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Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.

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Blaireau herboriste
Finn
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Finn

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MessageSujet: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeDim 26 Mai - 15:58

On vient de là

Tout trois sortirent. Ils ne savaient pas exactement où aller si bien qu'ils vagabondèrent un peu au hasard aux alentours du métro. Tout avait l'air abandonné.... Le cœur de Tilleul s'emballa un peu. Il avait la certitude que sortir ne l'avait pas fait émerger de cet abysse mais au contraire l'y avait replongé plus profondément encore.

Les murs étaient en pierre et semblaient d'une autre époque. Guidés par leur pas, il arrivèrent à un croisement. Une rue capta particulièrement son attention de par son aura quasi-animale. Malgré le fait qu'elle était désertique, Tilleul fut happé par elle. Il marcha maladroitement dans cette grande allée bétonnée, le regard vague et l'esprit divaguant.

Le jeune homme profita de cette marche silencieuse pour accrocher ses clefs à l'un des passants de sa ceinture à la manière d'une photo que l'on accroche sur un mur. Souvenir d'un moment passé, oublié. Oublié à jamais ? Rien n'était moins sûr, il n'était pas rare que la mémoire d'un patient atteint d'amnésie revienne. Cette pensée ne l'aidait toutefois pas à se décontracter. Il ressortit machinalement son mouchoir imbibée d'huile essentielle et le mit sous son nez, inspirant l'odeur tout en marchant.

Le silence, auparavant rassurant, devint angoissant. Ils prenaient peu à peu conscience d'être piégés dans un labyrinthe en ligne droite. (Ce qui est plus terrible encore car il n'y a aucun moyen de bifurquer !)

Son ventre gargouilla. Ils marchaient depuis peu mais comment en être sûr ? Le temps semblait se distendre en ces lieux. Ses deux compagnons paraissaient chacun de leur côté faire la tête. Tilleul n'osait dire mot. Il en avait pourtant envie, cela lui permettrait de se changer les idées. Et pourquoi pas faire un petit jeu pour passer le temps ? Comme "je pense à quelque chose, devine ce que c'est " sauf qu'ils n'avaient pas l'air d'être d'humeur.
Au mieux le traiteraient-ils de gamins et l'ignoreraient, au pire... Non il ne voulait pas imaginer.
Il ne voulait pour rien au monde se retrouver seul dans cet endroit à l'ambiance hostile.

Ils continuèrent de marcher. Certain de les avoir amené droit dans une impasse, le jeune homme commença à avoir peur qu'on lui en veuille. Ce chemin ne menait nulle part... Vraiment nulle part ? C'était ridicule.. Et pourtant... Des maisons. Des maisons vides tout autour. Vides ? Peut être seulement en apparence. C'est du moins ce que Tilleul se dit soudainement.
Il s'arrêta et se tourna vers le dandy qui marchait légèrement en retrait à cause de sa jambe en le regardant avec des yeux timides, comme pour demander son approbation

"On devrait peut être aller toquer à l'une des maisons ?..."

Mais le blondinet regardait derrière l'épaule de Tilleul en écarquillant les yeux. Il n'avait pas écouté, il avait vu quelque chose. Tilleul fit volte-face et se retrouva nez à nez avec deux sphères volants dans les airs, immobiles. Il s'approcha d'elles.

La jeune fille nous a parlé de sphère tout à l'heure. Qu'avait-elle dit déjà ? Qu'un souvenir lui était revenu ?

Il leva craintivement la main. La boule ne bougeait toujours pas. Il avait très envie d'y toucher mais n'osait pas. Ses pensées allaient à toute allure.
Peser le pour et le contre.
Contre ? C'est dangereux... Il ne faudrait pas que ce soit remplis de mauvaises ondes ou de je ne sais quoi. Et si jamais je prenais le jus ?On ne sait jamais...Mais...
Pour ?

Il repensa au train, au blaireau, aux médicaments, aux poissons, à sa vie. Que voulait-elle dire maintenant ? Il n'y avait aucun sens dans tout ça.
Il ignorait trop de choses
Il tendit la main, ferma les yeux et toucha la sphère.

Canard boiteux
Damian
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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeDim 26 Mai - 16:30

Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  50897519 10h-12h

Il avance en boitillant, avec un rythme tellement régulier qu'il aurait pu rendre dépressif une horloge suisse. Ses nerfs se sont un peu calmés, il se rend compte que ses agissements et agacements sont seulement dus à la situation qui le dépasse. Il aime bien comprendre ce qu'il se passe, la normalité et tout le reste. Il se dit que sa vie d'avant devait être bien chiante, alors. En même temps, qu'attendre d'un type qui se balade avec une canne, hein ? Il a envie de s’asseoir, se poser et se reposer mais Monsieur est fier. Alors, Monsieur ne dit rien. Il se laisse tranquillement distancer, sans mot dire. Il aimerait bien leur signaler pourtant que ce n'est pas évident, avec ce foutu sol irrégulier, d'avancer quand on boite ! Mais tant pis. Il observe, juste.

Il est toujours certain que la gamine lui ment. Les gamins de cet âge ne savent plus quoi inventer, toujours. Et il est certain que sortir n'était pas forcément l'idée la plus lumineuse du siècle. Le sous-sol ne le dérangeait pas et il trouve ses petits compagnons bien vite découragés. Une tentative de trouver un plan, un plan abîmé et pfout, c'était finit ? Allons, il fallait être un peu plus pugnace, dans la vie ! Mais de toute façon, il se dit que les gens d'ici sont fous. La gamine ment et l'autre la croit. Tant pis pour eux. À vrai dire, il serait bien partit. Mais quelque chose fait qu'il n'a pas particulièrement envie de laisser Tilleul tout seul. Alors le voilà à suivre de loin, comme il peut, le coton-tige, dans une longue suite sinueuse de rue. Droite. Même les rues semblent défier son sens de la logique !

Et pourquoi y a-t-il si peu de monde ?

Il regarde doucement autour de lui, au dessus, aussi, et ça ne lui inspire rien qui vaille. Les maisons ont l'air aussi abandonnées que le reste. La rue mal entretenue. Les volets fermés. Les portes branlantes. Les murs décrépis. Le ciel envahie de petites boules lumineuses.

Minute. Quoi ? Il écarquille les yeux, voyant les deux lumières approcher, ouvre la bouche, stupéfait. C'est quoi, ça, c'est quoi ? Un souvenir dont la gamine avait parlé ? C'est impossible, inconcevable ! Alors, que l'une d'elle se plante devant lui, Monsieur n'aime pas ça. Il tente de la chasser, telle un mauvais moucherons. Et d'un revers de main, Pif, la boule de lumières est touchée.

Et le souvenir arrive, au grand déplaisir de Monsieur.


