Don't waste your time, or time will waste you

Il monte les marches par automatisme, perdu dans ses pensées. Qu'es-ce qu'il espère trouver, en haut ? A vrai dire, il n'espère plus grand chose. Peut-être juste un peu de calme, pour faire le point sur ce qu'il sait. Il arrive finalement sur le toit du bâtiment. Ah, un toit. Sympa. L'air frais, la belle vue, tout ça... Il regarde autour de lui, et ne trouve rien d'intéressant, à part un vieux préau inutile pour le moment. Le brun ignore la petite construction et fait quelques pas jusqu'au rebord qui donne sur la rue où est encore garé le vieux tacot, devant l'entrée. Il s'accoude au béton un peu usé, pensif. Et après, qu'est-ce qu'il va se passer ? Encore des ronces ? Encore des morts ? Encore une course pour survivre ?

Le temps leur est compté, ouais. C'est tellement vrai, c'en devient absurde. Et il y a trop de trucs dans sa tête pour qu'il puisse réfléchir en paix. Toujours agacé par ce type aux cheveux bleus de tout à l'heure, il pioche machinalement dans le paquet de cigarettes avant de le ranger dans sa poche. Allume la clope et savoure un instant son goût amer. Pas très intelligent de gâcher comme ça. Il sait qu'il ferait mieux d'attendre encore. Tant pis. Pas envie d'attendre. Plus besoin, de toutes façons. Parce que dans quelques heures, son compte sera bon. Il expire la fumée en scrutant le paysage : celui d'une ville en ruine, abandonnée, et avec au loin, cette immense tour noire, qui se dresse derrière les maisons vides.

Le point stratégique de la ville, songe-t-il avec un semblant d'intérêt. Est-ce que Calvetti l'a déjà atteint ? Elle était dans l'armée, avant, elle doit avoir l'habitude de repérer les points importants, et elle a une carte. Comment on va les retrouver, maintenant ? Décembre aussi doit errer quelque part dans les quartiers de la cité fantôme. Brailler contre des gens, sans doute.

Et lui, il fait quoi, là ? Il perd son temps, comme tous les autres. Il tente de mémoriser l'image qu'il a de la ville, depuis le toit. Ça ne l'avance pas à grand chose, mais se repérer par rapport à la tour peut être utile. De quoi a-t-il encore besoin, pour pas crever direct ? Ah oui, des armes. Pour tuer les loups, s'ils attaquent. Pour que les gens trop mous ou entêtés ne le gênent pas et coopèrent plus vite. Pour être sûr qu'Hécate est en sécurité, aussi. Et d'un vrai kit de survie, sans doute, une trousse de soin, n'importe quoi. Parce que là, c'est trop la dèche. Il a l'impression que plus ça va, plus les évènements s'enchaînent vite. Que plus ça va, plus la Ville se déchaîne.

Que plus ça va, moins ça va.

Et c'est le cas.

Ses yeux se reposent sur lui. Elle peste. Que fait-il encore ici ? Pourquoi ce jouet est-il aussi agaçant, borné et stupide ?

Elle n'a rien qui puisse le faire souffrir dans les environs mais résignée, Elle s'acharne à lui rendre la vie dure. C'est ainsi qu'un petit nuage vint se placer au dessus de la tête de Novembre pour pleuvoir avec acharnement. Comme un dessin animé.

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08h-10h

Zac Effron grimpait en haut des marches. Je me sentais obligé de le suivre, il m'a confié une mission, mais il ne m'a pas donné les détails. Il cherche deux personnes hein ? Et je suis sensé deviné à quoi elles ressemblent, ces personnes ? Une fois en haut des marches, je vis un nuage se former au dessus de Novembre, juste avant qu'un torrent de pluie s'échappe de ce dernier. Je me mis à éclater de rire, il avait une de ces tronches, les cheveux mouillés... Le genre de tronche que tirerait un chien trempé quoi. D'une voix amusé, je finis par dire à voix basse. << A ce qui parait, il y a un dicton qui dit qu'il ne pleuvrait que sur les cons ~ >>

Je m'approchais dudit nuage, peut-être que je pourrais le chevaucher, comme dans Dragon Ball ! Avant de tenter mon expérience, il fallait que je demande à Novembre à quoi ressemble les personnes que je dois trouver. << Hey Droopy, à quoi elles ressemblent, ces personnes que je dois retrouver ? Je vais te les retrouver en quelques secondes si j'arrive à dompter ce nuage, comme dans Dragon Ball ! >>. Après mes paroles, je ne me gênais pas pour grimper sur Novembre, me servant de la perche brune comme un escalier pour atteindre le nuage au dessus de la tête. Je sautais ensuite au dessus du nuage, au pire, je tomberais pas de très haut.

