Bienvenue dans l'antre

La Meute se fraie un chemin parmi la jungle environnante. Ils semblent connaître leur chemin par cœur et ils s’arrêtent bientôt près d’un cabanon en bois. Un abri plutôt bien conservé des plantes exotiques.

L’Alpha semble lancer quelques ordres aux autres loups et se tourne ensuite vers Fireflies, il la pousse du museau pour la faire entrer dans la petite cabane dont le verrou de la porte est ouvert.

Entre, ici, c’est chez toi à présent.

Ēkā et June sont poussé elles aussi, mais avec moins de douceur.
Les trois filles peuvent à présent contempler l'intérieur de l'abri et découvrir que des documents et autres recouvrent une bonne partie du bureau et qu'un peu plus loin des placards qui contiennent vivres et eau.

Spoiler:

Qui suis je pour vous ? Où suis je ?

00h - 02h

Je regarde la meute de loups. Je veux aider les jeunes filles mais je ne peux pas. Je regarde Haagen Daz qui gronde quand la jeune fille va rejoindre la blonde. Je me sens inutile sur le coup. Puis, Haagen Daz commence à donner des ordres au reste de la meute. Voyant les loups bouger, je les observe en silence. Caramel vint me rejoindre. Je souris un peu. Je ne sais pas pourquoi mais je semble être quelqu'un d'important pour eux. Il faut que je profite de ce statut pour aider les deux autres filles. Doucement, Caramel me pousse tandis que l'autre louve pousse les jeunes filles sans aucune tendresse. J'ai peur pour elle. Je reste silencieuse. Que puis-je faire d'autres ?

Caramel et moi sommes à l'arrière de la meute. J'ai l'impression que c'est mon garde du corps. Je souris un peu à cette idée. Si je peux compter sur lui, alors tout va bien. Je suis la troupe de loups, nous emmenant je ne sais où. Mais eux, ils le savent. Bounty, peureux, le sait. D'ailleurs il à l'air d'être le souffre douleur de la meute. Je crois qu'aucun loup n'a de respect pour les trouillards... Le pauvre... Je prend un peu pitié de lui.

En suivant, les pas de la meute, on arrive devant une cabane. Je la regarde un peu hésitante mais Haagen Daz me pousse du museau pour que j'entre. Très bien j'entre donc dans cette cabane. A l'intérieur, je vois directement un bureau avec un tas de feuilles. Voici, peut-être la réponse à ma question : Qui suis-je pour eux ? Je veux savoir. J'entre et observe mieux les lieux. Il y a des placards au fond et le salon est poussiéreux comme la cabane en elle même. Je me demande si je vais pas rester ici pour la nuit avec les filles. Je les aiderai. Je ferai de mon mieux pour les aider car là... Je me sens inutile. Je me sens mal pour elles.

Je me tourne vers le bureau et marche dans sa direction. Je regarde le tas de feuilles et j'en dépoussière un peu. Je les regarde et essaye de les feuilleter. C'est assez vieux mais je dois savoir. Je dois avoir la réponse à ma question. Je regarde et feuillette avant de lancer aux deux jeunes filles.

« Je suis Fireflies. »

Me présentais-je en les regardant avant de reprendre mes occupations. Il faut que je sache. Cette question ne peut plus durer. Je veux savoir et je le serai, avec un peu de chance mes réponses se trouvent ici.

Ēkā. C'est tout ce que je s...

Ēkā...

Encore une fois, tout était allé trop vite. La Blondasse pleurnichait à moitié, l'autre fille parlait aux loups. Tout va trop vite ici, on a pas le temps de réfléchir, pas le temps de vivre. Oui, c'est ça, on a pas le temps de savourer notre vie, tout est compté. Dans quelques heures peut être, on sera toutes mortes. C'était triste pour elle de penser à ça. De penser que leurs corps étaient encore en vie et que dans quelques jours, quelques heures, il ne resterait plus qu'eux leur enveloppe charnelle et le souvenir des autres. C'était triste de penser que la vie bascule, d'un coup.
Elles avaient dû suivre la Meute. C'était une louve aux couleurs rougeâtres qui devait les pousser à avancer, elle et Eka, car tel était son nom. Enfin, c'était ce qu'elle lui avait dit, ça se trouve, et il était fort possible, la blessure s'était infectée et avait provoqué une fièvre, fièvre qui avait elle même entraîné un délire total.
Le Loup Blanc que June "aimait" bien, enfin, dont elle se sentait le plus proche, malgré son attitude distante avec elle, -d’ailleurs peut être était-ce parce qu’il était loin d’elles qu’elle l’aimait bien- bref, c’était le loup blanc qui avait pris les devants et qui les menaient à travers le dédale des rues de la Ville.
Evidemment, Caramel était resté près de la brune, en fidèle garde du corps, on aurait dit un chien, toujours là pour son maitre, en l’occurrence, pour sa maitresse.

Alors ils avancèrent, le chemin ne fut pas très long pour June, qui s’amusait avec ses cheveux devenus orange, elle aurait voulu avoir du rouge sur les cheveux, pour que cela soit assorti à ses habits, mais le rouge, ça fait trop sang. Alors elle s’était rassurée en se disant que le orange c’est pas si mal, que ça fait penser au soleil, à la plage, à la chaleur tout simplement. Puis ce n’était pas en total désaccord avec son teint, alors ça allait. Tout allait bien, comme d’habitude.