Dernière édition par Monsieur le Dim 1 Sep - 22:29, édité 1 fois

Jouet fraîchement arrivé
Anarchy
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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeLun 27 Mai - 20:41

Finalement, nous voilà tous trois sortis de la station de métro apparemment desafectée. Dehors, le monde est lugubre. Nous sommes en effet dans une ville, mais une ville fantôme, vidée de ses habitants, peuplée par des âmes égarées. Tout est gris, et un fin brouillard brouille l'horizon. Pourtant il semble faire jour, il doit être midi à vue de nez.
Ils marchent dans un endroit qui est, selon toutes apparences, le centre d'une petite ville. Les maisons qui bordent chaque rue pavée sont faites de blocs de pierre massifs à l'air ancien. Les portes sont pour la plupart grandes ouvertes, voire carrement absentes, laissant des ouvertures béantes dans les murs des habitations. De même, de nombreux carreaux de fenêtre sont brisés ; les volets sont écaillés ou pendent, retenus par un gond ; des tuiles manquent sur les toits.
Cette ville est, de toute évidence, abandonnée depuis un bon bout de temps. Mais ce n'est pas ça qui me marque le plus.
C'est la végétation, rampant partout, recouvrant presque chaque centimètre carré disponible. Du lierre grimpe le long des facades, les fleurs des plates-bandes se sont metamorphosées en épais taillis de ronce, et les pavés sont soulevés par l'herbe qui pousse en dessous, suffisamment vivace parfois pour les fissurer totalement.
Quelques mots d'une chanson me reviennent à l'esprit en contemplant l'étendue des dégats.

«Welcome to the jungle it gets worse here every day
You learn to live like an animal in the jungle where we play
»

Ce souvenir impromptu me tire un sourire amer. C'est sûr que c'est approprié. Au moins j'ai pas tout perdu, il me reste mon encyclopédie musicale intérieure.

Je suis les deux hommes sans un mot, absorbée dans la contemplation du paysage et dans mes pensées. On marche tout droit depuis très longtemps, quand soudain le plus jeune suggère d'aller toquer à une maison. Je m'interroge brièvement sur l'intérêt de toquer à une porte ouverte. Je n'ai pas le temps de lui faire part de mon impression, car il change brusquement de direction. Je lève la tête vers lui, interloquée, et je remarque alors que deux boules lumineuses arrivent, pour se diriger vers les deux hommes.

Je ricane intérieurement. Alors comme ça il me croyait pas l'autre ? Il va bien voir. Je les observe toucher simultanément leur souvenir, avec un petit sourire narquois.

Âmes Damnées de la Ville
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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeMar 28 Mai - 19:05

Lentement, le passé refait surface...

Tilleul:


Monsieur:

Blaireau herboriste
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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeMer 29 Mai - 13:53

Le contact avec la boule lumineuse lui avait progressivement fait apparaitre un souvenir, lointain, flou. Le paysage se dressait petit à petit dans le brouillard. Une salle de classe. Un enseignant ?
Il était enseignant ?

Un autre souvenir lui était resté en réalité. Un souvenir très fort, où il se faisait malmener par ses élèves. Il pensait que c'était un cauchemar, mais à présent il en était sûr, c'était un souvenir. Un souvenir qui se liait à celui là, se fondant l'un l'autre. Le blaireau était donc une des clefs ! Il se revoyait très clairement maintenant. Ce jour là il était derrière son bureau, enclin à une nostalgie et à une crainte qu'il ne comprenait à présent plus. Un replis sur lui-même. Ses élèves lui faisaient réellement peur. Ils avaient été cruels. Mais là non. Il lui donnaient un cadeau. Le blaireau.

Tilleul recula et se passa la main sur le front, reprenant son souffle comme un sportif de haut niveau. Toutes ces informations d'un coup ! Il regarda à nouveau le blaireau qui était accroché au passant de sa ceinture. Un cadeau. Cela lui réchauffa le cœur. Il se rappelait du regard de cette élève au premier rang, ce regard désolé. Sofia... Il la revoyait à demi, juste une impression.

Blaireau. Plus il y repensait et plus le message se faisait lire. C'était une facétie que seuls ses anciens et charmants petits bambins avaient le secret. Cela lui était égal. Il lisait leur jeu en diagonal. Ce n'était pas la symbolique qui lui importait, c'était l'acte. Le geste. Un cadeau. A quoi bon chercher les cruautés des autres si celles-ci nous font de la peine ? Il se contenta donc de rester sciemment à la première lecture. Il lança un dernier regard au blaireau et sourit. heureux qu'on ait pensé à lui.

Il commençait à se sentir mieux, il n'était pas agressé, là, à cet instant précis. Nulle menace autre que le pollen qui pouvait lui faire des allergie (mais ça c'était une autre histoire).
Il se redressa et se retourna vers Anarchie, laissant son blondinet se remettre du choc. Tout était passé si vite pour Tilleul.
Il la saisit par les épaules et la secoua presque.

"Tu avais raison pour les souvenirs, tu avais raisons !...
Ah, ils m'ont vraiment pris pour un abrutit les petits galopins ! Mais je leur pardonne...
"
Il tendit son index vers le ciel et l'agitait dans tout les sens "Il faut dire que la blague était plutôt bien trouvée !" Il rit.


Tilleul s'était encore égaré dans un dialogue que lui seul suivait. Cela ne le dérangea pas une minute, il avait l'habitude de se retrouver seul dans sa tête...


Canard boiteux
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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeMer 29 Mai - 14:30

Lui s'arrache à la scène comme on tente de s'enfuir d'un mauvais rêve. Monsieur en perdit presque l'équilibre et fut rassuré de bientôt s'adosser à un mur, non loin de là. Il reprenait son souffle, passait la mains sur ses yeux et tentait de remettre de l'ordre dans la suite d'image qu'il avait vu. Le souvenir cruel, le sourire narquois. Il n'était pas tendre, il le savait bien, mais il commençait à se souvenir pourquoi.

Le temps que Tilleul occupe la jeune fille, il se recompose une allure sereine, calme sa respiration qui s'est affolée. Ainsi, la gamine ne mentait pas et elle semble apprécier l'ironie de la situation, à crier à tue-tête que la réalité ne se compose pas de petites boules lumineuses pleines de souvenirs, Monsieur vient de se prendre une gifle d'humiliation. Vous ne vous en sortirez pas comme ça, avait-il pensé. Cette idée trotte dans sa tête, même s'il n'a aucun pouvoir, ici. À part celui du poison que sont ses mots.

« Vous aviez raison... répète-t-il montrant Tilleul du bout du menton, et vous appréciez, pas vrai ? Je perds tout mes repères, ma chère rationalité ne vaut rien, ici, je ne suis plus rien qu'un adulte bientôt perdu, inférieur à la jeune fille que vous êtes, puissante détentrice d'informations... et vous en souriez. »

Lui même, un sourire se forme sur son visage. Un sourire qui adoucie encore un peu son air quasi-angélique, fragile cachette de l'être abjecte qu'il est.