Un. Putain. De. Nuage. De pluie ! Il lève les yeux, et découvre qu'il ne pleut que sur lui. Génial. Parmi toutes les merdes qu'il lui étaient arrivées jusqu'à présent, celle-ci est de loin la plus improbable et la plus ridicule de toutes. Comme tout ce qui se passe dans cette ville, d'ailleurs. Il grimace, fusille le cumulus du regard, et grince des dents en sentant la pluie s'infiltrer dans ses vêtements, dégouliner dans son cou, et menacer sa cigarette - oui oui, c'est important qu'elle reste en vie encore quelques minutes, puisque son stock est limité.

Novembre renifle avec agacement, et reporte son attention sur la rue qui jouxte le commissariat... Pour s'apercevoir que Pâques est sortie de la voiture, et est à présent affalée sur la jambe d'une fille dont il ne distingue pas le visage. Il s'apprête à penser quelque chose du genre "Mais qu'est-ce qu'elle fout debout, elle va pas bien ?! Elle doit se reposer, bordel, surtout avec sa putain de blessure." Mais il n'a pas le temps de penser qu'une petite voix s'élève derrière lui. Enfin petite, certes, mais tout de même bien énergique. Ça manque, le punch, l'énergie, à Nulle-Part.

Une minute... Droopy ? WTF... ?! Dragon Ball ? C'est pas le truc de Décembre, ça ?

« Nan mais ça va peut-être aller avec tous vos surnoms débiles, là ! Mon nom c'est Novembre. No-vembre, c'est clair ? Hé mais qu'est-ce que... »

Il se dandine pour attraper Superman quand il se met à lui grimper sur le dos pour "chevaucher son nuage", sans succès. Le gosse a déjà sauté de son dos - merci, c'est toujours sympa de se faire piétiner par un gosse, vraiment.

« Et tu vas perdre cette manie que t'as de m'escalader, ok ? J'ai dit que tu pouvais rester, ça veut pas dire que t'es le roi du monde, gamin ! »

Nan mais quoi... Sauter sur un pauvre nuage... Tu m'auras pas, la Ville. C'est pas la pluie qui va me faire peur. J'suis pas en sucre, et toi, t'es à cours d'idées. Où sont passés les cadavres et les ronces, hein ? Nan mais dans ta face, la Ville. T'as plus rien pour me faire peur. Tu peux plus traumatiser les gens, là. T'as perdu, Nulle-Part. Perdu. Il a l'impression d'avoir vaincu la Ville. C'est faux, il le sait, mais cette impression lui remonte sensiblement le moral. S'il ne lui reste que des nuages, tout va bien.

« Écoute-moi bien. Les personnes qu'on cherche s'appellent Calvetti et Décembre. Calvetti est flic, blonde, les yeux verts, de taille moyenne. Décembre est rousse, les yeux bleus, toujours à brailler et à s'agacer sur les gens. Maintenant fais pas le sale mioche et arrête de t'agiter » râle-t-il en rabattant sa capuche sur sa tête - oui, même si l'eau passe à travers, il sera quand même moins mouillé avec que sans.

Ça ne va pas l'aider, mais au moins, il arrêtera peut-être de faire le pitre. Les gosses aiment bien qu'on les prenne au sérieux, non ?

Si. Je t'aurais.

Le nuage pleut plus fort. De mince crachat, il devient grêle. Elle s'amuse, Elle joue avec ses nerfs. Craqueras-tu petit jouet ?

Le nuage ne semble pas dérangé par la présence de Superman qui le chevauche au lieu de passer à travers.

