Je m'en vaiiis, je sais pas où, mais tant piiis /PAN/

La voie est libre, personne à la maison. Un sourire prend rapidement place sur son visage, elle grimpe les marches rapidement pour entrer dans la chambre de sa sœur. Elle ne pourra rien lui dire, elle n'est pas là. Elle commence alors à fouiller dans ses affaires, son passe temps favori. Rapidement, elle repère son rouge à lèvre. Elle s'approche de son miroir, commence à s'en mettre maladroitement. Elle le remet à sa place avant d'ouvrir le placard, lui prenant une de ses robes, beaucoup trop grande pour sa petite taille. Mais elle l'enfile quand même, bien qu'elle se prenne les pieds dedans. Puis, une petite boite attire son attention, rangé au fond de son placard.

Elle la prend, avant de l'ouvrir avec curiosité. Un sachet de poudre blanche se trouvait là. De la farine ? Sans doute, alors pourquoi ne pas faire un gâteau avec ? Elle laisse la boîte en plan au milieu de la pièce avant de descendre avec le sachet, manquant de tomber dans les escaliers à cause de la robe. Elle monte sur une chaise, attrapant dans la cuisine quelques ingrédients avant d'entamer la préparation de son gâteau. Tout en cuisinant, elle commence à chanter une petite comptine pour enfant. « Pour faire de bons gâteaux, il faut beaucoup d’ingrédients, du chocolat et de l’eau, et c’est bon pour les gourmands ! Et dans le moule à gâteau, je mélange les aliments, la farine, le cacao, ça c’est bon pour les gourmands ! ». Elle met le tout au four, laissant cuire avant de reprendre sa chanson. « Et je touille et je touille et je touille ! Je remue, je remue, je remue ! Et ça cuit et ça cuit et ça cuit ! Et le voilà… C’est le gâteau au chocolat ! ».

La porte s'ouvre, alerte rouge ! Sa soeur vient de rentrer, et la cuisine est en chantier, comme si la guerre avait eu lieu au sein de la pièce. De la pâte à gâteau gît sur la table et au sol, ainsi que de l'eau, du cacao en poudre et un peu de la poudre blanche qu'elle avait trouvé dans la chambre de sa frangine. Elle se cache dans un placard, mais la robe de sa sœur, tâchée lors de la conception du gâteau, dépasse à l'extérieur, dévoilant sa cachette à Mercedes qui ouvre le placard. « Mais qu'est ce que tu as fais ?! Regarde le bordel que tu as foutu ! ». Elle sourit, fière d'elle. « J'ai fais un gâteau ! ». Elle fronce ses sourcils en voyant la robe et le rouge à lèvre. « TU AS FOUILLÉ DANS MA CHAMBRE ?! ». Elle se fait toute petite, prenant son regard de chiot abattu. « Je voulais juste essayer une de tes robes... Et j'ai vu le sachet de farine donc j'ai fais un gâteau avec... ». Sa soeur écarquille ses yeux, remarque le sachet vide sur la table. Elle serre ses poings, lui lance un regard noir avant de lui crier dessus. « Carmina, file dans ta chambre ! ». Sans demander son reste, elle part en courant se réfugier dans sa chambre, se jetant dans son lit. « Grande sœur, t'es méchante avec moi de toute façon... »

Il allume sa console, regardant de haut son adversaire. Il va le détruire, le massacrer, la victoire est sienne. Son rival le regarde, un mince sourire sur ses lèvres alors qu'il remonte ses lunettes. Il serre ses poings et s'installe sur sa chaise, prêt à commencer. Il est arrivé jusqu'en final, ce n'est pas pour tout perdre maintenant, hors de question. Le présentateur prend son micro. « La finale de ce tournoi pokémon va commencer, veuillez applaudir bien fort Kisao et Fuusuke ! ». Le public applaudit, le match est diffusé sur un écran géant juste au dessus de la table où ils sont attablés. Il sourit, sûr de lui en serrant la main de son adversaire. « Abandonne, je vais te massacrer, tu vas rentrer chez toi en pleurant. ». L'autre ne semble pas être impressionné, il semble même amusé. « Je pense plutôt que TU vas rentrer chez toi en pleurant, tu me sous estime. ».

Ils commencent donc leur match, très serré. Chacun des deux joueurs avaient une bonne stratégie, mais une erreur va lui coûter la victoire. Une simple seconde d'inattention, mais Kisao a tout de suite sauter sur l'occasion pour utiliser une attaque morsure sur son Ectoplasma, bref, une attaque très efficace. Son pokémon tombe KO suite à cela, il ne lui en reste plus qu'un, alors que Kisao en possède encore trois. Il est foutu. Il envoie sa dernière créature, absorbé par le jeu, guettant le moment où Kisao fauterait à son tour. Son Luxray est son pokémon favori dans son équipe, alors il espère retourner la situation à son avantage avec sa carte maîtresse. Il utilise une attaque tonnerre sur son Aligatueur, le mettant KO à son tour. Plus que deux...