« Nous pourrions nous entendre, en fait... nous nous ressemblons. Vous tirez plaisir de ma détresse, souriez de ma faiblesse. Vous êtes comme moi.

Regardez-moi et imaginez que je ne suis qu'un reflet de votre futur, petit misanthrope cruel. Je m'abreuve de la souffrance des autres car ceux-ci aime à me voir souffrir. Nous ne valons pas mieux.
 »

Car les gens sont comme ça, cruels et décevants, ne valant pas mieux les uns que les autres. Lui même l'est, méchant et connard jusqu'au bout des ongles. Il n'a confiance en personne. Pense que personne ne vaut mieux qu'un autre. Pas même lui. Mais au moins, il vit plutôt bien avec, s'acceptant entièrement. Peut-être...

Il se détourne de la jeune fille, lui offrant son dos comme bouclier à sa riposte, l’indifférence sera son arme et il avance dans la rue, espérant trouver âme qui vive... et qui sait ? Perdre une trace des deux autres. Protéger Tilleul ? Il est à peine capable de se protéger lui, se faisant malmener par des gamins.

À son allure de papi boiteux, il ne pouvait rattraper personne.

Jouet fraîchement arrivé
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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeLun 3 Juin - 18:07

Les deux types restent figés, inconscients, quelques instants. Je sais ce qu'ils ressentent. Enfin, je pense. Quoi qu'il en soit, je reste à prudente distante qu'eux. Peut-être qu'en les touchant je risquerais d'être catapultée dans leur souvenir. Plus jamais, j'ai déjà donné, merci.
Ils sortent doucement de leur transe, d'abord le gars aux cheveux blancs un peu bizarre. Il s'approche de moi, me saisis par les épaules sans que j'ai le temps de réagir, et commence à me gueuler dans les oreilles en me secouant. Je me dégage brusquement, trop brusquement, peut-être. Mais le contact de ses mains sur ma peau me brûle presque. De quel droit y me touche, de toute façon ?
Ma colère est vite remplacée par une vague indulgence et je lui offre un petit sourire penaud en guise d'excuse, et de réponse à ses élucubrations. Il doit être encore à moitié perdu dans sa tête, après la confusion du souvenir. Enfin, s'il ne l'est déjà pas déjà d'habitude...
L'autre se reveille à son tour, et commence à déblaterer un truc parfaitement inutile à propos de rapports de forces et tout le bazar. Je crois qu'il a un peu mal pris le fait d'avoir tort. Eh papi, va falloir s'y habituer, je crois que tes belles certitudes te serviront plus à rien ici.
Puis... Puis il m'explique que je prends du plaisir à le voir souffrir, que je vaux pas mieux que lui. Que j'vais finir comme lui, aigri et cruel. Je sais qu'il a tort, qu'il m'a mal jugée, je sais que jamais je ne serais heureuse du malheur de quelqu'un, et pourtant, je suis étrangement touchée par ses paroles. Comme si elles évoquaient quelque chose de familier en moi. J'ai soudain du mal à retenir mes larmes, mais je ne lui ferais pas ce plaisir.
Il se détourne enfin, me dé-clouant par la même occasion de son regard.
Quant à moi je tourne les yeux vers le plus jeune, d'un air suppliant.

-Tu veux pas qu'on avance un peu ?

Le "sans lui" est sous entendu, j'espère qu'il en s'y trompera pas. Ce type est un peu bizarre, mais je sens qu'il n'est pas stupide pour autant.

Vengefesse Masquée
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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeJeu 6 Juin - 12:11

PRÉCÉDEMMENT


Ennio se réveilla. Attendez une minute ? Il s'était endormi ? Il ne s'en souvenait pas. En tout cas, il était dans une position pour le moins inconfortable, recroquevillé sur lui même et coincé dans un espace extrêmement étroit. Il avait des courbatures un peu partout et ses avant-bras le picotait. Il bougea un peu, essayant de déplier ses bras et ses jambes. Pour les jambes, c'était tout simplement impossible. Ses bras rencontrèrent de nombreux obstacles qui se cognèrent les uns contre les autres avec bruit. Il faisait très sombre, mais quelques rayons de lumière traversaient la paroi qui se trouvait à sa droite. Une odeur de moisi envahissait ses narines.
Ennio se rendit vite compte qu'il était enfermé dans un placard à balai, coincé entre les divers ustensiles de nettoyage et les fesses s'enfonçant dans un seau. Mais COMMENT avait-il atterri ici ? Quoi qu'il en fut, il n'avait pas l'intention de rester. Il comprit qu'il aurait plus vite fait de défoncer la porte que de chercher un mécanisme d'ouverture. L'endroit semblait en piteux état. Il pivota avec difficulté de façon à faire face à la porte avant de donner un vif coup de pied dedans. Le bois mal en point céda facilement, tombant en morceaux. En quelques coups, il parvint à percer une ouverture assez grande pour lui permettre de sortir. Il se retrouva dans la petite cuisine d'une vieille maison visiblement laissée à l'abandon. Il y avait de nombreux trous dans le toit, laissant filtrer la lumière du jour, crue. Il était assez tard dans la journée, semblait-il. Combien de temps s'était-il écoulé ? Ennio leva machinalement son bras gauche pour regarder sa montre.

« Mais qu'est-ce que...?! »

Sa peau dorée était couverte de fines coupures ensanglantées. Il baissa son regard pour constater que ses vêtements ne valait pas mieux. Ils étaient déchirés... oh, à peu près partout, ne protégeant guère plus que sa pudeur. Et encore, pas assez à son goût. Ennio attrapa un pan de son pull qui pendouillait lamentablement, dévoilant avec une précision exaspérante son téton gauche.

« Super, soupira-t-il. »

Au moins n'y avait-il personne pour le voir aussi peu présentable. Du moins le croyait-il, car bientôt il entendit des voix s'élever depuis la rue. Instinctivement, il se plaqua contre le mur, de sorte qu'on ne le voit pas depuis les fenêtres brisées. Les personnes qui traînaient dans des maisons abandonnées, vêtues de haillons, n'étaient pas très bien vues par la société. Ça Ennio en était certain, bien que sa mémoire laissait à désirer pour tout le reste.
D'un autre côté, ces personnes pouvaient peut-être l'aider. Peut-être habitaient-elles dans cette ville étrange et qu'elles pourraient lui indiquer... Quoi ? Il ne savait pas vraiment où aller, en fait. Ce qui mettait en valeur son besoin d'aide évident. Très bien, il interrogerait ces personnes. Mais il n'avait pas envie qu'elles le voient sortir de cette maison envahie par les plantes et les insectes.

