te libère de son emprise pour porter attention à ta sauveuse. L'atmosphère est tendue, mais tu ne le sens pas, toi.

La suite, tu n'y as rien comprit. Le si « gentil » monsieur a brusquement sauté sur la gentille dame. Toute cette violence, tu n'y es pas habitué. Tu ne la comprends pas. Tu ne comprends pas la situation, que ton si « gentil » monsieur est maintenant en train de faire du mal à la gentille dame. Que se passe-t-il alors ? Tu n'en sais rien... Peut-être que le « gentil » monsieur voulais aussi faire un câlin à la gentille dame ?

- Mêle-toi de tes putains de propres affaires ok? Ça te concerne pas c'que j'ai bien pu faire. Et tu me dis pas c'que je dois faire. T'as compris?

Le « gentil » monsieur est en colère, et il hurle. Mais toi, plutôt que d'essayer de comprendre ce qui se passe, ton attention est attiré par un seul est unique mot que tu catégorise directement. Ferme tes petites oreilles, et efface le de ton esprit si candide.

- Vilain mot ! Voice va te punir !

Pour l'instant, c'est toi que je vais punir si tu continue à faire et à dire n'importe quoi ! Regarde ! Il est armé ! Ton si « gentil » monsieur est dangereux, bon sang ! Et toi, tu reste planté là, dans les escaliers, comme la bonne débile que tu es ! Il est occupé avec la brunette, profite-en ! Fuis ! Fuis ! La porte de la maison t'es grande ouverte ! Fuis ! Il te suffit d'enjamber les quelques marches qui te reste à descendre, et de courir aussi vite que tu le peux vers cette porte. Fuis ! Cours ! Echappes-toi de cette maison. Fuis cet homme : il est dangereux ! Tu ne peux absolument pas lui faire confiance ! A n'importe qui, si tu y tiens, mais pas à ton « gentil » monsieur.

- Pourquoi ? C'est un gentil monsieur !

Idiote ! Imbécile ! Tu descends effectivement les marches, à petit pas, accompagnées des « Couic, couic, couic » incessant de tes stupides bottes, mais tu ne te dirige en aucun cas vers cette foutue porte ! Au contraire, tu avance vers ce monstre de muscle, toujours avec ton sourire niais. Comme une gamine, tu te mets accroupie pour être à son niveau, mais au final, tu es si chétive à côté de lui qu'il aurait mieux fallu rester debout.

- À vous aussi, l'étoile perdue vous a raconté une histoire, n'est-ce pas ? Vous avez dit que vous alliez aider Nobody à retrouver Milena. Milena est importante ! C'est l'étoile perdue qui l'a dit ! Il faut l'aider à retrouver ses sœurs, comme ça elle nous racontera la suite de l'histoire.

Mais quel beau conte es-tu encore aller inventer ? Une étoile tombé du ciel qui te raconte des histoire si tu l'aide à retrouver ses sœurs ? Réveilles-toi, Nobody. Ce n'est pas un conte, c'est la vrai vie. Et cet orgre peut te dévorer à tout instant.

- Oh... Il faut noter ça !

Prise d'un déclic soudain, tu t'assis sur le plancher moisi tout en farfouillant les grandes poches de ton peignoirs. Tu en sors rapidement ton journal, l'ouvre et en feuillettes les pages sans t'y attarder pour les lire. De toute façon, elles sont toutes illisibles. Tu feuillettes les pages jusqu'à arrivé à ce qui semble être la dernière page annotée, juste à côté d'une page vierge. La dernière date est illisible, et tu te rends compte pour la première fois que tu ne connais pas la date d'aujourd'hui. Tu réfléchit quelques secondes avant de noter d'une traite à l'aide du stylo plume que tu avais avec toi :



Citation :

Jour 1

- Maison en pain d'épice carton :
Il faut trouver Milena !!!
Milena est importante !!
Mr. Gros Ourson Nounours Monstre de muscle (c'est pas un monstre!) Teddy Bear (← gentil) va m'aider.
Une étoile tombé du ciel m'a raconté une histoire.
Il faut aider l'étoile à retrouver ses sœurs.
Voice n'aime pas Mr. Teddy Bear. Elle pense qu'il est dangereux.