Virginie dit oui, West non. Bien, bien, maintenant que j’ai les réponses, partons. Mais avant toute chose je prends quelques paquets d’apéros et les glisse dans mon sac, si je retrouve les autres Maraudeurs ils auront sûrement faim aussi. Et laissant West à son souvenir je fais un signe de la main à Virginie pour l’inviter à me suivre, m’engageant dans le couloir. Je jette un rapide regard dans la rue puis prend l’itinéraire que je me suis mentalement conçu. Je marche d’un pas rapide, un coup d’œil à mon ‘compteur’ me permet de savoir que je n’ai que trop perdu de temps. Le silence est toujours aussi pesant, n’y a-t’il donc aucun oiseau, rien que des loups mutants ? Ils se nourrissaient de quoi avant que nous arrivions ? Car j’en avais déduit que nous étions tous arrivés depuis peu de temps et il semble n’y avoir personne ici depuis une cinquantaine d’années. Il n’y a vraiment aucune logique dans le fonctionnement de cette Ville.
Après quelques tournant et rues passées, j’aperçois ce que j’espère trouver depuis tout à l’heure. Un commissariat. Parfait. Et légèrement plus satisfaite je m’en approche, détaillant la façade et les portes d’entrée du regard. Ce n’est que lorsque je me retrouve à la hauteur de la voiture que je la reconnais. Le vieux tacot ! Novembre doit traîner pas loin alors. Et en effet le son de sa voix, timbre énervé comme d’habitude, vient jusqu’à moi. Son qui ne semble pas venir de l’intérieur de la bâtisse, -d’ailleurs que ferait ce dealeur dans un commissariat, même abandonné ?-, mais d’en haut. Je lève la tête, le toit ? Oui ça ressemble déjà plus à un comportement de délinquant.
Sans plus attendre je pousse les portes et jette une brève salutation aux deux jeunes gens étalés sur des matelas, prenant directement la direction des escaliers. Après avoir gravi les marches je pousse la porte en métal et me retrouve sur le toit. Avec devant moi sûrement Novembre avec sa capuche, un mystérieux nuage au-dessus de lui, Hécate juste devant moi et un gamin blond… chevauchant le nuage. Tout est parfaitement normal oui tout à fait. Et essayant d’ignorer que c’est un évènement tout sauf normal ou naturel je m’approche de Novembre et de Hécate leur disant ironique :

« -Vous faites baby-sitter maintenant ? »

Je m’apprête à enchaîner histoire qu’ils n’aient pas le temps de s’énerver mais quand mon regard se pose sur le visage du dealer je reste un moment muette. Ses traits ont… vieilli. Pas énormément mais beaucoup plus que la dernière fois que je l’ai vu. Me reprenant je continue un sourire en coin :

« - En tout cas t’as pris un coup de vieux, et m’adressant à Hécate aussi ; sinon vous avez vu des trucs intéressants ? »

J’aperçois alors des traces noires sur le visage d'Hécate et la regarde plus en détail. Elle a des...des.. palmes? Mais il leur est arrivé quoi au juste? Bien... On va éviter d'en plaisanter je crois. Et pour pas que la brune se sente observer je regarde ensuite le gamin blond sur le nuage qui semble s’acharner à grêler sur Novembre et lui demande :

« - Et toi tu t’appelles comment ? »

Bon il manque Décembre. Comment la retrouvée ? La dernière chose que l'on s’était dit lorsque l’on était encore au complet s’était de se retrouver devant le magasin de vêtements. Y a-t-il une chance de la retrouver là-bas ? Autant tenter. Mais avant, puisque l'on est dans un commissariat, profitons-en.

« - Bon on en profite pour prendre des armes et de l’équipement puisqu’on est ici ? »

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08h-10h
Enfin réunis. Ou presque.

Elle est montée jusqu'au toit. Les escaliers lui ont paru tout simplement...interminables. Peut-être parce qu'elle était perdue dans ses pensées. Pensées tournées vers Chocolat... non, vers Milena, et vers ce type aux cheveux blancs ou bleus, allez savoir. Sur leurs retrouvailles, et sur leur passé commun. Et elle songe à la chance qu'ils ont eu de se retrouver dans cette ville. A cette chance de pouvoir être à nouveau ensemble. Elle se demande si elle aussi aura la chance de retrouver son passé. De pouvoir de nouveau serrer les personnes importantes de sa vie dans ses bras. Ce garçon mystérieux avec lequel elle se promenait. Son père. Et...son petit frère. Son cœur se serre en repensant à la douleur qui la travaillait lors de son dernier souvenir. Que s'était-il passé, pour qu'elle en arrive là ? Qui était ce fameux Mat', en qui elle semble placer tant d'espoir, tant de confiance ? Elle frissonne. En réalité, pourquoi se plait-elle ? N'a-t-elle pas déjà retrouvé quelqu'un de son passé ? Novembre. Même si il ne l'aimait pas. Les choses ne sont plus les mêmes, la donne à changé. Et elle peut le serrer dans ses bras si elle a envie. Cette idée emplit son esprit. Oui. Oui, elle a envie de le serrer dans ses bras.