Il attendit que les bruits de pas s'éloignent de la maison avant de s'accroupir pour ramper sous une fenêtre. Il passa dans un corridor qui servait d'entrée à la maisonnette. La porte était grande ouverte. Une chance, il pourrait sortir sans faire aucun bruit. Une chose pour laquelle il était plutôt doué, semblait-il. Entre ça, son porte-clef bourré de passes-partout et le couteau, de nombreux indices indiquaient qu'il n'était pas vraiment une personne recommandable. Et ça le dérangeait un petit peu, quand même.

Une fois dans la rue, il interpela les trois silhouettes qui s'éloignaient dans cette allée qui s'étendait à perte de vue.

« Hé! »

Une fois qu'il eut attiré leur attention, il les rejoignit rapidement. En se rapprochant, il put constater que le groupe était plutôt disparate. Il y avait un homme aux cheveux blanc dont le visage affichait une expression aimable qui mit Ennio tout de suite à l'aise. La jeune fille était quant à elle vêtue comme à peu près n'importe quel ado rebelle. Une vision plutôt familière, somme toute. C'était plutôt l'homme blond avec une canne qui le titillait. Il reconnaissait un bon goût évident dans sa mise, mais ses yeux ne lui disait rien qui vaille. Il reconnaissait ce regard car il était à peu près sûr qu'il l'employait de temps à autre : il signifiait : « dégage, laisse-moi tranquille, tu pues ».

Ennio pouvait arguer qu'il ne puait pas. Mais c'était bien la seule chose de bien qu'on pouvait dire à son égard. Subitement conscient de son allure abominable (et de son téton exposé, maudit téton !), il croisa les bras sur sa poitrine d'une manière peu naturelle dans le but évident de cacher la déchirure mal placée de son pull.

« Mmh... Bonjour, fit-il en essayant d'avoir l'air aussi respectable que possible. Vous êtes du coin ? Je crains d'être un peu... perdu. »

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeDim 30 Juin - 17:24

Tic, tac. Le temps file, si vite, trop vite.

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeMar 2 Juil - 12:17

Tilleul observait abasourdi les répliques du blondinet déblatéré à la jeune femme. Une phrase avait particulièrement marqué son esprit :
Vous tirez plaisir de ma détresse, souriez de ma faiblesse. Vous êtes comme moi....
Pour lui, ce genre de phrases était automatiquement un mensonge. On ne pouvait pas penser ça. On pouvait s'en persuader mais ce n'était pas vrai.

Il ne disait rien, debout dans son coin.

Tu ne veux pas qu'on avance un peu ?

Il avança donc doucement, en regardant ses pieds. On eut dit qu'il ne faisait aucun effort, que le vent le poussait sans qu'il ne s'en rende compte. Le jeune homme blond était en train de partir de son côté. Il ne le retint pas tout de suite. Mais en redressant la tête il vit sa silhouette maladroite qui essayait tant bien que mal de s'extirper de tout ce marasme.

Personne ne peut penser ça. Il ne le pensait pas.

Il jeta un dernier coup d'oeil à la jeune femme et couru mollement vers Monsieur.

"Vous ne restez pas avec nous ?"

Il faisait une moue naïve. Mais sa phrase débordait de sincérité.



Un jeune homme interrompit la scène. Il dégageait une certaine force apaisante. Tilleul l'aimait déjà. Il était posé là, comme une pierre et attendait qu'on lui réponde. Encore une fois il n'allait pas pouvoir aider les autres... Il n'en savait sans doute pas plus que lui.

Je ne veux pas être encore celui qui annonce les mauvaises nouvelles....


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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeMar 2 Juil - 16:10

Il ne les écoute pas mais il entend. Elle veut partir et lui comprend très bien ce que veulent dire les sous entendus, que confirment les pas qui s'éloignent. Elle débarque comme une fleur, elle ne fait rien et pourtant, récolte toute la gloire avec son hypocrisie, sa passivité qui passe pour de la gentillesse. Ça l'énerve, Monsieur, il en serre les dents et continue d'avancer. Il sombre, petit à petit, à penser que les humains, c'est comme ça. Juste décevant. Pensée commune.

Mais alors, petite vue blanche dans le gris de la cité : Tilleul est revenu. Monsieur se stoppe et le regarde. N'a-t-il pas compris ? Lui, c'est un affreux connard, il va salir ce petit coton blanc avec son pessimisme. Puis il regarde la gamine et finalement, se dit qu'elle ne sera pas mieux. Car les ados, c'est comme ça, les ados, c'est cruels. Alors, il ne peut pas vraiment laisser Tilleul tout seul. Les méchants aussi ont besoin d'amour. Tilleul, c'est son gentil à lui.

Petit sentiment de fierté, super-puéril, à penser à l'encontre de la jeune fille que c'est SON gentil, à lui. Qu'elle s'en cherche un autre. C'est son gentil qui parlera en premier avec les gens, vu qu'il a un meilleurs contact avec eux et lui, le boiteux, sera derrière pour tenter de grogner, chasser et protéger son gentil. Protéger Tilleul. Il se dit que c'est normal. C'est comme ça que ça doit être. Il allait dire quelque chose, il ne savait pas quoi, quelque chose d'inspiré, sans doute, mais un grand brun débarque et occupe alors tout son sens de l'observation. Gueule d'ange le détaille, ce grand type, note toute les incohérences : la tenue soignée, les trous, l'allure, les cheveux presque dépeignés... Avis général ? À se faire. Mais visiblement, ce n'est pas ce type qui va les aider. Et puisque Tilleul reste silencieux, Monsieur se charge des réjouissances. Il relève la tête et a un petit sourire.

« On est un peu Tête-on l'air à ce que je vois ? »

Nouveau sourire. Monsieur est fier, TRES fier de son jeu de mot. Tellement fier que le sourire se fait presque amusé et pacifique, même pas moqueur. Pour combler cette accès de bonne humeur -car pour Monsieur, s'en est un- il se montre même alors -presque-serviable. Il hausse les épaules et enchaîne, pacifiquement :

« Je crains qu'on ne puisse plus en dire que ce que vous savez déjà ou que ce dont vos yeux vous renseignent. »

Il ajouterait presque « navré » mais il ne faut pas abuser, non plus. Quant à la gamine... Il l'ignore, tout simplement.

Jouet fraîchement arrivé
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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeJeu 4 Juil - 17:17

Au début le garçon aux cheveux blancs me suit, sans grand enthousiasme cependant. Mais finalement, comme un gentil chien fidèle à son maître, il retourne voir le blond, pour lui dire de venir. Je ne peux retenir un sourire. Mec, qu'est-ce que tu trouve à ce connard ? Peut-être qu'il est amoureux. On pourrait pas le blâmer. Mais je pense pas. C'est juste un bon vieux toutou.
Bon, bah, tant pis. On se passera de la compagnie du type aux cheveux blancs. Je connais même pas son nom, je réalise. Puis je me souviens qu'il ne le connait pas non plus. Je hausse les épaules et m'éloigne d'un pas nonchalant. Faire comme si je m'en foutais totalement. De ce que m'a dit le sale type. De la "trahison" de l'autre. Je sais même pas pourquoi je me sens blessée. Je le connais pas, ce mec.
Je continue à marcher. La rue est toujours fidèle à elle-même. On dirait qu'elle ne finit jamais. Finalement, j'ouvre la porte d'une maison au hasard, pour ne plus entendre leurs bavardages, qui me tapent sur les nerfs. Je me retourne une dernière fois, et vois qu'ils ont rencontré un nouvel homme. Un paumé de plus, youpi. Je pénètre dans l'habitation sans plus hésiter.

