Pas de tentacules, mais l'équivalent végétal..bienvenue sur NP !

12-14

Enfin une manifestation anormale. A peine la fin de sa phrase eu résonné, que des lianes enfoncèrent leurs crocs dans la cheville de la jeune fille. Pas un cri ne lui échappa lorsqu'elle sentit la prise se resserrer, et au lieu de s'écraser par terre, elle plongea en avants, pour amortir la chute, avants de rouler sur le dos, et voir son assaillant.

Traînée hors du bâtiment à l'ossature rongée, elle plongea les mains dans ses poches, bien décidée à y mettre le feu pour se dégager, mais avants d'avoir ressortie son butin, elle roula sur le sol, la brûlure sur sa cheville osseuse baissant d'intensité.
Un rapide état des lieux lui permit de voir, en relevant la tête, que son pantalon y était déchiré, et que la peau était entamée. Elle reprit son souffle, passant une main dans ses cheveux avants de soupirer, laissant tomber son crâne sur le sol en soupirant.

-"...putain..il pleut encore en plus..."

Les bras en croix, elle ferma les yeux, sentant son coeur frapper à l'endroit douloureux, et le sang tiède se mêler a la pluie.

Hey young blood,
Doesn't it feel like our time is running out?
I'm gonna change you like a remix,
Then I'll raise you like a phoenix !

Ça va trop vite. Ça va encore trop vite. Il n'a même pas le temps de bien intégrer ce que Comte a dis à Gabriel, ou d'essayer de reprendre un peu contenance pour pouvoir affronter le début de gueule de bois de son pote, que des ronces arrivent. Oui oui, elles arrivent, là comme ça, comme agissant de leur propre chef. Et encore ... pas "comme". Elles ont vraiment l'air dotée d'une volonté propre. Volonté qui semble diriger toute sa colère contre Comte, puisque les lianes épineuses s'enroulent autour des chevilles de la rousse, commencent à la traîner loin d'eux. Soit j'ai un karma de merde, soit quelqu'un là-haut ne veut vraiment pas qu'on reste tous les trois ensembles. Mais il ne compte pas s'avouer vaincu aussi facilement. OK bon, il avait dis qu'il ne la protègerait plus - plus contre elle-même, au moins. Mais des ronces, quoi ! Tournant les talons, il fait un pas dans la direction qu'ont pris les végétaux de la mort.

Avant de se raviser. Il jette un œil par-dessus son épaule. Pas pour la gamine blonde, pas pour le pot de fleurs brun. Pour Gabriel. Il ne nous suivra pas. C'est pire qu'un soupçon, c'est une certitude. Il est là, planté comme le dernier des crétins, tout seul avec ses capotes, et s'il lui, Bart, ne fait rien, il le regardera partir sans même les retenir, à tous les coups. Sauf qu'il n'en a pas envie, pas du tout. Il ne veut pas se retrouver à nouveau tout seul à Comte, à devoir lui expliquer - si elle survivait aux ronces - que Gab' ne voulait plus d'eux. « Tu viens. » Et, joignant le geste à la parole, il se saisit du poignet du jeune homme, l'entraine à sa suite. Dans le sillage végétal de Comte. Ils quittent les alentours du centre commercial, rejoignent ce qui semble être le campus d'une université. La jeune fille est là, étendue les bras en croix dans l'herbe. Les ronces ont disparu et - ô miracle - elle semble être vivante. Et consciente. Même pas mourante. « Ça ... va aller ? » demande-t-il en s'approchant à pas prudents - et toujours sans lâcher Gab. Pourrait y avoir des ronces-garous, ce serait pas plus dingue que les téléportations, après tout.

"gab"

Une interpellation venue de nulle part et si familière. Gabriel se retourna pour voir Comte et Bartolomeus. Sourire aux lèvres il s'écrit.
"Hey Budies !"

Est-il content ? Il n'en sait rien. En tout cas Comte semble elle contente de le voir. C'est avec soulagement qu'il se rend compte que Dame n'est pas là. Parfait ! Et puis après tout si ils sont là c'est qu'il n'est plus tout seul. Et pour rajouter à cela, vu leur respiration, ils ont du bien courir pour aller le chercher. Ils l'aiment voilà tout. Tout le monde aime Gaby et eux encore plus. Le sourire du jeune homme rayonne encore plus pour s'assombrir lorsque Comte pose sa main sur son épaule et ... Ba lui fait une leçon de morale. Pourquoi passer dans le dramatique ? Ils sont bien là, heureux. Sa sœur, il a retrouvé sa sœur. Non en fait il faut éviter de penser à elle et à son copain. Non. Il allait répondre à Comte qu'il n'en avait rien à faire de sa promesse mais quelque chose l'en empêcha. La jeune femme fut propulsée en arrière et traînée dans le supermarché. Gabriel regarda la femme partir en haussant des épaules. C'était pas son problème. Lui devait retrouver June : la femme de son passé car il le sentait, il y avait quelque chose avec cette femme. Et puis il avait nullement envie de courir.