Elle débouche sur le toit. Un toit terrasse plutôt spacieux. Un bon point de vue sur la ville à vrai dire. Pas si étonnant que ça, pour un commissariat. Devant elle, Novembre se tient sous un nuage. Un nuage.... Elle reste là sans comprendre. Un nuage. Tout seul. Qui reste au dessus de la tête du jeune homme. Un nuage, chevauché par Superman. Un nuage. Elle retient un petit rire. Malgré l'ambiance qui règne en ville depuis le début, malgré tous ces souvenirs désagréables, elle trouverait presque le moyen de rire devant cette scène, devant l'air déconfit et énervé de Novembre. Calvetti lui évite ce rire qui à n'en pas douter lui aurait attiré les foudres du dealeur.

Calvetti. Enfin. La femme les a retrouvés, allez savoir comment. D'ailleurs elle s'en fiche bien, Hécate du comment du pourquoi. L'important, c'est qu'elle soit là. Avec son assurance. De façade ou réelle, cela n'a aucune importance. Calvetti qui va les aider. Elle va les aider, hein ? A la question sur le prénom du garçon, Hécate griffonne un "Superman" sur son carnet d'une écriture tremblante, la tâche rendu difficile par les membranes entre ses doigts, puis elle tend le papier sous le nez de l'ancienne flic. Elle voit le regard de la blonde glisser sur son visage, sur ses mains. Se retient de détourner les yeux. La honte l'envahit, fait chauffer son visage. Calvetti détourne les yeux la première, et la brunette ne peut s'empêcher de lui en être reconnaissante. Elle ne sait trop quoi écrire pour résumer les "trucs intéressants". Et puis Novembre parlera très bien de tout ça, pas vrai ?

La blonde a déjà enchainé. Prendre des armes et de l'équipement. Idée judicieuse. Normal venant de la blonde qui a toujours la tête sur les épaules. Rassurant. Tout va bien. Tout va aller mieux. Soudain, Hécate réalise. Elle trace de nouveau quelques mots mal assurés sur le papier qu'elle montre à Calvetti : "Décembre, où est Décembre ?". L'inquiétude l'envahit légèrement, bien malgré elle. Qu'est donc devenue la rouquine, seule ?

08h-10h

La perche brune avait tenté de me chopper en plein vol pour me faire descendre de mon super nuage. L'enflure ! Sale spaghetti sur pattes ! Je marmonnais des choses incompréhensible à l'encontre de Zac Effron. Puis, une nouvelle arrivante fit son apparition. Une blonde, comme celle qu'il m'avait décrit. Bah voilà ! Il suffit de les appeler pour les faire venir, lui aussi il a des supers pouvoirs ! Je descendais de mon nuage, m'approchant de la blondasse barbie girl. La brune était remontée également, griffonnant des choses sur son carnet. Je décidais de me présenter à la nouvelle, qu'elle retienne le nom de son nouveau garde du corps. << Moi, c'est Superman, retient bien ce nom, je sais que t'es blonde mais tu peux faire un effort ! >>.

Je m'avançais vers elle, des armes, même si j'ai sans doute des supers pouvoirs, des armes peuvent rester utile. Je regardais la blonde avec des étoiles dans les yeux. << Des armes ? Genre, je pourrais avoir les griffes de Wolverine ?! >>. Je m'approchais des escaliers avant de les attendre en tapotant du pied, leur montrant que je comptais pas poireauter trois ans au pied des escaliers. << Hey les vieux vous pouvez pas utiliser le bouton "marche rapide" sur votre déambulateur ? Je croyais qu'il y avait encore quelqu'un à retrouver, on va pas la faire attendre ! Les héros ne se font jamais attendre ! >>

La grêle roule sur sa capuche et il fronce les sourcils en essayant d'ignorer la réplique de la Ville à ses pensées muettes. D'un autre côté, il préfère la grêle, ça mouille quand même un peu moins. La remarque grinçante d'une voix familière le fait se retourner. Calvetti ? Comment elle est arrivée là ? Ouais, génial. Il doit être le meilleur baby-sitter de tous les temps en plus, youhou. Nan mais sérieux, elle l'a bien regardé ? Est-ce qu'il a une tronche à garder des gosses ?! Tout compte fait, elle l'a peut-être trop regardé, en effet.