Vengefesse Masquée
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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeJeu 4 Juil - 20:52

Ennio ne releva pas le jeu de mot de l'homme à la canne. Il se contenta de lui adresser un regard désabusé. Il alla même jusqu'à décroiser ses bras pour mettre ses poings sur ses hanches, son visage arborant presque une expression de défi. Il avait un téton à l'air, oui et alors ? Il assumait. Il pouvait assumer. Bon, il n'assumait pas du tout, mais il pouvait prétendre que si.

Malgré l'humour douteux (mais quel humour n'était pas douteux aux yeux d'Ennio ?) de cet homme, il avait au moins eu l'amabilité de le renseigner. Si on pouvait appeler ça un renseignement. Les paroles de l'homme blond lui paraissait étrangement inappropriées. À la question « est-ce que vous êtes du coin ? » Ennio n'avait envisagé que deux réponses possibles : oui, on est du coin ou non, on est pas du coin. Au lieu de ça, il avait un « on n'en sait pas plus que vous ». Au fond de lui, Ennio avait une intuition, le sentiment de comprendre ce que cela signifiait. Mais ça ne lui plaisait vraiment pas. Il voulait que tout soit normal, qu'il y ait une explication logique à tout ce qui lui était arrivé depuis qu'il s'était réveillé dans ce train.

« Ah... Hum... Merci quand même. »

Il ne savait pas quoi dire d'autre, il ne savait pas quoi penser de tout ça. La solution la plus simple aurait été d'admettre qu'il était amnésique et qu'il avait besoin d'aide. Mais la plus stupide des fiertés (et un peu de prudence) l'en empêchait. Il porta sa main à sa tempe, en proie à une intense et silencieuse réflexion. Ce faisant il tourna sur lui-même, révélant que les dégâts à son jean noir était plus conséquent qu'à première vue : une large entaille avait déchiré le vêtement au niveau de la fesse droite. Heureusement ou malheureusement, Ennio n'en avait pas conscience. Finalement, il se tourna de nouveau vers les personnes qu'il venait de rencontrer.

« Je suppose que ça signifie que vous n'avez aucune idée d'où je pourrais trouver une pharmacie ou... une clinique. »

Il ajouta le dernier mot aussi nonchalamment que possible. Non, tout allait bien, il n'était pas amnésique du tout. Mais avant que les deux autres ne puissent répondre, il écarquilla les yeux un brin et ajouta.

« Hum... La jeune fille qui vous accompagnait vient d'entrer dans cette maison abandonnée, là... »

Ennio se sentait un peu vexé. Ce qu'il avait dissimulé avec tant d'effort, elle le faisait sans le moindre état d'âme sous son nez. Les jeunes, vraiment...

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Blaireau herboriste
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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeMer 10 Juil - 22:20

Tilleul ne réalisa pas le brillant jeu de mot du jeune homme, trop occupé qu'il était à réfléchir à ce qui pouvait bien se tramer dans cette ville. Plusieurs heures s'étaient écoulaient et les réponses ne venaient pas aussi vite que prévu.

"Je crains qu'on ne puisse plus en dire que ce que vous savez déjà ou que ce dont vos yeux vous renseignent."

Il se mit à sourire. Il était fier, très fier même de la qualité des réponses spontanées de son acolyte. (Il n'était pas à lui  mais en ce fut tout comme) En temps normal il n'aurait pas aimé que l'on réponde comme ça à un pauvre inconnu. Peut être que pour une fois il se sentait en.. sécurité ? Ou du bon côté du camps ?

Le jeune homme à l'allure un tant soit peu "esquinté",  avait l'air gentil. Pas naïf, non. Mais bienveillant. Il cherchait autant qu'eux à ce sortir de ce bourbier. Il se retourna un instant, laissant dévoilé sa fesse droite. Tilleul détourna vite le regard, rougissant presque de peur d'être vu le regardant. Il n'était pas comme ça, noooon.

" Je suppose que ça signifie que vous n'avez aucune idée d'où je pourrais trouver une pharmacie ou... une clinique.

Hum... La jeune fille qui vous accompagnait vient d'entrer dans cette maison abandonnée, là...
"

La jeune femme était donc partie sans eux ? Elle avait due se vexer... Il ne chercha pas à la retenir. Le blondinet était d'une compagnie délicate, mais à choisir, il préférait se retrouver avec lui.
Ah Pharmacie, clinique ! Enfin des mots qui sonnent comme des cloches de pâque ! Il s'avança d'un pas.

"On en cherchait une justement ! Un Hôpital aussi pourrait convenir ! On a qu'à chercher ensemble... "

Il tourna la tête subitement et fit de grands sourires à son blondinet. Avec le petit regard qui veut dire On l'adopte, on l'adopte ? Allez diiis ouiii, diiis ouiii, s'il te plaiiiiiit

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeMer 10 Juil - 23:52

[... Tilleul est vraiment trop mignon comme perso...]

Un sourcils se arque, haut, si haut qu'on aurait dit qu'il voulait devenir cheveux. Un trou. Bien mal placé. Une lutte intérieur se fait chez Monsieur. Dire ou ne pas dire ? Aimerait-il qu'on lui dise à lui ? Et comment le dire ? Je regardais votre postérieur, comme ça, et... ? Ça ne le fait pas. Il semble réfléchir, le Monsieur. Et c'est avec un vague visage surpris, de ceux qui tentent de faire pourtant croire qu'ils n'ont rien remarqué du tout qu'il ré-écoute le ténébreux. Une idée d'où se trouvait la clinique ?

« Non. On n'a qu'à y aller à... » ''Tétons'' allait-il dire, mais il se dit aussi que les blagues les plus courtes sont les meilleures. Alors, après un éclaircissement de voix, il reprend « tâtons ». Puis il n'y a pas de jeu-de-mot qui lui vient à l'esprit avec ''fesse''. Sourire. Se canaliser sur autre chose. L'ado, oui ! Non ! Mauvaise idée, il en perd le peu d'humeur presque possiblement agréable qui l'habitait. Ses épaules se lèvent, son ton se fait froid tandis que son visage devient impassible.

« Elle s'en va. Oui. Et ? »

Non, il n'a pas envie de la suivre. Non, il ne l'aime vraiment pas. Il préfère la clinique.