Bien que tu t'appliques, ton écriture est maladroite, enfantine. Comme une gamine qui s'applique à sa rédaction pour rendre ses parents fière d'elle. As-tu des parents qui t'attendent quelque part? Tu n'as pas eu l'idée d'écrire tes inepties dans ce journal comme ça. Non... En fait, tu as soudainement eu ce « besoin » de les écrire. Comme une habitude que tu avais, un mécanisme automatique. Mais est-ce vraiment le moment de rédiger ton journal, petite idiote ?


Dernière édition par Nobody le Dim 3 Fév - 23:17, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeDim 3 Fév - 22:52

Elle ricane. Le passé peut se montrer tellement changeant. Et deux petites sphères lumineuses rentrent dans la maison et viennent flotter devant les protagonistes. Alors, Noan, Strider, êtes vous prêts à vous confronter à vous-même ?

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeLun 4 Fév - 22:27

Pas besoin d’attendre longtemps, quelques marches plus bas. Même si ce ne fut pas la réponse attendue qui troubla le silence. Une once d’intelligence ayant décidé de subsister, elle avait décidé de garder le sac à portée de main. Au cas où. Il n’avait pas réagi immédiatement. Mais son regard en disait long. Elle ne s’était pas trompée. Mais elle avait faux sur un point ; elle pensait pouvoir l’éviter. C’est beau, l’espoir. Elle avait beau être relativement rapide, c’était tout simplement perdu d’avance, un peu comme demander à une tartine de retomber sur le côté non beurré. C’est comme si la fréquence d’apparition de tartines rescapées avait été perdue en cours de route. Là, le petit pourcentage de chance de ne pas avoir été assez conne pour ne pas surveiller le moindre de ses gestes avait décidé de se faire la belle.

Elle sentit la douleur affluer, alors qu’elle heurtait le sol. Sa tête partit en arrière, et en clignant des yeux, elle eut du mal à reconnaître ce qu’elle voyait. Et ça, c’est un plafond. Aussi sonnée qu’un type qui vient de se faire cogner par un boxeur. La seule chose à peu près stable étant la douleur dans ses poignets, vrillés par la main du brun. Ah non. Elle augmentait. Elle serra les dents, même depuis son esprit chaotique, elle ne laisserait échapper un gémissement de douleur. Faible, peut-être. Mais aucune envie de le montrer. Et surtout pas à lui. Repenser à respirer. Mais il l’écrasait, elle était incapable d’autre chose que de brèves inspirations heurtées, elle manquait d’air.

Pourquoi s’était-elle interposée, par réflexe ? Elle ne se comprenait pas. Cette gamine pouvait bien aller se suicider ensuite, que ça ne lui ferait ni chaud ni froid. Alors pourquoi ? Son intérêt passait avant les autres, elle n’avait pas besoin d’eux, et ne comptait pas faire ami-ami avec les pauvres ères du coin. Elle était incapable de comprendre son geste, de se comprendre elle-même. Ç’avait presque été un réflexe. Dans une vie antérieure, tu as été sauveteuse en mer, tu penses ? Une incompréhension mêlée de peur. Elle prenait enfin toute la mesure de la dangerosité de l’homme du train. Puissant. Bien trop pour pouvoir rivaliser. Bien trop pour pouvoir se permettre de l’emmerder. Se mettre en travers de son chemin, le provoquer, relevait du kamikaze. Bien. Je me permets donc d’ajouter que tu as également des tendances suicidaires. Tu penses qu’on peut trouver un psy ici ? Et pourtant, une fierté mal placée, dans la pire des situations, l’enjoignait insidieusement à répliquer. T’as raison, assumes ton inconscience jusqu’au bout. Mais la lame sur sa gorge la dissuada de tenter quoi que ce soit. Elle se serait fondue dans le sol si elle avait pu. Mais une certaine histoire de densité l’en empêchait.