Ils arrivèrent dans une sorte de jungle, de larges feuilles, une atmosphère étouffante. Il faisait chaud. Mais ce n’était pas une jungle, enfin si, mais une jungle miniature dans une serre. Oui, c’était un peu ça, enfin, elle voyait cet endroit comme ça. Un petit air de paradis sauvage s’en dégageait curieusement.
La louve rouge la força à avancer, elle qui voulait s’arrêter pour regarder le « Zoo », car c’était bien le nom de cette jungle non ? C’était bien un Zoo abandonné.
Puis ils s’arrêtèrent, devant quelque chose qui ressemblait à une cabane en bois. Comme celle que font les enfants.
Ils entrèrent et se retrouvèrent dans une pièce qui semblait servir de bureau à son ancien habitant. Il y avait sur le sol un tapis, vieux et poussiéreux certainement. Un canapé près de trois placards. Un bureau sur lequel reposaient deux tonnes de papiers à vu d’œil. Des gros livres et une cascade de papiers.
Près du Canapé il y avait une table basse, avec une radio. Elle avait bien envie de voir s’il pouvait capter d’ici, mais la présence des Loups la contraignait à ne pas bouger, pour l’instant.
Il y avait aussi deux « ouvertures » enfin, il y aurait dû avoir des portes, mais c’était des rideaux de perles qui l’empêchait de voir au travers.
Eka s’était écroulée par terre dès leur arrivée, elle semblait réellement atteinte de fièvre, pourtant June ne l’avait pas remarqué lors de son rapide examen. L’autre Fille s’était dirigée vers le Bureau et avait commencé à trifouiller dans les feuilles du bureau. Puis elle releva la tête et nous lança un

« Je suis Fireflies. »

Rapide et simple comme présentation, elle aurait pu en dire plus sur elle, mais June ne lui en voulait pas, elle était sans doute sonnée elle-aussi.
June s’était approchée du bureau et avait entrepris d’essayer de déchiffrer une feuille, pleine d’écriture et de phrases floues, sans doute l’humidité avait-elle fait couler l’encre noir, l’avait brouillée. C’était normal non ?

« Ēkā... »

June releva la tête et sourit

« Moi c’est June. »

Elle regarda les deux filles à nouveau, elle trouva encore une fois Eka bien mal en point, mais elle ne pouvait plus rien faire, et elle en était désolée, avant de se replonger dans son déchiffrage, elle avait saisi un petit paquet de feuilles est s’était installée dans le canapé, sans aucun mouvement brusque pour ne pas déranger les loups.

L'Alpha la regarde entrer dans l'Antre. Elle pose ses pattes de bipèdes sur le bureau et attrape les feuilles. Comme avant. Il finit par agiter la queue et tourner les talons. L'Interdit mérite du repos. Il hèle le loup roux qui attends toujours devant l’embrasure de la porte, comme s'il hésitait à entrer. Ils sont tous sur le seuil. " Toi, reste aux alentours si jamais elle appelle. " Le loup roux est un bon guerrier. Et il n'est pas dupe. Il l'a vu s'attacher à l'Interdit. La louve violette ne semble pas apprécier cette soudaine amitié qui vient troubler leurs habitudes mais elle se contente de grogner bas en tournant les talons, oreilles rabattues.

Les loups s'éloignent. Caramel reste. Il baille puis s'allonge au dos de la porte, à l'extérieur. Les trois filles sont seules dans le salon, sous la chaleur suffocante du zoo.

June avait mit la main sur des notes concernant l'anatomie des loups, leur mode de vie en meute, leur alimentation. Bref. De quoi dresser une petite encyclopédie sur les canidés.
Fireflies, elle, en attrapant les feuilles de papier qui à priori concernaient le croquis d'une courbe de croissance exponentielle, dégagea un petit ordinateur portable assez léger. En l'allumant, elle pu constater que l'appareil semblait disposer d'assez de batterie pour fonctionner. Le petit logo pour ouvrir une session apparut sur un fond bleu sombre. Le pseudonyme indiquait "Lupus" et demandait un mot de passe.
Quant à Eka, elle ne s'en était pas rendue compte mais depuis que June l'avait touché, deux heures avaient mystérieusement disparues de son compteur.

Spoiler:

Eka... Stupide mot de passe !

00h - 02h

J'entend les demoiselles se présentés tour à tour et sourit un peu. Je continu de fouiller et d'un revert de main je dégage des feuilles et voit un ordinateur portable fin. Curieuse, je l'allume. Je clique sur le seul logo qu'il y a et vois une session s'ouvrir. Un mot de passe. La session se nomme Lupus. Je devais réfléchir mais... Eka n'allait pas tenir longtemps. J'essaye donc un mot de passe me venant à l'esprit par rapport aux loups surtout. J'entre donc « Canis » et appuie sur entrer. Laissant l'ordinateur charger, je relève doucement Eka en mettant un de ses bras par dessus mon épaule.

« Excuse moi pour mon comportement. Ne t'inquiète pas, je vais t'aider. »

Fis je doucement et en articulant lentement pour qu'elle comprenne, vu qu'elle est a moitié dans les pommes. Je commence donc à marcher doucement et ouvre les portes tour à tour, finissant par tomber sur une espèce de chambre. J'acquiesce et j'entre doucement avec Eka. Je la dépose sur le lit poussiéreux mais on a pas le choix de toute manière.

« Je reviens vite. »

Lâchais en un souffle avant de partir et fouiller les placards. Voyant des bouteilles d'eau, j'en pris une directement. Je retourne en vitesse dans la chambre et prend le morceau de tissu sur la blessure de la blonde. Ce n'était pas jolie à voir. J'enlève le tissu de sa blessure et verse de l'eau dessus puis attache à nouveau le tissu autour de la plaie pour arrêter le saignement. Doucement, je déchire un morceau du drap du lit et l'imbibe d'eau aussi avant de lui mettre sur le front. C'est tout ce que je pouvais faire. A moins, qu'il y est des médicaments... mais même s'il y en avait... ils devaient être périmé vu le tas de poussière dans la cabane. Je regarde la blonde et sourit un peu.