L'écart semble faible comme ça, la victoire peut sembler proche, sauf que Kisao envoie un Sablaireau, un pokémon de type sol, super efficace contre les types électrique comme son Luxray. Ses chances de victoire s'envolent quand une attaque séisme a raison de son Luxray, il a perdu. Il déteste perdre. Il retient sa rage en voyant le brun lui tendre sa main avec un sourire victorieux. « C'était un beau match, mais ton erreur t'a coûté la victoire. » Il serre sa main avec dégoût, avant de se redresser, emportant sa console avec lui. Il le déteste. Il déteste ce Kisao, vraiment. Il ne peut plus voir sa tronche en peinture.

Il entre dans le bâtiment, la musique résonne un peu partout. Aujourd'hui, il voit sa cousine, et il compte bien se divertir. Elle a décider d'aller dans un karaoké, un jeu qu'ils aiment bien faire, car il mêle leur deux passions, la musique et les jeux vidéos, en une seule et unique chose. Alors qu'Anju réserve une salle, son regarde se pose sur un visage qui lui est familier. Il s'approche d'elle, demande d'une voix hésitante. « Sun Hee... C'est bien toi ? ». La brune se retourne, le regarde avec un sourire radieux. « Asaki-kun ! Qu'est ce que tu fais ici ? ».

Il se prépare à répondre, mais Anju le devance. « Je peux te poser la même question, partout où je vais tu es obligée de venir ! Tu n'en as pas assez de traîner dans mes pattes tout le temps ?! ». Ne sachant pas trop quel comportement adopter dans cette situation, il opte pour le silence, se contentant simplement de poser une main sur l'épaule de sa cousine. « Anju, s'il te plait, calme toi. Elle aussi, elle a le droit de venir s'amuser dans un karaoké tu sais. ». La blondinette serre ses poings et part devant sans demander son reste.

Il soupire avant de regarder Sun Hee, lui offrant un sourire. « Excuses-la, elle est un peu impulsive, mais c'est quelqu'un d'agréable, au fond, quand on la connait bien. Est-ce que ça va ? ». Elle acquisse en souriant faiblement. « Je sais qu'elle est impulsive... J'en ai déjà eu un aperçu pendant l'émission... ». Il soupire légèrement, si cette émission n'avait pas eu lieu, est-ce que leurs relations auraient été les mêmes ? Dieu seul le sait.

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Il prend place dans son salon, sur le canapé, manette à la main. Son regard se pose sur son meilleur ami qui s'assoit à ses côtés, prenant également possession d'une manette, un peu moins à l'aise que lui cependant. Il sourit, amusé, impatient. « Tu prends lequel ? ». L'autre le regarde avec une sorte de désespoir, comme si la réponse était simplement évidente, comme si la question n'avait pas lieu d'être. « Je prend Chris, je te laisse la fille ! ». Il soupire intérieurement, il préfère Chris à Sheva, mais le personnage ne l'empêchera pas de gagner, car après tout, c'est son talent qui fera la différence. Il lance alors la partie, et se laisse très rapidement absorber par le jeu. « Regarde à droite Masa' ! Prend le M3 et tire sur celui derrière la fenêtre ! ». Son ami s’exécute sans rien dire, tuant le zombie rapidement. « Prend le S75 pour celui là ! ». Il part devant, comme pour éclairer la route, armé de son H&K PSG-1, tuant les zombies sur son passage. Une véritable équipe du tonnerre !

Rapidement, il se retrouve à cours de munition. « Mec, j'ai plus de balles ! ». L'autre essaye de le rejoindre dans le jeu. « Tiens, prend ! File moi une grenade en échange. ». Il lui donne une grenade explosive avant de reprendre sa partie. Ils jouent comme ça pendant longtemps, ayant totalement perdu la notion des minutes qui passent, et les voilà vite à deux heures de jeu non-stop. C'est Masao qui interrompt leur transe en posant la manette sur le canapé et en se levant. « On va arrêter là, je dois rentrer chez moi ! On se refera une partie la prochaine fois, c'était cool. ». Il sourit, met le jeu sur pause pour raccompagner son ami jusqu'à la sortie. « Rentre bien Masa', on se voit demain en cours, ok ? Et essaye de dormir, cette nuit, pour une fois. T'as toujours l'air d'un zombie le matin... ». Oui, son ami doit mal dormir. Ou bien faire autre chose durant le temps qu'il devrait consacrer à son précieux sommeil....