Et ce n’était que maintenant qu’elle se rendait réellement compte qu’elle était totalement à sa merci. Il la tuait s’il voulait. Et un train, une fillette flippante et un coup de… Quoi que ce soit étant dans ce sac plus tard, il avait toutes les raisons du monde. Le cannabis comme catalyseur et le tour était joué. Crever sur le sol d’une maison abandonnée n’était pas vraiment dans ses plans. Seulement voilà : impossible ne serait-ce que de tourner la tête pour échapper au couteau qui en voulait à sa gorge. Elle entendit la fille aux cheveux roses babiller, toujours avec la même candeur maladive, et manipuler un objet, mais impossible de comprendre. Une boule de lumière apparut à nouveau. Elle ne savait toujours pas en quoi elle consistait. Ne savait pas pourquoi elle avait déclenché ce genre de réactions chez les deux autres. Aurait voulu l’éviter. Ne comprenait pas comment de la lumière pouvait se déplacer puis s’évanouir ainsi. Ne comprenait pas. Ne parvenait pas à comprendre. Et ça l’aurait plongé dans un état d’énervement intense, si. Mais maintenant, c’était un poids qui la clouait sur le plancher, le goût du sang dans sa bouche après s’être mordue la langue, et ses membres qui pesaient trop à son goût. C’était surtout l’impossibilité de s’échapper, et la probabilité de crever avant d’atteindre la chose non-identifiée. Mais c’était impossible, non ? La sphère aussi était impossible.




Incapable de produire autre chose qu’un souffle. Elle se demandait si s’évanouir ou geindre, avec la voix enfantine qui monologuait plus loin, était une option lui permettant d’en finir de cette situation. Avant d’entrer en contact avec ça.


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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeLun 4 Fév - 23:18

Une étoile, une histoire, encore cette Milena; il ne comprenait pas. Il était aveugle et sourd de rage, il ne comprenait que la tempête de pensées meutrières qui virevoltait dans sa tête, rien d'autre. Mais d'un côté, quelque chose l'empêchait de tuer la brune et il ne savait pas quoi, alors ça le frustrait encore plus, ça lui donnait encore plus envie de l'égorger, et ce qui l'empêchait, l'empêchait encore plus. C'était un cercle vicieux, et il finirait par tuer tout le monde si la pression continuait de s'accumuler en lui. Une seule chose pouvait rediriger sa rage. Une seule.

Et elle apparut juste au dessus de lui.
Cette petite boule de lumière qui flottait. Il y en avait deux; une comme pour lui, l'autre pour la jeune femme. En tout cas, elles étaient alignées ainsi. Il fixa la lumière, serrant les dents si fort qu'il aurait pu se les casser, et serra le manche de son couteau, dont il rétracta la lame et qu'il rangea. Il se leva lentement, fixant la petite boule lumineuse, laissant la brune libre de son étreinte, et laissa ses bras balants le long de son corps. Il devait décider quoi faire avec cette boule.

D'un côté, il voulait savoir ce qu'il avait bien pu faire. De l'autre, il avait peur que ses doutes soit confirmés, qu'il se voit entrain de... faire ça à cette gamine, qu'il perde à ses propres yeux toute once de virilité et de masculinité et qu'il se voit s'être abaissé si bas. Et puis, il se disait qu'il n'avait de toute manière pas besoin de se faire confirmer qu'il n'était pas de ces gens là. Alors il resta là, à contempler la boule lumineuse, objet qui avait causé tant de choses en si peu de temps. Destructeur, mais à la fois tellement attirant.

Puis il y eut un déclic.
Qu'est-ce qu'il faisait avec les choses destructrices mais tellement attirantes?
Il les roulait, puis il les fumait. Il s'en faisait des lignes pour les renifler. Il se les injectaient dans les veines, certaines il les inhalaient, d'autres il les avalait tout rond ou les croquait pour laisser leur effet le parcourir tout entier. Il ne se souvenait pas de l'avoir fait, mais il savait qu'il l'avait fait, il savait pourquoi il avait une seringue, et il savait bien qu'en ce moment même, malgré que l'effet commençait à passer, il était toujours défoncé. Qu'est-ce qui l'empêchait de faire quelque chose qui s'apparentait à ce qu'il semblait avoir toujours fait? Rien.

Alors il tendit brusquement sa main vers la boule de lumineuse et tenta de l'aggriper, même si ce n'était que de la lumière.

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeJeu 7 Fév - 0:35

Up above the world so high,
Like a diamond in the sky.