« Repose toi, tu en as besoin. »

Je laisse la bouteille d'eau sur le lit pour Eka, si jamais elle a besoin de boire, elle aura de l'eau déjà. Je marche doucement à l'ouverture de la porte.

« Je repasserai te voir tout à l'heure. Repose toi, en attendant. »

Dis je avec un petit sourire essayant de rassurer la blonde. Je ne peux pas faire grand chose pour sa fièvre baisse. Je peux que faire ça. Doucement, je laisse referme la porte, la laissant entrouverte pour entendre Eka si jamais, elle a besoin de quelque chose.

Puis, je regarde June et je vais à nouveau devant le bureau pour voir si le mot de passe entrer en vitesse avait marcher. De toute façon, si jamais je ne trouve pas le mot de passe au bout d'un moment, il y aura écrit : mot de passe oublie ? Et j'aurai cas changer de mot de passe pour avoir accès à tout. Je lance un regard à la rousse et sourit un peu.

« Il y a quelque chose d'intéressant sur ces feuilles, June ? »

Fis je. Et je regardais à nouveau sur le bureau pour voir s'il y avait pas un vieux journal qui traînait pouvant dire à quel date environ cette cabane a été abandonnée. Puis, je pose mes yeux à nouveau sur l'ordinateur pour voir si ce mot de passe avait marché... quoique j'avais peu de chance qu'il marche. Mais ça me semblait logique. Canis Lupus est le nom scientifique pour désigner les loup, je crois...

Ah... Ne t'en fais pas, je ne t'en veux pas

Elle était toujours assise dans le canapé, lisant les divers papiers. Il n'y avait rien de très intéressant, quelques informations sur les loups, leur vie en faite. Leur système de fonctionnement, leur régime alimentaire. Un tas d'information inutiles, elle se retourna et vit que Fireflies avait trouvé mieux : un ordinateur portable. Elle se remit alors à examiner les feuilles en songeant que peut être qu'en lisant toutes ses notes elle comprendrait mieux leurs réactions. Peut être qu'ainsi pourrait-elle anticiper le moindres mouvements. Elle sourit, non, ce n'était pas possible, ces bêtes étaient plus proches des Monstres de films d'horreur ou des films fantastiques que des pauvres petits canidés qui peuplent les Zoos.
Elle se blottie un peu plus dans le canapé essayant de se réduire à l'état de fœtus, elle commence à avoir froid. Puis une pensée lui vient à l'esprit : Elle est maudite certes, mais elle n'a rien subi à part l'attaque des Loups, rien de spécial, rien de mortel non plus. Non, elle se la coule douce on peut le dire. Tout va bien, et ça, c'est cool. Enfin, pour l'instant, car ce n'est pas normal qu'il ne se passe rien, en faite, cette sérénité, le fait que tout soit si paisible l'angoisse terriblement. Quelque chose ne va pas, quelque chose ne tourne pas rond dans tout ce qu'elle fait. Dans ce que la phrase du miroir lui a promis.

Alors elle se penche sur plusieurs points. Elle est maudite, c'est sûr. Donc, elle traîne une malédiction, qui ne se voit pas apparemment. Et ça tilte. C'est l'illumination du siècle dans sa petite cervelle de fille. Elle se lève, envoyant valser toutes les feuilles en l'air, elle se lève et essaie de retrouver Eka, l'autre Brune l'a emmené se reposer dans la chambre, elles y sont restées un moment.Elle évite Fire' qui se trouve sur son chemin. Oui, si son idée se trouve être la vérité, autant ne pas la toucher. Alors elle court jusqu'au lieu qui se trouve être la Chambre, et elle retrouve Eka.
June est angoissée, et ça se voit. Les plis sur son front, ses mains qui tremblent, tout en elle trahi le calme qu'elle essaie d'installer dans son esprit brumeux.

"Fait voir ton compteur."

Ton froid qui tranche avec sa mine de déséquilibrée mentale. Elle ne se sent plus elle, à nouveau, elle sent quelque chose qui glisse en elle, comme ... comme à la fontaine ? Comme à la Gare ? Elle ne sait plus, tout se brouille dans sa tête, un brouillard épais qui s'infiltre dans elle, qui la glace, tout simplement. Elle n'est plus la même, quelque chose la déstabilise.
Elle répète encore une fois sa phrase, avec la même intonation froide, essayant de dresser un sourire sur ses lèvres glacées.

Puis elle se rend compte de quelque chose, Eka n'est pas simplement allongée sur le lit. Non, la petite blonde dort. Un sommeil profond semble-t-il, a voir ses côtes qui se soulève paisiblement au rythme de sa respiration.

"Fireflies !"

Elle l'appelle doucement, en écartant le rideau de perle qui la sépare de la pièce principale.

"Tu peux chercher le décompte d'Eka s'il te plait ? Un truc qui ressemble à une montre, un sablier ou même un portable, un truc dans le genre, ça doit être sur elle."

Elle aurait bien aimé lui expliqué ce qu'elle pense de tout ça, pourquoi elle lui demande de faire ça, mais elle ne veut pas. On la prendrait pour une folle.

Caramel baille. Il s'est allongé sur le pas de la porte et tend l'oreille. Il y a du bruit à l'intérieur. Les Bipèdes parlent. Mais seule la voix de sa Proie retient vraiment son attention.