« Quoi, j'suis dans tes âges maintenant, tu devrais être contente », lâche-t-il avec un sourire ironique.

Oui oui, il sait toujours dire de la merde à point nommé, il n'a pas encore perdu la main ! Comme Hécate ne semble pas avoir envie de parler - de coasser -, il répond à sa place :

« Y'a une piscine, un restau', un parc d'attraction, une fontaine, le type aux cheveux bleus en bas pense que le commissariat lui appartient, et il doit avoir des potes pas loin vu la façon dont il nous a accueilli. »

Clair, précis, et pas spécialement enthousiaste. Il ignore superbement le marmot qui s'excite dès que Calvetti parle d'armes. Rêve pas, t'y toucheras pas, gamin. C'est pas des jouets. Et il est bien placé pour le savoir.

« T'es Flic, tu sais où sont planqués les flingues, non ? » Il désigne la porte qui mène au rez-de-chaussée de la tête. « On te suit. »

Voyant qu'Hécate griffonne de nouveau sur son calepin, il se penche par-dessus son épaule pour loucher sur le texte. Et merde, il manque toujours Décembre... Elle doit pas être bien loin, pourtant. C'est pas comme si la ville était immense et inconnue, noooon.

« On va la retrouver, t'inquiète. Les Maraudeurs meurent pas comme ça. »

Qu'est-ce qu'il en sait, au fond ? Décembre est peut-être hyper bruyante et douée pour s'attirer des problèmes, mais elle clamse pas comme ça. C'est une battante, elle survivra. Comme eux tous. La Ville ne les aura jamais.

Superman hein. Il se prend pour quelqu’un celui-là. Je lance un regard froid en guise de réponse au gamin. Intéressé par les armes ? Il lui faudrait surtout un cerveau. Rah mais qu’est-ce que ce gamin vient faire dans nos pattes ? C’est un fardeau en plus. Je souris à la réplique de Novembre et le regarde de bas en haut tout en hochant négativement la tête. Le message est clair non ? T’es pas mon style le dealeur. Une fontaine je suis au courant, par contre un parc d’attraction, cette Ville est décidemment bien étrange, où cache telle donc un parc d’attraction ? Un regard du haut du toit ne me montre pourtant aucuns manèges… Mon attention se porte sur le carnet d’Hécate. Tiens, elle est devenue muette aussi ? Décembre, si je seulement je savais où elle est. Mais comme dit Novembre c’est une battante, je doute qu’il lui soit arrivé quelque chose de très grave. Je l’espère. Mon regard se pose sur le gamin. Et un instant je réfléchis puis répond :

« Les vieux réfléchissent avant d’agir, alors laisse les régler les problèmes. »

Les armes et équipements étaient sûrement protéger dans une salle. Sûrement à l’aide de moyen électronique. Il faut donc débrancher le courant. Mon regard se pose sur le transformateur électrique. Oui souvent les commissariats ou bâtiment public important en possèdent un pour leur seule bâtisse. Tout en m’approchant du générateur j’expose rapidement mes idées aux autres Maraudeurs :

« La salle est sûrement protégée, peut-être par l’électricité, il faut couper les câbles de ce générateur. Vous avez de quoi ? »

Je me tourne vers Novembre et Hécate en espérant qu’ils aient un couteau ou quelque chose du genre. Et rajoute :

« Pour Décembre, le mieux est de retourner au magasin, c’était là qu’on devait tous se rejoindre. »

Spoiler:

08h-10h
Gérontophile ? Moi jamais.

"Dans tes âges".