A peine as-tu finis d'écrire ton rapport de petite scoute bien élevée, qu'en levant tes yeux vert de ton journal (en très piteux état, en passant), deux petites boules lumineuses sont venus briller au fond de tes pupilles. Comme la première fois, une étoile déchue était apparu, venant de nulle part... Ah non ! Elles sont deux ! Deux grosses lucioles voletant dans les airs : l'une sous le nez de Mr. Teddy Bear, et l'autre tout près de Mme On-te-cherche-encore-un-surnom, mais ça, tu ne l'as pas remarqué. Non, ton esprit volage est en train de réfléchir... Mais que se passe-t-il donc dans cet étrange monde sans queue ni tête ? Un méchant dragon serait-il en train d'arracher les étoiles, une par une, du beau ciel de la nuit ? Deux nouvelles étoiles perdues, abandonnée. Tu sens quelque chose d'étrange envahir l'intérieur de ton corps... Qu'est-ce ? On appelle cela la tristesse, ma petite. La solitude de ses pauvres étoiles t'attriste. Tu cherche alors à les réconforter. Laissant glisses ton journal sur le plancher pourri, tu te rapproche et lève les bras pour enlacer l'étoile la plus proche : celle de Mme Qui-fait-un-gros-câlin-à-Mr.Teddy-Bear.


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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeJeu 7 Fév - 12:26

La mémoire revient aux pauvres âmes égarées, comme un cadeau empoisonné de Sa part...

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeJeu 7 Fév - 20:51

L’absence de la lame à deux souffles de son cou, elle ne la sentit pas tout de suite. Elle avait l’impression d’avoir figé là, avec un corps trop lourd. Elle tentait juste d’éviter la sphère, qu’elle pensait avoir vu approcher d’elle. Mais elle était restée là, figée, lorsque le poids de l’homme s’ôté, lui permettant enfin de respirer. Elle se releva d’un bond nerveux, se sentant raide dans les membres. La tête lui tournait, plus à cause de l’anxiété qu’autre chose. Sa résistance mentale avait déjà été bien mise à l’épreuve. Trop, peut-être. Elle prit une grande inspiration, se forçant à la faire durer, à tranquilliser son souffle. C’était étrange. Elle ne voyait plus la sphère lumineuse. Elle arqua un sourcil suspicieux. L’objet, ou quoi que ce soit, se trouvait là juste à l’instant. C’était le troisième en peu de temps, avait-elle rêvé son existence ?

C’était purement impossible. Elle se retourna, leur faisant dos depuis qu’elle s’était relevée. Regard fatigué, une lueur de défi qui s’épandait pourtant toujours en arrière-plan. Détermination lasse qui se mua bien vite en étonnement. C’était cette fois-ci la stupéfaction plus que le poids d’un corps qui la clouait sur place. Là. Juste devant ses yeux. La chose. L’étoile, comme disait la fille. Et elle-même, derrière, qui tendait les bras pour enlacer l’objet flottant. Aucun réflexe ne vint à sa rescousse, elle percuta son front du sien, la sphère s’évanouissant entre elle deux. À peine le temps de prononcer un juron étouffé, un « Putain !» qui dépassa à peine ses lèvres.

Déjà, elle était plongée.

Une silhouette qu'elle reconnut avec difficulté comme la sienne, pour l'avoir vu il y a moins d'une demi-heure. Ce qui ressemblait trop à un hôpital pour ne pas la mettre mal à l'aise. Elle se voyait, elle, évanouie ou endormie. Tu vois, même si tu penses croire le contraire, un jour, tu as plié. Et tu recommenceras. Pas longtemps avant de se voir se réveiller, apeurée, comme une bête traquée. La cicatrice sur sa poitrine lui fait mal. Une douleur vive, perçante. Elle vient de la recevoir. Une main contre la sienne. « Grande sœur ».

Et puis soudain, elle est revenue, la jeune fille contre elle. Perdue, hébétée. Alors, c'était un souvenir, cette boule ? Elle réprima un haut-le-cœur. Ayant du mal à croire qu'elle avait vécu ceci. Et la terreur de l’instant la hantait. Qu’avait-elle fait, pour se retrouver dans une telle situation ? On ne rencontre pas des fous qui vous menaçaient ainsi tous les jours, non ? Non ? À peine quelques secondes et tu oublies déjà ce qu'il vient de t'arriver ? Non, au contraire, les deux évènements, trop identiques pour sa santé mentale, se répercutaient sous son crâne. Elle n'avait pas réussi à voir son visage.