L'ordinateur analysa le mot de passe. Au début, il ne se passa rien. Puis lentement, la page indiqua les mots suivant " Chargement de votre session en cours ". Le petit logo se mua en sablier qui clignota. Enfin l'ordinateur allait révéler toutes ses richesses !

Mais le symbole de l'écran évolua en " Mise à jour 4.2 en cours. Terminée à 3% " La petite barre de progression se remplissait lentement. Très lentement. Trop lentement. Elle était chargée à 24% quand June appela Fireflies à venir l'aider.

Patience et Incompréhension

00h - 02h

Je pose mon regard sur Caramel qui ne bouge pas. Je souris un peu. je regarde l'ordinateur et vois que... magique... Le mot de passe marche ! Je sautille sur place comme une enfant. Je vais enfin savoir ! Je vais enfin découvrir qui je suis pour eux ! Je ne peux contenir ma joie quand... Je vois des mises à jour se faire... C'est pas possible... j'ai passé l'épreuve du mot de passe et maintenant je dois patienter encore !? Je gonfle les joue et fais une moue boudeuse. Je ne pensais pas qu'il pouvait faire des mises à jours. Je boude la machine et fronce mes sourcils vers elle avec un regard de défi.

Soudain... Mon nom retentit. Je sursaute et regarde June. Elle a l'air affolé. Je laisse donc l'ordinateur de côté pour le moment le laissant faire ces stupides mises à jours. Je vais vers June qui semble éviter tout contact. Je n'insiste donc pas. Je l'écoute et la regarde avec un air interrogateur. Je ne comprend pas grand chose à son comportement soudain. J'acquiesce et cherche donc le décompte d'Eka.

J'entre dans la chambre et m'approche de la blondinette. Je regarde d'abord ses poignets. Comme l'a dit June il peut s'agir d'une montre ou autres. Bingo ! Je vois un bracelet avec un décompte digital indiquant 70h. Je lâche doucement le poignet de l'endormie et sort de la chambre pour le dire à June. Je regarde la rousse.

« Il indique 70h et c'est un bracelet. Mais que se passe-t-il, June ? Ca ne va pas ? Tu m'as surprise à vrai dire... Pourquoi voulais tu voir le décompte d'Eka ? »

Fis je dans l'incompréhension totale. Je ne sais plus quoi penser de la rousse sur le coup. J'espère qu'elle répondra à mes questions que ces stupides mise à jour avancent à grand pas, car ma patience ne tiendra pas longtemps.

« Il indique 70h et c'est un bracelet. Mais que se passe-t-il, June ? Ca ne va pas ? Tu m'as surprise à vrai dire... Pourquoi voulais tu voir le décompte d'Eka ? »

Elle ignore la question et essaie de réfléchir le plus posément possible. Elle sait que stresser ne servira à rien, surtout ce stress ne l'aidera pas à comprendre ce qui lui arrive. 70 heures, ce n'était pas avec ce chiffre qu'elle s'était réveillée, enfin, ce n'était pas ce chiffre qu'avait indiqué sa calculette à son arrivée. Elle essaya de réfléchir avec plus de concentration, faisant abstraction du sommeil d'Eka et des questions de Fireflies.
72.
C'était 72 heures. Elle releva la tête vers Fireflies l'air toujours aussi perturbée. Elle essaya de contrôler sa voix, de ne pas la faire dérailler dans les aigus comme ce qu'elle faisait quand elle sentait la peur s'insinuer en elle, mais c'était peine perdue, elle le savait. Il lui était impossible de se contrôler.

"Ton compteur, en arrivant, c'était bien 72 heures qui était indiqué ?"

Elle releva la tête et s'assit sur le rebord du lit, près de la blonde. Peut être qu'Eka était arrivée depuis deux heures ici. Peut être ... Non ce n'était pas possible, il suffisait de voir son air d'oisillon perdu pour comprendre qu'elle n'avait rien compris au système de la Ville. Elle n'osait pas la réveiller pour lui poser ses questions, elle savait que le sommeil et le meilleur des remèdes, que ce sommeil profond la rendrait moins faible.
Pourtant elle voulait confirmer sa thèse, il lui fallait un cobaye. Oui, une petite souris qui lui permettrait de savoir si la Ville avait décidé de la maudire de cette façon. Ce cette horrible manière. Elle avait maintenant peur d'elle même. Elle avait peur de ce qu'elle pouvait faire si bien que son corps fut secoué par des frissons.

" Je ... Je peux te toucher ?"

Garder son sang froid, garder son sourire, essayer de rester elle même. Elle ne voulait pas être un monstre. Elle voulait partir de cette Ville, être comme Avant. Avant quoi ? Sa question resta sans réponse.
Elle souria en pensant que sa question était étrange, peut être que la Brune y verrait un double sens, sans doute pervers. Cette question était tellement improbable et le mot plein de sens qu'il n'aurait pas été étonnant que Fireflies la prît pour une folle à lier.

Moi pas comprendre

00h - 02h

Je la regarde ne comprenant rien. Ma question est sans réponse et je ne comprend rien du tout au comportement de la jeune fille. J'ai beau retourné la question dans tout les sens je ne comprend pas. Je secoue ma tête de gauche à droite et me frappe doucement les joues pour retrouver mes esprits. Le sommeil commence doucement à se faire sentir et en plus de ça... Je ne sais pas si les mises à jours sont finit ou non.

Je regarde la rouquine espérant qu'elle s'est calmée. Puis, elle me pose une question. Bien sûr que mon compteur était à 72h ! D'ailleurs, je sors mon téléphone de ma poche et regarde le compteur... 74h... étrange... il était à 72h avant...