La porte du petit appartement grince. Elle est déjà sur ses pieds, trépignant. Ce soir, Mercedes a promis qu'elles allaient aller se balader. Peut-être même qu'elles mangeront une glace, toutes les deux, au bord du canal. Celle à la myrtille, c'est sans doute la meilleure de la ville. Alors elle court à vers l'entrée, incapable d'attendre. « Mercedes ! Alors dis, on va manger une... ». Elle s'arrête net. Quelque chose ne va pas. Pourquoi est-ce que sa grande sœur se tient le bras en grimaçant ? Et pourquoi est-ce qu'elle a du ketchup partout sur l'épaule ? Ça a même sali son T-shirt ! Elle qui dit toujours qu'il ne faut pas trop salir le linge, parce que les machines coûtent cher... « Dis, Mer', ça va ? C'est marrant, t'es pâle ! ». Oui, d'habitude, sa sœur ne fait pas cette tête. Étrange ! Mais soudain, Mercedes sourit. Alors c'est que tout va bien, non ? « C'est rien ma puce. Je vais juste avoir besoin d'un peu de temps, d'accord ? On va peut-être remettre notre sortie de ce soir à plus tard ». Elle ne peut s'empêcher de serrer ses petits poings, lui tourne le dos. « C'est pas juste, t'es pas sympa, t'avais promis ! ». « Je sais, Carmina. Je sais. On sortira, je n'oublie pas ».

Et voilà que Mercedes va s'enfermer dans la salle de bain, la laissant toute seule. Elle est sûre, maintenant, que cette soirée va être nulle. Alors elle shoote dans la vieille barbie démodée qui traîne sur le sol. Rageusement. Elle n'aime pas ce qui se passe, elle n'aime pas que sa grande sœur ne soit plus trop à la maison, elle n'aime pas quand elle rentre tard le soir, et qu'elle ne veut pas jouer avec elle. C'est tellement injuste !

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Elle s'installe sur la chaise, Mercedes prenant place sur celle à sa droite. Un homme les fixe de derrière son bureau, l'air strict. « Mademoiselle Ferra, savez vous pourquoi je vous ai convoquées ici toutes les deux aujourd'hui ? ». Elle regarde sa grande soeur, en se dandinant sur sa chaise, un peu crispée. A-t-elle fait une bêtise ? Elle attend la suite des paroles du directeur. « Carmina a ramené un gâteau l'autre jour, et tout les élèves qui en ont mangé ont fini malades. J'ai reçu plusieurs appels des parents, et les symptômes qu'ils me décrivent me font penser à de la drogue ». Un léger silence flotte dans la pièce, avant que Mercedes ne se décide à le briser d'un rire nerveux. « De... De la drogue ? Je ne vois pas où elle aurait pu se procurer ça. ». De la drogue ? Est-ce que le directeur parle de la farine qu'elle a trouvé dans l'armoire ? L'homme pose soudainement son regard sur la petite fille, devenant sa curiosité. « Dit moi, Carmina,... où as-tu trouvé un sachet de poudre blanche ? ». Elle jette un regard en coin à Mercedes, qui, de son yeux sombres, semble vouloir lui faire comprendre qu'il ne faut pas qu'elle dise la vérité. Elle est partagée entre l'envie de dire innocement "Je l'ai trouvé dans le placard de grande sœur " pour lui faire payer la fois où elle lui a crié dessus -parce qu'elle a beau ne pas tout comprendre, elle sait que la drogue c'est mal-, ou alors mentir, et se servir de cette information pour que grande sœur fasse ce qu'elle veut.

L'homme tapote du pied, attendant la réponse avec impatience. « Alors ? ». Elle le regarde en souriant innocemment. « Je l'ai trouvé en rentrant de l'école ! Un monsieur l'a fait tombé de sa poche. Je croyais que c'était de la farine alors j'ai fait un gâteau avec. ». « Je vois... Carmina, la prochaine fois que ce genre de chose se produit, ne ramasse pas le sachet, tu sais la drogue c'est mal. ». Elle sourit en hochant la tête sagement, excellant dans son petit numéro théâtral. Un sourire et tous les soupçons s'envolent. « Vous pouvez partir, je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Essayez de faire attention aux gestes de votre petite sœur, mademoiselle Ferra. ». Cette dernière hoche à son tour la tête avant de sortir, poussant un immense soupir de soulagement. La petite fille lève les yeux vers sa grande soeur « Dis, Mer'... Comme j'ai mentis, je veux qu'on aille au magasin de jouets, que tu m'achètes la super poupée qu'on a vu l'autre fois. Et aussi que tu m'emmène manger une glace, parce que tu avais promis. Sinon, je crois que j'irai raconter au directeur que le sachet était dans ton placard ». Elle se rend tout à fait compte qu'elle agit en véritable petite peste, mais elle aime ça ! Le fait que sa soeur doive céder à ses caprices la rend tellement heureuse.

Enfin, elles vont manger cette fameuse glace !