Trop identique. Elle se rappela soudain la jeune fille dans ses bras. Elle avait elle aussi touché la sphère. Comme pour auparavant, elle aussi avait donc assisté à la vision, même si ce souvenir ne lui appartenait pas ? Doucement, elle les releva. Quelque part, elle se sentait presque coupable qu'elle ait vu ça. Elle aurait préféré que ce souvenir ne vienne pas. Mais impossible d'effacer. Sa voix était hésitante, ses prunelles troublées lorsqu'elle l'interrogea.


Hé, grande. Ça va ?

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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeVen 8 Fév - 5:32

Un étrange sourire étirait ses lèvres alors qu'il était plongé dans la vision.
La même rage qui l'habitait même pas une minute auparavant revint à la charge, l'emplissant au complet, mais cette fois il n'est ni sourd ni aveugle à ce qu'il y a autour, il écoute même - enfin, entends - une femme qui lui parle. Son ton de voix a quelque chose de familier, il a l'impression de l'avoir entendu souvent, ou juste très récemment. Enfin, il n'y prête pas vraiment attention, parce que les mots que prononcent cette femme le font exploser. Il se retourne et en une fraction de seconde, elle est plaquée au mur, les poignets tenus fermement au dessus de sa tête, mais elle ne bronche pas. Il serre les dents, la rage brûlant au fond de lui, lui donnant envie de lui briser les poignets, ici, maintenant. Il pourrait le faire, après tout, mais il se retient. Il ignore pourquoi, mais son lui du souvenir semble empêché par quelque chose, parce que s'il ne l'était pas il y aurait longtemps qu'il lui aurait brisé ces petits poignets, et probablement qu'il l'aurait tuée, aussi. Mais il ne le fait pas. Il crache plutôt des mots au visage de la femme, des mots presque identiques à ce que le lui qui assiste au souvenir a prononcé à peine deux minutes avant. Puis il la lâche, presque à contrecoeur, et s'éloigne. Il sort son couteau, la menace. La rage bout tant en lui qu'il ne serait pas si surpris de voir des flammes se mettant à courir sur sa peau, les flammes de sa colère éjectée par les pores de sa peau. Elle lui lance un sourire et sort. Il a l'impression qu'il va exploser, qu'il va détruire tout ce qu'il peut bien y avoir autour d'un coup de pied, mais s'apaise en espérant que la prochaine mission tourne mal pour elle. Et à ce moment une pensée, une idée s'immisce en lui, comme quoi il pourrait arranger ça. Oui, il pourrait arranger ça...

Le retour à la réalité se fait comme une claque dans le visage. Il cligne des yeux et parcourt la salle du regard, prenant un petit moment à se remémorer ce qu'il fait ici et où il est, malgré que ça, ce n'est pas très clair de toute manière. Il aperçoit la brune et la gamine, l'une contre l'autre, plutôt déboussolées. Comme ça, elles ont vu un souvenir, elles aussi. Parce que c'était ce qu'il assumait que c'était, toutes ces visions; des souvenirs. Quoi d'autre? Il réalisa soudain une vive douleur dans la paume des ses mains, et y remarqua les marques d'ongles qui avaient été laissées suite à sa rage. Une goutte de sang perlait sur chaque blessure. Il secoua ses mains comme pour que le sang s'en envole avait de les essuyer sur son jean.

Et soudain, la ressemblance avec la situation du souvenir et celle qui s'était passée juste avant le frappa. Qu'est-ce que c'était que ces conneries? Qu'est-ce que ça voulait dire? Est-ce que c'était la même chose qui l'avait empêché de tuer la brune qui l'avait empêcher de tuer la femme dans son souvenir? Est-ce que la femme de son souvenir était en fait la brune? Il avait beau se concentrer le plus qu'il pouvait, il n'arrivait pas à se souvenir du visage de la femme dans son souvenir. Mais... La femme dans son souvenir n'avait pas eu peur de lui; la brune si. Enfin... Non, peut-être pas. Sa colère l'avait tellement assailli à ce moment là qu'il n'avait pas remarqué.

Mais il mit cette pensée de côté pour l'instant et jeta un regard noir à la gamine et à la brune. Cette dernière s'inquiétait du sort de la fillette, de toute évidence. Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres. Avec le souvenir qu'il venait d'avoir, malgré que ça n'avait aucun rapport, il écartait toute possibilité de sa propre pédophilie du revers de la main; il n'était pas ce genre d'homme, ça lui avait été prouvé; il était le genre d'homme à assurer sa supériorité, et ce même si ça ne marchait pas toujours. Il avait même presque oublié cette possibilité tant elle lui semblait à présent absurde, avec un peu de recul. Il avait eu peur pour rien, lui semblait-il.