« On peut se mettre en route ». Il n'a plus envie de rire et c'est bien dommage. Alors, il redevient sérieux et dit à Ennio, comble de l’amabilité « Mais avant... peut-être peut-on profiter des maisons pour trouver quelque chose qui vous... couvre mieux ? Sauf si les courants-d'airs actuels ne vous déplaisent pas... »

Que Tilleul le comprenne : par ces quelques mots, il tente, Monsieur, d'être gentil. Ou à défaut, moins exécrable. Sa façon à lui de dire ''ok, on le garde''.

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeVen 12 Juil - 15:22

Et la jeune fille est téléportée, elle disparaît lentement lorsqu’elle s’avance dans la maison. Sa vue se brouille. Tout est noir. Et elle se réveille dans un lieu sombre.

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeSam 13 Juil - 19:55

Le départ de la jeune fille produisit une indifférence si totale qu'Ennio en resta un peu perplexe. Il en conclut qu'ils ne la connaissaient pas vraiment. Que faisait-elle avec eux, alors ? Peut-être lui avaient-ils demandé leur chemin, comme Ennio venait de le faire avec eux... Ça devait être ça. Mais alors pourquoi était-elle entrée dans une maison abandonnée ? Ça ne regardait pas Ennio. Et puis elle était assez grande pour se débrouiller toute seule. Dans une ville normale. Mais c'était une ville normale n'est-ce pas ? Avec juste quelques bizarreries. Rien d'affolant. À part la statue de lion qui marchait, brillait et parlait. Probablement un automate. Oui, voilà.
Ennio tenta de se désintéresser de la demoiselle comme ses nouveaux compagnons. Mais il n'y avait rien à faire, une petite partie de lui continuait de s'inquiéter.

« Oui, si on s'y met à plusieurs, on finira bien par trouver, répondit-il aux deux hommes. »

Il ne demanda pas pourquoi ils cherchaient un hôpital. D'une part parce qu'il ne voulait pas être indiscret, d'autre part parce qu'ils risquaient de lui retourner la question.

L'homme blond à la canne suggéra alors qu'il aille chercher des vêtements à l'intérieur des maisons abandonnées. Mais bon sang, c'était quoi leur problème à tous ? La légalité ne semblait pas les préoccuper le moins du monde. Lui-même n'éprouverait pas le moindre scrupule à l'idée d'entrer par effraction dans une belle demeure, mais pourtant l'entendre dans la bouche des autres le choquait un peu. Soit les lois du coin étaient très différentes de celles qu'il connaissait, soit ils avaient plus d'informations que lui sur cette ville et ce qui s'y passait. Ennio devrait peut-être les interroger à ce sujet. Mais pas tout de suite, il n'était pas encore prêt.

«  Ce sont des maisons abandonnées. En général, quand on quitte une maison, on ne laisse pas toute sa garde-robe derrière soi. Mais j'imagine que ça ne coûte rien de vérifier... »

À part quelques amandes, songea-t-il en pinçant ses lèvres.

« Je reviens tout de suite. »

Il s'élança vers la maison la plus élégante se situant à proximité. Ennio avait des standards de qualité, oui. Il repéra rapidement une chambre d'allure masculine et ouvrit une armoire. Il y avait effectivement des vêtements à l'intérieur. Mais bon sang c'était quoi cette ville ? D'un coup d'oeil, il repéra une chemise rayée noire et grise ainsi qu'un pantalon de ville. C'est en se changeant qu'il se rendit compte du trou qu'il y avait dans son jean et dans son boxer. Et merde. Les deux hommes avaient dû le voir aussi. Voilà qui n'était pas gênant du tout.

En sortant, il s'arrêta dans la cuisine, hésita quelques instants puis se décida à fouiller les placards pour dérober quelques paquets de biscuits et des boîtes de conserves. Il finit par dénicher un sac en plastique dans lequel il fourra son butin. Il retourna vers les deux autres hommes sans un mot pour justifier le petit supplément qu'il s'était permis de prendre. S'ils voulaient savoir, il faudrait qu'ils posent la question. Ennio n'était toujours pas à l'aise à l'idée d'effectuer un larcin devant témoin.

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeVen 19 Juil - 15:00

En revenant de la gare

Dragibus s'était une fois de plus élancée en direction des rues désertes sans vérifier si la jeune fille la suivait. C'est seulement une fois arrivée devant une jolie maisonnette jaune paille qu'elle se retourna, pour constater qu'elle était seule.

"Hé ? Héééé !" appela-t-elle, consciente tout à coup qu'elle ne connaissait pas le nom de sa comparse. Elle fit demi-tour et courut jusqu'à l'entrée de la gare, non sans jeter des coups d’œils inquiets à gauche et à droite à la recherche du loup. Après une long moment à tourner en rond autour de la gare en appelant la jeune fille et le petit blondinet (l'espoir fait vivre), elle fut obligée d'en venir à la conclusion suivante : elle était seule.

De plus en plus inquiète, elle décida de s'éloigner de la gare et tenter de rejoindre les femmes en fuite qu'elle avait aperçues un peu plus tôt. Mais une fois revenue à l'embranchement donnant sur le quartier résidentiel, elle eut la désagréable impression que les maisons avaient bougé. Elle ne retrouvait plus la maisonnette jaune, et la rue vers laquelle les femmes s'étaient dirigées avait disparu. Avait-elle rêvé ? S'était-elle perdue ? Qu'est-ce qui se passait, ici ?


Combien de temps erra-t-elle de rue en rue, de maison en maison, à la recherche d'un visage familier, ou tout simplement, d'âme qui vive ? Elle n'en savait rien. Le temps semblait ne pas avancer au même rythme qu'elle.

Elle commençait à désespérer quand elle aperçut au bout d'une rue, enfin ! deux hommes plantés devant une maison. Une petite voix intérieure lui dit qu'elle devait être prudente, deux hommes inconnus dans cette ville étrange et hostile, alors qu'elle était en position de faiblesse et que deux enfants avaient disparu quelques temps plus tôt, ça n'était quand même pas rassurant.

Mais ses jambes l'avaient déjà portée au bout de la rue. Elle avait couru jusqu'à en perdre le souffle, dans l'espoir de briser cette terrible solitude qui l'assiégeait.

Elle pila net devant les deux hommes.

"Bonjour messieurs ! *huf huf* Je, je..." Elle tenta de reprendre son souffle, mais réussit seulement à déglutir avec peine. Elle découvrit qu'elle avait comme une boule dans la gorge. Soudain, ses yeux lui piquèrent, et c'est avec un gros sanglot qu'elle déclara : "... Je suis perdue !"

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeMer 14 Aoû - 1:13

Le jeune homme était finalement parti chercher des vêtements dans une maison environnante. C'est bon, on l'adopte. Tilleul eu très envie de le suivre mais ne le fit pas. Après tout, il se sentait en sécurité avec son blondinet. Il se sentait adopté lui aussi, il n'était plus tout seul face à la situation.
Il le regarda, il ne savait rien de lui. Il ne lui avait même pas posé de questions sur sa vie. Il réfléchissait à la meilleur façon de faire la conversation sans paraître intrusif. Le silence ne le gênait pas, mais il avait peur que celui-ci soit mal interprété.