"Tu viens"

Ordre envoyé par le blondinet qui s'est tapé Comte. Il arque un sourcil. Oh non il n'a pas envie de jouer au teneur de chandelle, lui, il doit retrouver quelqu'un. La vie est courte et il veut en profiter un maximum. Sauf qu'il n'a pas le choix. Avant même de répondre quoi que ce soit Bartolomeus le prend par le poignet et le tire avec lui et Gabriel court. Pendant la course le jeune homme se permet quelques mots tout de même à l'égard du dominant.

"Si tu crois que je vais rester vous regarder tous les deux à vous bécoter, tu te trompes de personne mon gars."

Oui il est un peu jaloux. Depuis son arrivée il n'a eu aucune femme pour lui. A part June qu'il a laissé en plan. Alors oui il est jaloux et frustré et oui ça tombe sur Bart. Mais non : il n'en a rien à faire. Ils ralentissent enfin leur course dans ce qui ressemble être un parc. Il y a deux options. Piquer Comte ou Bouder. Il regarde celui qui l'a contraint à venir ici. Autant piquer Comte. D'un geste brusque il se défait de la prise de l'autre et accourt vers la jeune femme. Il s'agenouille et doucement caresse le visage de la rousse.

"Ca va aller ma comte ?"

Son corps se refroidit dans l'herbe humide et la boue. Elle s'y sent plutôt bien, à avoir enfin le silence et la paix, dans un cocon tiédit par sa chaleur.
Mais des bruits de pas lui font imperceptiblement froncer les sourcils, sans lui faire ouvrir les yeux. Des pas spongieux, d'abord rapides, puis plus lents. Deux personnes. Sans les voir, elle les reconnait, et l'un tire l'autre derrière lui. Il n'est pas difficile de deviner lequel.

Elle reste immobile, avants d'entendre Bart parler prudemment, bien que des bruits de pas plus précipités couvrirent en partie sa voix. Gabriel.
Elle n'ouvrit pas les yeux lorsqu'elle le sentit s'accroupir près d'elle. Seulement lorsqu'elle sentit sa main se poser sur sa pommette.

-"Ca va aller ma comte ?"

Elle lui saisit vivement le poignet, ouvrant les yeux sur le même regard vide que quelques temps auparavant. Un instant de blanc suivit son action, la faisant lâcher le jeune homme, et saisissant son front, elle se remit prestement sur pied, massant ses tempes, titubant légèrement.

-"Je vais très bien. Elles m'ont simplement traîné ici..ce qui est presque gentil de leurs parts puisqu'à voir le bruit que faisait l'ossature du centre, il va bientôt s'écraser sur lui même. Et vous, ca va ? On dirait que vous avez couru.."

Son regard interrogateur allait du blond au brun, tandis qu'elle essuyait l'arrière de ses reins maculé de boue.

Put on your war paint ...
You are a brick tied to me that's dragging me down,
Strike a match and I'll burn you to the ground !

"Si tu crois que je vais rester vous regarder tous les deux à vous bécoter, tu te trompes de personne mon gars." Bartolomeus lève les yeux au ciel, et ne prend même pas la peine de s'arrêter. Au lieu de quoi, il jette par-dessus son épaule, d'un ton un rien agacé : « Y a rien entre nous, mec. Elle est tout à toi si tu y tiens tant que ça. » Hein, quoi, elle n'est pas un morceau de viande ? Oui bah là, désolé, mais il n'a pas la tête à la galanterie. Ses paroles ne sont sans doute pas tombés dans l'oreille d'un sourd - ou bien Gaby est juste en manque, comme d'habitude - puisqu'à peine sont-ils arrivés qu'il se jette littéralement sur la rousse, posant la main sur sa joue, s'assurant qu'elle va bien. Bartolomeus lâche un discret soupir. Pas qu'il soit jaloux. Mais "ma comte", honnêtement ? Malgré toute la sympathie qu'il a pour lui, il ne peut s'empêcher de songer que son ami a la subtilité d'un hippopotame en rut.