« Oui, il était à 72h... mais maintenant il est à 74h... »

Fis je dans l'incompréhension la plus total. Je regarde la jeune fille en détresse. Mais je ne comprend pas. Je ne comprend rien. Je veux bien l'aider mais je comprend pas. Et j'aime pas ne pas comprendre ! Je gonfle mes joues un peu boudeuse puis écoute à nouveau June. La voici qu'elle me pose une drôle de question... Surprise, je l'observe et acquiesce.

« Okay. »

Je tend doucement la main vers elle pour qu'elle me touche. Si ça peut lui faire plaisir pourquoi pas. Je garde mon téléphone avec mon décompte dans l'autre main. J'acquiesce en souriant lui confirmant qu'elle pouvait me toucher. Je n'ai pas peur d'un simple contact après tout.

Les minutes filèrent du compteur de Fireflies. Ce dernier passa de 74h à 72h.
June la Maudite. La Voleuse de Temps. Tout est de ta faute. Il ne fallait pas énerver la Ville...

Elle avait dit oui, elle voulait bien être son cobaye. June lui avait sourit franchement après cet accord, un sourire qui faisait chaud au coeur. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas souri comme ça. Depuis qu'elle avait quitté Noami certainement. Après cette séparation, elle n'avait pas trouvé la force de sourire, le temps de sourire aussi. Ni l'envie. Le stress qu'elle ressentait en elle était trop oppressant pour lui permettre ça.
Mais à vrai dire, elle semblait avoir trouvé en Fireflies une sorte d'amie, non, d'associée. Elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance, et ce simple fait lui réchauffer le coeur.

Alors elle l'avait touché, elle avait posé sa paume sur le bras de Fireflies. Aussitôt cet acte fait, elle s'était empressée de regarder l'écran du portable de la brune, qu'elle tenait dans sa main. Elle avait alors vu les minutes qui défilaient, sur le compteur, de plus en plus vite. Jusqu'à que ce décompte frénétique se fige. Sur 72 heures. C'était donc deux heures qui avait été enlevées du compteur.

June traversa la salle principale pour s'asseoir sr le canapé. Elle mis sa tête dans ses mains. Elle avait besoin de réfléchir, de récapituler tout, de tout classé pour résoudre le casse tête qui lui été présenté.
Tout d'abord, il y avait eu la tour, le miroir qui se brise et le sang. Sang qui l'avait déclaré maudite, enfin plus ou moins. " Je te briserais comme ce miroir June ", on ne pouvait être plus explicite. Quelqu'un lui en voulait furieusement, ce quelqu'un l'avait donc condamnée à enlever deux heures du compteur de chaque personne qu'elle touchait.

Avantage ou désavantage ?
C'était à elle d'en décider.
Elle releva sa tête et se recoiffa rapidement. Si un compteur tombait à zéro, la personne en question mourrait, probablement.
Alors, elle était donc devenue une tueuse ? Cette pensée l'émerveilla autant qu'elle lui fit peur. Elle pouvait tuer, tuer chaque personne qui l'avait quitté, chaque personne qui l'avait abandonnée. Cette pensée la ramena à Calvetti, qui les avait lâchement abandonnés. Elle avait dit qu'elle reviendrait, elle n'était jamais revenu. Elle sourit, elle avait un moyen de lui faire payer.
Pourtant ce "don" l'effrayait, car oui, elle prenait maintenant cette malédiction comme un don, elle ne pourrait plus jamais avoir de contact physique, avec une personne. Un simple câlin pourrait tourner au drame, une simple poignée de main était devenue impossible.

Elle regarda Fireflies, un grand sourire sur ses lèvres.

"On dirait bien que je t'ai gâché du temps."

Ordinateur, ordinateur °°

00h - 02h

Je la regarde, elle me touche puis, elle regarde mon compteur. Je le regarde aussi et mes 74h se sont transformer en 72h. Surprise je fais les eux rond et regarde June. Celle-ci va s'asseoir et à l'air perturbé. Je ne peux rien faire pour l'aider et pour une raison qui m'échappe... elle fait perdre du temps aux autres quand on la touche ou inversement. Je l'observe et j'acquiesce à ses paroles.

« Ce n'est rien ! Je suis revenu au point de départ ! Peut-être que si tu met des gants... tu ne feras pas perdre de temps aux autres quand tu les touche ! Enfin... faut trouver les gants ! »

Dis je avant d'aller voir dans le placard de la chambre s'il n'y en avait pas. Après une fouille approfondit je trouve des gants non pour l'hiver mais pour le jardin. Je les prend et les donne à June avec un sourire.

« Je n'ai trouvé que ça. Et ne te tracasse pas. Allons dormir plutôt. Mange un truc et allons nous reposer il doit être tard vu qu'il fait vraiment tout noir dehors. »

Fis je avec un sourire. Je fouille dans le placard de la cuisine et trouve quelques paquets de nourriture non périssable. Je pense ensuite à Caramel. Devant la porte seul. Je regarde la porte et garde un paquet avec moi. J'ouvre doucement la porte et prend quelques gâteaux dans ma main et les pose devant le museau du loup roux. Je m'accroupis en face de lui.

« C'est pour toi... Je sais que c'est pas de la viande mais il n'y a que ça... »

Fis je en le regardant dans les yeux. Je lui tapote doucement la tête pendant quelques secondes. Je prend le paquet et mange un gâteau se trouvant dedans. Je me lève et laisse la porte ouverte. Je le regarde à nouveau et souris.