"Vous faites quoi dans la vie sinon ?"

Ce fut la première question qui lui passa par la tête. C'est un peu bête comme question... Mais voilà, il n'en avait pas trouvé d'autre. La situation était absurde de toute façon.

Une silhouette courait au loin. Cette ville n'est pas si déserte que ça finalement.
C'était une jeune fille. Elle venait dans leur direction. Bien qu'elle eu largement l'âge de se balader seule, elle paraissait déboussolé.

Tilleul la remarqua vite, il releva la tête, l’œil vif (le poil soyeux, la truffe humide), au garde à vous. Prêt à accourir. Ça ne manquait pas.
Elle leur avoua être perdu et éclata en sanglot, il se mis à sa taille à sa taille et fit son plus beau sourire

"Oh... Ça va aller ! On va vite retrouver une grande ville" Et sans qu'il ne sache trop pourquoi il ajouta maladroitement  "On est des gentils !" Puis il lança un regard à son blondinet et eu un rire jaune en sourdine. J'espère qu'il ne va pas lui faire peur. Elle paraissait vulnérable derrière ses grandes lunettes vertes. Cela toucha Tilleul, elle avait l'air d'être une fille joyeuse.
Il la pris par la main et l'éloigna discrètement de Monsieur.

"Tu n'as qu'à m'appeler Tilleul ! Comme l'arbre. Et toi comment t'appelles-tu ?"

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeMer 14 Aoû - 12:42

Le brun était rentré et maintenant, ils attendaient. Pourquoi ils attendent ? Ah oui. Adoption, tout ça, brun fiable tout ça. Monsieur s'appuie contre le mur, espérant reposer son dos, juste histoire de quelque secondes. Il étouffe, habillée aussi chaudement et entreprend de retirer quelque une des multicouche qu'il porte. Manteau, veste de costume, pull... Tant et si bien qu'il finit en tee-shirt. En tee-shirt ? Il va se balader en tee-shirt ? Ça jamais ! Il remet sa veste de costume. Tant pis s'il doit creuver de chaud ! Pas de tee-shirt. Bon, et maintenant ? Il va pas abandonner son manteau, il a l'air de coûter un bras. Le pull aussi. Zut, il aurait dû demander au brun de faucher un sac aussi.

Et c'est tout à ses pensées vestimentaire que soudain, son silence adoré se fait assassiner. Monsieur regarde son coton tige, hausse un sourcils. Ce qu'il fait dans la vie. Il veut dire, à part être amnésique ?

" Connard professionnel. Et je suis le meilleur dans mon domaine, sans vouloir être présomptueux."

Sourire de l'innocence. Mais en fait, pour être exact... Ça, il peut presque donner une vraie réponse. Mais sa voix est plus hésitante, déjà.

" Et à côté... Je dois être... documentaliste... Travailler dans un CDI d’école. Ça met du beurre dans les épinards." Et ça achète les épinards surtout. Bon, et maintenant, c'est le moment de montrer qu'il n'est que socialement handicapé, pas moribond. " Et vous ? " Yeah, bravo Monsieur !

Ah, mais non, car voilà une gamine. Le poil du blond se hérisse, près à feuler par méfiance mais il se détend. Ça a l'air d'être une gamine. Une gamine normale. Polie même. Bravo gamine, tu viens de gagner un bon point ! Assez pour que Monsieur se dise qu'avec elle, il aurait pu être gentil. Lui donner d'emblée une leçon de vie : ne pas l'approcher, rester avec le blanc et le brun. Mais puisque le blanc a prit les devant, Monsieur, lui, retourne à ses petites affaires, à savoir plier son linge, le cœur léger de ne pas avoir à interagir avec la jeune. Vas-y Tilleul, fait ton boulot de bon gars. "On est des gentils" dit Tilleul, Monsieur manque de s'étouffer avec sa salive. Nan mais faut pas abuser ! Le blanc lui lance un regard, il répond en fonçant ses sourcils. Oui il sait se tenir Monsieur ! Là par exemple, il aurait dit quoi à la môme ? Arrête de pleurer, la binoclarde, ça sert à rien et ça case les oreilles. Ok, c'est pas gagné. Il se tait.

Le brun revient et du bout du menton, Monsieur montre Tilleul et la gamine avant de remarquer le sac qui pend. Bonne nouvelle, il en a rien à foutre du larcin. En fait, il y a autre chose qui le dérange ; il n'est pas con, il reconnaît les formes.

"Des provisions ?" Il grince des dents, regarde Ennio dans les yeux. "Ce qui veut dire... Que soit il y a encore des habitants... Soit ils sont parti en laissant tout derrière eux."

Et l'une comme l'autre des hypothèses n'étaient pas pour plaire au blond. Fuit-on sans raison ? Non.

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeMer 14 Aoû - 13:21

Deux ou trois petites choses avaient changées depuis le départ d’Ennio. L’homme blond avait enlevé quelques couches de vêtements. Pas surprenant, il ne faisait pas exactement froid. Malgré cela, Ennio avait refusé de porter autre chose que des couleurs sombres. L’homme blond désigna son compagnon d’un signe de tête. Ennio suivit la direction du geste du regard pour constater que l’autre homme s’était agenouillé devant une enfant qui pleurait. Merde. Encore quelqu’un de perdu. C’était vraiment pas bon, tout ça. C’était une gamine en plus. Bordel. Bordel de merde. Ennio commençait à être franchement en rogne. Okay, il se passait quelque chose de pas net dans cette ville, quelque chose qui donnait envie à Ennio de foutre son poing dans la gueule du responsable. Bon sang que ça l’agaçait ! Il pouvait pas laisser faire des conneries pareilles ! Combien de gosses étaient paumés dans cette putain de ville exactement, comme cette pauvre petite ?

Le visage d’Ennio commençait à s’agiter de tics nerveux, sa colère sous-jacente se faisant de plus en plus évidente. Mais l’homme blond lui adressa la parole, l’arrachant subitement à ses pensées et rendant son visage aussi placide que de coutume. Il posa son regard sombre sur lui, vaguement surpris. Bon, il avait compris que c’était de la nourriture, dans son sac. Bon, voilà qu’il lui sortait un putain de raisonnement infaillible. Il n’était pas con, celui-là. Il fallait faire gaffe. Ennio devait bien lui faire comprendre que non, il n’était pas en train de voler quelqu’un à qui cette nourriture manquerait. Parce qu’il n’était pas un voleur. Enfin, si, selon toute probabilité, mais ce n’était pas le genre de chose que l’on voulait que n’importe quel inconnu sache.