Comme pour confirmer ses pensées, Comte, fidèle à elle-même, se saisit vivement du poignet de Gabriel, le faisant lâcher sa prise sur elle. Comme il n'a pas oublié son idée de ronces-garous, Bart se tiens prêt à intervenir, mais elle ne tarde pas à prendre la parole, d'une voix qui lui semble être la même que d'habitude. Fausse alerte, donc. « Je vais très bien. Elles m'ont simplement traîné ici..ce qui est presque gentil de leurs parts puisqu'à voir le bruit que faisait l'ossature du centre, il va bientôt s'écraser sur lui même. Et vous, ca va ? On dirait que vous avez couru.. » Et voilà. Elle recommence. Toujours à s'inquiéter pour les autres. Ils ne sont pas des gamins, merde, il est même sans doute plus vieux qu'elle ! Bartolomeus se laisse tomber sur la terre humide, où il s'assoit en tailleur, avant de répondre : « On ne s'est pas fait traîner par des ronces, nous. Je tuerais juste pour un verre. De n'importe quoi. »

« On ne s'est pas fait traîner par des ronces, nous. Je tuerais juste pour un verre. De n'importe quoi. »

La jeune fille retira lentement ses mains blêmes de son dos boueux. Les yeux fixés sur le sol, elle soupira, retourna les yeux sur le blond.

-"Bart, tu dis que tu ne veux plus m'aider, mais tu m'as couru après, pour une simple histoire de lianes piquantes...Tu te mets en danger aussi..alors si tu en as assez de moi, laisse moi me débrouiller, si je meurt, c'est tant pis, si je m'en sors, c'est tant mieux. La formule "vitale" de cette ville est un simple jeu de survie..."

Elle soupire de nouveau, passant ses cheveux ondulés derrière son oreille piercée d'un geste presque coquet, dégageant son visage. Réfléchissant à ses mots.

"Si je devais te faire fuir, je te dirais que je t'aime." Ses yeux , éclaircis par la luminosité étrange dispensée par la tempête sont braqués dans les saphirs du jeune homme. "Je me doute de tes pensées, comme quoi je m'occupe plus que vous que de moi, mais tu as fais la même chose."
La jeune femme se tient droite,le corps tendu, levant le bras vers une sortie semblant se dessiner. " Je vais continuer par là, il y a une partie de la ville qui à l'air d'être utile, comme une zone industrielle, par exemple...si vous voulez venir , venez.."

Comte rabaisse le bras, regardant Gabriel, puis Bartolomeus . "Je ne veux pas te faire fuir, si tu veux rester, j'en serais contente." Sa voix atone résonne encore lorsqu'elle tourne le dos, boitant vers la direction qu'elle a précédemment montré.

Spoiler:

So we can take the world back from a heart attack,
One maniac at a time we will take it back.
You know time crawls on when you're waiting for the song to start,
So dance alone to the beat of your heart !

« Si je devais te faire fuir, je te dirais que je t'aime. » Bart fronce les sourcils et dévisage Comte, les yeux légèrement plissés. Elle se moque de lui, ou elle est sincère ? L'amour, c'est pas trop son truc. Déjà, il n'y croit pas vraiment. Et puis même, ça ne l'intéresse pas. Pas du tout, en fait. Si bien que lorsque la jeune femme annonce qu'elle va partir, il reste assis dans l'herbe, à la regarder s'éloigner. Un soupir s'échappe de ses lèvres. Et maintenant ? Pour l'instant, tout leur parcours n'a été qu'une gigantesque fuite en avant. Depuis qu'ils ont quitté les maisons désertées, ils n'ont fait que se courir les uns après les autres et essayer de limiter les dégâts.

Il se laisse tomber en arrière, sur le dos, constate que le ciel au-dessus de lui tourne dangereusement. L'alcool qui redescend, sans doute. C'est la première fois qu'il se pose vraiment depuis plusieurs heures, alors ça n'a rien d'étonnant. Mais rien de très agréable non plus. Avec une grimace, il se relève, jette un œil à Gaby qui n'a pas l'air décidé à bouger. « Bon, ça me saoule. » Les mots lui échappent, mais il ne les regrette pas pour autant. Il se remet sur ses pieds, non sans une certaine difficulté, scrute la zone vers laquelle Comte est partie. Il ne la voit déjà presque plus. Tu vas encore la suivre ? Non, juste prendre la même direction. Et puis, au premier endroit où leurs chemins pourraient se séparer, il prendrait la tangente. Ouais. Bon choix. « Je la laisse faire son chemin. Mais j'vais aller par là, voir si y a pas des gens plus ... 'Fin, j'en sais rien. » Sa bouche lui parait un peu pâteuse. Marrant comme ça lui tombe dessus d'un seul coup ... Il secoue ses mèches blondes, reprend : « Viens si tu veux. Au pire, disons qu'on se retrouve là-bas quand la nuit tombe, ok ? » Puis, sans vraiment attendre de réponse, il fait prudemment demi-tour, et suit les pas de Comte.

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