« Si tu as froid... tu peux entrer. »

Lui dis je avant de rentrer et de regarder l'ordinateur espérant que les mises à jour soit finit. Si elles sont finit ça serait que du bonheur. Comme ça je serai qui je suis pour eux... Ou j'aurai du moins quelques informations en plus. Je soupire un peu et m'installe devant l'ordinateur portable.

L'Interdit est revenue. Il le sent aux vibrations de l'air, il entend le son de sa voix alors qu'elle s'approche. Il grogne tout de même lorsqu'elle lui pose la main sur le museau et claque bruyamment des mâchoires. On ne le touche pas. L'Interdit s'éloigne et pose des choses devant lui. La Faim n'est pas là. Et il sait qu'il vaut mieux ne pas manger afin de ne pas la réveiller. Il y a des Proies non protégées par l'Interdit dans la maison...

La porte reste ouverte. Le gros loup roux hésite à rentrer et décide de finalement rester assis à l'extérieur. Il attend, les oreilles dressées, guettant les bruits qu'émettent les deux jeunes filles.

L'ordinateur quant à lui, décide d'avoir enfin terminé ses mises à jours. Il s'allume sur un fond d'écran représentant la photo d'un homme en jean déchiré et aux cheveux en bataille entouré de quatre loups presque adultes aux pelage gris qui jouent avec lui.

Différents fichiers apparaissent sur le bureau. Un bloc note qui clignote, une boîte mail et une icône en forme de patte de loup. Sur quoi cliquer en premier ? L'ordinateur n'indique que 25% de batterie...

« Ce n'est rien ! Je suis revenu au point de départ ! Peut-être que si tu met des gants... tu ne feras pas perdre de temps aux autres quand tu les touche ! Enfin... faut trouver les gants ! »

Elle soupira, tant mieux si Fireflies ne lui en voulait pas, après tout ce n'était pas totalement de sa faute. Elle n'avait fait que confirmer une affreuse pensée. C'était tout, n'est ce pas ? Elle n'avait rien fait de mal à Fireflies, elle n'avait rien fait de mal.
Elle essayer de se persuader toute seule, elle essayait de se défaire de cette opression et de la culpabilité qui la rongeait après avoir fait ce geste. Mais elle n'y arrivait pas. Elle se promis alors d'être utile à Fireflies, un peu pour se faire pardonner de ce qu'elle avait fait. Pour que sa conscience ne soit pas troublée par ce fait.

« Je n'ai trouvé que ça. Et ne te tracasse pas. Allons dormir plutôt. Mange un truc et allons nous reposer il doit être tard vu qu'il fait vraiment tout noir dehors. »

June prend les gants, en prenant soin de ne pas toucher la brune. Elle prend les gants tout en sachant qu'elle ne les mettra pas. Elle sait bien qu'elle ne veut pas faire de cette malédiction un handicap, mais un atout. Un atout qui lui servira pour contrôler le monde. Pour mettre à ses pieds les personnes les plus rebelles. Pour les tuer entre autre.
Elle pose les gants sur le canapé près d'elle, tout en reniflant d'une façon peut élégante pour sa petite personne.
Elle n'a pas envie de dormir, elle a l’impression qu'elle vient juste de se réveiller. Elle pète la forme en faite. Elle regarde autour d'elle tandis que la brunette est partie chercher je ne sais quoi pour son loup puant.

« C'est pour toi... Je sais que c'est pas de la viande mais il n'y a que ça... »

June sourit, elle semble tellement gentille cette fille. Elle aurait voulu être comme elle, aussi simple, aussi souriante, aussi belle, aussi généreuse, aussi gentille.
Elle aurait tout simplement voulu être elle.

« Si tu as froid... tu peux entrer. »

Elle tourne alors son attention vers la radio posée sur la table basse. Peut être qu'ils capteront quelque chose d'ici ?
Elle appuie sur le bouton "On" et hausse le volume. On entend que le grésillement; ça ne capte rien. Alors elle tourne la molette des fréquences, cherchant quelque chose d'audible dans ce mélange de grésillement.
Il doit bien avoir une station qui capte d'ici, non ?

Elle relève la tête et voit Fireflies près de l'ordi, tout en continuant de bouger le bouton des fréquences :

'Alors, ça donne quoi ?"

Que 25%... c'est la misère !

00h - 02h

Je regarde l'ordinateur portable et beaucoup de choses clignotent en même temps ! Je me frotte les yeux et regarde ce qui apparaît. Une icône en forme de patte de loup, une boîte mail et un bloc note. Je les regarde et l'ordinateur n'indique que 25% de batterie ! Je devais faire vite ! C'est trop la misère s'il s'éteint avant que je puisse savoir qui je suis pour eux !

Je lance un regard à June qui me pose une question. Les grésillements désagréables de la radio sont plus ou moins forte selon comment June tourne le bouton. Je grimace un peu et frisonne. Ce son est vraiment pas agréable du tout. Mais avec un peu de chances on captera un truc et on ne sera plus toutes les trois seules. On sera avec d'autres personnes ou on appellera les secours. Sachant qu'Eka est blessée on ne peut pas la laisser ainsi !

Je regarde à nouveau la jeune fille trafiquant la radio et lâche en souriant :

« Je sais pas... je vais cliquer sur un truc... et de ton côté ? »

Je retourne sur l'ordinateur et procède donc par élimination. Déjà... y a pas d'électricité puisqu'on a pas réussit à allumer la lumière... Alors la boîte mail ça servira à rien car pas d'électricité, pas de wifi, pas internet et donc pas de mails ! Après l'icône avec la patte de loups c'est sûrement des informations à propos de l'évolution anormale de la meute. J'acquiesce et décide de cliquer sur le bloc note qui clignote. Espérant que je pourrai aller voir ce qu'il y a sur un autre icône... j'espère... Prions que les 25% restent un moment... un très long moment...