La phrase de Novembre trotte dans ta tête, y tourne en rond, y fait la farandole et la chenille, se démultiplie. L'envahit. Et elle sert les poings. Ah ouai ? C'est vrai ça, mon vieux, t'es plus dans mes âges, alors tu va fricoter avec Calvetti, c'est bien, fait donc ça. Aussi, quand le jeune homme se penche par dessus son épaule pour déchiffrer son calepin, elle se retient de le frapper avec. Se détourne avec un air dédaigneux. Fiche la paix à la jeunette, papy !

Elle fait quelques pas vers la porte qui mène au commissariat en s’efforçant d'ignorer la jalousie qui prend un malin plaisir à la titiller. Ne pas y penser, Hécate, ne pas y penser. Elle hoche la tête négativement pour indiquer à Calvetti qu'elle n'a rien sur elle susceptible de couper les câbles, puis acquiesce concernant le magasin. Oui. Retrouver Décembre, vérifier qu'elle va bien, qu'il ne lui est rien arrivé. Connaissant ce dont la ville est capable, comment ne pas s'inquiéter ? Elle hausse les épaules, franchit la porte sans accorder un regard à Novembre. Même pas un regard noir. Même si elle en meurs d'envie.

HJ:

08h-10h

J'attendais que le club du troisième âge finissent leurs blablatages sans queue ni tête. Puis, Blondie fini par mentionner le fait que la salle des armes seraient sans doute protéger par un système électronique. Je choisis donc ce moment là pour intervenir héroïquement. << Je peux sans doute l'atteindre en me faufilant dans une bouche d'aération, comme dans les films ! >> Je passais devant, m'arrêtant dans les escaliers. Je en savais pas où est la salle des armes, mais la blonde a l'air de le savoir. La perche ridée venait de dire qu'elle était flic avant, une vrai justicière.

<< Bon, on va pas poireauter là trois-cent ans ! On va chercher les armes et on part chercher votre "Décembre" ! >>. Accompagnant les gestes à la parole, je descendais les marches avant de ralentir, cherchant une chose ressemblant à une salle d'armes.

Spoiler:

La Flic désigne le transformateur électrique et mentionne un possible système de sécurité électrique. Ouais, ouais, c'est pas faux. Sans doute. Elle s'y connaît, la blonde. Pour une fois, il faut lui faire confiance, non ? L'objet est en fait un gros boîtier encrassé, fermé par des vis rouillées. Pas de problème, alors. Novembre acquiesce. Oui, il a de quoi. Comme d'habitude, en fait, puisqu'il se trimbale la moitié des possessions des Maraudeurs tout le temps - quoique, le tacot aide un peu, en ce moment. Il sort le poignard runique de son sac et commence à dévisser - arracher ? - le couvercle plastifié. Un set de câbles en tous genres se présente alors au petit groupe. Les bobines du transfo', quoi. La question "lequel on coupe ?" ne se pose même pas.

« Bon, ça devrait marcher, comme ça. »

La lame brillante coupe un, deux, trois petits fils au hasard. De toutes façons il suffit de bidouiller un peu pour que tout s'éteigne, non ? Il y a un bruit de claquement dans l'appareil, et le brun se demande si le courant est vraiment coupé dans le commissariat.

S'il y a un court-circuit dans le transformateur, ça devrait être bon, non ? Il repose vite-fait le couvercle et recule prudemment pour s'éloigner un peu du boîtier. Il aura l'air malin s'il se fait électrocuter maintenant, tiens !

« Ça a l'air bon. On y va ? »

Superman et Hécate se sont déjà engagés dans les escaliers. Génial, merci de nous attendre. Sympa le groupe. Putain... D'un autre côté, c'est peut-être plus prudent que la brune surveille le gosse, non ? Il hausse les épaules. Il n'a pas besoin de l'autorisation d'une Flic pour partir, nan mais.

Quoique, c'est un peu Calvetti l'adulte du groupe. C'est aussi un peu elle qui a les idées les plus complexes. Et elle a l'expérience de l'armée pour l'aider à réfléchir. Il n'aime pas les flics, mais il veut bien admettre que la blonde est quand même vachement pratique, en l'instant. Sa présence lui évite d'avoir à penser à tout et à toujours prendre les décisions. Juste avoir à suivre, pour une fois, ça le repose un peu, au final.

Il descend à la suite d'Hécate et Superman, espérant que les deux clowns d'en-bas aient fini de fêter leurs retrouvailles. Et se soient tirés, par la même occasion - mais ça, y'a peu de chances.

HJ:

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