Il sortit une cigarette et se l'alluma, en tirant une grande bouffée, réalisant que ses lunettes de soleil étaient toujours sur sa tête et non sur ses yeux mais ne les replaçant pas.

- Alors les femelles, on est tout ébranlé dans notre fragilité par un souvenir? lança-t-il avec un mépris et une moquerie flagrantes. Ah les femmes, quelles inutilités.


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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeMar 12 Fév - 17:08

Nobody ? Bon sang ! Ca ne vas pas ! Ca ne va pas du tout ! Si tu passe ton temps à dormir les yeux ouvert, on ne va pas s'en sortir... Et puis qu'est-ce que t'as foutu ? Pourquoi tu ne t'es pas enfui quand je te l'ai dit ? Quand tu en avais encore l'occasion ? Maintenant, c'est trop tard.

Lorsque tu reviens enfin à toi, tu te rends compte que tu es dans les bras de la brunette, dans une étreinte chaleureuse... Cette chaleur, humaine, tu l'apprécie, et cela ne te dérangerais pour rien au monde de rester ainsi pour toujours. Espèce d'idiote ! Cette femme te tient entre ses griffes ! Elle pourrait te tordre le cou en une fraction de seconde ! Mais tu n'en a que faire... Ton esprit vagabonde encore, et tu pense à ce rêve que tu viens de faire. Cette étoile perdue que tu as voulu enlacé t'a raconter une histoire. Une histoire différente de la première, complètement différente... Car ce n'était pas ton histoire. Tu ne t'y trouvais pas, ni Mr. Teddy Bear en fait. Pourtant, c'est comme si tu y étais... Tout semblait si réelle.

La brunette se relève, t’entraînant dans son étreinte, puis te demande si tu vas bien. Oh non... Arrête ça ! Je sais très bien que tu te dis qu'elle est vraiment gentille pour s'inquiéter pour toi... Mais ce n'est qu'une façade. Tout n'est qu'une façade. Petite fille, tu vis dans un énorme mensonge que tu alimente toi-même... Quand t'en rendras-tu compte ?

Tu ressors ton habituel sourire joyeux. Un sourire qui énerve à force de te voir si heureuse au vu de la situation. Puis, tu entoure tes petits bras autour de la brunette pour l’étreindre à ton tour. Un câlin de reconnaissance.

- Vous êtes Aurore ! La princesse Aurore !

Et voici qu'un nouveau conte germe sous tes yeux. D'après ce que tu viens de voir, il te paraît évident que cette femme ne peut être qu'Aurore, la princesse maudite par une méchante reine, condamné à un sommeil éternel. Et cet homme que tu as vu à son chevet dans cette histoire raconté par l'étoile, il ne peut être que son prince charmant. Oui, c'est cela... C'est ce que tu crois dur comme fer dans ta tête où tout n'est que contes de fées.

- Votre prince vous a réveillé, mais la méchante reine vous a séparer... Il faut que vous retrouviez votre prince ! Où la malédiction ne sera pas complètement rompu !

Tes yeux brillent de cette foi que tu as en ton histoire. Comme ceux d'un gosse qui croit dur comme fer que le père Noël lui apportera ses cadeaux. Brusquement, tu lâche ton étreinte sur la princesse Aurore et t'accroupis par terre pour récupérer le journal que tu avais laissé, puis tu continue à écrire :

Citation :
La princesse Aurore s'est réveillé, mais elle a été séparé de ton prince par la méchante sorcière.
Aider Aurore à retrouver son prince.

- Pipi !

Très élégant de le dire à haute voix. Tu ressemble à une gosse d'école primaire qui se retient jusqu'à la dernière seconde avant de faire savoir aux adultes qu'il te faut aller au petit coin. Après avoir fini ta petite rédaction, tu coince ton stylo plume entre les pages de ton journal avant de le refermé et de le fourrer rapidement dans la grosse poche de ton peignoirs. Trop rapidement. En te relevant, le journal glisse de ta poche, mais tu ne le remarque pas... Tu ne m'entends même pas te prévenir. Tu es bien trop pressé pour ça. Tu te rappelle être passé devant une salle de bains en sortant de la chambre précédemment, et tu trotte pour y retourner. Tu passe juste devant Mr. Teddy Bear, t'arrête soudainement et tire un petit coup sur son manteau rouge pour attirer son attention :

- Ne vous inquiétez pas ! Moi et les étoiles, nous allons aussi vous aider à retrouver votre histoire !