Le loup est toujours posté sur le seuil. Il a finit par s'allonger sur le sol, le museau posé sur ses grosses pattes antérieures. Les yeux à demi ouverts, le loup rêve. De quoi ? Mystère... De quoi rêvent les loups ?

L'ordinateur indiqua un petit signal de sablier avant d'ouvrir ce que contenait le bloc-notes. Différents pop-up s'affichèrent à l'écran. Le premier indiquait : " 15/12 : Rendez vous Manoir ". Le deuxième : " 22/12 :Mise au point du transmetteur, voir avec Neptune. " Le troisième : " 24/12 : Gestation Zéro "

Un quatrième message se déroula de la sorte sur l'écran :

" Do. Je t'envoie ce message de mon transmetteur. J'ignore s'il parviendra à s'afficher sur l'ordinateur. Je n'ai plus de temps. Dis leur de ne surtout pas enfermer les loups dans le Zoo. Ce n'est pas la meilleure solution, quoiqu'ils en pensent. Tu trouveras toutes les informations dans le laboratoire. Surtout, quoiqu'il arrive, protège Zéro et les petits. Do. Protège les petits de Zéro. "

Quant à la radio, à force de chercher une station audible, June finit par tomber sur quelque chose...
Je suis là ma toute petite. N'ai pas peur. Je suis là. Viens à moi Ombre. Viens...

C'était une voix doucereuse et métallique qui crissait dans le vide. Sa voix à Elle.
En l'entendant, Caramel se leva brusquement et grogna en entrant dans la maison, l'échine hérissé, les crocs dévoilés, sauvage et terrifiant il tendait ses muscles comme sur le point de bondir sur un ennemi invisible.

Je suis là ma toute petite. N'ai pas peur. Je suis là. Viens à moi Ombre. Viens...

June frémit, elle aurait pu reconnaître cette voix entre mille. Une voix immonde et traînante. Horrible tout simplement. C'était celle qui l'avait maudite, celle qui l'avait poussé à sauter.
June aurait voulu éteindre la radio mais quelque chose l'en empêchait. En faite, c'était la soif de savoir qui l'en empêchait. Elle voulait savoir qui était Ombre, une personne comme elle ? Ou était-ce une Chose comme les loups qui peuplaient le Zoo ?
Et que voulait-elle cette Voix ? Après tout, elle semblait être partout et nulle part à la fois. Elle s'insinuait dans les esprits comme un mauvais poison et y restait jusqu'à obtenir ce qu'elle voulait. Et pour arriver à ses fins, tous les moyens étaient permis. Même les plus ingrats ne semblaient pas faire reculer cette Voix. Car en y repensant, n'était-ce pas elle qui dominait tous les êtres présents dans cette Ville ?
Elle leva la tête et regarda Fireflies.

"Moi ? ça donne ça."

Elle désigna le poste de radio.

"Pas très belle cette Voix, on dirait Dark Vador."

Le gros chien était entré dans la maison, un grognement sourd s'échappait de sa gueule pleine de bave.
June éteignit le poste. Elle ne voulait pas avoir d'ennui avec Caramel, elle ne voulait pas perdre un bras, c'était compréhensible.
Elle mit la radio dans sa poche, pensant que cela pourrait toujours lui être utile dans un futur proche.

Elle se leva avec lassitude et s'approcha de l'ordinateur de Fireflies. Elle pu lire les messages qui s'affichaient sur l'ordinateur au fil du chargement.
Elle ne comprenait rien, comme si les messages faisait partie d'un message codé.

"C'est codé ?"

Elle secoua la tête, non, cela ne correspondait a aucune technique de codage qu'elle connaissait.
C'était vraiment des noms. Zero, Neptune, tout ça.

June s'empara d'une feuille prise au hasard sur un tas et dénicha un stylo bille, elle s'empressa de tout remettre sur le papier. Le manque de batterie pourrait éteindre l'ordinateur a tout moment, et alors elles pourraient dire adieu a toute information !

"C'est bon tout est noté, ferme cette fenêtre et allons regarder autre chose, on réfléchira après."

C'était contraire à ce qu'elle faisait toujours, elle aimait réfléchir en même temps de faire. Mais le temps était compté, et personne ne pouvait se permettre de réfléchir. Sans quoi, tout serait perdu, aucun effort ne serait récompensé.

Dépêchons !

00h - 02h

Je regarde donc ce qui apparaît sur l'écran et le lit. Zéro... gestation... Zéro serait donc une louve et aurait eu des petits. Je lis le reste d'un assez long message. Transmetteur... Laboratoire. Voilà des choses à élucider et à trouver ! Le Transmetteur serait donc un moyen de communication. Je me mis un peu à réfléchir quand une voix métallique me fit sortir de mes pensées

Je suis là ma toute petite. N'ai pas peur. Je suis là. Viens à moi Ombre. Viens...

« Qu'est ce que ? »

Fis je sous la surprise. Caramel entra en trombe dans la cabane et grogna. Les crocs à découvert il était prêt à bondir. On dirait bien qu'il hait cette voix... et qu'il la connait. Je le regarde un peu interrogative et regarde June après. Celle-ci éteint la radio sûrement pour éviter que Caramel fasse un attentat et vint vers moi. Je me remet sur l'ordinateur et la jeune fille prend note de tous ce qu'il y a sur l'écran.