« Vu l’état de l’endroit et les portes grandes ouvertes, je doute que qui que ce soit habite encore ici, répondit rapidement Ennio. »

Ce qui voulait dire que les gens avaient effectivement tout abandonné ici. Et oui, c’était carrément pas net. Comme tout ces gens perdus. Comme la gamine.

Ennio fit quelques pas en avant pour écouter ce que se disaient la jeune fille et l’homme aux cheveux blancs. Il commençait enfin à vouloir comprendre ce qui se passait. Il voulait aider. Parce que merde, une gamine, quoi.

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeMer 14 Aoû - 15:20

L'un des deux hommes, celui avec le visage le plus doux, approcha, se courba pour être à sa taille et la gratifia d'un beau sourire. Ses quelques mots gentils suffirent à rassurer un peu Dragibus qui fit tous les efforts du monde pour étouffer ses sanglots et cesser de pleurer. Il lui prit gentiment la main et l'attira un peu plus loin.

"Dragibus..." répondit-elle à sa question. "Enfin, reprit-elle, c'est un surnom. Je crois qu'il est arrivé quelque chose, parce que je ne me souviens pas de mon vrai prénom." Du coin de l'oeil, elle aperçut un troisième homme rejoindre le blond maussade. Le nouveau venu était imposant et sombre, et son air patibulaire semblait assorti aux sourcils froncés de son acolyte. Pendant un instant, Dragibus se demanda ce que Tilleul faisait avec ces deux-là.

Mais elle-même avait passé un peu de temps avec le petit garçon blond et la jeune fille brune, alors qu'ils devaient former eux aussi un drôle de groupe. Est-ce que ces messieurs étaient perdus, eux aussi ?

Elle reporta de nouveau toute son attention sur Tilleul.

"Il y avait d'autres jeunes avec moi. On est sortis du même train, mais on ne se rappelait de rien. Vous ne les auriez pas vus ? Un petit garçon blond un peu timide et une fille de mon âge à peu près, brune, les cheveux au carré, et une frange ? On était ensemble mais ils ont disparu, et je suis super inquiète..."

Pendant son laïus, l'homme sombre les avait rejoint, mais il arborait un air légèrement plus détendu que précédemment. Dragibus restait un peu méfiante vis-à-vis de lui, juste au cas où.

Elle se souvint tout à coup d'un détail quelque peu important : "Oh, et il y a des loups dans la gare. Et j'ai peur qu'ils se soient fait attaquer par eux..."

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeMer 14 Aoû - 17:25

Elle libère trois souvenirs. Un pour Ennio, un pour Tilleul et un autre pour Monsieur. Touchera ou touchera pas ?

...

Et un souvenir retardèrent se figea devant Dragibus comme pour l'inviter à s'en saisir.

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeJeu 29 Aoû - 0:07

Tilleul était encore trop concentré sur le bien être de la petite pour s’apercevoir que le jeune homme brun était sorti en emportant des réserves. Il y fit abstraction. Non pas que cela lui sembla normal, bien au contraire, mais il y avait plus important pour lui en ce moment présent.

"Ce qui veut dire... Que soit il y a encore des habitants... Soit ils sont parti en laissant tout derrière eux."

Cette phrase le fit tiquer. Il redressa un oreille, attentif, et regarda son blondinet.

Serait-ce une... épidémie ?! Mais oui ! Cela explique tout ! La ville avait du être abandonnée ! Une grande, une terrible épidémie !
Il eut une sueur froide et serra un peu plus fort sans le vouloir la main de Dragibus.

Faites que l'amnésie ne soit pas un symptôme... Il se ressaisit. Non, il y aurait des signes, ça n'aurait pas pu être aussi ravageur... Aucun corps en vu de toute façon. Mais alors, pourquoi nous, nous sommes encore là ? Avons nous été abandonné ? Laissé même par notre famille, nos proches ?...
Le coup de blues le guettait. Après tout il avait le droit. Ils étaient dans une sacrée panade quand même !

Il se tourna à nouveau vers Dragibus.

"Dragibus c'est chouette comme surnom ! Ça a le gout du bonheur."

Il lui sourit

"Tu es sorti d'un train c'est ça ?... Et tu as fini par arriver ici toute seule ? Oh... "
Il était touché par cette petite, c'était inexplicable.

Je n'ai pas vu les autres, on a vite fait de se perdre ici mais je suis sûr qu'ils doivent être en sécurité, ...

Ses paroles étaient des ronronnements de chat. C'était doux à l'oreille mais pleine d'une angoisse sous-jacente, il tentait de se rassurer lui-même...


"Des... Loups ?
Il n’ajouta rien. Tilleul avait les yeux à présent rond comme des billes.
Des gros chiens sans doute, mais ce n'est tout de même pas très rassurant...

Une sphère lumineuse était réapparu. Elle, et tout l'espoir qu'elle incarnait. Il n'eu a peine de temps de réfléchir qu'il tenta de l'attraper délicatement entre ses deux mains, comme un papillon.

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MessageSujet: Re: Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.    Qu’importe l’issue du chemin quand seul compte le chemin parcouru.  Icon_minitimeJeu 29 Aoû - 13:45

Si la vie était un QCM, Monsieur aurait eut tout faux. La gamine, il lui aurait rétorqué que Dragibus, c’était pas un prénom, ça. Que la vie, c’était pas comme sur internet où on se trouvait des pseudo stupides. Il lui aurait répondu qu’en effet, peu d’chances que les deux loustiques qu’elle cherche soient en sécurité et que de toute façon, c’est pas sa présence de petite fille qui aurait changé grand chose. Faux, faux, faux. Il soupire et se dit que le silence lui va mieux, en fait. Ou la présence du brun, mais ce dernier a déjà filé vers la gosse. Aimant à adulte gâteau, hein…

Bah, il s’approche un peu aussi, écoute distraitement ce qu’il se dit. Tilleul. Tilleul qui essaye de rassurer. Mais qui n’est pas plus rassuré lui même, hein ? Il a envie de le secouer un peu et de lui dire de ne s’occuper que de ses fesses. Qu’il est prioritaire et c’est tout. Mais il écoutera ? Certainement pas. Alors, le blondinet approche, se penche assez vers Tilleul pour lui ébouriffer ces cheveux blancs.

Je pense aussi.

Voilà. Bonne réponse ? Son air est impassible, il va pas non plus se transformer en gentil ange non plus, hein. L’histoire des Loups, sa raison la rejette en bloc. Mais sa raison, Monsieur se dit que ce n’est pas dessus qu’il faut compter : cette traîtresse se plante pas mal ces derniers temps. Il faut qu’elle s’adapte, qu’elle se montre plus flexible. Puis les souvenirs. Il se redresse et regarde que l’un d’eux semble lui être adressé.

Aller, meurt un peu plus, pute de Raison ! Il touche du bout des doigts, comme on éclate une bulle de savon.


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