Tu lui fais un de tes sourires candides avant de continuer ton chemin. Tu montes rapidement les escalier, longe le couloir de l'étage avant de t'engouffrer dans la salle de bain sans lumière.
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MessageSujet: Re: Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫   Oh my mind's racing, chasing pirates. ♫ Icon_minitimeJeu 14 Fév - 18:15

Perdu. Ouais c'est ca en fait. Perdu. T'es descendu du train. Là t'erres sur le quai. Tu serais bien tenté d'attendre le prochain train, peut-être repartir. Mais ca serait peine perdue. Probablemment. T'es là mec, alors autant piger pourquoi.
La fille s'est barrée. Le camé à sa suite, d'ailleurs. T'es tout seul, sur un quai de gare désert. T'apercois ton reflet dans une des glaces. T'es pas très grand en fait. 1m65, peut-être 1m70 gran max. D'ailleurs il serait temps de te trouver un nom, tête blonde. Avant que d'autres ne prennent les devants et ne te renomment Blondie ou Gamin. Tu jettes un oeil à tes yeux. D'un jaun ambré, ils se déclinent en de multiples nuances des mêmes tons. Mauvaise idée. C'est un prénom de fille, Ambre, de toute manière. Ton regard se reporte enfin sur ta tignasse dorée. Blonde comme les blés en fait. Blé. Wheat. Bah. Wheat, au pire, ca sera très bien. Tu vas pas passer des heures à te chercher un nom, non plus. Tu fouilles tes poches, sortant successivement des paquets de bonbons -au lait- etde pastilles de menthe. Chouette. Au moins, tu crèveras pas de faim. La montre à ton poignet décompte toujours à l'envers. Il te reste encore 72 heures. Un peu moins. 3jours. La question est: pourquoi? Le reste du contenu de tes poches ne t'apportera pas plus d'informations. Un jeu d'échecs de poche, miniature. Et puis un carnet que tu feuillettes rapidement. Des lignes de code que tu ignores. Des plans de lachines diverses et variées dont aucune ne semble pouvoir t'aider dans ces circonstances. C'est bien joli, un mécanisme tordu d'ouverture de double-fond de tiroir mais ca n'aide pas vraiment, actuellement.
Finalement, tu remets le carnet dans ta poche avec le stylo que tu as trouvé dedans et tu sors de la gare pour t'engager dans une des rues de la ville. On peut pas vraimenr dire qu'il fasse beau, et tu commences à te demander s'il ne vaudrait pas mieux s'abriter dans une habitation. Puisque cette ville a l'air abandonnée. Et puis t'es quand même pieds nus, mine de rien. Mais quelle idée à la con, quand même. T'as pas vraiment mal aux pieds pendant que tu déambules su le goudron mais si jamais le sol se transforme en graviers, t'auras l'air fin. En graviers. Comme si il pouvait y'avoir des chemins de caillasse dans une ville.
Finalement, t'entre dans une baraque à la porte entrouverte.
Enfin presque. À dire vrai tu restes planté comme un con sur le seuil de la porte. Le camé. La femme de tout à l'heure. Et... une gamine? Qui parle de la princesse Aurore? C'est pas la nana avec les trois fées cell... HEIN? Mais d'où tu connais les princesses Disney? Bon. Problème à élucider plus tard. Parce qu'en attendant, la fille -impossible de savoir si c'était vraiment une gamine, maintenant- s'est barrée vers une autre pièce.

Ca devient compliqué là. Très compliqué.
Bon. Réfléchis. Là, tout de suite, y'a deux solutions.
La jouer, finesse, gentil, tout ca pour éviter de se faire éclater la gueule par le camé. Ou alors se comporter comme...
•Dans quel espèce de merdier je suis tombé, moi? On est chez les fous, c'est ca?
...
Comme le dernier des abrutis. Masochistes, les abrutis.
Félicitations Wheat. En plus d'être amnésique, t'es con.

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