A ses mots j'acquiesce et ferme vite la fenêtre. Je clique maintenant sur l'icône en forme de patte de loups. Peut-être qu'il nous en dira plus à propos de Zéro et de sa gestation.

Caramel reniflait en grognant toujours et ses yeux aveugles fixaient intensément la radio comme s'il cherchait désespérément à localiser son ennemi. Le grognement sourd qui s'élevait de sa gorge s'estompa lorsque June éteignit la radio mais il resta à l'affut. L'Ennemi pouvait revenir. Les oreilles dressées et le pelage toujours hérissé, il attendait, guettant un bruit quelconque.

Quant à l'ordinateur, il se mit à faire une chose très étrange. Il vrombit. Exactement comme si son ventilateur fonctionnait à toute vitesse pour éviter une surchauffe. Et un petit voyant bleu au dessus de l'écran clignota et diffusa une projection holographique sur la table. Quant à l'écran il vira au vert pâle et un logiciel s'ouvrit " VOX ", afficha l'écran.

La projection holographique représentait un loup qui tournait sur lui même en exécutant une ronde d'un pas régulier. Chose étrange, Caramel aboya. Du moins, on pouvait comparer le cri qu'il poussait avec un aboiement. Mais il s'agissait de quelque chose de beaucoup plus bruyant et guttural.

Le logiciel déboucha sur un fichier disant : " Témoin à étudier : ... " Et un panneau déroulant affichait les noms " Zéro, Pi, Cosinus, Sinus..." Il semblait suffir d'en choisir un.

Spoiler:

Ah ah, je suis vraiment maladroite, je fais tout tomber !

02h-04h

June a vu le loup grogner, Eka partir, l'ordinateur charger toutes ses données.

Pourtant sa pensée est ailleurs, elle se contrefiche de tout ces évènements, elle se sent invincible. C'est aussi simple que ça.
Plus rien ne la tracasse, plus rien ne semble l'atteindre. Elle pense avoir vécu le pire, elle pense être en mesure de surmonter l'avenir qui l'attend. D'ailleurs, elle fait abstraction de cette avenir, elle sait que tout peut arriver mais elle est prête.
Et elle pense, elle se rend compte au fil du temps qu'elle se fout des loups, de la ville elle même, de sa malédiction. D'ailleurs, cette soit disante malédiction est un atout. Elle saura en faire un atout de poids.
Elle se rend compte que de toute façon, il ne sert a rien de s'égosiller à chercher la moindre info, qu'il ne sert a rien de compter sur ces filles là. Rien ne pourra empêcher la "force" de la piéger, de la retenir et de faire d'elle son esclave. Même courir ne lui servirait a rien, elle se ferait toujours rattraper.

Elle fixe l'écran. Le loup tourne obstinément, elle aurait pu se sentir stressé face à cet événement mais elle ne l'est pas. Elle sent que cette Ville l'a changé.
June attrape un deuxième papier, encore une fois au hasard, et commence à prendre en note tout ce qu'elle voit.
Elle sait qu'elle va partir, laisser Fireflies toute seule. Au pire, elle aura toujours son gentil toutou pour la protéger. Son bon gros toutou qui ferait n'importe quoi pour elle. Fireflies pourrait presque passer pour l'Alpha.

Elle plie les feuilles qui lui ont servi de notes puis les range dans sa poche. Elle s'approche du placard, celui ou la Brune avait trouvé des gants. Elle y voit un sac, un sac de randonnée ?
Elle hausse les épaules, après tout, sac de randonné ou pas, ce qu'elle veut c'est quelque chose pour pouvoir ranger ce qu'elle prendrait.
Elle file de nouveau vers le bureau et prend un petit tas de feuilles. Elle ne regarde pas la brune, peut être par honte. Oui, elle a honte de ce qu'elle va faire.
Ces gestes sont saccadés, pourtant, ce n'est pas la peur qui la fait agir de cette façon.
Elle sourit a Fireflies

"J’étouffe ici, je vais prendre l'air. Je reviens."

Elle sait qu'elle ne reviendra pas. Pas tout de suite.

"Ne m'en veux pas, hein ?"

Elle ne lui laisse pas le temps de répondre, ni même de réfléchir. Une seule parole la ferait revenir en arrière, elle le sait. Et elle ne veut pas.
La porte claque derrière elle, et la jeune femme se faufile a travers la jungle presque artificielle du Zoo.

Dépêchons !

02h - 04h

Je regarde June. Elle part. Elle le dit et elle le fait. Seule avec Caramel encore stressé par cette voix métallique. Je regarde l'ordinateur avec ces projections holographique et jette un coup d'oeil à June juste avant qu'elle traverse la porte.

« A plus tard... »

Fis je avec un ton un peu triste. Je suis seule maintenant. Que faire... continuer jusqu'à ce que l'ordinateur lâche ? Je n'ai pas d'autres alternative. Quoique mes paupières se ferment presque toute seule. Je suis fatiguée, je ne fais que lutter contre le sommeil. Après, les quelques informations que j'aurai eu j'irai me coucher. Mes yeux... mon corps entier est fatigué même si mon cerveau reste éveiller. Puis, je n'ai rien a craindre ici puisque Caramel me protège. Je le sais... c'est comme mon garde du corps.

J'appuie donc sur le nom de Zéro. C'est le seul nom de loup que je connaissais. Puis il parle de laboratoire aussi. Je veux essayer de découvrir ça aussi... je veux savoir ce qui s'est passé... Je veux savoir qui je suis. Je veux tout savoir de moi et d'eux... pour enfin découvrir ma relation avec ses animaux mutants.

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